Opinion
Le secret de la haine de José Garçon
envers l’Algérie :
la journaliste de Libération est payée
par le Maroc
Houari Achouri
Photo:
D.R.
Vendredi 28 novembre 2014
Journaliste au quotidien français
Libération, José Garçon n’a jamais
raté une occasion de dénigrer l´Algérie,
comme si notre pays était son cauchemar
quotidien. Sa hargne, incontrôlable, la
pousse systématiquement à jeter de
l´huile sur le feu pour attiser les
conflits chez nous dans l’espoir que la
tension soit permanente. Pourquoi cet
acharnement ? L’explication vient d’être
révélée par le hacker marocain Chris
Coleman qui a publié une liste de
journalistes français qui «travaillaient
comme collaborateurs pour
L’Observateur du Maroc en vue de
couvrir les autres activités qu’ils
menaient pour le service du
renseignement marocain». Il souligne que
«l’information coulait avec fluidité
entre ces journalistes français et le
directeur du journal L’Observateur
du Maroc, Ahmed Charai, qui à son
tour rapportait à Mourad El-Ghoul,
directeur du cabinet de Yassine Mansouri,
le patron de la DGED marocaine». La DGED
est la Direction générale des études et
de la documentation, un service de
renseignements et de contre-espionnage
au Maroc. Les documents dévoilés par
Chris Coleman font ressortir qu’«en plus
de la communication ces journalistes
étaient utilisés dans des plans pour
déstabiliser l’Algérie». Dans la liste
des journalistes «constamment convoqués
et évoqués dans les mails échangés entre
Ahmed Charai et la DGED», se trouve un
nom, José Garçon, connu des Algériens
qui se souviennent de l’activité de
cette journaliste de Libération,
qui s’est distinguée par la virulence de
ses articles durant les années du
terrorisme en Algérie. Un retour sur ces
articles permet de confirmer les
positions foncièrement hostiles à notre
pays et, directement ou subtilement,
favorables au Makhzen qui considère que
tout ce qui est de nature à affaiblir
l’Algérie, particulièrement à travers
les médias, est bon pour le Maroc. Jose
Garçon s’est particulièrement agitée au
moment du «procès de Paris» intenté aux
tenants du «qui tue qui», qui s’était
tenu du 1er au 5 juillet 2002. Le jour
même de l’ouverture du procès, elle
parlait, sur Libé, de la façon
la plus tendancieuse qui soit, d’un
procès intenté par «ce général en
retraite à un jeune officier Habib
Souaïdia, auteur d’un ouvrage à succès,
La Sale Guerre (plus de 70 000
exemplaires vendus), qui met en cause
l’armée algérienne dans des exactions
contre des civils». Dans cet article (Libération,
1er juillet 2002), pensant certainement
que les conditions étaient favorables
pour pousser plus loin la thèse du «qui
tue qui» avec une attaque frontale
contre l’Algérie et son armée, elle n’a
pas hésité à faire dans la
désinformation la plus basse comme le
montre le passage qui suit: «Les émeutes
en Kabylie, puis dans tout le pays, aux
cris de "Pouvoir, généraux assassins"
montrent cependant une réalité
infiniment plus complexe en Algérie. Car
personne ne nie, y compris dans les
cercles du pouvoir, que ce dernier a
créé les conditions de la confrontation
et a besoin d’un certain seuil de
violence pour se maintenir, tandis que
les GIA (Groupes islamistes armés)
demeurent l’un des mouvements les plus
opaques de l’histoire des guerres
civiles. Du coup, la question des
responsabilités de la "sale guerre" sera
sans doute au cœur des débats du
procès.» Elle a repris à son compte la
formule «sale guerre» pour qualifier la
lutte antiterroriste menée par tout un
pays, armée et population, contre le
terrorisme. Son alignement sur la thèse
du «qui tue qui», visant à innocenter
les islamistes et à accuser l’armée
algérienne, était caché derrière des
considérations en apparence neutres de
droits de l’Homme. A l’époque, en lisant
les articles de José Garçon dans
Libération, truffés de termes à
connotation péjorative (chaos,
répression, manipulation, etc.) qui
donnent une image absolument négative de
notre pays et de notre armée, il n’était
pas facile de savoir pourquoi, rien dans
l’Algérie, n’avait l’air de lui plaire.
Des tas de raisons étaient citées pour
comprendre cette attitude, mais elle
restait inexplicable. Aujourd’hui,
l’information donnée par Chris Coleman
apporte l’éclairage qui manquait à ce
comportement d’hostilité à l’Algérie et
à son armée, qui a concerné aussi bien
la lutte antiterroriste que la politique
de soutien au peuple sahraoui en lutte
pour son droit à l’autodétermination et
l’indépendance qu’elle traitait dans
Libération (11 octobre 1999), de
«jeu complexe et opaque» en illustrant
cette appréciation pour le moins
malveillante par le fait que «les
généraux Nezzar et Taghit ont assisté au
dernier congrès du Front Polisario». Par
contraste, José Garçon soulignait, dans
cette affaire, que «Rabat avait cherché
à calmer le jeu». La lecture des
articles écrits par cette journaliste
sur le Maroc ne laisse aucun doute sur
son parti pris. Maintenant, on sait
pourquoi. Les révélations de Chris
Coleman expliquent tout.
Houari Achouri
Le dossier
Algérie
Les dernières mises à jour
|