Analyse
De Corbyn à Staline, et de Corbyn à
Rothschild
Israël Adam Shamir
Israël
Adam Shamir
Jeudi 26 décembre 2019 1. L'Angleterre
La logique juive,
c'est ahurissant! Les juifs se sont
acharnés sur Jeremy Corbyn. Leurs
journaux ont glapi que c'était un nouvel
Hitler. Leur rabbin en chef a décrété
une fatwa contre Corbyn. Le
ministre des Affaires étrangères
israélien a
dit qu'il espérait que
Corbyn perdrait l'élection. Et le parti
travailliste a cété battu à plate
couture aux élections britanniques. Les
juifs auraient pu se féliciter du
résultat: ils ont obtenu ce qu'ils
voulaient. Mais ce serait trop simple,
pour les juifs.
Dès que les
résultats du vote ont été connus, le
journal israélien
Haaretz ripostait: "on accuse
déjà les juifs pour cette défaite
historique, et ça ne va que
s'amplifier". C'est pourtant dans la
nature des élections. Si vous soutenez
activement un camp, le camp gagnant,
vous devriez vous voir félicité par les
uns et honni par les perdants, comme de
juste, et c'est correct. Mais cela ne
leur suffit pas, aux juifs. Les esprits
raffinés en veulent plus: les
applaudissements des gagnants, tandis
que les perdants devraient juste
regretter de ne pas vous avoir eu à
leurs côtés. Vous ne pouvez pas leur en
vouloir, car ce serait antisémite.
Elle est là, la
grande tricherie juive: ils gagnent
toujours, ils ne perdent jamais. Si leur
camp est perdant, ils disent qu'ils
n'ont pas agi en tant que juifs. Même
s'ils sortent la carte de la solidarité
juive, et disent que qu'en tant que
juifs ils se doivent d'être pour une
immigration sans limites partout sauf en
Israël; ou bien que c'est en tant que
juifs, qu'ils veulent que Corbyn perde:
dans tous les cas de figure, vous n'êtes
pas autorisés à leur imputer le
résultat. De toutes façons, les juifs ne
sauraient être accusés. Vous pouvez
échanger des congratulations, jamais un
blâme.
Jonathan Freedland,
le journaliste du Guardian qui
avait fait des heures sup pour faire
prendre le bobard de l'antisémitisme
supposé de Corbyn, a touité: "j'avais
prédit que le parti travailliste serait
battu". D'autres ont corrigé: "non
seulement vous l'aviez prédit, mais
c'est vous qui avez tout fait pour
cela". Alors les juifs ont riposté:
"comment osez-vous incriminer un juif?"
Et maintenant, si
vous regrettez la défaite de Corbyn,
devriez-vous incriminer les juifs? Oui
et non. Non, dans la mesure où quoi que
disent les juifs, ce sont les
Britanniques qui votent. Non, il ne
faudrait pas qu'ils s'imaginent que ce
sont les juifs qui décident de tout. Et
pourtant si, ils ont contribué avec la
plus grande énergie à cette défaite. Le
hallali juif contre Corbyn a eu une
conséquence malheureuse immédiate:
Corbyn a essayé de s'entendre avec les
attaquants, et a recherché un compromis
avec les riches partisans du No-Brexit,
aux dépens des travailleurs. Et un
politicien qui cherche les
accommodements avec les juifs court le
risque d'être deux fois battu: d'une
part, par un politicien qui soit
entièrement, sans réserve, du côté des
juifs; et d'autre part, par sa base
électorale, qui se détournera de lui. Et
c'est ce qui est arrivé à Corbyn. Il est
allé vers les juifs, en prenant ses
distances avec la classe ouvrière
britannique; tandis que sur le terrain
de la judéophilie, il a été facilement
battu par Boris Johnson, l'ami
inconditionnel d'Israël.
Corbyn aurait pu
saisir sa chance: s'il avait déclenché
une Nuit des longs couteaux contre les
Blairistes après sa victoire au sein du
parti, s'il avait permis aux membres du
parti de rejeter les députés juifs
blairistes partisans du no-Brexit, s'il
avait laissé tomber les stupides notions
pseudo-gauchistes du changement
climatique, de l'économie verte, du
discours en termes de genre, et des
migrants, s'il s'en était tenu à une
ligne de classe dure, il aurait
certainement gagné. Les gens en ont
assez de ceux qui restent au balcon.
