Opinion
Les USA d’Obama
et le bellicisme
:
les présidents changent, le système
perdure
Farid Daoudi
Photo:
D.R.
Mardi 4 août 2015
Le mandat de ce président, arrivant à
terme, n’aura apporté rien de bon :
recrudescence du racisme, de la
violence, violation des droits humains,
démagogie, ingérences dans les affaires
intérieures des états et
provocations de conflits
internationaux ; Et comble
d’ingratitude, il discrédite son prix
Nobel de la paix, ô combien dévalorisé.
L’intégrité et la rationalité des
politiciens et des historiens prendront
soin d’établir un bilan contrasté, à
l’instar de ses prédécesseurs … car il
n’a pas représenté le changement attendu
et une ligne digne du peuple américain.
Souvenons-nous du
4 juin 2009 depuis
l'université
du Caire, son discours intitulé « Un
nouveau départ » (« A New Beginning »),
destiné à améliorer les relations
américaines avec les musulmans.
Obama avait mentionné son souhait
de voir le Proche-Orient sans nucléaire
militaire et de discuter avec l'Iran à
propos de son programme nucléaire.
S’était-il engagé à le faire avec
Israël ? Non. Souhaitait-il ne plus se
mêler à l'avenir des affaires de la
région ? Sûrement pas.
Le discours
démagogue d'Obama n’a pas marqué de
rupture dans les relations entre les
États-Unis et le monde musulman
depuis l'ère Bush.
Ses critiques à l'égard d'Israël à
un moment donné (dans le cadre de la
question palestinienne) ont
constitué « une pression–test »
infructueuse sur le gouvernement
Netanyahou.
Obama feint
de dialoguer avec les islamistes modérés
afin d'affaiblir l'islamisme radical.
Un Occident vu positivement par le monde
musulman serait un frein au
développement du discours
anti-occidental des radicaux. Ce
discours ne présentera cependant aucun
point concret car les dés étaient pipés
d’avance. L’Islamophobie, carte
maîtresse du sionisme, est un procédé
rentable. La souveraineté des pays non
assujettis au diktat américano-sioniste
se trouvera exposée aux troubles, à la
déstabilisation ou à l’agression
planifiée de machines de guerre
malléables (EI, El Qaîda, … au M-O,
filières nazies en Europe centrale, et
groupes d’extrémistes en Afrique ou de
mercenaires en Amérique latine) pour
s’approprier du territoire par les
armes, balayant les populations éprises
de paix et de développement durable. La
flottille humanitaire Liberté III
vers Gaza a été un échec sous les
yeux complaisants d’une « communauté
internationale » désavouée et la
duplicité d’une Onu pervertie
(Dernièrement, le véto des US à l’Onu
concernant la colonisation de
Jérusalem). Le blocus généralisé, refus
obstiné d'Israël d'ouvrir les terminaux
pour acheminer les aides humanitaires et
médicales est un crime de guerre aussi
bien qu'un génocide systématique
(perpétré au nom du
Talmud) qui
a commencé par des attaques avec des
armes inappropriées et illégales (usage
de bombes au phosphore blanc et autres
armes prohibées) contre les civils
(femmes, enfants, malades ou vieillards)
dans la bande de Gaza. Lors du
bombardement de Gaza par l’armée
israélienne, pendant vingt-deux jours
consécutifs, le président demeura
silencieux ! Les organisations
internationales sans cesse interpellées
pour s'impliquer plus directement, par
une intervention réelle, demeureront
mutiques sous l’influence
américano-sioniste. L'aide
internationale pour la reconstruction
urgente de Gaza, insidieusement réduite
(les donateurs n’ont pas tenu leurs
promesses) est aussi conditionnée
par le bon vouloir d’Israël. Devant les
violations continues des droits humains
palestiniens, des demandes de suspendre
l’Accord d’association de l’UE avec
Israël affluent.
L’Accord
(quel accord ?) est fondé sur un respect
commun des droits de l’homme et des
principes démocratiques, comme
explicitement stipulé dans l’article 2
de l’Accord. "L’UE
ne peut continuer à tolérer de telles
actions par Israël ", soutiennent 63
députés appartenant aux cinq plus grands
groupes politiques du Parlement
européen. Moins engageants, les discours
d’Obama n’auront traduit aucun
changement dans la politique américaine.
