Palestine
Résistance en Palestine : Poursuivre
le chemin
de la libération N° 9 - Août
2018
CIREPAL
Jeudi 30 août 2018
« 13 ans sont
passés, et mes filles martyres n’ont
jamais quitté mon esprit, la douleur
provoquée par ce massacre qui a emporté
des âmes innocentes ne s’est pas
estompée. Ce qui l’a peut-être amoindrie
a été le sort réservé à ce terroriste
assassin »
(Fayza Turki, mère de Hazar
et Dina Turki, assassinées le 4 août
2005 par le criminel Nathan Zadeh).
En pleine crise
politique, le peuple palestinien
poursuit sa résistance à l’occupation,
avec les moyens disponibles. Que ce soit
dans les territoires occupés en 48 ou en
67, que ce soit dans al-Quds, Gaza ou la
Cisjordanie, le peuple palestinien
affirme sa volonté de chasser l’occupant
et de retourner dans son pays.
Au moment où les marches du retour se
poursuivent, vendredi après vendredi, à
partir de la bande de Gaza vers
l’intérieur occupé de la Palestine, et
que les navires de la liberté se lancent
pour briser le blocus, l’armée sioniste
a bombardé et tué à plusieurs reprises
les habitants de Gaza, mais la
résistance a fermement riposté
Du côté de la
Cisjordanie occupée, la population
résiste localement, dans plusieurs
villages menacés par la colonisation, et
dans plusieurs camps de réfugiés que les
sionistes investissent régulièrement
pour procéder à des arrestations. Dans
al-Quds et l’intérieur occupé en 48, la
judaïsation se poursuit, avec la
démolition de maisons, la profanation de
lieux saints, la création de nouvelles
colonies au détriment des Palestiniens.
La promulgation de la nouvelle loi de
« l’Etat-nation », loi coloniale par
excellence, entérine les pratiques
négationnistes de l’entité
« israélienne ». Craignant la résistance
à Gaza et voulant éviter une guerre,
pour l’instant, l’entité sioniste
propose une « trêve » moyennant un
allègement du blocus. La résistance
palestinienne, toutes tendances
confondues, tient bon et refuse les
propositions sionistes, américaines et
internationales, voulant séparer la
bande de Gaza de l’ensemble palestinien,
sous le prétexte d’améliorer les
conditions de vie. Elle refuse d’arrêter
les marches du retour, notamment après
les déclarations américaines et
sionistes visant le droit au retour et
falsifiant le nombre de réfugiés. Mahmud
Abbas et son équipe, qui refusent la
levée des sanctions contre Gaza,
continuent à réclamer la remise des
armes de la résistance, comme condition
à toute entente interpalestinienne.
De plus en plus, l’équipe au pouvoir à
Ramallah est isolée, sur le plan
intérieur, mais soutenue régionalement
par les régimes arabes qui souhaitent en
finir avec la question palestinienne.
Elle s’est lancée dans une propagande
contre les marches du retour et la
résistance à Gaza, et notamment le
Hamas, les accusant de vouloir faire une
trêve avec l’occupant, dans le cadre du
« deal du siècle » trumpien, comme si
l’AP n’est pas engagée dans une
collaboration étroite avec l’occupant,
en Cisjordanie occupée, et que l’OLP
moribonde a perdu toute efficacité
depuis que Mahmoud Abbas en a fait sa
propre cour d’applaudissements. Pour les
organisations de la résistance, réunies
à Gaza récemment, seule une OLP nouvelle
et unitaire et combative, engagée dans
la résistance à l’occupant, est digne de
réunir le peuple palestinien.
Martyrs tombés
de mi-juillet – fin août 2018
Ahmad Mohammad
Mahamid, 30 ans, Umm al-Fahem, assassiné
près de la mosquée al-Aqsa, dans
al-Quds, accusé d’avoir voulu poignarder
un colon (17/8)
4 Palestiniens sont
tués par un bombardement de l’armée
sioniste : trois membres des Brigades
al-Qassam, Sha’ban Abu Khater, Mohammad
Abu Farhana et Mahmud Kashta (20/7) et
le civil Mohamad Badwan, 27 ans,
habitant Hayy al-Zaytun.
