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Analyse

De Corbyn à Staline, et de Corbyn à Rothschild

Israël Adam Shamir


Israël Adam Shamir

Jeudi 26 décembre 2019

1. L'Angleterre

La logique juive, c'est ahurissant! Les juifs se sont acharnés sur Jeremy Corbyn. Leurs journaux ont glapi que c'était un nouvel Hitler. Leur rabbin en chef a décrété une fatwa contre Corbyn. Le ministre des Affaires étrangères israélien a dit  qu'il espérait que Corbyn perdrait l'élection. Et le parti travailliste a cété battu à plate couture aux élections britanniques. Les juifs auraient pu se féliciter du résultat: ils ont obtenu ce qu'ils voulaient. Mais ce serait trop simple, pour les juifs.

Dès que les résultats du vote ont été connus, le journal israélien Haaretz ripostait: "on accuse déjà les juifs pour cette défaite historique, et ça ne va que s'amplifier". C'est pourtant dans la nature des élections. Si vous soutenez activement un camp, le camp gagnant, vous devriez vous voir félicité par les uns et honni par les perdants, comme de juste, et c'est correct. Mais cela ne leur suffit pas, aux juifs. Les esprits raffinés en veulent plus: les applaudissements des gagnants, tandis que les perdants devraient juste  regretter de ne pas vous avoir eu à leurs côtés. Vous ne pouvez pas leur en vouloir, car ce serait antisémite.

Elle est là, la grande tricherie juive: ils gagnent toujours, ils ne perdent jamais. Si leur camp est perdant, ils disent qu'ils n'ont pas agi en tant que juifs. Même s'ils sortent la carte de la solidarité juive, et disent que qu'en tant que juifs ils se doivent d'être pour une immigration sans limites partout sauf en Israël; ou bien que c'est en tant que juifs, qu'ils veulent que Corbyn perde: dans tous les cas de figure, vous n'êtes pas autorisés à leur imputer le résultat. De toutes façons, les juifs ne sauraient être accusés. Vous pouvez échanger des congratulations, jamais un blâme.

Jonathan Freedland, le journaliste du Guardian qui avait fait des heures sup pour faire prendre le bobard de l'antisémitisme supposé de Corbyn, a touité: "j'avais prédit que le parti travailliste serait battu". D'autres ont corrigé: "non seulement vous l'aviez prédit, mais c'est vous qui avez tout fait pour cela". Alors les juifs ont riposté: "comment osez-vous incriminer un juif?"

Et maintenant, si vous regrettez la défaite de Corbyn, devriez-vous incriminer les juifs? Oui et non. Non, dans la mesure où quoi que disent les juifs, ce sont les Britanniques qui votent. Non, il ne faudrait pas qu'ils s'imaginent que ce sont les juifs qui décident de tout. Et pourtant si, ils ont contribué avec la plus grande énergie à cette défaite. Le hallali juif contre Corbyn a eu une conséquence malheureuse immédiate: Corbyn a essayé de s'entendre avec les attaquants, et a recherché un compromis avec les riches partisans du No-Brexit, aux dépens des travailleurs. Et un politicien qui cherche les accommodements avec les juifs court le risque d'être deux fois battu: d'une part, par un politicien qui soit entièrement, sans réserve, du côté des juifs; et d'autre part, par sa base électorale, qui se détournera de lui. Et c'est ce qui est arrivé à Corbyn. Il est allé vers les juifs, en prenant ses distances avec la classe ouvrière britannique; tandis que sur le terrain  de la judéophilie, il a été facilement battu par Boris Johnson, l'ami inconditionnel d'Israël.

Corbyn aurait pu saisir sa chance: s'il avait déclenché une Nuit des longs couteaux contre les Blairistes après sa victoire au sein du parti, s'il avait permis aux membres du parti de rejeter les  députés juifs blairistes partisans du no-Brexit, s'il avait laissé tomber les stupides notions pseudo-gauchistes du changement climatique, de l'économie verte, du discours en termes de genre, et des migrants, s'il s'en était tenu à une ligne de classe dure, il aurait certainement gagné. Les gens en ont assez de ceux qui restent au balcon.