Obama s'est inscrit dans la continuité
de la politique menée par ses
prédécesseurs dans le conflit
israélo-palestinien en apportant encore
et encore un soutien quasi total à
Israël. Certains leaders occidentaux
(Hillary Clinton, John Mc Cain, Nicolas
Sarkozy, François Hollande, Manuel
Valls, BHL, David Cohn Bendit, Matteo
Renzi, …) clament haut et fort leur
appartenance à l’entité sioniste.
Obama ne peut être étranger à cet état
de fait.
Obama
lui-même est une énigme comme Bush et
bien d'autres. Il n’est pas
difficile de comprendre qu’en tant que
noir, il vit difficilement la situation
des Noirs US. Il a souvent parlé de ses
propres filles noires. Mais il n’a rien
fait, rien pu faire d’essentiel et de
spécifiquement destinés aux Noirs, ni à
ceux
victimes de discrimination raciale
à caractère nègrophobe... .
En
vérité, un président des Etats-Unis
d’Amérique n'est qu'une potiche, qui n'a
qu'un rôle de représentation, sans
pouvoir réel, aux mains des lobbies et
cela depuis des lustres. Le « Discours
d'adieu » de Dwight David
Eisenhower, prononcé le 17 janvier
1961 montre bien où est le véritable
pouvoir et ceux qui ne jouent pas le
jeu sont liquidés. Il ne fallait pas
attendre des miracles d’Obama. A l’image
de Carter en son temps, il a échoué à
réaliser ses promesses ; mais il a eu le
courage de prendre des engagements
pacifistes et de tenter dans un contexte
de perte d’influence des USA de vouloir
les réaliser. Dans les années 60, le
président Kennedy a demandé qu’il y ait
des inspections à Dimona, en Israël. A
cette époque, les États-Unis étaient
opposés au programme nucléaire
israélien. Kennedy a tenté d’arrêter
Israël, en la matière, mais son
assassinat ne lui en a pas laissé le
temps… le mobile de l’assassinat
de Kennedy est lié à la diffusion
d’armes nucléaires en Israël et dans
d’autres pays. Ceux qui l’ont assassiné
étaient des gens qui étaient favorables
à la dissémination nucléaire. Grâce à
l’élimination du gêneur Kennedy, la
prolifération a pu continuer. De fait,
les présidents Johnson et Nixon qui lui
ont succédé n’y voyaient aucun
inconvénient : ils ont laissé faire
Israël. Constatons simplement que c’est
bien un changement allant en ce sens qui
s’est manifesté, après l’assassinat de
Kennedy… . Le mal réside bien dans
le système politique US, ses sénateurs,
ses parlementaires qui surfent sur ces
haines primaires en politique intérieure
et internationale.
D’ailleurs il
en va de même pour l’État français et
ses opérations extérieures sans aucun
intérêt pour le pays, pour le peuple,
sauf pour quelques groupes financiers et
militaires. Quand De Gaulle, de guerre
lasse, a voulu laisser partir l’Algérie,
il a failli avoir un coup d’État à Paris
: le système était remonté comme une
horlogerie pour être colonial. De Gaulle
lui-même avait tout fait pour garder un
contrôle des anciennes colonies, y
compris de l’Algérie. Les intellectuels
en France - du moins les plus
respectables d’entre eux - ont été,
pendant deux siècles, à l’avant-garde du
combat pour la justice et la liberté.
La guerre d’Algérie les dressa, en
majorité, contre la politique de
« pacification » : la plupart
dénoncèrent la torture et les exactions
de l’armée française, et plus de 121
apportèrent leur soutien, dans un
manifeste célèbre, aux déserteurs et aux
insoumis. A leur tête, bien sûr,
Jean-Paul Sartre et sa revue Les
Temps modernes, mais aussi des
ethnologues, des historiens, des
orientalistes, des mathématiciens de
réputation internationale , des
écrivains, des artistes, des comédiens,
des journalistes... . On a du mal,
aujourd’hui, à imaginer quel impact eut
sur l’opinion, et les pouvoirs en place,
pareille mobilisation des plus grands
esprits de l’époque. L’opinion d’un
peuple se façonne sous l’action des
médias de masse ; leur effet néfaste
s’avère indélébile à moins que survienne
une hécatombe ou défaite majeure
engendrant des pertes importantes qui
modifierait son attitude. Pour changer
le comportement des USA, modifier
l’état d’esprit de son peuple, il
faudrait une défaite majeure comme celle
du Viet-Nâm. À ce moment-là, les masses
réclameront à corps et à cris
la fin des guerres
provoquées par le complexe
militaro-industriel, véritable décideur
de la politique américaine.
