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Libye: l'ONU donne le feu vert au GNA
d'accuser Haftar de "crimes de guerre"
Hassan Mansour
Samedi 27 juin 2020
Lors d'une
conférence de presse tenue le
mercredi, le porte-parole de l'Armée
nationale libyenne (ANL) Ahmad al-Mismari
a fait plusieurs déclarations
importantes, attirant l'attention sur le
flux continu d'armes et de militants de
Turquie, qui tente de s'approprier les
ressources naturelles en Afrique du Nord
et renforcer son influence au Niger,
Tchad, en Erythrée, Somalie et au Yémen.
Le responsable de l'ANL a traité en long
et en large d'accusations de crimes de
guerre portées contre l'ANL, à savoir la
déclaration de Stephanie Williams, chef
de la Mission d'appui des Nations Unies
en Libye (MANUL). Williams s'est dit
préoccupée par les informations faisant
état de violations qui auraient été
commises par l'ANL dans la ville de
Tarhouna, mentionnant l'exécution de
prisonniers, le pillage et l'utilisation
d'armes chimiques.
Après que Tarhuna a
été capturé par les forces fidèles au
Gouvernement d'accord national (GNA) le
5 juin, les citoyens locaux ont commencé
à se plaindre de violence, de vols et
d'incendies criminels. Des vidéos de ces
violations filmées par les militants
eux-mêmes ont été présentées par Al-Mismari
lors de la conférence de presse.
Le porte-parole de
la LNA a également souligné que Williams
n'avait pas mentionné de violations
commises par les milices islamistes et a
supprimé sa déclaration du site Web de
la MANUL.Il a poursuivi en disant que
les vidéos des charniers qui auraient
été utilisées pour " enterrer les
citoyens de Tarhuna tués par l'ANL " ,
et les vidéos de mutilation des cadavres
sont fausses. Al-Mismari a expliqué que
les corps filmés dans ces " charniers "
avaient probablement été apportés de
Misurata et appartenaient à des soldats
de l'ANL qui ont été tués au combat ou
exécutés par l'ennemi. De plus, ces
accusations ne sont pas soutenues par
les témoignages des citoyens de Tarhuna,
qui nient que l'ANL ait commis des
violations. À son tour, le commandement
de l'ANL possède des témoignages donnés
par ceux qui ont creusé les tombes sous
les ordres des milices du GNA qui
avaient l'intention de les utiliser pour
filmer de fausses vidéos. L'ANL est
prête à fournir ces témoignages aux
organisations humanitaires
internationales, a-t-il ajouté.
Il a également
mentionné que les corps de deux soldats
de l'ANL ont été mutilés par les
combattants du GNA, qui ont filmé le
processus dans le but de blâmer la LNA
pour la mutilation de cadavres. Al-Mismari
a conclu en accusant le chef de la MANUL
de donner aux milices du GNA un prétexte
pour porter accusations fausses contre
l'ANL en faisant de telles déclarations
sans fondement.
Il en est de même
pour la vidéo des munitions armées de
chlore qui ont été découvertes à
Tarhouna par les combattants du GNA. Al-Mismari
a révélé que les munitions se trouvaient
dans une installation de stockage de
l'ANL à Umm al-Jdari qui a été capturée
par les forces du GNA. Le stockage a été
inspecté par la commission spéciale de
l'ONU entre 2008 et 2009 lorsque toutes
les munitions ont été enregistrées,
a-t-il ajouté.
Le porte-parole de
l'ANL a également montré une vidéo du
soi-disant grand mufti de Libye Sadeq
al-Ghariani, un fervent partisan des
Frères musulmans, qui a qualifié tous
les partisans de la LNA de «infidèles»,
permettant à quiconque se bat pour la
GNA de tuer et de piller sur le
territoire contrôlé par l'armée
libyenne.
Hassan
Mansour, journaliste
indépendant
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