BDS France 34
L’accolade de Netanyahu à Bolsonaro fait
écho à l’histoire cachée du soutien
d’Israël aux autoritaristes du Brésil,
révèlent des dépêches
Eitay Mack
Le Premier
ministre israélien Benjamin Netanyahu et
le président brésilien Jair Bolsonaro
au Mur des Lamentations, Jérusalem,
lundi 1er avril 2019.
(Photo: Amos Ben-Gershom/GPO)
Samedi 11 avril 2020
Eitay Mack 3 avril 2020
Depuis l’élection
de Jair Bolsonaro comme Président du
Brésil en octobre 2018, l’état d’Israël
a compté parmi les supporters les plus
enthousiastes de ce politicien
d’extrême-droite. Le Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahu était l’un
des hôtes d’honneur à la cérémonie
d’intronisation de Bolsonaro comme
président à Brasilia et, au début
d’avril 2019, Bolsonaro a visité Israël
et y a reçu la sorte d’accueil royal que
l’état d’Israël ne dispense d’habitude
qu’au président des Etats-Unis. Lors
d’une rencontre à un forum commercial à
Jérusalem, Bolsonaro a dit à Netanyahu,
« nous sommes comme un couple qui vient
de se fiancer ».
Lors des élections
présidentielles de 2018, l’économiste
Fernando Haddad était le candidat du
Parti des travailleurs (PT), mais le
rival officieux de Bolsonaro était en
fait Lula da Silva, le chef du parti des
travailleurs et l’ancien président du
Brésil, qui servait à l’époque une peine
de prison, après sa condamnation pour
corruption. En novembre 2018, Bolsonaro
a nommé Sergio Moro, le juge qui avait
envoyé Lula en prison, ministre de la
Justice. En juin 2019, il a été révélé
que Moro avait été en contact avec les
procureurs poursuivant Lula et avait
travaillé activement pour l’incriminer.
Cette révélation a provoqué des appels
publics à annuler la condamnation de
Lula et l’ouverture d’une enquête contre
Moro lui-même. En novembre 2019, Lula a
été libéré de prison à la suite d’une
décision sans précédent de la Cour
suprême brésilienne, selon laquelle une
personne ne peut être emprisonnée
qu’après que tous les appels ont été
épuisés.
En tant qu’elle
s’oppose à la norme dans l’état
d’Israël, la chaleureuse accolade donnée
à Bolsonaro par le gouvernement de
Netanyahu a fait l’objet de nombreuses
critiques ici, de la part de la presse
israélienne et du public. Il ne semble
pas y avoir de désaccord réel sur le
fait que Bolsonara est l’un des plus
dangereux dirigeants du monde
aujourd’hui. Avant son élection,
Bolsonaro faisait partie du Congrès
national du Brésil et était identifié
avec les « bancs de l’arrière » — les
membres marginaux, mais bruyants, de
l’extrême-droite. Pendant des années,
Bolsonaro a exprimé à de nombreuses
reprises son soutien à la torture, au
rétablissement de la dictature
militaire, à la violence contre les
femmes, à l’extermination des
populations autochtones et même à la
détention et à l’assassinat de membres
de la communauté LGBTQ et de membres des
partis de gauche et des travailleurs.
Bolsonara a affirmé qu’il préfère être
comparé à Hitler qu’à un homosexuel et
que Hitler était un grand stratège.
Immédiatement après
sa visite présidentielle à Yad Vashem,
le mémorial de l’Holocauste à Jérusalem,
Bolsonaro a déclaré dans un interview
que les Nazis étaient des gauchistes.
Le soutien de
Netanyahu à Bolsonaro, sa visite
officielle au Brésil et la visite de
Bolsonaro en Israël quelques jours avant
les élections d’avril 2019 — tout cela
faisait partie intrinsèquement de la
campagne du Likoud (« Netanyahu a fait
d’Israël une super-puissance mondiale
! ») et, donc, a été dépeint comme un
geste opportuniste de la part du Premier
ministre.