Au lendemain
de la seconde guerre mondiale, Une
formidable campagne médiatique fut alors
lancée pour dénoncer l’imminence d’un
danger soviétique sur fond de chasse aux
sorcières, rendant absolument nécessaire
une radicale augmentation du budget
alloué au secteur de la défense. De
même, les prémices de l’attentat du
11 septembre 2001 sont à chercher, entre
autres, dans le livre programme de
Samuel Hutington « Le Choc des
civilisations » (1993). Cet ouvrage et
la notoriété que le pouvoir US lui a
accordée a eu pour objectif principal de
préparer l’opinion publique américaine
et internationale à une croisade des
temps modernes, contre le monde musulman
et accessoirement la Chine que les
stratèges du Pentagone ont - déjà
-classé comme puissance rivale (Peer
Compétitor), et donc future ennemie,
dans un document intitulé Joint vision
2020. Cette théorie du choc des
civilisations, qualifiée par le défunt
Pr. Edward W. Saïd de « choc de
l’ignorance » est une reprise de
l’argumentaire de l’orientaliste Bernard
Lewis tiré de son ouvrage, « Les racines
de la rage musulmane » (1990). Les
Etats-Unis ont constamment relancé la
course aux armements en prétendant à
intervalles réguliers que le pays
est menacé. Les Think Tanks ou
clubs de réflexion sionistes ont
finalement trouvé dans le
fondamentalisme musulman ce que les
Etats-Unis utilisèrent jadis, à leur
profit et à son insu, en Afghanistan. Ce
mensonge a réussi à s’imposer grâce à la
complexité des médias américains et de
leurs relais en Europe,
La défense des droits humains,
prélude à une ingérence
politico-militaire
L’usage de l’argument des droits
humains,
galvaudé dans la
rhétorique étatsunienne, contribue au
conditionnement de l’opinion
internationale : "La traite d'humains
est une insulte à la dignité humaine et
une attaque contre la liberté", a
martelé John Kerry dans l'introduction
d’un rapport, appelant à mener le
"combat contre de l'esclavage moderne".
Les États-Unis accusent la
Thaïlande, la Russie, l'Iran ou encore
la Libye de ne pas lutter suffisamment
contre la traite des êtres humains, dans
un rapport annuel mondial accablant sur
l "esclavage moderne". Ces pays, tout
comme le Venezuela, l'Algérie, la Syrie,
le Yémen, la Corée du Nord ou le
Zimbabwe étaient déjà au plus bas d'un
classement dressé chaque année par le
département d’État. La Russie figure
dans cette dernière catégorie, au moins
depuis 2013, ce qui avait provoqué la
fureur de Moscou à l'époque. La
plupart des pays occidentaux, ceux
d'Europe, les États-Unis et l'Australie,
mais aussi Israël, Taïwan, le Chili ou
l'Arménie, sont en revanche dans la
première catégorie, loués pour leur
lutte contre la traite des êtres humains
et le respect total des normes
internationales. Ce
rapport n’a pas droit à l’oubli, le
fait que plus de 500.000 sionistes
habitent actuellement dans plus de 150
colonies qu'Israël a construites depuis
l'occupation, en 1967, des territoires
palestiniens, en Cisjordanie et à Qods
oriental ; or, les Nations Unies et une
grande majorité de pays qualifient
d'illégitime la colonisation
israélienne.
Selon le
discours d’Obama, «les grandes nations
ne doivent pas intimider les petites » :
or,il semble que le Président américain
ait oublié, par exemple, le blocus
économique imposé par son pays à Cuba
depuis 1962 et qui dure depuis 52 ans.