Une fusée lancée
par l’armée sioniste tue une famille
dans la bande de Gaza : Inas Khammash,
enceinte de 9 mois, et l’enfant Bayan,
un an et demi (9/8) et le citoyen Ali
al-Ghandour, 30 ans. L’aviation sioniste
tue les enfants Ameer Nimra, 15 ans, et
Lou’ai Kahil, 16 ans, par des fusées
(15/7).
Les Brigades
al-Qassam (Hamas) annoncent le martyre
de deux de leurs membres, lâchement
visés par les obus de l’occupant : Ahmad
Murjan et Abdel Hafez Silawi (7/8) et
annoncent le décès de trois martyrs
tombés le 25/7 : Mohammad Ar’ir, Ahmad
Bassous et Ubada Farawna.
Le combattant des
Brigades des martyrs d’al-Aqsa (Fateh)
Ahmad Hassan 35 ans et son fils Loua’i,
13 ans, sont tués par une explosion au
centre de la ville de Gaza.
Martyrs des marches
du retour dans la bande de Gaza : Karim
Fatayer, 30 ans, de Deir Balah, Saadi
Mu’ammar, 26 ans, (journée du 17/8 pour
al-Quds et al-Aqsa) ; Wissam Hijazi, 30
ans (blessé lors de la marche du 14 mai,
de Khan Younes et décédé le 13 août) ;
Le secouriste Abdallah Qitati (20 ans)
et Ali Aloul (55 ans), assassinés lors
de la marche du 10 août ; Ahmad Abu
Loli, 40 ans, décédé le 11/8 ; Ahmad
Ayidi, 17 ans, qui a succombé à ses
blessures faites par l’occupant le 30
mars, le 5/8 ; au cours de la marche
dédiée aux enfants palestiniens, Majdi
Satari, 12 ans, et Mu’min Hums, 15 ans,
ont été assassinés par les tireurs de
l’occupant et Ghazi Mustafa, 45 ans,
assassiné à l’est de Khan Younes. Majd
Aqil, 26 ans, est décédé le 24/7 par
suite des blessures infligées par
l’occupant lors de la marche du 14/5 ;
Karam Arafat, de la région de ‘Absan,
est décédé le 23/7 suite aux blessures
infligées le 8/6 ; Abdel Karim Radwan,
22 ans, tué à l’est de Rafah (19/7).
L’enfant Uthman Halass de Shuja’iyya, et
le combattant des Saraya al-Quds,
Mohammad Sharab, 19 ans, qui participait
pacifiquement à la marche du retour
(14/7).
Le 29/7, Ayman
Nafez Rabi’ Najjar (24 ans) et Muhannad
Hamouda (24 ans) ont été assassinés par
un bombardement nocturne à l’est de
Jabalia, dans la bande de Gaza.
Le martyr Tareq Dar
Youssef est exécuté par des colons,
après qu’il ait réussi à poignarder un
colon dans la colonie de Adam, en
Cisjordanie occupée (25/7). La maison
familiale dans le village de Kubar a été
démolie au mois d’août.
Arkan Muzher, 15
ans, tué par l’occupant d’une balle dans
la poitrine, lors de son invasion du
camp Dhayshé, près de Bayt Lahem le
23/7. Il faisait partie de la jeunesse
du FPLP.
Dr Abdel Ghani Abu
Madyan, décédé des suites de blessures
lors de l’agression sioniste en
2008-2009 (13/8).
Résistance
Selon la presse
sioniste, les Brigades d’al-Qassam ont
lancé plus de 200 fusées et obus sur les
cibles militaires et coloniales près de
la bande de Gaza, lors des affrontements
armés des 8 et 9 août. 20 colons avaient
été blessés et des dizaines ont eu des
crises d’hystérie.
Le martyr Tareq Dar
Youssef a poignardé plusieurs colons
dans la colonie Adam, près de Ramallah.
Un colon a été tué et deux autres ont
été blessés. Le martyr est originaire du
village de Kubar.
Les marches du
retour se poursuivent, de vendredi en
vendredi, et les tentes du retour sont
toujours installées aux bords de la zone
de séparation entre la bande de Gaza et
les colonies sionistes. Du côté de la
mer, le conseil pour briser le blocus a
organisé la flotille de la liberté 3,
qui est partie du port de Gaza, vers le
large. Cette fois-ci encore, l’occupant
l’a arrêtée et kidnappée, comme il a
fait avec toutes les flotilles qui
cherchent à briser le blocus, et qui
viennent en direction de la bande de
Gaza.
