France-Irak
Actualité
La capacité cybernétique de l’Etat
islamique
« est intacte » en dépit des efforts des
Américains
Ian Allen
Vendredi 23 juin 2017
Par Ian Allen (revue de presse :
Intelnews.org – 20/6/17)*
La portée de l’Etat islamique en
matière d’utilisation d’internet est
« très largement» intacte en dépit
des efforts répétés de certains experts
en guerre cybernétique américains, les
plus réputés, pour neutraliser sa
présence en ligne. Cela fait plus d’un
an que le Département de la Défense US a
annoncé avoir lancé des attaques
cybernétiques contre l’Etat islamique,
groupe sunnite qui contrôle de larges
portions de la Syrie et de l’Irak.
A l’époque, le
Cyber Command du Pentagone (USCYBERCOM)
avait mis en place des plans qui
incluaient le déploiement de virus
informatiques, entre autres armes
cybernétiques, contre les serveurs et
les réseaux de téléphonie du groupe
islamique. Comme le notait alors
Intelnews l’idée derrière ce
programme était de compromettre sur le
web l’image publique du groupe militant
et de l’empêcher de mener des attentats
contre des cibles à l’étranger. De plus,
le Pentagone cherchait à perturber le
recrutement en ligne de nouveaux membres
pour propager sa propagande et
coordonner ses opérations, au travers de
communications encryptées.
Cependant, selon le
New York Times, le commandement
militaire américain n’a pas été
satisfait du résultat obtenu par le
Cyber Command : le Pentagone a
rapidement découvert que les méthodes de
cette guerre cybernétique étaient
conçues pour des cibles fixes dans des
pays comme la Corée du nord ou l’Iran et
étaient inefficaces contre une armée
cybernétique mobile et polymorphe comme
celle de l’Etat islamique. Dans
certains cas, les hackers du Pentagone
ont fait disparaître des informations en
ligne pour les voir réapparaître
quelques heures plus tard ailleurs. Par
ailleurs, les experts du Cyber
Command ont trouvé des informations
de ce groupe enregistrées sur le cloud,
mais furent incapables de les
décrypter.
Pour le Time,
l’absence de progrès dans cette
guerre contre l’Etat islamique a été une
des raisons pour laquelle
l’administration du président Obama
avait cherché à remplacer l’Amiral Mikes
Rogers, chef de l’Agence de Sécurité
Nationale, à la tête aussi du Cyber
Command,
qu’il continue à diriger sous
l’administration de Donald Trump.
Traduction et
Synthèse : Xavière Jardez
*Source :
Intelnews.org
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