Le président Obama, le 23 Février 2011,
sortant de son silence, constatant
la Libye en proie à la violence
sanglante et à l’insécurité, avait
exigé des autorités libyennes qu’elles
respectent les droits humains. De hauts
responsables américains ont indiqué à
l’agence Reuters, le 30 mars, que le
président Obama avait signé, dans les
dernières semaines, un décret
confidentiel autorisant des opérations
secrètes de la CIA en Libye pour
soutenir des insurgés. Le pays faisait
face à une soudaine rebellion populaire
organisée par des opposants internes au
régime du président Kadhafi, déterminés
à mettre fin à son règne, avec
l’aide de groupes d’islamistes armés et
mercenaires fanatiques. Les
options déjà envisagées par Washington,
avec Nicolas Sarkozy et le premier
ministre britannique David Cameron
incluaient de coordonner leurs actions
en vue de stopper toute progression des
forces loyalistes et la répression
régnante. Prenant la suite de la
coalition dirigée par les Etats-Unis,
l’Alliance atlantique assurait déjà
depuis plusieurs jours deux autres
missions : le contrôle de l’embargo sur
les armes et l’imposition de la zone
d’interdiction aérienne. Le chaos,
instauré militairement par l’OTAN, qui
en résulte, fait émerger une
nouvelle coalition d’intérêts
tribaux, dont les délégués
représentés au sein d’un CNT dans un
pays menacé de démembrement, ont à mal à
rétablir l’autorité et la sécurité dans
le pays. Cela cause préjudice au
développement soutenu de son économie
(IDH le plus élevé d’Afrique) et à la
poursuite d’une coopération utile à
l’essor de l’Afrique.
Personne n’a
le droit d’intervenir dans les affaires
intérieures d’un Etat souverain ni de le
déclarer sans fondement, comme menace
pour sa sécurité nationale ;
le décret exécutif
extrêmement honteux d’urgence nationale
pris par Obama, le 9 mars 2015, en
déclarant que « la situation au
Venezuela représente une menace
inhabituelle et extraordinaire pour la
sécurité nationale et la politique
étrangère des Etats-Unis ». Ce qui n’est
pas sans nous rappeler la décision
ordonnée par Reagan, il y a plus de
trente ans, de déclencher la guerre des
Contras contre le Nicaragua dans les
années 80. Cette décision, extrêmement
hypocrite est en plus une violation
flagrante du droit international : Il
s’agit bien d’une menace d’user de la
force contre le Venezuela, et en même
temps une incitation pour les valets
vénézuéliens de poursuivre leurs efforts
pour déstabiliser le pays.
Aux
Etats-Unis, le poids réel des
organisations sionistes est à la fois
considérable et incommensurable et leur
influence se fait sentir, sinon voir,
dans chaque secteur critique de la
société américaine. L’AIPAC (American
Israel Public Affairs Committee) et
l’ADL (Anti-Defamation League) sont
seulement les plus connus au sein d’un
réseau d’organisations politiques
puissantes qui fonctionnent pour le
compte d’Israël (base
militaire américaine off shore) et
définissent efficacement les paramètres
de la politique américaine au
Moyen-Orient. Alors qu’ils
constituent une minorité de six millions
de Juifs en Amérique, leurs capacités
organisationnelles, leur dévouement à la
cause sioniste et leur empressement à
utiliser leur richesse considérable pour
promouvoir ce qu’ils perçoivent comme
les intérêts d’Israël, compensent plus
qu’il n’en faut n’importe quelle
infériorité numérique dans une nation de
300 millions d’individus.
En continu,
les lobbies relais judéo-sionistes
s’activent dans le monde à inféoder
toute velléité nationale s’inspirant des
valeurs universelles. L’islamisme
radical s’avère un outil propice à
infléchir la politique intérieure des
Etats, attisant le communautarisme, au
mépris de toute légalité. Les USA, État
foncièrement agressif et
dominateur, n’ont pas toujours été cette
grande « démocratie respectueuse des
droits humains » : le soutien constant,
inconditionnel, que les USA ont toujours
apporté aux pires dictatures (Franco,
Suharto, Sig Man Ree, Pinochet, Salazar,
Batista, Somoza, Duvalier, Mohamed V,
Shah d’Iran, Colonels grecs, Argentins ,
Brésiliens,...) et leurs crimes par
millions, en Irak et ailleurs, ne sont
pas des détails sans importance.
