Crime de lèse-Macron ou le sermon Jaune
qui ne plaît pas au préfet de l'Eure
Karine Bechet-Golovko
Mardi 4 juin 2019
Chers amis, l'on ne
plaisante pas avec le corps sacré du
Monarque, même s'il est républicain et
surtout s'il est impopulaire. Alors,
quand un curé a le toupet de rappeler
les traditions des prêtres ouvriers, de
mettre l'Eglise du coté des faibles et
non des puissants, et cela en poussant
l'inconvenance jusqu'à se moquer du
Souverain, non, c'en est trop, Monsieur
le préfet, digne représentant non plus
de l'Etat, mais du Monarque chahuté, en
appelle à la justice. Celle des hommes,
beaucoup plus conciliante que celle de
Dieu. Pour qu'elle aille chercher ce
curé irrévérencieux chez lui.
Pendez-le haut et court, chers amis,
qu'il serve d'exemple!
Dimanche 2 juin, un
crime de lèse-Macron fut commis dans la
joie et en musique. Double sacrilège,
c'est le curé Jaune de Planquay en
Normandie qui, lors du très sérieux
office domincal, a poussé la
chansonnette avec ses ouailles. Et avec
ferveur. Une véritable prière, qui s'est
élevée des coeurs et des âmes. Il fut
une époque où ils étaient rouges, à
l'époque où la gauche était de gauche,
certains sont devenus Jaunes. Tout n'est
pas perdu, l'esprit gaulois veille.
"Macron, O tête
de con, on vient te chercher chez toi"
Ne vous inquiétez
pas bonnes gens, ce crime ne restera pas
impuni et toute la bonne société fut
secouée. Le préfet de l'Eure, dès lundi,
a saisi la justice. Mais que reste-t-il
de la séparation de l'Eglise et de
l'Etat? Mais c'est une atteinte au
président de la République et d'une
telle violence ! Non, la justice doit
trancher. Et bien trancher. La bonne
société ecclésiastique ne reste pas sans
rien faire non plus, l'évêque saisit le
Vatican - ce curé doit retourner au
civil. Point final. Mais où va-t-on ?
D'ailleurs, la
bonne
presse de préciser que ce curé est
ab-so-lu-ment infréquentable. Il aurait
déjà détourné de l'argent de la quête.
Bref, c'est un voleur. Pourtant, ses
ouailles semblent bien l'apprécier,
étrange ... En plus, quelle honte, il a
déjà marqué son soutien aux Gilets
Jaunes. Et vous rendez-vous compte : il
a voulu mettre un pied, oui Monsieur
l'agent, un pied - sur une barricade. Et
tout cela pour empêcher les forces de
l'ordre d'intervenir. Non mais quelle
honte!
De toute manière,
le ton a été donné : "Un maire élu sans
le soutien de LREM sera un ennemi
du président"
La logique de
l'ennemi est arrivée, celle qui rappelle
d'autres lieux et d'autres époques. La
figure de l'Autre. Qui peut ne pas être
traité selon les règles, pour laquelle
il n'y a pas de règles et dont il faut
simplement se débarrasser. Les Gilets
Jaunes ont décidément réussi à faire
tomber le masque grinçant de la fausse
démocratie.
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