Plusieurs officiers
et soldats de l’occupation, dont des
tireurs installés à l’est de la bande de
Gaza ont été la cible de tireurs
palestiniens et ont été blessés.
Une femme soldat de
l’occupant a été blessée à la fin du
mois de juillet, dans le camp de
Dhayshé, que ses troupes ont investies.
Des affrontements avec les Palestiniens
ont eu lieu et la soldate a été blessée
par une bouteille incendiaire.
Des affrontements
ont eu lieu entre la population du
village de Kubar, en Cisjordanie
occupée, et les troupes de l’occupation,
lorsque ces dernières ont investi le
village en pleine nuit, saccageant les
maisons qu’elles envahissaient et
arrêtant plusieurs jeunes. L’occupant a
diffusé un tract où il met en garde la
population contre le soutien aux
résistants. L’invasion du village par
les troupes de l’occupation a duré
plusieurs jours, après l’opération menée
par le martyr Tareq Dar Youssef, 17 ans,
dans la colonie de Adam, vers la fin du
mois de juillet. Les soldats de
l’occupation ont volé quantité d’argent
des maisons qu’ils fouillaient, comme la
maison du prisonnier libéré Khaldun
Barghouty, et la maison de Serhan
Barghouty (vol de 2400 shekels).
D’autres affrontements ont opposé la
population de la ville d’al-Khalil aux
forces de l’occupation, lors des
funérailles du martyr Rami Wahid
Sabarna, 37 ans. Les sionistes ont
provoqué la population en lançant des
bombes sonores et des balles enveloppées
de caoutchouc.
La bataille pour
préserver Khan al-Ahmar, aux portes
d’al-Quds, rassemble de plus en plus de
Palestiniens, ainsi que des solidaires
étrangers. Les prières du vendredi,
notamment le 2/8, ont rassemblé des
personnalités venues de la Cisjordanie
occupée et d’al-Quds. Un programme de
soutien à la résilience de Khan al-Ahmar
a été mis en place par la population
visée par le transfert. Les autorités de
l’occupation visent Khan al-Ahmar et
d’autres communautés bédouines, avec
l’intention de les transférer pour
laisser la voie libre à l’extension des
colonies.
La population de
Umm al-Fahem, interdit à un groupe
sioniste fasciste d’entrer dans la
ville. La municipalité de la ville
occupée en 48 et le comité populaire ont
publié un communiqué disant qu’ils font
porter la responsabilité de toute
agression sur la police sioniste qui a
accompagné les envahisseurs.
Les funérailles du
martyr Ahmad Mahamid, de Umm al-Fahem,
assassiné dans al-Quds, ont été suivies
par près d’un milliers de Palestiniens,
suscitant la colère des autorités
d’occupation (20 août). Celles-ci
voulaient confisquer le corps du martyr,
mais l’association Adalah est intervenue
pour le libérer et le remettre à la
famille.
Malgré
l’interdiction par le comité supérieur
des masses arabes de 48 des drapeaux
palestiniens lors de la manifestation à
Tel Aviv, contre la loi coloniale
sioniste appelée « loi nationale », des
dizaines de manifestants palestiniens
ont levé le drapeau palestinien,
suscitant la colère des sionistes,
ultras et libéraux, ces derniers ayant
voulu participer à la manifestation. Les
Palestiniens ont voulu affirmer que le
pays leur appartient et qu’aucune loi ne
peut changer cette vérité.
Cette loi raciste a
soulevé de nombreuses protestations, que
ce soit en Palestine occupée ou dans
l’exil, étant donné qu’elle entérine les
agressions sionistes contre la terre et
le peuple de Palestine. Même des
Palestiniens de 48, qui participent de
manière marginale au pouvoir dans
l’entité coloniale, ont protesté puisque
la loi les marginalise encore plus.
Dans le bourg de
Sakhnine occupé en 1948, le comité
populaire appelle le 26/7 à la
reconstruction de la maison de Hussayn
Uthman, qui a été démolie par
l’occupant, quelques jours auparavant.
Une caisse de solidarité a été mise en
place pour la reconstruction de la
maison. Lors de la démolition de la
maison, la population de Sakhnine a
affronté les démolisseurs, le 23
juillet, à l’appel de la mosquée du
bourg.