Mais la relation va
au-delà de l’opportunisme, à la crainte
historique, de la part des gouvernements
israéliens, de la solidarité de la
gauche brésilienne avec le peuple
palestinien. Des documents du ministère
des Affaires étrangères dans les
archives de l’état israélien, qui ont
été révélés dans les dernières semaines,
montrent que Lula et son parti étaient
marqués comme ennemis de l’état d’Israël
il y a déjà 35 ans. Cet article est basé
sur quelques dizaines de documents parmi
les milliers contenus dans les dossiers
déclassifiés à ma demande dans les
dernières semaines. Ces dépêches n’ont
jamais été publiées auparavant.
Les années 1981 à
1985 ont été des années critiques au
Brésil pour la transition d’une
dictature militaire ayant commis des
crimes contre l’humanité vers un régime
démocratique, et les documents
israéliens montrent clairement qu’Israël
préférait la continuation du régime des
généraux et de leurs méthodes
d’oppression, à cause du conflit
israélo-palestinien.
En 1981, le dernier
dictateur militaire du Brésil, João
Figueiredo, a gelé des négociations avec
le Congrès brésilien et décidé de
maintenir la domination de l’armée sur
le pays et Israël a soutenu ce geste à
cause de la position du Parti des
travailleurs sur la Palestine. « Du
point de vue d’Israël et du point de vue
de la communauté juive, le développement
est positif », écrivait Yitzhak Nissim,
conseiller de l’ambassade israélienne à
Brasilia, dans une lettre datée du 19
décembre 1981 adressée au ministre
israélien des Affaires étrangères à
Jérusalem. « Les chances que le parti
dirigeant maintienne sa majorité aux
élections de 1982 et reste au pouvoir
et, également, qu’après 1984, le
Président soit une figure militaire ont
beaucoup augmenté. Actuellement, les
chances du PT [Parti des travailleurs],
qui s’identifie complètement avec l’OLP,
d’accroître sérieusement sa force ont
diminué, et ont également diminué les
chances d’un renouveau des partis
antisémites de droite. En général, on
peut dire qu’il est plus facile pour les
Arabes de trouver un soutien auprès de
politiciens civils qu’auprès des
militaires avec lesquels il est plus
difficile de communiquer et qui sont
bien moins corrompus. »
Luiz Inacio Lula
da Silva, dossier de photos,
probablement des années 1980.
Dans une dépêche
envoyée au ministre le 12 novembre 1981,
Nissim l’avertissait que le chef du PT
louait la politique de soutien au peuple
palestinien du ministre brésilien des
Affaires étrangères. Lula apparaît pour
la première fois deux semaines plus
tard. Dans une dépêche du 25 novembre,
Nissim faisait un rapport sur le
résultat des élections parlementaires à
la Chambre des députés et des
gouverneurs des états brésiliens et il
exprimait sa satisfaction de « l’échec
du parti de gauche PT, principalement à
sa base à Sao Paulo, sous la direction
d’un leader ouvrier connu sous le nom de
Lula, qui a exprimé explicitement et
avec force son soutien à l’OLP, dans le
cadre d’une position distinctement
anti-Israël. »
Dans une dépêche du
15 décembre 1982, Nissim écrivait que le
PT condamnait le raid de la police
fédérale et les arrestations de membres
du parti communiste à Sao Paulo. Nissim
arguait que l’action rapide de la police
témoignait de « sa volonté de combattre
le mouvement communiste et tout
mouvement qui peut mettre en danger le
régime ».
Au début d’avril
1983, il y eut des émeutes et des
manifestations à Sao Paulo causées par
la crise économique et par la lenteur de
la transition à la démocratie. Israël
suivait l’agitation, essayait de
comprendre si la gauche brésilienne y
avait une grande part et de prédire qui
aurait le dessus — l’armée ou les forces
civiles. Ce qui est intéressant est que,
malgré l’espoir d’Israël que ses amis de
l’armée vaincraient, le représentant
israélien au Brésil comprenait que la
montée de la gauche était organique.