Au lieu d'être
horrifié par la fatwa juive, il
aurait pu en faire sa bannière. Au lieu
de
flatter les juifs à
l'occasion de leur hanouka et de
se voir en réponse insulté par Stephen
Pollard, l'éditorialiste du Jewish
Chronicle, il aurait dû appeler la
bénédiction divine sur le peuple
britannique à l'approche de Noël. Mais
ce n'aurait plus été Corbyn...
Les récents
évènements viennent de loin. Son soutien
proche Seumas Milne, stratège écouté du
parti travailliste, avait publié un
article dans le Guardian (dont il
était à l'époque le principal rédacteur)
intitulé : "cette accusation
d'antisémitisme est brandie pour
défendre la répression" (This
slur of anti-semitism is used to defend
repression”). Ça se passait en
2002, et il écrivait: depuis la
révolution française, le sort du peuple
juif et celui de la gauche sont
jumelés. L'appel de la gauche à la
justice sociale et aux droits universels
a créé un lien naturel avec un peuple
longtemps persécuté et exclu par les
élites européennes chrétiennes. Malgré
l'équilibre de classe qui a bien changé
dans les communautés juives, les juifs
restent actifs à un niveau
disproportionné dans les mouvements
progressistes radicaux partout dans le
monde; mais maintenant ils accusent
la gauche d'antisémitisme.
Je lui avais
répondu à l'époque:
A New York,
ville civilisée, une fille qui a envie
d'envoyer promener un admirateur trop
insistant n'a pas besoin d'être
grossière. Elle lui glisse un numéro de
téléphone, et il tombera sur un message
qui l'informe "la personne que vous
essayez de joindre ne souhaite pas
rester en contact avec vous. Si vous
voulez écouter un poème triste, tapez
UN, si vous voulez vous accrocher à
votre rêve irréaliste d'intimité, tapez
DEUX, si vous cherchez l'aide d'un
conseiller, tapez TROIS."
L'article de Milne
est une complainte de soupirant évincé.
Apparemment, il ne parvient pas à
surmonter le choc d'avoir été rejeté par
la Fille de Sion. Il regrette la
glorieuse époque de leur alliance:
"depuis la Révolution française, le
sort du peuple juif et celui de la
gauche sont étroitement jumelés. Depuis
l'époque de Marx les juifs ont joué un
rôle central parmi toutes les nuances de
la gauche". Mr Milne et la gauche
ont besoin de certains conseils (tapez
TROIS).
Tout ce qui a un
début, Mr Milne, a une fin. Avant la
Révolution française, le peuple juif
soutenait le despotisme contre
l'aristocratie, et le roi
Jean-sans-terre avait signé la Magna
Carta malgré leur opposition. Après
Napoléon, le peuple juif avait fait
alliance pendant longtemps avec la
gauche. Cela a duré longtemps, mais pas
éternellement. Cette alliance a été
brisée au lendemain de la révolution
ratée de 1968. Depuis ce temps-là, le
peuple juif a noué une nouvelle
alliance, avec les forces de la
globalisation.
Réfléchissez, Mr.
Milne; si la Fille de Sion a pu faire
d'elle-même alliance avec la gauche,
pourquoi ne pourrait-elle pas changer de
partenaire? Devrait-elle être considérée
comme une force bénéfique permanente,
toute proche du Tout Puissant? La
direction juive a bénéficié de l'union
avec la gauche tant que c'était une
force montante, qui se débattait contre
les hautes classes traditionnelles. Une
fois leurs aspirations satisfaites, ils
on cessé de s'intéresser à cet allié.
Pourquoi devrait-on
décrire comme un "lien naturel" plutôt
que comme un "mariage de convenance"
cette relation avec les riches banquiers
juifs et les patrons de presse qui
avaient soutenu la gauche? C'était un
lien plutôt contre-nature, noué
contre les intérêts de classe évidents
de chaque partenaire, et l'effondrement
était inévitable. La gauche avait
accepté l'aide de riches juifs en
faisant abstraction de leurs motivations
propres. Elle l'a payé chèrement: elle
s'est aliéné les classes travailleuses
qui avaient connu une longue et
douloureuse histoire de relations entre
juifs et gentils, aliéné l'Eglise, et y
a gagné l'hostilité sans compromis des
classes dirigeantes. Les juifs se sont
servis de l'énergie de la gauche
jusqu'au moment où celle-ci s'est
évanouie, et alors ils s'en sont
débarrassés. Maintenant, la gauche peut
bien appeler un numéro à New York
et prendre la peine d'écouter le message
préenregistré...