Des centaines de
Palestiniens de la ville de Shefa Amr,
dans la Galilée, ont manifesté à
l’occasion du 13ème
anniversaire du massacre de Shefa Amr,
commis par le colon Nathan Zadeh. 4
Palestiniens ont été tués ce jour-là,
les deux sœurs Hazar et Dina Turki,
Michel Buhuth et Nadir Hayek. La
population de Shefa Amr, en colère,
avait réussi à tuer l’assassin.
Répression et
purification ethnico-religieuse
Un projet de loi
sioniste vise le drapeau palestinien,
emblème de la lutte palestinienne pour
l’indépendance. Selon ce projet, toute
personne levant le drapeau palestinien
dans les territoires occupés en 48
serait passible de prison (20 août).
Un groupe de colons
soutenu par l’armée d’occupation a tenté
de chasser des bergers palestiniens dans
la région Al-Mua’rajat, à l’ouest
d’Ariha. 6 Palestiniens ont été arrêtés
parce qu’ils se sont opposés aux colons.
(6/8). Au mois de juillet, les autorités
de l’occupation ont émis des ordres de
vol de 68 dunums des terres appartenant
à des Palestiniens dans Ras al-Ahmar,
pour tracer une route coloniale. Les
colons ont bloqué l’accès à des
centaines de dunums appartenant
à des Palestiniens de Khirbet
Mazkouh et Suwayda, et interdit aux
bergers et agriculteurs d’y accéder.
L’occupant expulse
4 familles de Khirbat Yarzé, à l’est de
Tubas, sous le prétexte de manœuvres
militaires. Ces mêmes familles ont été
expulsées une semaine auparavant, pour
les mêmes prétextes (6/8).
Suite aux pressions
de l’entité coloniale, Facebook
supprime des dizaines de comptes de
Palestiniens qui dénonçaient les
pratiques de l’occupant.
Au cours du mois de
juillet, l’occupant arrêté 450
Palestiniens en Cisjordanie occupée,
la bande de Gaza et al-Quds, dont
des dizaines d’enfants et 5
journalistes. Il a blessé près de 2000
Palestiniens dans la bande de Gaza et en
Cisjordanie, y compris al-Quds. Les
agressions contre les journalistes, que
ce soit dans la bande de Gaza ou dans
les territoires occupés de la
Cisjordanie, indiquent la crainte de
l’occupant de voir ses pratiques
dévoilées dans le monde.
Les forces
d’occupation ont investi la faculté de
lettres (Hind al-Hussayni) où se tenait
un congrès concernant la protection des
awqafs musulmans dans al-Quds et
interdit le congrès.
L’entité coloniale
a interdit l’entrée de 92 touristes de
nationalité turque dans la ville
d’al-Quds, au mois de juillet, et
interdit à 26 Palestiniens de
s’approcher de la mosquée al-Aqsa et de
la vieille ville. Le 29 août, l’occupant
éloigne la militante Haandi Helwani de
la mosquée al-Aqsa, pour une durée de 6
mois. Or, Helwani subit depuis plusieurs
années des éloignements successifs de la
mosquée. Le directeur de la police
sioniste considère Helwani, enseignante,
comme un danger. Il lui a remis un carte
spécifiant les lieux qu’elle devrait
éviter dans al-Quds. Une autre
enseignante, Khadija Khways, a également
été éloignée de la mosquée al-Aqsa pour
6 mois, ainsi que sa fille âgée de 16
ans, Shif’a Abu Ghalia, pour 15 jours.
Au niveau de la
colonisation, le ministre de la guerre
sioniste a approuvé la construction de
400 unités coloniales dans la colonie
Adam, au nord-est de la ville d’al-Quds,
au moment où « l’administration civile »
de l’occupant a approuvé l’augmentation
de 40 unités coloiales dans la colonie
Efrat, près du bourg al-Khodr. 20 autres
unités coloniales ont été approuvées
pour la colonie Esfr-Matsada, construite
sur les terres du village Sa’ir, à l’est
d’al-Khalil. Une route coloniale a été
approuvée reliant les colonies Ofarim et
Beit Arieh, au nord de Ramallah.
« L’administration
civile » sioniste a approuvé le plan de
construction d’un cimetière sur 140
dunums des terres volées, près de la
colonie Oranit, entre Salfit et
Qalqylia. Un autre plan de construction
d’un cimetière sur 140 dunums volés au
sud de la ville d’al-Khalil. Début août,
les forces coloniales ont procédé à des
nivellements de terrain entre deux
colonies, d’une superficie de 100
dunums, situées près de Bayt Lahem, pour
construire un parc naturel colonial.