Dans une dépêche du
8 avril 1983, Ephraim Eldar, le consul
israélien de la ville, affirmait que ces
événements prouvaient qu’il était mal
d’affaiblir le pouvoir de la police
politique, qui faisait partie des
principaux groupes responsables pour la
répression et la torture à Sao Paulo :
« Alors, ces
événements montrent la naïveté politique
et l’erreur fatale commise par le
gouvernement fédéral en
neutralisant/éliminant le département de
l’ordre social et politique (DOPS) et en
n’utilisant pas leurs archives où il y
avait des détails essentiels. En ce qui
concerne ces intentions, pendant
l’élection, nous avons entendu des
déclarations constantes sur
l’élimination de ce corps de police, qui
selon l’opinion des chefs du parti PMDB
[le parti du mouvement démocrate
brésilien] empêche la formation d’un
esprit démocratique ; mais en réalité,
les derniers jours ont prouvé à quel
point ils se fourvoient avec cette
approche. Dans les mains du régime, il y
a les noms de gens appartenant au parti
gauchiste des travailleurs PT, qui est
dirigé par un leader nommé Lula, ainsi
que de quelques membres du parti
communiste et des chefs de
l’organisation des étudiants. D’un autre
côté, il y a un accord général sur le
fait que la plus grande partie du groupe
qui a commis des violences a des
antécédents judiciaires ou qu’ils
étaient juste une foule déchaînée ».
Bien qu’Eldar ait
exprimé un choquant soutien à la
poursuite de l’oppression politique, il
reconnaissait que des problèmes sociaux
authentiques alimentaient le
soulèvement.
« Malgré le retour
à la situation antérieure, à long terme,
les problèmes sociaux cachés derrière
les perturbations — chômage,
exploitation des couches les plus
pauvres selon une formule néo-fédérale,
provoqueront probablement un désordre
social dans ce pays et son économie
instable. »
L’attrait de Lula
inquiétait les Israéliens.
Dans une dépêche du
11 novembre 1983, Eldar écrivait à
propos de rumeurs selon lesquelles les
responsables des émeutes à Sao Paulo
étaient des éléments de l’armée
souhaitant prouver que l’état n’était
pas prêt à un changement vers un
gouvernement civil. Mais Eldar avait des
doutes là-dessus. « il n’est pas
impossible que la force motrice la plus
importante soit le parti de gauche PT
dirigé par leur chef charismatique Luiz
Inácio Lula da Silva qui contrôle des
dizaines de milliers de travailleurs des
plus grandes usines industrielles dans
les banlieues de la ville et les
bidonvilles. En dehors de lui — même si
ce n’est pas avec leur pleine
coopération — l’opération a été
accomplie par le Parti communiste du
Brésil. »
Encore une fois,
Eldar reconnaissait la détérioration de
la situation économique au Brésil. Mais
il disait que « ce phénomène est
exploité par les partis et
particulièrement ceux de centre-gauche,
pour qui le citoyen exploité par le
chômage et le dénuement, est le meilleur
et le plus commode combattant, celui qui
n’a même pas besoin de beaucoup de
‘propagande’ pour exprimer, d’une façon
ou d’une autre, sa colère et son
mécontentement ».
Dans une dépêche
datée du 6 décembre 1984, Rahamim Timor,
l’ambassadeur israélien à Brasilia,
écrivait que « le parti identifié
comme un parti de gauche est le PT,
auquel appartiennent Lula, le leader
syndical qui est en contact avec les
représentants de l’OLP, et Ayrton
Soares, qui travaille en coopération
avec les ambassades arabes à Brasilia
comme collaborateur de l’OLP et dans des
activités anti-israéliennes. La mère de
Soares est arabe. »
La dictature
militaire brésilienne s’est finalement
terminée en 1985, avec l’élection d’un
gouvernement civil, dirigé au bout du
compte par Jose Sarney (après que le
président élu a été frappé par la
maladie). Mais l’état d’Israël a
continué à s’inquiéter de la
légalisation et du renforcement de la
gauche et de la démocratisation du
Brésil, et il souhaitait que ses amis de
l’armée gardent leur statut dans le
pays. Les représentants israéliens au
Brésil eurent des moments difficiles
pour s’ajuster à une réalité qui
changeait rapidement.