Depuis 2002, la
gauche n'a pas rompu avec les juifs; au
contraire, elle a connu une traversée du
désert, ce désert précisément où les
juifs riches voulaient l'expédier, où
règne le communautarisme, un désert
dévasté par le taureau climatique, un
désert où l'on caresse les juifs et où
l'on ignore les chrétiens. Cette
politique a connu son aboutissement
naturel lors des élections de 2019. La
nouvelle direction travailliste devrait
retenir cette leçon, et se désengager
complètement des juifs.
Ils pourraient
apprendre beaucoup de
Joseph Staline, dont on vient de
célébrer à Moscou et ailleurs le
140° anniversaire. Ce grand dirigeant
victorieux de la gauche ne s'est pas
détourné de son projet de libérer
l'humanité des absurdités à la mode; il
n'avait que faire des déconstructions à
la Derrida, c'était un ami et un soutien
de l'Eglise; il n'encourageait pas les
changements de sexe et les perversions,
il avait développé l'industrie au lieu
de promouvoir les ressources vertes; il
avait banni l'avortement; l'immigration
était marginale (principalement
alimentée par des travailleurs
américains et des ingénieurs fuyant la
grande récession).
Et pour les juifs
c'était un ami, pas un esclave. Il
n'avait pas hésité à faire emprisonner
et exécuter les traîtres parmi eux, à
récompenser les juifs loyaux, et il
sauva des millions de juifs de la
machine à broyer nazie. Les juifs, de
Tel Aviv à Londres et de Moscou à New
York, le vénéraient. Et puis voilà que
la volage fille de Sion l'a repoussé,
mais c'est ce qu'elle fait toujours. Les
ennemis de Staline l'accusent d'avoir
géré un archipel de geôles et de prisons
du goulag avec rudesse, mais maintenant,
à l'ère du libéralisme totalitaire, ce
grief paraît quelque peu démonétisé. Le
système pénitentiaire US a plus de
prisonniers que Staline n'en a jamais
eus, en chiffres absolus et en
proportion des populations respectives.
Aucune geôle de l'époque de Staline ne
saurait être comparée avec Guantanamo,
où les prisonniers indéfiniment en
attente de jugement demandent la mort,
ou avec la prison de Belmarsh où Assange
est enfermé. Ni même avec la "prison
de haute sécurité absolue de Rhode
Island, où il dormait dans des dortoirs
où s'entassaient 50 personnes, se
soulageant dans des toilettes sans porte
qu'il partageait avec des assassins et
des trafiquants d'êtres humains, où pour
prendre une douche collective il
côtoyait des cannibales et des violeurs
d'enfants dans le dernier avant-poste
au monde de l'esclavage
légalisé, gagnant
trois centimes de l'heure,
payant un dollar pour
une bouteille d'eau
dans un complexe pénitentiaire privé où
l'eau froide gratuite n'existe plus.
Pour tirer le maximum des prisonniers,
on ne donne aucun accès à l'eau froide,
seulement à l'eau chaude ou à la glace,
de façon à ce que les prisonniers soient
constamment obligés de payer pour un
verre. Autrement, ils ne peuvent rien
boire. Parfois, les prisons retiennent
une épargne prélevée sur les salaires
horaires, les réduisant à deux centimes";
et cela se passe aux US sous Obama, pas
en Russie sous Staline. Ivan
Denisovich, le personnage de
Soljenitsine, lui, ne manquait pas d'eau
froide. Après la sentence condamnant
Adolfo Martinez (16 années de
prison pour avoir protesté contre un
drapeau LGBT) je pense que le mythe de
la cruauté de Staline devrait tomber
dans l'oubli comme tant d'autres mythes
de cette époque.
Les Russes étaient
invariablement contre Staline vers 1991,
résultat de la propagande
gouvernementale insistante dont ils
étaient imbibés. Mais maintenant, en
2020, 70% des Russes placent parmi leurs
favoris cette personnalité historique,
le contemporain d'Hitler et de
Churchill. Hier, des milliers de Russes
sont allés fleurir sa tombé, avec des
brassées d'œillets rouges, sur la Place
rouge. Dans 70 ans, les
Britanniques se souviendront-il de leurs
dirigeants travaillistes?