L’Onu garde un teint colonial, en dépit
de ses engagements pacifistes, depuis le
dernier partage du monde opéré au dépens
du droit des palestiniens à leur
autodétermination, ne réussissant pas à
se dégager de l’emprise du sionisme juif
qui abuse des organisations et mine les
relations internationales. S’incrustant
dans les rouages institutionnels (UE,
OMC , FMI, Banque Mondiale, …),
investissant les secteurs-clé de la vie
politique et économique, les
ramifications sionistes infiltrent
insidieusement les réseaux sociaux (Cia,
MI6, Mossad, …), usant d’ingéniosité et
de corruption à cette excroissance. Le
mécanisme de relais n’épargnera pas les
couches sociales défavorisées pour
faciliter la création d’opportunités de
spéculation à grande échelle (trafic de
drogue, fausse monnaie, contrebande
d’armes, sabotage, tractations
illicites, …) ; les méthodes d’ingérence
et d’instrumentation des interventions
se font plus sophistiquées, depuis la
mise sous contrôle des marchés
financiers et des médias, pour plus
d’impact et obligation de résultat sur
des cibles très diversifiées. Les
services de sécurité des pays ont fort
affaire pour prévenir les déconvenues,
en matière de défense d’intégrité et de
souveraineté. Les connexions
multiformes sont d’un trait mafieux.
Sous la bénédiction d’Obama et ses
alliés vassaux, la propension de ce
fléau maitrise une circulation par
milliards de dollars de brassage
d’affaires sous diverses étiquettes pour
soutenir ses ambitions planétaires. Les
pays en mal développement se retrouvent
dans une situation fragilisée par cette
mondialisation rampante du sionisme
dévastateur annihilant tout
effort de progrès de développement ; la
croissance volontariste des économies oeuvrant
à l’autosuffisance et au bien-être des
populations est contrariée. Cette menace
globalisante concerne l’Afrique, l’Asie
et l’Amérique du Sud, exposés aux
appétits impérialo-sionistes sans foi ni
loi d’une « communauté internationale »
inégalitaire.
Le changement
annoncé par Obama ne s’est pas rangé du
côté de la légalité internationale. Dans
son affirmation de mener une politique
de paix à travers le monde, prenant en
compte le droit des peuples à
s’autodéterminer ou à conduire leur
propre destin, la maison blanche, à
contrario, choisit de multiplier les
conflits dans ces régions du globe,
provoquant une recrudescence de la
guerre asymétrique (Palestine,
Afghanistan, Irak, Liban, Libye, Syrie,
Yémen, Centrafrique, Nigéria, Mali,
Soudan, Donbass, …). Un nouveau mode de
relations internationales dominées par
l’effroi, la peur et la douleur s’en
trouve instauré.
Le
Professeur Matti Steinberg, ex-analyste
principal du
Shin Beth : «
La défense du Mont du Temple… La défense
du Haram al Sharif, va pousser les
chiites et sunnites à s’unir…
L’affrontement entre eux – au centre de
l’agitation actuelle dans le monde arabe
– va disparaître. Ce sera une guerre de
religions à tous points de vue, fondée
sur des valeurs sacrées, absolues.»
Un
changement majeur souhaitable dans les
relations américano-israéliennes doit
s’opérer dans un proche avenir, après
l’accord avec l’Iran, ouvrant la voie à
la dénucléarisation possible de la
région. Une adhésion universelle au TNP
— y compris par l’Inde, Israël, le
Pakistan et la Corée du Nord — doit
demeurer un objectif fondamental des
Etats-Unis. Obama a déclaré devant
l’Assemblée plénière de l’ONU : « la
seule solution à long terme de la guerre
civile en Syrie est politique, y compris
une transition politique qui répond aux
aspirations légitimes de tous les
citoyens syriens, indépendamment de leur
appartenance ethnique ou de croyance ».
