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Massacre à Gaza : Israël teste
de
nouveaux gaz sur les Palestiniens
Gilles Munier

Les bombes
lacrymogènes tombent du ciel
Samedi 31 mars 2018
Au moins 16
manifestants palestiniens de la bande de
Gaza ont été tués hier – Journée
de la terre – par l’armée
israélienne postée de l’autre côté de la
« barrière de sécurité - frontière ».
Le Croissant-Rouge a recensé plus d’un
millier de blessés – 1416 aux dernières
nouvelles - frappés pour la plupart par
des balles d’acier recouvertes de
caoutchouc. Et ce n’est pas fini, car
les Gazaouis manifesteront aujourd’hui
et dans les jours à venir. Le mouvement
de protestation - estimé à plusieurs
dizaines de milliers de personnes -
est prévu pour durer six semaines.
Soutenus par le Hamas, les
participants réclament le « droit au
retour » des réfugiés expulsés
manu militari de leur domicile,
il y a 70 ans, lors de la création
d’Israël, et exigent la levée du
blocus de la bande de Gaza.

Snipers
israéliens postés face aux manifestants
Pour disperser la
foule, l’armée israélienne tire aussi à
balles réelles et utilise des drones qui
pulvérisent des gaz lacrymogènes
au-dessus des manifestants.
Une étude
récente publiée par l’Université de
Californie fait le point sur la
nature de ces gaz qui peuvent être
mortels :
Extraits de
“Is Israel testing new types of tear gas
in Bethlehem?” par Ryan
Rodrick Beiler*
Une étude conduite
par l’Université de Californie et
publiée par le Centre des Droits de
l’Homme de cette université note l’usage
fréquent et indiscriminé de bombes de
gaz lacrymogène contre les Palestiniens
…(…)… Les membres de l’équipe de
chercheurs, après avoir été témoins de
ces tirs, ont conclu que cet usage n’est
pas limité aux protestations ou auteurs
potentiels de violence, comme les
enfants lançant des pierres. « Il est
quelque fois dangereux de sortir du
centre quand le gaz est dans l’air ».
Gaz Mortel
L’Université de
Californie définit le gaz lacrymogène
comme un terme général pour désigner les
produits irritants le composant, pour
contrôler une foule et note que, ces
dernières années, de nouvelles formes de
gaz ont été développées, beaucoup plus
puissantes. Le type de produit auquel
Israël a recours n’est pas précisé et
les informations fournies par les
résidents font qu’ils doivent être
exposés à des formes puissantes ...(…)…
Le rapport indique
que l’usage de gaz lacrymogène et autres
irritants chimiques sont interdits comme
arme de guerre par la Convention sur les
Armes Chimiques de 1992 mais « pas
dans un but civil aussi longtemps que le
type et les quantités se conforment aux
buts recherchés ». Il conclut que
l’usage fait par Israël est en total
contradiction avec les procédures
internationales sur l’usage classique.
Le gaz lacrymogène
est mortel et cela a été prouvé en de
maintes occasions particulièrement par
moi lors de l’enterrement, en avril
2004, de Noha Kamish dont la mort
résulte de la décharge de gaz
lacrymogène par les fenêtres de sa
maison.
Des gaz produits
aux Etats-Unis
Les résidents
disent que des événements ordinaires
comme des anniversaires d’enfants ou des
pique-niques familiaux sont perturbés
par des tirs de gaz, parfois prises en
vidéo. « Les soldats tirent quand ils
s’ennuyent, quand ils veulent aller au
« clash » ou quand ils veulent entrer
dans le camp ou quand ils veulent
s’amuser. »
…(…)… comme toutes
les armes utilisées par les militaires
israéliens, ce gaz est une production
américaine. La marque du fabricant,
Combined Systems, de Jameston en
Pennsylvanie, apparaît en clair sur les
déchets laissés par les soldats…(…)…
*Source :
The Electronic Intifada (3/1/18)
Traduction et
Synthèse: Xavière Jardez
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