Au lieu d'être horrifié par la fatwa juive, il aurait pu en faire sa bannière. Au lieu de flatter les juifs à l'occasion de leur hanouka et de se voir en réponse insulté par Stephen Pollard, l'éditorialiste du Jewish Chronicle, il aurait dû appeler la bénédiction divine sur le peuple britannique à l'approche de Noël. Mais ce n'aurait plus été Corbyn...

Les récents évènements viennent de loin. Son soutien proche Seumas Milne, stratège écouté du parti travailliste, avait publié un article dans le Guardian (dont il était à l'époque le principal rédacteur) intitulé : "cette accusation d'antisémitisme est brandie pour défendre la répression" (This slur of anti-semitism is used to defend repression”). Ça se passait en 2002, et il écrivait: depuis la révolution française, le sort du peuple juif et celui de la  gauche sont jumelés. L'appel de la gauche à la justice sociale et aux droits universels a créé un lien naturel avec un peuple longtemps persécuté et exclu par les élites européennes chrétiennes. Malgré l'équilibre de classe qui a bien changé dans les communautés juives, les juifs restent actifs à un niveau disproportionné dans les mouvements progressistes radicaux partout dans le monde; mais maintenant ils accusent la gauche d'antisémitisme.

Je lui avais répondu à l'époque:

A New York, ville civilisée, une fille qui a envie d'envoyer promener un admirateur trop insistant n'a pas besoin d'être grossière. Elle lui glisse un numéro de téléphone, et il tombera sur un message qui l'informe "la personne que vous essayez de joindre ne souhaite pas rester en contact avec vous. Si vous voulez écouter un poème triste, tapez UN, si vous voulez vous accrocher à votre rêve irréaliste d'intimité, tapez DEUX, si vous cherchez l'aide d'un conseiller, tapez TROIS."

L'article de Milne est une complainte de soupirant évincé. Apparemment, il ne parvient pas à surmonter le choc d'avoir été rejeté par la Fille de Sion. Il regrette la glorieuse époque de leur alliance:  "depuis la Révolution française, le sort du peuple juif et celui de la  gauche sont étroitement jumelés. Depuis l'époque de Marx les juifs ont joué un rôle central parmi toutes les nuances de la gauche". Mr Milne et la gauche  ont besoin de certains conseils (tapez TROIS).

Tout ce qui a un début, Mr Milne, a une fin. Avant la Révolution française, le peuple juif soutenait le despotisme contre l'aristocratie, et le roi  Jean-sans-terre avait signé la Magna Carta malgré leur opposition. Après Napoléon, le peuple juif avait fait alliance pendant longtemps avec la gauche. Cela a duré longtemps, mais pas éternellement. Cette alliance a été brisée au lendemain de la révolution ratée de 1968. Depuis ce temps-là, le peuple juif a noué une nouvelle alliance, avec les forces de la globalisation.

Réfléchissez, Mr. Milne; si la Fille de Sion a pu faire d'elle-même alliance avec la gauche, pourquoi ne pourrait-elle pas changer de partenaire? Devrait-elle être considérée comme une force bénéfique permanente, toute proche du Tout Puissant? La direction juive a bénéficié de l'union avec la gauche tant que c'était une force montante, qui se débattait contre les hautes classes traditionnelles. Une fois leurs aspirations satisfaites, ils on cessé de s'intéresser à cet allié.

Pourquoi devrait-on décrire comme un "lien naturel" plutôt que comme un "mariage de convenance" cette relation avec les riches banquiers juifs et les patrons de presse qui avaient soutenu la gauche? C'était un lien plutôt contre-nature,  noué contre les intérêts de classe évidents de chaque partenaire, et l'effondrement était inévitable. La gauche avait accepté l'aide de riches juifs en faisant abstraction de leurs motivations propres. Elle l'a payé chèrement: elle s'est aliéné les classes travailleuses qui avaient connu une longue et douloureuse histoire de relations entre juifs et gentils, aliéné l'Eglise, et y a gagné l'hostilité sans compromis des classes dirigeantes. Les juifs se sont servis de l'énergie de la gauche jusqu'au moment où celle-ci s'est évanouie, et alors ils s'en sont débarrassés. Maintenant, la gauche peut bien appeler un numéro  à New York et prendre la peine d'écouter le message préenregistré...