2. Révélations
chez les Rothschild
"La judéité est
devenue une fois de plus un moyen
d'éviter toute enquête et d'avoir à
rendre des comptes. Il n'y a que les
antisémites pour voir un lien entre la
vente d'Alstom, la carrière de Macron,
les Rothschild et la communauté juive
..." m'a dit une personne juive qui
mérite d'être connue, fort versée dans
ce qui se trame à l'intérieur de la
communauté juive et dans le monde des
affaires de haut niveau, les cercles
bancaires et politiques de la République
[française]. Je l'appellerai JT. (mes
lecteurs réguliers ont fait sa
connaissance dans mon
essai précédent, et maintenant, il a
son propre compte
Twitter et un blog).
J'ai failli lui raccrocher au nez.
Chaque fois que je lis "Car les
Rothschild...", ma main cherche la
touche "passer au message suivant". Je
n'attends plus rien des histoires de
"reptiliens" ou de "Rockefeller", ni à
aucune autre diatribe sur
les-banquiers-et-les-juifs. Que
pourrait-on ajouter de nouveau sur ce
sujet, archi fouillé et décortiqué
depuis le XVIII° siècle? Mais voici ce
que JT a ajouté à nos informations dans
son long
essai.
Ce qu'il dit, c'est
que les Rothschild ne sont pas aussi
grands que bien d'autres géants
bancaires, et qu'ils ont moins d'actifs,
mais qu'ils ont une influence unique sur
la politique, et que cela repose sur des
centaines d'années d'expérience.
Rejoindre les Rothschild, c'est
"considéré comme un genre de rite de
passage pour être choisi dans
l'exécutif, au niveau du gouvernement
français." C'est pour cela que Macron
s'est rapproché d'eux, dans son projet
de carrière politique. Un courte liste
des affiliés aux Rothschild dans les
plus grosses firmes nous amène à Shell,
De Beers, le Guardian (ce journal
qui a traîné Jeremy Corbyn dans la boue
en le traitant d'antisémite)[1],
The Economist, etc. Ils ont des
contacts cachés et secrets avec d'autres
groupes et gens d'importance. Et
effectivement, ils sont souvent juifs.
Comme pour le reste de la communauté
juive, les Rothschild utilisent leur
judéité pour intimider les journalistes,
pour qu'ils regardent ailleurs, et ils
se servent de l'Holocauste pour bloquer
le moindre appel à la transparence. Tous
les gens qui comptent utilisent la
judéité pour des objectifs politiques,
et les hommes d'Etat se retrouvent comme
un seul homme autour de cette enseigne
peu amie des médias.
Leur spécialité,
c'est de cacher
leur richesse, et des escrocs
régnant sur des pays décrépits (comme
l'Ukraine avec
Peter Poroshenko) occultent
et gèrent leur butin volé avec
l'aide de la banque. Avec les
comptes offshore, on se garantit le
secret, l'influence, et on échappe aux
impôts. C'est un service après-vente qui
est appréciable, spécialement lorsque le
blanchiement se fait grâce au label
Rothschild.
JT fait une
observation intéressante. Il y a eu des
quantités de révélations sur l'activité
bancaire offshore (scandales des Panama
Papers, du Luxembourg, des Bahamas,
Paradise Papers) mais personne n'a
abordé les activités des Rothschild dans
les paradis fiscaux. Il y a un système
derrière cette aberration; toutes les
révélations sont liées au Consortium
International pour un Journalisme
d'Investigation (ICIJ) financé et
contrôlé par la fondation Soros pour sa
"société ouverte" et par
Pierre Omidyar [le fondateur
d'Ebay]. Or ce sont ceux-là mêmes qui
sont promus comme le nouveau Wikileaks,
et leur Glenn Greenwald comme le nouvel
Assange. Cependant, observez la
différence: Julian Assange et son
Wikileaks avaient rendu tous les secrets
accessibles à chacun. Nous pouvons tous,
grâce à eux, lire les câbles du
Département d'Etat. Et Julian se
retrouve bouclé dans une prison de haute
sécurité.