L’occupant a démoli
63 maisons et structures en Cisjordanie
occupée, dont 43 dans la ville
d’al-Quds, au mois de juillet. Les
familles Shawamra et Abu Rmayle dans
She’fat ont été contraintes à démolir
elles-mêmes leurs maisons. Dans le bourg
de Selwan, le citoyen palestinien Jamal
Hadiya a été contraint à démolir sa
propre maison, par ordre de la
municipalité coloniale, sous prétexte
d’avoir été construite sans
autorisation. Cette maison avait été
construite il y a 25 ans.
4 maisons ont été
démolies par l’occupant dans la ville
occupée en 48, al-Lid, sous le prétexte
qu’elles ont été bâties sans
autorisation. Ces maisons ont abrité 40
membres des familles visées par
l’occupant (18/7). Deux maisons ont été
démolies dans la régin d’Ariha, le
19/7.
La sauvagerie des
colons : un colon a tué le martyr
Mohammad Dar Yusuf, 17 ans, accusé
d’avoir poignardé un colon dans la
colonie Adam, au nord-est de la ville
d’al-Quds. 4 Palestiniens ont été
agressés par les colons dans l’ancienne
ville d’al-Khalil. Un Palestinien a été
blessé, après avoir été agressé par un
colon près du village Dayr Debwan, à
l’est de Ramallah. Les colons ont
saccagé 553 arbres fruitiers dans le
bourg d’al-Khodr, et incendié deux
voitures dans le village Urif, à l’est
de Nablus. Les colons ont également posé
une stèle juive à l’entrée de la mosquée
al-Ibrahimie dans la ville d’al-Khalil.
Des centaines de colons ont envahi les
villages de Awarta, Halhul, Taku’,
Badhan, Soussia et ont pratiqué des
rites talmudiques. A Nablus, les colons
ont incendié une maison et des terres
cultivées le 27/7, avant de prendre la
fuite.
D’autre part,
l’occupant a mis la main sur 200 dunums
du bourg al-Khodr, en vue de la
colonisation.
Dans la ville
d’al-Quds, à Selwan, l’association
sioniste Atirit Kohanim s’apprête à
ouvrir un centre soi-disant pour les
juifs yéménites, sur les terres volées
en 2015. Des caméras de surveillance au
profit de l’occupant ont été installées
dans la vieille ville, dans Bab
al-Asbat, et le quartier Bi’r Ayub à
Selwan. Dans Selwan, de nouvelles
histoires inventées par les sionistes
autour des Juifs du Yémen sont devenues
le prétexte pour coloniser.
Pour la 132ème
fois, le village d’Al Araqib dans le
Naqab occupé a été démoli par les forces
d’invasion sioniste qui ont saccagé les
tentes installées par les habitants du
village. Elles ont également arrêté
plusieurs militants du village, dont le
chef Sheikh Sayyah Touri. Le tribunal de
l’occupant a condamné sheikh Sayyah
Touri à 10 mois de prison le 29 août,
pour empêcher la poursuite de la lutte
contre la destruction de leur village et
leur expulsion. 40 chefs d’accusation
ont été retenus par les colons contre
Sheikh Touri, dont « l’agression sur les
terres d’Etat », et « l’incursion sur
des terres publiques » et la « violation
d’un ordre juridique ».
Profanation des
lieux saints
Les autorités de
l’occupation ont fermé la mosquée
al-Ibrahimie dans la ville occupée
d’al-Khalil devant les fidèles, pendant
plusieurs jours, pour laisser les colons
profanateurs y entrer (8/8). Le conseil
islamo-chrétien de soutien à Al-Quds et
les lieux saints a dénoncé cette
« provocation » et cette « agression »,
qui visent à judaïser la mosquée. Le
secrétaire du conseil a déclaré que la
mosquée al-Ibrahimie est un lieu
exclusivement musulman, que les juifs
n’y ont aucun droit, et toutes les
mesures de l’occupant sont nulles.
Les invasions
sionistes de la mosquée al-Aqsa se sont
poursuivies au mois de juillet et août.