Depuis 2002, la gauche n'a pas rompu avec les juifs; au contraire, elle a connu une traversée du désert, ce désert précisément où les juifs riches voulaient l'expédier, où règne le communautarisme, un désert dévasté par le taureau climatique, un désert où l'on caresse les juifs et où l'on ignore les chrétiens. Cette politique a connu son aboutissement naturel lors des élections de 2019. La nouvelle direction travailliste devrait retenir cette leçon, et se désengager complètement des juifs.

Ils pourraient apprendre beaucoup de Joseph Staline, dont on vient de célébrer à Moscou et ailleurs  le 140° anniversaire. Ce grand dirigeant victorieux de la gauche ne s'est pas détourné de son projet de libérer l'humanité des absurdités à la mode; il n'avait que faire des déconstructions à la Derrida, c'était un ami et un soutien de l'Eglise; il n'encourageait pas les changements de sexe et les perversions, il avait  développé l'industrie au lieu de promouvoir les ressources vertes; il avait banni l'avortement; l'immigration était marginale (principalement alimentée par des travailleurs américains et des ingénieurs fuyant la grande récession).

Et pour les juifs c'était un ami, pas un esclave. Il n'avait pas hésité à faire emprisonner et exécuter les traîtres parmi eux, à récompenser les juifs loyaux, et il sauva des millions de juifs de la machine à broyer nazie. Les juifs, de Tel Aviv à Londres et de Moscou à New York, le vénéraient. Et puis voilà que la volage fille de Sion l'a repoussé, mais c'est ce qu'elle fait toujours. Les ennemis de Staline l'accusent d'avoir géré un archipel de geôles et de prisons du goulag avec rudesse, mais maintenant, à l'ère du libéralisme totalitaire, ce grief paraît quelque peu démonétisé. Le système pénitentiaire US a plus de prisonniers que Staline n'en a jamais eus, en chiffres absolus et en proportion des populations respectives. Aucune geôle de l'époque de Staline ne saurait être comparée avec Guantanamo, où les prisonniers indéfiniment en attente de jugement demandent la mort, ou avec la prison de Belmarsh où Assange est enfermé. Ni même avec la "prison de haute sécurité absolue de Rhode Island, où il dormait dans des dortoirs où s'entassaient 50 personnes, se soulageant dans des toilettes sans porte qu'il partageait avec des assassins et des trafiquants d'êtres humains, où pour prendre une douche collective il côtoyait des cannibales et des violeurs d'enfants dans le dernier  avant-poste  au monde de l'esclavage légalisé, gagnant trois centimes de l'heure, payant un dollar pour une bouteille d'eau dans un complexe pénitentiaire privé où l'eau froide gratuite n'existe plus. Pour tirer le maximum des prisonniers, on ne donne aucun accès à l'eau froide, seulement à l'eau chaude ou à la glace, de façon à ce que les prisonniers soient constamment obligés de payer pour un verre. Autrement, ils ne peuvent rien boire. Parfois, les prisons retiennent une épargne prélevée sur les salaires horaires, les réduisant à deux centimes"; et cela se passe aux US sous Obama, pas en Russie sous Staline.  Ivan Denisovich, le personnage de Soljenitsine, lui, ne manquait pas d'eau froide. Après la sentence condamnant Adolfo Martinez (16 années de prison pour avoir protesté contre un drapeau LGBT) je pense que le mythe de la cruauté de Staline devrait tomber dans l'oubli comme tant d'autres mythes de cette époque.

 Les Russes étaient invariablement contre Staline vers 1991, résultat de la propagande gouvernementale insistante dont ils étaient imbibés. Mais maintenant, en 2020, 70% des Russes placent parmi leurs favoris cette personnalité historique, le contemporain d'Hitler et de Churchill. Hier, des milliers de Russes sont allés fleurir sa tombé, avec des brassées d'œillets rouges, sur la Place rouge. Dans  70 ans, les Britanniques se souviendront-il de leurs dirigeants travaillistes?