Dans une dépêche
deux semaines après l’intronisation de
Sarney, l’amabassadeur israélien Timor
écrivait que « la première étape
vers la légalisation (des partis
communistes) a été la décision d’annuler
l’interdiction gouvernementale d’avoir
une organisation parapluie pour les
organisations professionnelles (…). En
tout cas, la gauche a déjà jeté les
bases. Des nominations personnelles, la
légalisation d’organisations et des
démonstrations de force dans les
universités en lien avec les nominations
— augmentent les chances que la
légalisation se matéralise ».
Timor écrivait que
ce développement se trouvait en
contradiction avec les intérêts
israéliens à cause de la force du lobby
arabe au Brésil.
« Pour nous,
ce développement n’est définitivement
pas positif. Nous avons un certain
nombre d’amis parmi les socialistes,
mais définitivement aucun parmi les
communistes. La gauche ici — avec la
coopération du lobby arabe, qui est
aujourd’hui vulnérable à la pression des
éléments extrémistes et des ambassades
arabes à Brasilia et le combat pour la
reconnaissance formelle de l’OLP — nous
craignons que maintenant la pression ne
s’intensifie. Les premières indications
du « coming out » des partis communistes
dans l’espace public se voyaient déjà le
jour de l’intronisation présidentielle.
La délégation israélienne, en chemin
vers la cérémonie, a été accueillie par
des cris péjoratifs émanant de groupes
rassemblés autour de drapeaux rouges
(criant —« assassins », « terroristes »,
« vive l’OLP », etc) ».
Selon l’ambassadeur
Timor, les difficultés d’Israël ne
provenaient pas seulement du renouveau
des activités des partis communistes
dans l’espace public mais du changement
démocratique lui-même :
« En tout cas
l’ouverture au public et dans les
universités ne rend pas notre travail
plus facile, particulièrement étant
donné le personnel et les budgets
limités. Le front principal sur lequel
nous devons lutter aujourd’hui, d’un
point de vue informationnel, est le
Congrès et ensuite la presse et les
universités, et nous essayons de nous
préparer en conséquence, bien que nous
n’ayons pas les outils appropriés ».
Le processus
démocratique était alarmant pour les
responsables israéliens, qui préféraient
l’ordre du régime militaire.
Dans une dépêche du
16 mai 1985, l’ambassadeur Timor
écrivait que ls règles et les
régulations qui régissaient l’étabissement
des partis politiques étaient
simplifiées et assouplies, et que le
droit de voter dans les élections était
accordé à environ trente millions
d’analphabètes. Malgré ces
développements positifs, l’ambassadeur
Timor ajoutait qu’ils renforçaient Lula,
qui était candidat à la présidence. Il
se lamentait de ce que les organisations
de travailleurs, qui étaient à nouveau
légales avec la transition au régime
démocratique, « étaient guidées par les
partis communistes et de gauche comme le
PT, ils étaient capables d’agiter les
travailleurs et de provoquer de longues
grèves dans l’industrie métallurgique.
Il continuait :
« Les usines de
voitures ont été fermées pendant des
semaines, ce qui a bloqué la production
et l’exportation de voitures et même
paralysé plusieurs usines d’armement
(produisant des autochenilles) qui sont
aussi dépendantes des pièces
manufacturées par les usines de
voitures. D’autres grèves ont éclaté
dans les transports publics, le
ministère des Communications, parmi les
travailleurs des compagnies aériennes et
plus encore. Dans les jours à venir nous
attendons des grèves dans les zones
commerciales, les services essentiels
(eau, électricité) et même une grève de
médecins. »
L’ambassadeur Timor
concluait la dépêche en mentionnant la
grande difficulté à prévoir où ces
événements conduiraient le Brésil :
« Une chose est
certaine — la stabilité et la monotonie
qui ont caractérisé les gouvernements
militaires pendant 20 ans ne reviendront
jamais au Brésil ».