Les sionistes ont fermé les portes de la
mosquée avec des chaînes lorsqu’un grand
bloc de pierres est tombé près du mur
al-Buraq, suites aux creusements
pratiqués par les colons sous la
mosquée. Des milliers de colons (3800)
ont profané la mosquée, au cours du
mois, en premier lieu des ministres et
députés sionistes.
.A plusieurs
reprises, au cours de ces deux mois, les
autorités de l’occupation ont interdit
l’accès à la mosquée pour la prière de
l’aube (fin août), du ‘asr (juillet) et
ont fermé les portes de la mosquée
devant les fidèles, à la veille des
fêtes du sacrifice, les empêchant
d’entrer pour la prière du ‘isha.
Le 26 juillet, elles ont
brutalisé les fidèles
après la prière du vendredi, et ont
fermé les portes de la mosquée. Elles
ont lancé des bombes sonores sur les
fidèles et se sont postées devant la
porte al-Maghariba. Elles sont montées
sur les toits de la mosquée al-Qibli
pour pouvoir viser les fidèles.
Plusieurs fidèles ont été blessés. Elles
ont arrêté les gardiens de la mosquée
pendant plusieurs jours, et interdit à
plusieurs d’entre eux l’entrée à la
mosquée. Ces provocations et actes
répressifs visent à la judaïsation
forcée d’une des plus prestigieuses
mosquées dans le monde musulman.
Les sionistes
réclament que la haute cour
« israélienne » leur permette d’envahir
la mosquée et d’y faire des rites
talmudiques. Le danger d’un tel recours
à la cour sioniste consiste dans la
légalisation du partage de la mosquée
musulmane en lieu « juif » et musulman.
Le cimetière de la
porte al-Rahma, à l’entrée de la mosquée
al-Aqsa, a été profané par les colons
qui y ont pratiqué des rites talmudiques
(20.7)
Dans les prisons
de l’occupation
Plusieurs
prisonniers détenus dans plusieurs
prisons de l’occupant ont mené des
grèves de la faim. Le prisonnier Hassan
Shawka a arrêté la grève de la faim
qu’il a menée pendant plus de deux mois,
après avoir reçu l’assurance de sa
libération à la date fixée par le
tribunal, et que la détention
administrative ne sera pas renouvelée.
Son état de santé s’était détérioré. Le
prisonnier Mohamad Rimawi a poursuivi la
grève de la faim, au moment où les
forces de l’occupation arrêtait son père
pour faire pression sur lui et l’obliger
à arrêter la grève. Depuis son
arrestation, le 19 juillet, il a entamé
la lutte pour protester contre les
mauvais traitements lors des
interrogatoires.
La grève des
tribunaux sionistes par les détenus
administratifs se poursuivra jusqu’au 10
septembre, selon le communiqué des
prisonniers détenus administratifs, qui
annonce que le répit entre le 10/9 et le
10/12 concernant les tribunaux a pour
objectif d’évaluer les discussions
entamées avec la direction des prisons
et les promesses faites jusque là.
De la prison, Nael
Barghouty (38 ans de détention) décrit
la douleur qu’il ressent à cause des
pratiques de l’Autorité palestinienne
qui a supprimé l’aide aux prisonniers de
la bande de Gaza, détenus dans les
prisons de l’occupation et déclare sa
solidarité avec ces prisonniers qui ont
entamé la grève de la faim, et avec
leurs familles. Il dénonce la division
des prisonniers entre ceux qui sont de
la bande de Gaza et les autres (lettre
du 8/8).
Les journalistes
prisonniers ont réclamé que le 8/8 soit
déclaré journée de solidarité avec les
journalistes détenus dans les prisons de
l’occupation, affirmant que l’occupant
exerce une politique de terreur à leur
encontre à l’intérieur des prisons, et
au cours des séances d’interrogatoire.
Ils ont ajouté que les interrogatoires
sont centrés sur le rôle des médias et
leur contenu.
L’occupant arrête à
nouveau le prisonnier maqdissi Ubada
Najib, 20 ans, à l’instant même de sa
libération de la prison de Ramon (29
août). Il avait été détenu pendant 7
mois. Les frères du prisonnier ont été
convoqués par les services de
renseignements de la ville occupée
d’al-Quds. Plusieurs autres prisonniers
maqdissis ont été arrêtés et transférés
à la prison de Moskobiyya, pour subir
des interrogatoires, sitôt qu’ils
avaient été libérés, au cours de ce
mois.