Glenn Greenwald a
mis la main sur le trésor des dossiers
de Snowden, des quantités de gigabytes
extraits des ordinateurs de la CIA et de
la NSA, capables de déballer au grand
jour les tenants et aboutissants de la
conspiration du 11 septembre, la
planification des guerres du
Moyen-Orient, la mise en œuvre de
l'espionnage du peuple américain, et il
est assis bien droit sur son trésor.
Nous n'en verrons jamais rien. Sans
surprise, Greenwald prospère, mange
bien, dort bien dans son lit avec son
garçon de compagnie[2].
Max Blumenthal,
chercheur téméraire, a écrit dans un
article long et détaillé à
propos des activités d'Omidyar:
Greenwald avait
plaidé en 2014 pour la mise en place
d'un 'salon de lecture' sûr, où
les journalistes extérieurs pourraient
consulter des dossiers, au Bureau des
publications de la Ville de New York. Ce
salon ne s'est pas matérialisé. En
octobre 2017, il a publié un câble
tiré des dossiers de Snowden qui a
révélé que le prince saoudien Salman bin
Sultan dirigeait explicitement une
faction des insurgés syriens, afin
"de mettre le feu à Damas" et de "raser"
son aéroport civil le 18 mars civil le
18 mars 2013. Le câble révélait aussi
que l'Arabie saoudite avait fourni 120
tonnes d'explosifs à l'opposition armée,
ce qui avait abouti aux assauts contre
le palais présidentiel et divers lieux
dans Damas. Ce câble était en possession
des découvreurs de The Intercept depuis
plus de quatre ans, mais n'avait pas été
ébruité, inexplicablement. S'il avait
été rendu public, les gens auraient
appris que les soi-disant "rebelles
modérés" étaient en fait en train de
monter des campagnes terroristes pour le
compte de sponsors étrangers, et
peut-être que la guerre de Syrie en
aurait été abrégée.
Je me demande pour
quelle raison Snowden s'est enfui à
Moscou. Pourquoi était-il obligé de
prendre la fuite, en fait? Pourquoi
a-t-il fallu qu'il vole tant de
documents que personne n'a jamais vus,
en dehors de Greenwald et de son patron
Omydiar? Personnellement, ça m'est
indifférent, ce que les rapaces Fédéraux
ont essayé de rafler, des
royalties dues à Snowden pour
le livre qu'il a publié, Mémoires
vives. Laissons Omidyar le
dédommager.
Omidyar avait
acheté Greenwald pour s'assurer que rien
de substantiel contenu dans les dossiers
de Snowden ne soit jamais rendu public,
et Greenwald lui a vendu les dossiers et
son âme en prime, parce qu'il avait ça
en lui depuis le début. Les révélations
qu'il publie sont exclusivement celles
qui rentrent dans ses schémas, par
exemple sur les liens de
Trump avec Poutine.
Et maintenant,
accrochez-vous: c'est Omidyar le grand
homme de l'ombre derrière les efforts de
l'infâme Anti-Defamation League (ADL)
pour faire régner la censure sur
internet par l'entremise des géants de
la technologie, a rapporté
Whitney Webb. C'est Omidyar
qui a
fourni le capital
indispensable pour lancer un "nouveau
centre à la Silicon Valley de la lutte
contre l'intolérance" de l'ADL, et pour
travailler en équipe avec Facebook,
Twitter, Google et Microsoft, afin de
créer un "laboratoire pour résoudre les
problèmes de cyber-haine", autrement dit
pour exercer la censure ultime.
Glenn Greenwald a
prétendu pendant des années qu'il
soutenait la Palestine, et qu'il était
un impitoyable contempteur de
l'apartheid israélien. Comment se
fait-il, Glenn, que maintenant tu joues
dans l'équipe de l'ADL qui stigmatise
les militants palestiniens comme des
prêcheurs de haine et des antisémites?
Tu prétendais être pour la paix et
contre les guerres US. Comment se
fait-il que ton équipe fasse la guerre à
Tulsi Gabbard, la seule force qui
lutte contre la guerre, dans la course
démocrate à la présidence US pour 2020?
