Macha et l'Ours : panique à bord
pour les propagandistes antirusses!
Karine Bechet-Golovko
Mardi 20 novembre 2018
La presse semble se déchaîner contre cet
adorable dessin animé russe, Macha et
l'Ours, qui fait un carton en Occident.
Trop bien fait, trop adorable, trop
russe. Bref, la nouvelle arme de la
méchante Russie de Poutine qui veut s'en
prendre à nos chères têtes blondes et
leur dire que la Russie est un pays ...
normal. Ou simplement la vision d'un
monde, celui qui était le notre avant,
où l'enfant n'a pas à remplacer
l'adulte. Décidément, la bêtise est sans
fond.
Pour bien commencer
la journée et comprendre de quelle
délicieuse "arme de propagande massive"
il s'agit, prenez le temps de regarder
cet épisode, vous ne le regretterez pas
- quel que soit votre âge:
Trop russe, avec
son foulard sur la tête, son noeud blanc
dans les cheuveux, elle offre de fleurs
à sa maîtresse, elle joue aux échecs, Le
Monde dénigre totalement ce
personnage, manifestement pas
suffisamment "global" et dénaturé.
Ici, notre presse
si indépendante ne fait que reprendre un
article du
Times. Si pour Le Monde, Macha et
l'Ours veulent diffuser une "version
apaisée du monde russe", nos amis
anglais parlent du soft power de
Poutine. Sans parler du caractère
irrascible de Macha, pas du tout polissé
par le politiquement correct dont nos
enfants sont imprégnés dès l'école. Mais
surtout elle est déterminée et en fait
trop ce qui, pour ce journal, justifie
la comparaison avec ... Poutine. What
else?
Finalement, avec
des mots différents, ils parlent de la
même chose: la propagande primaire
antirusse largement diffusée, notamment
par eux-mêmes, se fracasse sur une autre
réalité, celle de la vie intérieure en
Russie, de ses dessins animés, de ces
petites filles qui, comme toutes les
petites filles, font des bêtises, mais à
qui l'on inculque encore le sens du
respect de soi et de l'autre. Pas dans
la version dénaturée de la "tolérance"
postmoderne.
Une vision d'un
monde russe, "apaisé", c'est-à-dire où
non les enfants ne sont pas militarisés
et entraînés à chanter des odes à
Poutine à tous les coins de rue. Un
monde où les dessins animés ne les
conditionnent pas non plus à cela. Un
monde apaisé où l'enfance a le droit
d'exister. Ce monde qui était aussi le
nôtre avant. Avant l'arrivée massive des
"progressistes".
Les
réalisateurs du dessin animé en
profitent pour mettre les points sur les
i: c'est un projet privé et commercial,
sans financement public, et ça marche
parce que c'est de qualité.
L'on pourrait
ajouter que ça marche parce que ça
correspond à ce que les enfants et les
adultes veulent pour leurs enfants. Un
monde apaisé. Où l'enfant a le droit
d'être un enfant. Où on ne le fait pas
grandir de force, pour compenser
l'infantilisme des adultes.
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