2. Révélations chez les Rothschild

"La judéité est devenue une fois de plus un moyen d'éviter toute enquête et d'avoir à rendre des comptes. Il n'y a que les antisémites pour voir un lien entre la vente d'Alstom, la carrière de Macron, les Rothschild et la communauté juive ..."  m'a dit une personne juive qui mérite d'être connue, fort versée dans ce qui se trame à l'intérieur de la communauté juive et dans le monde des affaires de haut niveau, les cercles bancaires et politiques de la République [française]. Je l'appellerai JT. (mes lecteurs réguliers ont fait sa connaissance dans mon essai précédent, et maintenant, il a son propre compte Twitter  et un blog). J'ai failli lui raccrocher au nez. Chaque fois que je lis "Car les Rothschild...", ma main cherche la touche "passer au message suivant". Je n'attends plus rien des histoires de "reptiliens" ou de "Rockefeller", ni à aucune autre diatribe sur les-banquiers-et-les-juifs. Que pourrait-on ajouter de nouveau sur ce sujet, archi fouillé et décortiqué depuis le XVIII° siècle? Mais voici ce que JT a ajouté à nos informations dans son  long essai.

Ce qu'il dit, c'est que les Rothschild ne sont pas aussi grands que bien d'autres géants bancaires, et qu'ils ont moins d'actifs, mais qu'ils ont une influence unique sur la politique, et que cela repose sur des centaines d'années d'expérience. Rejoindre les Rothschild, c'est "considéré comme un genre de rite de passage pour être choisi dans l'exécutif, au niveau du gouvernement français." C'est pour cela que Macron s'est rapproché d'eux, dans son projet de carrière politique. Un courte liste des affiliés aux Rothschild dans les plus grosses firmes nous amène à Shell, De Beers, le Guardian (ce journal qui a traîné Jeremy Corbyn dans la boue en le traitant d'antisémite)[1], The Economist, etc. Ils ont des contacts cachés et secrets avec d'autres groupes et gens d'importance. Et effectivement, ils sont souvent juifs. Comme pour le reste de la communauté juive, les Rothschild utilisent leur judéité pour intimider les journalistes, pour qu'ils regardent ailleurs, et ils se servent de l'Holocauste pour bloquer le moindre appel à la transparence. Tous les gens qui comptent utilisent la judéité pour des objectifs politiques, et les hommes d'Etat se retrouvent comme un seul homme autour de cette enseigne peu amie des médias.

Leur spécialité, c'est de cacher leur richesse, et des escrocs régnant sur des pays décrépits (comme l'Ukraine avec Peter Poroshenkooccultent et gèrent leur butin volé avec l'aide de la banque.  Avec les comptes offshore, on se garantit le secret, l'influence, et on échappe aux impôts. C'est un service après-vente qui est appréciable, spécialement lorsque le blanchiement se fait grâce au label Rothschild.

JT fait une observation intéressante. Il y a eu des quantités de révélations sur l'activité bancaire offshore (scandales des Panama Papers, du Luxembourg, des Bahamas, Paradise Papers) mais personne n'a abordé les activités des Rothschild dans les paradis fiscaux. Il y a un système derrière cette aberration; toutes les révélations sont liées au Consortium International pour un Journalisme d'Investigation (ICIJ) financé et contrôlé par la fondation Soros pour sa "société ouverte" et par Pierre Omidyar [le fondateur d'Ebay]. Or ce sont ceux-là mêmes qui sont promus comme le nouveau Wikileaks, et leur Glenn Greenwald comme le nouvel Assange. Cependant, observez la différence: Julian Assange et son Wikileaks avaient rendu tous les secrets accessibles à chacun. Nous pouvons tous, grâce à eux, lire les câbles du Département d'Etat. Et Julian se retrouve bouclé dans une prison de haute sécurité.

