Tendances de
l'Orient
Les cauchemars des ennemis de la Syrie
Ghaleb Kandil
Lundi 14 avril 2014
Le célèbre journaliste d'investigation
américain, Seymour Hersh, a fait des
révélations importantes sur un accord
conclu par les Etats-Unis avec la
Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar,
pour le transfert d'armes de Libye aux
rebelles d'Al-Qaïda en Syrie. Mais le
plus grave dans ce qu'il a écrit
concerne le crime à l'arme chimique
perpétré par le Premier ministre turc, Recep Tayyeb Erdogan, dans la Ghouta
orientale de Damas, fin août 2013, et la
décision de Barak Obama de renoncer à
l'agression militaire contre la Syrie,
non pas en raison de la découverte du
complot turc mais à cause de
l'évaluation des équilibres militaires.
Ces révélations -NewOrientnews.com
publie une traduction en arabe de
l'enquête de Seymour Hersh- ainsi que
d'autres faits prouvent que la victoire
de la Syrie et du président Bachar al-Assad
est inévitable et imminente, et provoque
les pires cauchemars à Washington, Paris
et Londres, et plus particulièrement à
Riyad, Doha et Ankara. Premièrement:
Seymour Hersh révèle que les Etats-Unis
ont créé ce que la CIA a appelé "le
canal des rats", pour appuyer les
groupes d'Al-Qaïda en Syrie. Le
financement et le transfert des armes
récupérées dans les arsenaux libyens ont
été confiés au trio saoudo-turco-qatari.
Ces faits sont confirmés par la saisie
par l'Armée libanaise, en mai 2012, du
navire Lutfallah II, qui transportait 60
tonnes d'armes en provenance de Libye.
Les autorités libanaises ont étouffés
l'affaire pour protéger des responsables
politiques et sécuritaires proches de
l'ancien Premier ministre Saad Hariri,
impliqués dans ce trafic. Visiblement,
l'attitude des dirigeants libanais
répondait à des exigences
saoudo-américaines, selon les
informations publiées par Hersh.
Deuxièmement: Les faits rapportés par
Seymour Hersh, citant des sources des
services de renseignements américains,
sur le rôle d'Erdogan et d'Al-Qaïda,
montrent que le Premier ministre
néo-ottoman est atteint d'une véritable
hystérie à cause des défaites
successives des groupes terroristes en
Syrie. Erdogan apporte une aide
illimitée au Front al-Nosra avec la
bénédiction des Etats-Unis. Al-Nosra est
le représentant officiel d'Al-Qaïda en
Syrie et a été officiellement adoubé par
Ayman al-Zawahiri, qui est un partenaire
essentiel dans l'agression contre la
Syrie. Les actions du dirigeant
d'Al-Qaïda jouissent d'une couverture et
d'un soutien des Etats-Unis, des Etats
occidentaux, et des gouvernement
saoudien, turc et Qatari. Cela prouve
que toutes les déclarations sur la lutte
contre le terrorisme, lancées par ces
pays, ne sont que purs mensonges.
Troisièmement: Les informations citées
dans cet article-document prouvent, sans
l'ombre d'un doute, qu'Erdogan est un
criminel de guerre. Il a aidé Al-Qaïda à
se procurer du gaz toxique pour
l'utiliser dans des massacres contre la
population syrienne à Khan al-Assal et
dans la Ghouta orientale, pour justifier
une guerre de l'Otan contre la Syrie,
financée par l'Arabie saoudite. Seymour
Hersh révèle que l'attaque
américano-atlantiste, qui devait
commencer le 2 septembre 2013, était en
fait une guerre d'extermination contre
l'armée syrienne et les infrastructures
du pays. Ces informations mettent en
avant les qualités de leader du
président Bachar al-Assad, lorsqu'il a
pris la décision de résister à
l'agression et, ensuite, d'accepter le
compromis sur les armes chimiques,
proposé par la Russie, après la
multiplication des indices sur le recul
des Etats-Unis face à la force de
dissuasion de la Syrie, de l'axe de la
Résistance et de la Russie.
Quatrièmement: Seymour Hersh indique que
la décision de Barak Obama d'annuler
l'attaque contre la Syrie fait suite aux
évaluations de l'état-major des armées,
qui ont été transmises au président
américain par le général Martin Dempsey.
Ces évaluations soulignaient que toute
frappe contre la Syrie risquait de
plonger les Etats-Unis et l'Otan dans
une guerre régionale et mondiale
coûteuse et dont l'issue est incertaine.
Cela prouve que la décision de la Syrie
de résister, les avertissements clairs
de l'Iran et la position ferme de la
Russie ont imposé le recul de
Washington. Le cauchemar qui effraie
l'alliance de la guerre contre la Syrie
est en train de se concrétiser avec
chaque avancée de l'armée syrienne sur
le terrain et avec le regain de
popularité du président Assad, qui est
vu par de plus en plus de Syriens comme
le seul homme capable de sauver le pays
de la menace terroriste, de préserver
son unité et de restaurer le calme et la
sécurité. Le cauchemar va atteindre le
pic de l'horreur pour Washington et ses
alliés lorsque Bachar al-Assad sera
réélu pour un nouveau mandat et que le
rouleau-compresseur de l'armée syrienne
poursuivra sa progression dans les
différentes régions de Syrie, écrasant
sur son passage les groupes terroristes.
Qui vivra verra.
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