Les campagnes
de diabolisation de Donald Trump lancées
par ses adversaires républicains –
des millions de $ en spots publicitaires
- et des membres de la communauté
juive américaine – appel auboycott de son
discours devant l’AIPAC(American
Israel Public Affairs Committee) –
ont fait flop. Le 21 mars à Washington,
seulement 300 personnes… sur 18 000
participants ont quitté la salle du
grand raout pro-israélien. En revanche,
le candidat aux primaires républicaines
a effectué un virage à 180° par rapport
à ses précédentes déclarations,
qualifiées d’anti-israéliennes par ses
adversaires.
Hillary Clinton qui
l’a précédé à la tribune avait critiqué
son comportement en déclarant que les
Etats-Unis n’ont pas besoin d’un
président neutre vis-à-vis d’Israël, le
lundi… pro-Israël le mardi et on ne sait
quoi d’autre le mercredi. Elle
a été servie !
Oublié « The
Donald » – comme l’appellent
souvent les médias étatsuniens -
qui refusait de prendre position sur la
question palestinienne tant qu’il ne
serait pas à la Maison-Blanche et qui ne
voulait pas dire s’il les Etats-Unis
devaient reconnaitre Jérusalem comme
capitale d’Israël ; sans hésiter Trump a
sauté le pas pour ratisser
électoralement plus large.
Plus question
qu’Israël paye l’aide militaire que lui
octroie Washington ! En un peu plus de
vingt minutes, il a condensé tout ce que
son auditoire voulait entendre - et
peut-être même plus - provoquant
des salves d’applaudissements… debout
(cf. la vidéo ci-dessous).
Trump a commencé par
dire qu’il était un « soutien de
longue date et ami réel d’Israël»,
rappelant qu’il avait été "grand
maréchal" à la parade de la journée
d’Israël à New York en 2004. Avec lui à
la présidence des Etats-Unis, a-t-il
assuré, Israël ne serait plus traité
« comme un citoyen de seconde zone »…
Puis, s’en est suivi un flot
ininterrompu de déclarations qui
auraient pu sortir de la bouche de
Benyamin Netanyahou.
« Neutre »,
lui, sur la question palestinienne ? On
avait mal compris ses précédentes
interventions : « Les Palestiniens
doivent venir à la table de négociation
en sachant que le lien unissant les
Etats-Unis et Israël est absolument
incassable… Ils doivent venir en étant
prêts à accepter qu’Israël est un Etat
juif et qu’il demeurera un Etat juif
pour toujours ».
« Neutre »
sur la question de Jérusalem ? Lui
président, il transfèrera l’ambassade
des Etats-Unis de Tel Aviv à Jérusalem,
« capitale éternelle du peuple juif
».
Donald Trump n’a pas
manqué de tirer à boulets rouges sur
l’Iran en l’accusant d’être «le plus
grand sponsor du terrorisme mondial »,
d’être en Syrie pour établir un
nouveau front dans le Golan contre
Israël, de fournir des armes
sophistiquées au Hezbollah
libanais, et de soutenir le Hamas
et le Djihad islamique en leur
donnant 7 000$ pour chaque attaque
terroriste et 30 000$ aux propriétaires
des maisons détruites par les
Israéliens.
L’auditoire buvait
du petit lait !
Trump a terminé son
discours sur le mode people, en
déclarant sous un tonnerre
d’applaudissements que sa fille Ivanka
(mariée à un juif israélien
orthodoxe) - était « sur le
point d’avoir un magnifique bébé juif ».
Plus pro-Israël
que Trump, tu meurs ! ... du moins
le 21 mars 2016, au Verizon Center
de Washington.
Vidéo
(24’38) :
Discours de Donald Trump devant l’AIPAC
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