Une escroquerie :
l’Union européenne, facteur de paix
Ivan Blot
Photo :
RIA Novosti
Jeudi 5 juin 2014
Un mythe se porte bien : s’il
n’y a pas eu de guerre majeure après
1945 en Europe, on le devrait à l’Union
européenne. Cette légende a été
sacralisée par l’octroi du prix Nobel de
la Paix à l’Union européenne en 2012.
Or, chacun peut le vérifier
: dans les compétences de l’Union
européenne, il n’y a aucune compétence
militaire ou de maintien de la paix. La
paix en 1945 a été réalisée par un
accord entre les deux principales
puissances victorieuses de l’Allemagne
nazie, les Etats-Unis et l’Union
soviétique. C’est l’équilibre de la
terreur produite par les stocks d’armes
nucléaires américains et soviétiques qui
a permis le maintien de la paix.
D’ailleurs, les pays
demeurés en dehors de l’Union européenne
comme la Suisse ou la Norvège n’ont pas
été, qu’on le sache, facteurs de guerre.
La preuve que l’équilibre
des forces militaires entre les
Etats-Unis et l’URSS a été le facteur de
paix déterminant en Europe a été faite
lorsque l’URSS s’est effondrée. L’OTAN
n’ayant plus de partenaire de même force
face à elle en a profité pour entrer en
guerre en Bosnie puis au Kossovo. L’UE
n’a joué aucun rôle réel pour prévenir
ces guerres.
Les réels héros de la paix
en Europe ne sont pas les négociateurs
européens Jean Monnet ou Robert Schuman
mais les chefs de la résistance
militaire contre le nazisme les généraux
De Gaulle, Eisenhower, Montgomery ou
Joukov. On voudrait effacer la mémoire
de ces grands militaires au profit des «
pères de l’Union européenne » que furent
Robert Schuman et Jean Monnet.
Tout le monde ou presque a
oublié que Robert Schuman, réformé de
l’armée pour raison médicale, hostile à
toute résistance (déclaration du 12 juin
1940) a voté les pleins pouvoirs au
maréchal Pétain (dont il fut secrétaire
d’Etat), comme parlementaire le 10
juillet 1940 et qu’il fut frappé d’une
peine d’indignité nationale à la
Libération.
Quant à Jean Monnet,
négociant en cognac par héritage sans
avoir eu le baccalauréat, réformé lui
aussi, ennemi de De Gaulle (il écrit au
conseiller de Roosevelt Harry Hopkins :
« de Gaulle est un ennemi du peuple
français et de la construction
européenne (..) il doit être détruit »),
il est un agent d’influence américain.
Il a par ailleurs créé une banque
américaine à San Francisco après s’être
enrichit dans le commerce de l’alcool
pendant la prohibition. Après la guerre
il fait créer la « haute autorité du
charbon et de l’acier » sur le modèle
des agences fédérales américaines et
dont il sera le président.
Un condamné à la Libération
et un banquier américain enrichi sous la
prohibition, comme patriotes français,
on pouvait faire mieux !
S’il avait fallu faire
confiance à ces deux pères de l’Europe
qui n’ont jamais pris les armes contre
les armées nazies, pour faire de la
résistance, on aurait été fort déçus. Il
aurait fallu pour Monnet attendre fin
1942 : jusque-là, Les Etats-Unis de 1939
à fin 1942 (3ans) ont soutenu Vichy et
ont maintenu un ambassadeur l’amiral
Leahy. Pour eux, De Gaulle n’était pas
juridiquement fréquentable.
Encore une fois, les pères
de la Paix en Europe ont été
concrètement les généralissimes qui ont
vaincu Hitler et donc les armées
nationales mues par le patriotisme. Les
deux Etats qui ont vaincu Hitler, même
si la France libre et le Royaume uni ont
joué leur rôle, ne sont pas des Etats de
la petite Europe : ce sont les USA et
l’URSS. Ce n’est aucunement les
institutions technocratiques européennes
créées bien après la guerre qui ont
maintenu la paix depuis lors en Europe.
Le révisionnisme historique qu’on veut
nous imposer en déclarant l’Union
européenne prix Nobel de la Paix est
inadmissible : c’est une escroquerie
politique que tous les démocrates
honnêtes se doivent de dénoncer./
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