Russie politics
Biden / Trump : un impeachment pour
sauver
le droit seigneurial américain de
prélèvement
sur les richesses de la
planète
Karine Bechet-Golovko
Vendredi 15 novembre 2019 La famille Biden
est un des symboles vivants de ce que la
politique américaine globaliste peut
produire de pire. Mais comme c'est un
produit du système, le système la
défend, car se défend. Et donc attaque
Trump, qui risque de rediriger
l'attention vers certains aspects assez
peu glorieux de l'activité des grandes
âmes américaines : la transformation des
droits de l'homme et de la démocratie en
slogan permettant d'utiliser des
fonctions gouvernantes pour un
enrichissement personnel, en
contre-partie de l'image d'une Amérique
protégeant la veuve et l'orphelin - que
ses armes ont produits. Bref, Trump doit
être bloqué, il devient finalement
dangereux. la procédure d'impeachment
est lancée.
Toute l'affaire a
soi-disant commencé par un "lanceur
d'alertes", qui dans son fauteuil a
remarqué que la conversation entre Trump
et Zelensky n'avait pas été totalement
publiée. C'est évident et chacun fait
semblant d'y croire. Si l'on sort du
monde des Bisounours, l'on appelle ça
une fuite organisée. Et particulièrement
bien instrumentalisée, qui permet de
lancer la machine, non pas en affirmant
vouloir couvrir les affaires louches de
la famille Biden en Ukraine - ça ne se
dit quand même pas - mais au nom de la
sacrosainte transparence. Transparence,
elle aussi parfaitement ciblée, car elle
ne concerne jamais les "siens", qu'il
s'agisse des présidents ayant fait
allégeance à la globalisation ou des
organisations internationales (FMI, UE,
Banque mondiale ...) qui garantissent
son existence (voir
notre texte ici). Leurs
"négociations", autrement dit les
pressions exercées sur leurs
correspondants pour les faires céder, ne
sont jamais rendues publiques, loin s'en
faut.
Mais pour Trump,
oui, il c'est impératif. Et assez
étrangement, avec le début de ces
auditions dans le cadre du lancement de
la procédure d'impeachment, il lui est
reproché de s'intéresser beaucoup
plus à Biden qu"à l'Ukraine.
En effet, quelle
infamie pour un Président américain de
s'intéresser plus aux agissements
mafieux de citoyens américains, qu'aux
intérêts d'un Etat étranger!
Car finalement,
personne ne s'intéresse dans le clan
globaliste à ce que les Biden ont fait
en Ukraine (voir
notre texte ici). Papa Biden, alors
vice- président sous le très gentil
Obama a profité de la prise de contrôle
officielle de l'Ukraine par les
Etats-Unis après le Maïdan de 2015 pour
placer fiston Biden au conseil
d'administration d'une des plus
importantes sociétés ukrainiennes
gazières. Un détail. Et en jetant un
oeil sur les auditions au Congrès, cette
question est totalement écartée. Il est
vrai que déjà à l'époque, la
porte-parole de la Maison-Blanche, donc
d'Obama, avait déclaré qu'il n'y avait
aucun conflit d'intérêts puisque les
Biden agissaient comme ... de simples
citoyens (sic!). Des simples citoyens
avec papa vice-président des Etats-Unis,
ça aide à être simple.
Aujourd'hui, le
discours est encore plus fantoche. Voici
les
explications données :
L'une des enquêtes
évoquées lors de l'appel du 25 juillet
visait l'ex-vice-président démocrate Joe
Biden, dont le fils Hunter a siégé
pendant quelques années au conseil
d'administration de la société gazière
ukrainienne Burisma. Le propriétaire de
cette société a un temps été visé par
une enquête pour corruption. L'autre
enquête concernait des allégations de
collusion entre l'Ukraine et la campagne
de la démocrate Hillary Clinton lors de
la présidentielle de 2016, démenties par
les épreuves de faits réalisées par
les grands médias.
Donc, les médias
ont remplacé la justice, car il est bien
connu que, tout d'abord, les médias ont
des compétences judiciaires et,
qu'ensuite, ils sont encore plus
indépendants que la justice sans avoir à
s'embarrasser avec les garanties
processuelles de la défense. Et ces
déclarations sont faites le plus
sérieusement du monde.
Bref, il faut
charger Trump pour "abus de pouvoir à
des fins personnelles" - puisque
Biden est une victime innocente de la
campagne politique du Président
américain, point final, ça ne se discute
pas, les médias l'ont dit :
Les démocrates
soupçonnent le président d'avoir abusé
de son pouvoir en cherchant à extorquer
aux dirigeants ukrainiens la tenue
d'enquêtes favorables à sa réélection en
utilisant comme levier une aide
militaire dont les Ukrainiens avaient
désespérément besoin.Les élus démocrates
espèrent que le récit, de la bouche même
de diplomates et de responsables de la
sécurité nationale alertés par le
comportement du président américain,
aura une charge suffisamment puissante
pour convaincre l'opinion publique de la
légitimité d'une procédure de
destitution.
N'oubliez pas,
l'Ukraine se "bat contre l'agression de
la Russie" et ainsi Trump laisse
l'Ukraine toute seule face au monstre
monstrueux russe. Voici ce que l'on peut
lire dans les annonces du
New York Times de ce matin:
Il ne faut surtout
pas que le discours bouge d'un poil,
sinon l'on risquerait de dévoiler le
portrait de Dorian Gray démocrate et le
résultat serait trop édifiant pour
"légitimer" et "convaincre l'opinion
publique". Le clan démocrate globaliste
joue très gros ici et n'a absolument pas
le choix :
il doit faire
reconnaître, sans le dire ouvertement,
que Biden and Co. n'ont fait que
perpétrer la tradition américaine
globaliste de considérer les ressources
naturelles de la planète comme le tribut
à payer au seigneur US pour
l'exportation de la démocratie.
Toute remise en
cause entraînerait une remise en
question de leur existence politique.
Dans ce jeu, Trump est assez seul au
milieu des élites et des médias très
impliqués dans ce combat pour la survie
de leur système.
PS : L'absurdité de la situation prend
toute son ampleur si l'on compare avec
l'affaire Fillon. Ainsi, placer sa femme
comme assistante parlementaire est
inacceptable, mais le fils d'un
vice-président au conseil
d'administration d'une des plus grandes
sociétés gazières d'un pays placé sous
contrôle de cet Etat est tout à fait
normal.
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