Dans une dépêche du
14 novembre 1985, Timor écrivait que : «
L’armée est le seul organisme qui
préserve la stabilité et la continuité
et, bien qu’elle évite d’intervenir dans
les processus récents, sa présence
tranquille est certainement ressentie
même dans l’actuelle constellation
politique (…) la gauche se renforce, à
la fois à l’intérieur et à l’extérieur
du Congrès (…) les médias et les groupes
de pouvoir variés, comme les syndicats,
les organisations d’étudiants, etc.,
auront un impact bien plus grand sur
l’opinion publique et, malheureusement,
ici aussi, nos opposants excèdent en
nombre nos supporters, et nous avons à
nous préparer en conséquence ».
L’ambassadeur Timor
concluait avec la question : « Où cela
s’arrêtera-t-il finalement ? Comment ce
rapide flot des événements se
terminera-t-il — est-ce que ce sera avec
un autre coup d’état militaire, avec l’avénément
de la gauche ou est-ce que les forces
démocratiques modérées resteront au
pouvoir, seul le temps le dira ».
Dans une dépêche du
20 novembre 1985, l’amabassadeur Timor
rapportait que le PT avait gagné les
élections municipales à Fortaleza, la
capitale de l’état de Ceará, et avait
même obtenu un résultat impressionnant
dans la ville de Sao Paulo : « à la
lumière de ces résultats, il est
possible de déterminer que le PT est la
‘surprise » de ces élections. Le parti a
prouvé que bien qu’il soit à l’extrême
bout de la carte politique, il exerce
une attraction puissante, forte non
seulement dans les larges centres
urbains (où la présence d’un parti de
gauche est plus naturelle), mais aussi
dans de petites villes moins
‘prolétariennes’ et qu’il maintient une
présence dans tout le pays ».
Dans une dépêche du
12 décembre 1985, Timor écrivait qu’
« il n’y pas de doute que la gauche se
renforce au Brésil et c’est d’autant
plus important qu’elle ne pouvait pas
s’exprimer au Brésil pendant les 21 ans
du régime militaire. La gauche agit
comme un jet de vapeur qui a longtemps
été emprisonné dans une chambre scellée,
et qui a maintenant jailli à pleine
puissance, mais on peut estimer que la
pression de gauche, qui a repoussé sur
le côté la droite et le centre,
diminuera en puissance et que les forces
politiques s’équilibreront finalement ».
Timor rapportait
qu’on lui avait dit dans des
conversations privées que l’armée ne
voulait pas retourner au pouvoir à ce
moment-là, étant donné qu’elle n’avait
aucune solution adéquate,
particulièrement dans le champ
socio-économique, où 21 années de régime
militaire avait provoqué une crise
sévère. Bien que l’armée ait pu parfois
indiquer à la gauche de ne pas aller
trop loin. L’ambassadeur ajoutait :
« nous sommes bien sûr conscients de
l’importance de l’armée et de sa force,
et nous entretenons nos relations avec
les officiers supérieurs hauts gradés. »
Dans son accolade à
Bolsonaro, Netanyahu n’a donc pas
réinventé la roue. C’est une histoire
qui se repète. L’état d’Israël n’a pas
tiré de leçons de la honte de ses
relations avec la dictature militaire du
Brésil, qui a torturé des milliers de
personnes et qui a fait disparaitre des
centaines de citoyens.
Aujourd’hui comme
dans le passé, un régime
anti-démocratique et un dirigeant
fasciste semblent au gouvernement
israélien être ceux qui serviront le
mieux ses intérêts, en réduisant au
silence ou en éliminant les critiques de
l’occupation des territoires
palestiniens.
Eitay Mack est
un avocat et un militant israélien des
droits humains, qui est actif pour
accroître la transparence et l’examen
public des exportations israéliennes
dans le domaine de la sécurité.
Trad. CG pour
Campagne BDS France Montpellier
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