Palestine
Panique dans l’armée sioniste : « 10
mille Palestiniens foncent sur nous.
C’est le dernier jour de ma vie »
Fadwa Nassar
Ahmad Nasr
Jarrar
Mercredi 7 février 2018
« La voie du martyre et de la résistance
est continue, quand tombe un martyr,
mille résistants attendent. » a déclaré
Ahmad Mudallal, dirigeant au mouvement
du Jihad islamique en Palestine, après
le martyre récent de quatre fils de la
Cisjordanie occupée, dont le combattant
des Brigades al-Qassam, Ahmad Nasr
Jarrar.
Pendant près d’un mois, l’armée sioniste
qui se considère l’armée la plus
puissante dans la région, a poursuivi le
combattant Ahmad Nasr Jarrar, du village
de Burqin, dans la province de Jénine,
accusé d’être responsable de la cellule
ayant abattu un colon rabbin fanatique.
Pendant deux semaines, après avoir été
secondée par les appareils sécuritaires
de l’AP, qui l’ont aidée à déterminer
l’identité du combattant et son lieu de
résidence, des forces d’élite de cette
armée ont mis le village de Burqin en
état de siège, menant raids après raids,
démolissant les maisons et arrêtant les
jeunes, et assassinant Ahmad Isma’il
Jarrar, cousin du chef de la cellule,
qui avait réussi à tirer sur les soldats
de l’occupation et blessé gravement deux
d’entre eux. Toujours à la recherche du
combattant, devenu l’icône de la
résistance et l’exemple à suivre par des
milliers de jeunes Palestiniens, l’armée
d’occupation a envahi Jénine et ses
environs, avec ses chars et ses troupes
d’élite, pour affronter une jeunesse en
colère, qui n’a cessé de scander :
« nous sommes tous Ahmad Jarrar ! ». Le
jeune Ahmad Ubayd fut assassiné au cours
de ces affrontements. Sa mère a
aussitôt déclaré « Que Dieu t’accorde
Sa miséricorde, ton sang a été sacrifié
pour la patrie, la Palestine et tous les
combattants ! ».
Ayant apparemment
obtenu des renseignements, par la voie
de leurs espions, et après avoir mis des
moyens colossaux, la force spéciale de
l’occupant est parvenue à localiser le
combattant Ahmad Jarrar, le mardi 6
février, dans le village Yamun (province
de Jénine) et l’a assassiné, dans une
des maisons qu’elle avait encerclées,
mais après qu’il ait résisté et abattu,
apparemment, un officier sioniste. Mais
pendant que l’armée sioniste poursuivait
le héros palestinien, un autre
combattant abattait un colon, sous les
yeux d’une caméra de surveillance, et à
la jonction de plusieurs routes
coloniales, devant la colonie Ariel,
implantée sur les terres de quatre
villages palestiniens. Le sang-froid
avec lequel le résistant Abdel Karim
Assi est parvenu à s’approcher du colon
et à le poignarder témoigne d’un haut
degré de détermination et de courage. Il
a réussi à s’enfuir et l’armée de
l’occupation est toujours à sa
poursuite.
Originaire de Yafa,
le résistant vit également à Nablus.
C’est pourquoi l’armée sioniste a envahi
la ville, juste après avoir assassiné le
combattant Ahmad Jarrar, à Yamun. Mais
la population de Nablus, et notamment
ses jeunes, ont affronté les soldats et
leurs véhicules, et les ont empêchés de
poursuivre leur invasion. La radio
sioniste a transmis l’appel d’un des
soldats, coincé dans son véhicule
militaire, criant : « 10 mille
Palestiniens foncent sur nous. C’est le
dernier jour de ma vie ».
Le lendemain, le
résistant Hamze Zama’ra, de la province
d’al-Khalil tombait martyr, ayant voulu
poignarder un soldat de l’occupation au
moment où les affrontements se sont
étendus dans les provinces de Ramallah,
de Jénine, de Nablus, d’al-Khalil, et
dans les localités maqdissies.
L’intifada al-Quds,
qui se poursuit en Cisjordanie, ne
laisse plus aucun doute. L’armée
sioniste n’est plus qu’un ramassis de
colons haineux, qui ne savent que se
ruer, armés jusqu’aux dents, sur une
population désarmée et tirer. Un seul
combattant palestinien, armé d’un simple
fusil, mais déterminé et courageux, a
défié une des armées les plus
criminelles dans le monde, pendant près
d’un mois. A présent, c’est au tour d’un
autre combattant d’être poursuivi par
cette machine de guerre qui quadrille la
région. Mais face à la société
palestinienne, unie autour de ses
résistants, que fera-t-elle sinon tuer
encore ?
Les dirigeants
sionistes, Netanyahu en tête, furent
soulagés d’avoir tué le combattant Ahmad
Jarrar, et ont considéré avoir remporté
une victoire. Mais laquelle ? Aucune,
semble-t-il, car loin des déclarations à
la presse, les sionistes savent
parfaitement qu’ils ont échoué et que
leur armée ne peut affronter un peuple
résistant. Est-ce que le fait d’avoir
assassiné quatre jeunes en l’espace de
quelques jours est un exploit, alors que
l’armée d’occupation se trouve partout
et que les colons se comptent par
centaines de milliers en Cisjordanie ?
L’exploit n’est-il pas plutôt qu’un seul
combattant palestinien soit parvenu à
mobiliser contre lui des centaines de
soldats super-équipés, avec des
véhicules et des hélicoptères, pendant
près d’un mois ? Un seul, mais entouré
de son peuple et de ses jeunes prêts à
prendre la relève. L’un après l’autre, à
peine armés, ils affrontent un ennemi
qui se prend pour « invincible ». Que
fera cette armée lorsque des dizaines,
ou des centaines, décideront de rallier
cette forme de résistance ? Que feront
ces soldats lorsqu’ils ne seront pas
protégés par des masques et des
équipements super sophistiqués, face à
un peuple en colère et décidé à les
casser ou les chasser, une fois pour
toute ?
Est-ce que le fait
d’avoir tué un Palestinien, deux ou dix,
et surtout un combattant qui a défié
l’armée de l’occupation pendant un mois,
met fin au combat ? Bien sûr que non,
d’autant plus que chaque martyr qui
tombe creuse la tombe de l’entité encore
plus profondément, car pour chaque
martyr qui tombe, dix ou cent
combattants prennent la relève. A chaque
affrontement, avec ses martyrs et ses
blessés, et ses prisonniers, c’est la
société toute entière qui est mobilisée,
et c’est un pas de plus vers la
libération, malgré les apparences, les
mensonges des médias et les connivences
arabes et internationales.
C’est pourquoi le
martyre de Ahmad Nasr Jarrar représente
une défaite de l’occupation, une de
plus.
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