Nadi al-Assir
dénonce dans un communiqué
du 25/7 le rôle criminel joué par
les médecins de l’occupation dans les
prisons. Le communiqué cite notamment
l’équipe médicale de l’occupant dans la
prison du Naqab.
Le tribunal
miliaire de la caserne Salem située près
de Jénine a polongé la détention de
sheikh Khodr Adnan, pour la 24ème
fois. Il a été transféré de la prison de
Meggido vers la prison de Ramon. La
dernière arrestation remonte au
11/12/2017.
Deux prisonniers
détenus dans les prisons sionistes sont
placés en isolement depuis des mois. Il
s’agit de Ibrahim Arrouj de Bayt Lahem
et du prisonnier belge Alex Bens, qui
vivent des conditions difficiles sur
ordre du shabak. Ibrahim Arrouj est le
plus ancien des détenus administratifs,
et Alex est privé des visites familiales
depuis 7 ans.
Le nombre des
prisonniers condamnés à perpétuité a
augmenté, selon une étude menée par un
centre de soutien aux prisonniers
palestiniens. Ils sont actuellement au
nombre de 513 prisonniers, après la
condamnation du tribunal militaire d’Al
Lid occupée de Mohamad Abu Rabb, 20 ans
et Youssef Kamil, 21 ans, de Qabatia,
près de Jénine, à la perpétuité. Ils ont
été arrêtés le 6/10/2017.
La liste noire
des normalisateurs et lutte contre la
normalisation
Un rapport rédigé
par une institution sioniste affirme le
resserrement des liens entre le Bahrayn
et l’entité coloniale. C’est par le côté
religieux que le Bahrayn a normalisé ses
relations avec l’entité sioniste,
considérant que cette entité
représenterait les juifs et la religion
juive.
Walid Jumblatt,
député libanais et se positionnant
plutôt à gauche, a avoué avoir eu des
entretiens par courrier avec le sioniste
Uri Avneri, qui est décédé récemment.
Sous prétexte de « paix », ce député a
oublié que Uri Avneri est un colon qui a
participé à l’expulsion des
Palestiniens.
Deux sportifs
saoudiens se retirent d’une compétition
en Ukraine, pour ne pas jouer avec des
colons sionistes. Muadh Saleh al-Ghamedi
et Nawaf al-Ghamedi ont refusé de tendre
la main aux sionistes.
Le centre
cinématographique marocain accepte de
prêter ses studios pour tourner un film
américain qui fait l’apologie d’un
espion sioniste en Syrie. Cet espion fut
découvert et pendu. La position du
centre a été dénoncée par le comité
antinormalisation dont le responsable a
déclaré que le tournage de ce film sur
Elie Cohen est un crime de
normalisation. Récemment, le comité
antinormalisation avec l’occupant a
dénoncé la visite prévue au Maroc d’un
haut responsable de l’entité.
Le drapeau de
l’occupant sioniste sera officiellement
levé lors des compétitions de judo qui
se tiendront aux Emirats arabes unis,
suite aux pressions de la Fédération du
Judo. Non seulement les Emirats
acceptent la venue de colons jouer sur
leur sol, mais à présent, ces derniers
ont le droit de faire flotter leur
drapeau (5/8).
Une rencontre
secrète entre le ministre sioniste de la
guerre et le ministère qatari des
affaires étrangères aurait eu lieu à
Chypre, selon les médias sionistes, au
mois de juin dernier, pour discuter de
la bande de Gaza.
Hayfa’ Mansur, une
cinéate saoudienne affirme le 28/7
qu’elle est « heureuse de travailler
avec des cinéastes israéliens ». Dans
une interview, elle affirme qu’elle ne
s’oppose pas à la rencontre avec des
« Israéliens » et qu’elle le fera dans
le cadre des relations entre l’Arabie
saoudite et l’entité coloniale.
L’Union générale
des Travailleurs de Palestine affirme
son refus de toute normalisation des
relations avec l’occupant et ses
syndicats. Cette déclaration fait suite
à la participation du secrétaire général
de l’Union, Shaher Saad et un officiel
du ministre palestinien du travail dans
l’AP, Samer Salameh, à un congrès
normalisateur avec la Histadrout
sioniste.