Glenn Greenwald a mis la main sur le trésor des dossiers de Snowden, des quantités de gigabytes extraits des ordinateurs de la CIA et de la NSA, capables de déballer au grand jour les tenants et aboutissants de la conspiration du 11 septembre, la planification des guerres du Moyen-Orient, la mise en œuvre de l'espionnage du peuple américain, et il est assis bien droit sur son trésor. Nous n'en verrons jamais rien. Sans surprise, Greenwald prospère, mange bien, dort bien dans son lit avec son garçon de compagnie[2].

Max Blumenthal, chercheur téméraire, a écrit dans un article long et détaillé à propos des activités d'Omidyar:

Greenwald avait plaidé en 2014 pour la mise en place d'un  'salon de lecture' sûr, où les journalistes extérieurs pourraient consulter des dossiers, au Bureau des publications de la Ville de New York. Ce salon ne s'est pas matérialisé. En octobre 2017, il  a publié un câble tiré des dossiers de Snowden qui a révélé que le prince saoudien Salman bin Sultan dirigeait explicitement une faction des insurgés syriens,  afin "de mettre le feu à Damas" et de "raser" son aéroport civil le 18 mars civil le 18 mars 2013. Le câble révélait aussi que l'Arabie saoudite avait fourni 120 tonnes d'explosifs à l'opposition armée, ce qui avait abouti aux assauts contre le palais présidentiel et divers lieux dans Damas. Ce câble était en possession des découvreurs de The Intercept depuis plus de quatre ans, mais n'avait pas été ébruité, inexplicablement. S'il avait été rendu public, les gens auraient appris que les soi-disant "rebelles modérés" étaient en fait en train de monter des campagnes terroristes pour le compte de sponsors étrangers, et peut-être que la guerre de Syrie en aurait été abrégée.

Je me demande pour quelle raison Snowden s'est enfui à Moscou. Pourquoi était-il obligé de prendre la fuite, en fait? Pourquoi a-t-il fallu qu'il vole tant de documents que personne n'a jamais vus, en dehors de Greenwald et de son patron Omydiar? Personnellement, ça m'est indifférent, ce que les rapaces Fédéraux ont essayé de rafler, des royalties dues à Snowden pour le livre qu'il a publié, Mémoires vives. Laissons Omidyar le dédommager.

Omidyar avait acheté Greenwald pour s'assurer que rien de substantiel contenu dans les dossiers de Snowden ne soit jamais rendu public,  et Greenwald lui a vendu les dossiers et son âme en prime, parce qu'il avait ça en lui depuis le début. Les révélations qu'il publie sont exclusivement celles qui rentrent dans ses schémas, par exemple sur les liens de Trump avec Poutine.

Et maintenant, accrochez-vous: c'est Omidyar le grand homme de l'ombre derrière les efforts de l'infâme Anti-Defamation League (ADL) pour faire régner la censure sur internet par l'entremise  des géants de la technologie, a rapporté Whitney Webb. C'est Omidyar qui a fourni le capital indispensable pour lancer un "nouveau centre à la Silicon Valley de la lutte contre l'intolérance" de l'ADL, et pour travailler en équipe avec Facebook, Twitter, Google et Microsoft, afin de créer un "laboratoire pour résoudre les problèmes de cyber-haine", autrement dit pour exercer la censure ultime.

Glenn Greenwald a prétendu pendant des années qu'il soutenait la Palestine, et qu'il était un impitoyable contempteur de l'apartheid israélien. Comment se fait-il, Glenn, que maintenant tu joues dans l'équipe de l'ADL qui stigmatise les militants palestiniens comme des prêcheurs de haine et des antisémites? Tu prétendais être pour la paix et contre les guerres US. Comment se fait-il que ton équipe fasse la guerre à Tulsi Gabbard, la seule force qui lutte contre la guerre, dans la course démocrate à la présidence US pour 2020? Est-ce que c'est la voix du sang ou bien la voix de l'argent du sang que tu as amassé? Tu acceptes des arrangements avec un mystérieux Monsieur-pognon,  et tu atterris dans les bras de l'ADL, apparemment. JT dit que de toutes les mentions innombrables des Rothschild dans les bases de données de l'ICIJ, même s'agissant de ce qui concerne Jeffrey Epstein il n'y a que deux dossiers qui soient accessibles, et qu'ils proviennent de commissaires aux comptes, non pas de l'ICIJ ou de leurs révélations privatisées. Le reste est toujours hors d'atteinte. L'ICIJ peut même être décrit comme le groupe des "capteurs de fuites", un terme corroboré par l'exposé de  Mintpress sur les activités d'Omidyar. Et les Rothschild ainsi que leurs clients restent à couvert, sains et saufs. Dans un prochain article, nous continuerons à passer en revue les JT Papers.