Or, depuis les premiers jours du
conflit, Obama a montré son soutien aux
rebelles, mettant à leur disposition
armes, équipements et formation. A
plusieurs reprises, il a préconisé
l’intervention en Syrie et
finalement les USA ont bombardé ce
pays en Septembre 2014. En moins de 6
ans de présidence, Obama aura bombardé 7
pays. La menace des djihadistes de
l’État islamique, se développe jour
après jour au Moyen Orient et en
Afrique, l’épidémie d’Ebola pouvant
affecter presque 1 million de personnes
en 2015, l’Ukraine, la Syrie, Gaza, la
Libye, le Yémen, restent déchirées par
les conflits armés. Des terroristes
mercenaires recrutés et formés dans des
camps et bases militaires par des
officines et avec le concours d’Israël
et quelques pays arabes à la solde des
USA s’activent à imposer la terreur à
la population civile d’autres pays, pour
maintenir la pression sur leur
gouvernement à changer de politique,
voire le contraindre à abandonner le
pouvoir. Ces objectifs ne sont parfois
pas frontaux mais souterrains, et
peuvent frapper de manière inattendue et
sporadique, laissant des doutes sur la
réapparition ou la disparition de cette
violence. Nous assistons en fait depuis
peu d’années à une montée fulgurante de
l’extrémisme violent. Ce dernier prend
différentes formes et touche de plus en
plus de pays. D’où la multiplication
de manifestations régionales et
internationales dédiées à cette question
sensible afin de lutter contre ce fléau
et mettre en œuvre des politiques de
déradicalisation. La lutte contre
l’extrémisme violent doit s’étendre à
tous les secteurs d’une société et
impliquer gouvernements et citoyens.
Cette lutte (stratégies et programmes à
même de contribuer au renforcement des
capacités de tous les pays) ne peut
s’accommoder d’Etats faibles ou de
situations d’anarchie et de chaos, et
doit inclure la lutte contre la
xénophobie et l’islamophobie qui
s’affirment comme les nouveaux visages
de l’extrémisme violent. Le Professeur
Mustapha Chérif, philosophe algérien,
lauréat 2013 du prix Unesco du dialogue
des cultures, dans une
lettre ouverte au
peuple américain (août 2014),
rassure que les musulmans ne sont pas
anti-américains. «Citoyens américains,
dit-il, sachez que les musulmans ne
ressentent aucune haine contre
l’Amérique et quiconque d’autre. Au
contraire, ils aspirent à l’amitié et
savent que dans notre village planétaire
le devenir est commun. Ils ont
simplement le droit d’être en "colère"
face à la politique génocidaire en
Palestine.» Ces mêmes musulmans,
affirme-t-il, comptent beaucoup sur le
peuple américain pour mettre fin au
massacre. «Face à la tragédie
palestinienne, les musulmans sont
convaincus que les paroles ne suffisent
pas, ce sont les actes qui font la
différence. Les Américains, attachés à
la démocratie, universelle, dans
l’intérêt général, dans l’intérêt des
Etats-Unis et pour la paix dans le
monde, devraient imposer l’arrêt de
l’agression, l’évacuation des
territoires occupés et la création de
l’Etat de Palestine, au côté d’Israël»,
demande-t-il, décrivant ainsi l’Amérique
que les musulmans respectent. «Celle,
précise-t-il, que les Pères fondateurs
avaient initiée pour viser l’universel
juste et non l’arbitraire. L’avenir du
monde se joue en Palestine.» Mustapha
Chérif a saisi l’occasion pour dénoncer
l’immobilisme des régimes arabes. Un
immobilisme aggravé par «leur duplicité,
et les réactions irrationnelles et
chaotiques des radicaux». «Les musulmans
ne doivent pas oublier ce qui reste à
faire pour que le monde arabo-musulman
ne prête pas le flanc et tienne sa digne
place dans le monde», soutient-il,
espérant que son cri soit entendu de
l’autre côté de l’Atlantique.
Farid
DAOUDI (Journaliste -Tlemcen-
Algérie)
Du même auteur : « Que
fera Barack Obama de la nuisance
d’Israël face au droit de résistance du
peuple palestinien ? », paru sur
sputniknews.(Janv.2009).