Est-ce que c'est la voix du sang ou bien
la voix de l'argent du sang que tu as
amassé? Tu acceptes des arrangements
avec un mystérieux Monsieur-pognon, et
tu atterris dans les bras de l'ADL,
apparemment. JT dit que de toutes les
mentions innombrables des Rothschild
dans les bases de données de l'ICIJ,
même s'agissant de ce qui concerne
Jeffrey Epstein il n'y a que
deux dossiers qui soient accessibles, et
qu'ils proviennent de commissaires aux
comptes, non pas de l'ICIJ ou de leurs
révélations privatisées. Le reste est
toujours hors d'atteinte.
L'ICIJ peut même être décrit comme
le groupe des "capteurs de fuites", un
terme corroboré par l'exposé de Mintpress
sur les activités d'Omidyar. Et les
Rothschild ainsi que leurs clients
restent à couvert, sains et saufs. Dans
un prochain article, nous continuerons à
passer en revue les JT Papers.
3. Noël
Tous mes vœux à nos
lecteurs, à l'occasion de la Nativité de
notre Seigneur Jésus-Christ. Comme
cadeau de Noël, j'enverrai gracieusement
mon e-book Notre-Dame des Douleurs
(en
anglais) sur le sort de la
chrétienté en Palestine[3].
Adressez-moi juste un courriel avec pour
sujet "Notre Dame", à l'adresse adam@israelshamir.net .
Ma liste de
diffusion et de discussion a changé
d'adresse; vous êtes tous bienvenus pour
y figurer, en vous inscrivant à
l'adresse shamireaders@groups.io .
Source: https://www.unz.com/ishamir/from-corbyn-to-stalin-to-rothschild/
Traduction et
notes: Maria Poumier
[1] Depuis des années, Israël Shamir
dénonce le rôle du Guardian, dans
la confiscation de révélations
décisives. Voir
http://israelshamir.net/French/GuardianAstanaFr.htm
Le Guardian censure et déforme
les dépêches de Wikileaks, 11 janvier
2011.
[2] Shamir écrivait en janvier 2018
" Je déteste [...] Greenwald, non pas
parce qu’il s’agit d’un jeune juif de
couleur et queer, mais parce qu’il a
privatisé l’inestimable mine
d’informations, le trésor qu’il avait
reçu de Snowden et en a fait une source
d’enrichissement personnel au lieu d’en
partager le contenu avec le peuple,
comme le lui avait ordonné Edward
Snowden. Je le déteste, Greenwald, parce
qu’il a balancé les précieuses données
aux agences d’espionnage pour qu’elles
mettent leur nez dedans et en
laissent filtrer seulement ce qui leur
paraîtrait servir leurs intérêts. Mais
surtout je le déteste pour son soutien à
la politique communautariste, pour ses
efforts afin que les Américains
ordinaires trouvent étranges et
étrangères nos positions en faveur de la
liberté et contre les fauteurs de
guerre.
Greenwald et
Cardin, ce sont les deux faces d’une
même médaille. Ils sont tout à fait
semblables : pas seulement par leur
judéité, mais par leur refus de
permettre aux Américains hommes et
normaux (ceux qui sont chrétiens,
blancs, et machos, dans leur patois) de
décider de leur sort. Pour Greenwald
comme pour Cardin, les positions faisant
autorité devraient être réservées aux
travestis, aux queer, aux femmes et aux
personnes de couleur, ou encore aux
juifs qui, apparemment, n’ont ni race,
ni âge, ni sexe.
Nous observons le
même phénomène en Israël, où les
libéraux utilisent le pronom «on » pour
ne pas faire le choix sexiste de dire
« il » ou « elle », où ils acclament
en héros une personne autiste, métisse,
indéfinie sexuellement, insistent pour
garder les immigrants illégaux
africains, mais sont incapables
d’autoriser leurs compatriotes non juifs
palestiniens à jouir des libertés
élémentaires pour se déplacer, pour
travailler ou pour voter. Il y a une
même explication : les réfugiés, les
autistes ou les dissidents sexuels ne
vont pas faire obstacle à ceux qui
jouissent actuellement du pouvoir, alors
que les Palestiniens ne s’en priveraient
pas. Ne quittez pas la balle des yeux,
souvenez-vous que toutes ces
tergiversations délicates n’ont qu’un
enjeu : le pouvoir".
https://plumenclume.org/blog/315-vous-penetrez-dans-le-secteur-americain
[3]
Lire Notre-Dame-des-Douleurs, en
français, pour 6 euros, ici:
https://plumenclume.org/home/17-notre-dame-des-douleurs.html
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