3. Noël

Tous mes vœux à nos lecteurs, à l'occasion de la Nativité de notre Seigneur Jésus-Christ. Comme cadeau de Noël, j'enverrai gracieusement mon e-book Notre-Dame des Douleurs (en anglais) sur le sort de la chrétienté en Palestine[3]. Adressez-moi juste un courriel avec pour sujet "Notre Dame", à l'adresse  adam@israelshamir.net .

Ma liste de diffusion et de discussion a changé d'adresse; vous êtes tous bienvenus pour y figurer, en vous inscrivant à l'adresse shamireaders@groups.io .

Source: https://www.unz.com/ishamir/from-corbyn-to-stalin-to-rothschild/

Traduction et notes: Maria Poumier

[1] Depuis des années, Israël Shamir dénonce le rôle du Guardian, dans la confiscation de révélations décisives. Voir http://israelshamir.net/French/GuardianAstanaFr.htm Le Guardian censure et déforme les dépêches de Wikileaks, 11 janvier 2011. 

[2] Shamir écrivait en janvier 2018 " Je déteste [...] Greenwald, non pas parce qu’il s’agit d’un jeune juif de couleur et queer, mais parce qu’il a privatisé l’inestimable mine d’informations, le trésor qu’il avait reçu de Snowden et en a fait une source d’enrichissement personnel au lieu d’en partager le contenu avec le peuple, comme le lui avait ordonné Edward Snowden. Je le déteste, Greenwald, parce qu’il a balancé les précieuses données aux agences d’espionnage pour qu’elles mettent leur nez dedans  et en laissent filtrer seulement ce qui leur paraîtrait servir leurs intérêts. Mais surtout je le déteste pour son soutien à la politique communautariste, pour ses efforts afin que les Américains ordinaires trouvent étranges et étrangères nos positions en faveur de la liberté et contre les fauteurs de guerre. 

Greenwald et Cardin, ce sont les deux faces d’une même médaille. Ils sont tout à fait semblables : pas seulement par leur judéité, mais par leur refus de permettre aux Américains hommes et normaux (ceux qui sont chrétiens, blancs, et machos, dans leur patois) de décider de leur sort. Pour Greenwald comme pour Cardin, les positions faisant autorité devraient être réservées aux travestis, aux queer, aux femmes et aux personnes de couleur, ou encore aux juifs qui, apparemment, n’ont ni race, ni âge, ni sexe. 

Nous observons le même phénomène en Israël, où les libéraux utilisent le pronom «on » pour ne pas faire le choix sexiste de dire « il » ou « elle », où ils acclament en héros une personne autiste, métisse, indéfinie sexuellement, insistent pour garder les immigrants illégaux africains, mais sont incapables d’autoriser leurs compatriotes non juifs palestiniens à jouir des libertés élémentaires pour se déplacer, pour travailler ou pour voter. Il y a une même explication : les réfugiés, les autistes ou les dissidents sexuels ne vont pas faire obstacle à ceux qui jouissent actuellement du pouvoir, alors que les Palestiniens ne s’en priveraient pas. Ne quittez pas la balle des yeux, souvenez-vous que toutes ces tergiversations  délicates n’ont qu’un enjeu : le pouvoir".

https://plumenclume.org/blog/315-vous-penetrez-dans-le-secteur-americain

 [3] Lire Notre-Dame-des-Douleurs, en français, pour 6 euros, ici: https://plumenclume.org/home/17-notre-dame-des-douleurs.html

 

 

   

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Source : Entre la Plume et l'Enclume
http://plumenclume.org/...

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