Il faut avoir en mémoire que les
USA sont le pays qui :
|
fut
conquis par le massacre des
Indiens et dont les derniers
représentants sont cantonnés
aujourd’hui dans des réserves ;
co-organisa
la traite des Noirs, l’esclavage
puis le racisme, dont le Ku Klux
Klan ;
finança le nazisme ;
largua
2 bombes atomiques sur Hiroshima
et Nagasaki ;
fit
la guerre à la Corée parce que
le régime politique ne convenait
pas ;
fit
la guerre au Vietnam durant 20
ans ;
arme
et finance l’expansionnisme de
l’état sioniste israélien pour
imposer sa politique aux
pays de la région ;
massacra
les communistes en Indonésie :
500 000 morts ;
initia
la guerre froide après avoir
coupé le monde en 2 ;
menaça
Cuba puis la frappa d’embargo,
lequel sévit encore ;
mit
en place, directement ou non,
les dictatures sud-américaines :
Brésil, Argentine,
Uruguay, Paraguay, Bolivie,
Chili, etc. ... ;
fit
bombarder le Nicaragua et le
Salvador... ;
décida
de la guerre dans le Golfe, à la
tête des armées occidentales ;
décida
de la guerre en Afghanistan et
en Irak ;
Avec
emploi de bombes à neutrons, à
billes, à fragmentation, napalm,
gaz orange, défoliants,
plutonium, uranium, mines
antipersonnel, etc., ... ;
possède
plus de 700 bases à travers le
monde ;
soutient
les pires dictatures ;
consacre
un budget militaire supérieur à
celui de tous les pays du
monde ;
torture
à Abou Ghraïb et Guantanamo et
emprisonne de façon arbitraire
et illégale ;
a
perfectionné sa plus puissante
bombe "anti-bunker", le Massive
Ordnance Penetrator
(MOP) en 2015;
|
Les USA mènent une nouvelle
guerre froide dirigée contre la
Russie et la Chine et une
politique judéo-sioniste de
démembrement (M-O) et de
déstabilisation mondiale pour
contrer l’avènement d’un ordre
multipolaire.
|
… et les ressorts de la
politique de l’Etat d’Israël
voulue par les USA
|
Fin
XIXème le sionisme, mouvement
politique (juif) minoritaire,
apparaît sur la scène
internationale. Son but est de
créer un Etat pour les Juifs
quelque part dans le monde. Ce
choix se portera finalement sur
la Palestine. Cependant cette
terre palestinienne « parle
arabe » et se trouve habitée par
un peuple, les Palestiniens.
Pour mettre en avant leur
projet, les leaders sionistes
élaborent une solution bien
avant la déclaration Balfour de
1917. Il s’agit de penser
d’abord et d’organiser ensuite
le transfert de la population
locale palestinienne hors de sa
terre. Tous les moyens seront
utilisés pour cela et en
particulier la force brutale. Ce
projet, élaboré en secret dans
les premières années, sera
progressivement mis en avant par
ses leaders après la grande
révolte palestinienne de 1936 au
cours de laquelle toutes les
formes d’oppositions à ce projet
par les Palestiniens seront
fortement réprimées par la
puissance mandataire
britannique.
Le
principal est sans conteste la
colonisation qui est la marque
infamante que les thuriféraires
de cet Etat tentent de masquer :
il s’agit d’un processus qui
structure depuis le début la
construction d’Israël comme
excluant les Palestiniens.
Exclusion de leurs terres, de
leurs maisons, d’eux-mêmes... La
dimension religieuse de cette
exclusion, dont l’envers est la
dépossession et l’expropriation
des dominés, a désormais
totalement (comme on dit
totalitaire) pris le dessus. Le
sionisme, idéologie
fondamentaliste de cette
colonisation a pu séduire des
laïques et des socialistes, y
compris révolutionnaires (les
kibboutz ont pu participer d’un
idéal collectiviste), sa
trajectoire aujourd’hui qui
l’amène à être un sionisme
religieux le met en collusion
ouverte, comme jamais, avec tous
les mouvements annexionnistes
des terres palestiniennes. Le
mouvement de la paix en Israël
s’est fracassé devant le
processus combiné d’une
résistance palestinienne
indéracinable et d’une
colonisation qui, en renonçant à
Gaza au prix de la transformer
en prison absolue et en espace
de guerre totale, travaille à
convaincre définitivement les
Israéliens qu’ils sont bien le
peuple élu et que ce statut
fonde qu’ils acceptent le
massacre d’un autre peuple.
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Voir Documentaires : « La Terre
parle arabe de
Maryse Gargour (2007) et
« Au nom du Temple » de Charles
Enderlin (2014).
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Les dernières mises à jour
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