La presse
palestinienne
Walid Qitati,
journaliste, a déclaré à la chaîne
satellitaire al-Aqsa : la direction
politique du peuple palestinien a le
devoir de faire une révision complète de
son programme politique, ainsi que de sa
pensée politique, qui nous a mis dans
cette impasse après un quart de siècle,
et conduit aux accords d’Oslo et à la
formation d’une autorité palestinienne
sous occupation. » Il a précisé que le
projet de la résistance et la lutte est
celui de l’ensemble palestinien qui
unifie la société avec tous ses partis.
« Il faut unifier la direction
palestinienne autour d’un programme de
résistance, comme à travers les marches
du retour et de la levée du blocus, qui
sont une des formes de l’ingéniosité
palestinienne face à l’occupant
sioniste. Les slogns levés au cours des
marches du retour depuis le 30 mars
affirment que le retour est un droit
national, humain et moral. »
La presse rapporte
la découverte de vestiges abbassides
près du bourg de Selwan, donnant lieu à
des analyses de la pratique sioniste
consistant à détruire les vestiges
musulmans, découverts au cours de
fouilles et creusements de la part des
sionistes. Jamal Amru, spécialiste des
affaires d’al-Quds, affirme que des
dizaines de vestiges arabo-musulmans ont
été découverts par les autorités de
l’occupation, qui les transfèrent de
nuit et les cachent. Des ouvriers
palestiniens employés par les services
sionistes ont confirmé et rapporté aux
responsables les pratiques de
l’occupant, visant à masquer les
vestiges arabo-musulmans de la ville,
pour faire croire qu’elle a un passé
« juif ».
Communiqués et
déclarations
Sheikh Kamal
al-Khatib, président adjoint du
mouvement islamique dans la Palestine
occupée en 48, a déclaré que la mosquée
al-Aqsa est en réel danger par suite des
incursions et provocations sionistes
répétées. « L’occupant profite des
circonstances actuelles de la nation
arabo-islamique pour imposer des
entraves contre al-Quds et l’intérieur
palestinien. » Il a poursuivi : « si les
« israéliens » s’imaginent que ces
incursions vont être normalisées et
habituelles, les jours qui suivent vont
leur prouver qu’ils se font des
illusions.. »
Le chef du village
Khan al-Ahmar, Ibrahim Abu Dahuk,
affirme que les habitants de Khan
al-Ahmar ont pris une décision nette,
soit la vie sur leur terre, soit la
mort, il n’y a pas d’autres
alternatives. L’idée du transfert est
absolument rejetée. « Nous avons décidé
et nous sommes déterminés à ne pas
partir, sauf s’ils nous ramènent à nos
terres dans le Naqab. Nous avons été
expulsés du Naqab en 1948 et nous sommes
ici depuis cette date, nous avons bâti
notre vie dans le labeur et la fatigue.
Aujourd’hui, ils tentent de détruire
toute notre vie. »
Dans la colonie
L’occupant prétend
avoir trouvé un cerf-volant incendiaire
dans la région de Nablus. Ce cerf-volant
serait tombé près d’une usine de vin et
aurait provoqué une incendie (6/8). Le
mois précédent, un cerf-volant aurait
attaqué dans la colonie Gilo, près de
Bayt Jala.
Les marches du
retour à partir de la bande de Gaza ont
provoqué une augmentation des maladies
psychiques au sein des colons, selon la
presse sioniste (Yediot Aharanot), avec
un taux de 300% (24/7).
Du côté de
l’Autorité palestinienne
Les forces
répressives de l’Autorité palestinienne
ont assassiné le jeune Awda Jahalin, 24
ans, dans Azariyé (Al-Quds), le 10 août,
après avoir investi la zone et et
agressé la population, en tirant des
coups de feu et en frappant les gens.
Dans la ville de
Nablus et ses environs, les services de
l’Autorité palestinienne sévissent
contre les militants du Mouvement du
Jihad islamique en Palestine. Ils ont
arrêté plusieurs membres au cours du
mois d’août. Les deux frères Riad et
Ahmad Da’dass, prisonniers libérés, ont
été arrêtés, après la fouille de leurs
maisons. Le prisonnier libéré Salameh
Abdel Jawad a été kidnappé et emmené
vers des lieux inconnus, après avoir
confisqué sa voiture. Le prisonnier
libéré Mu’tassem Madani, du camp de
Askar, avait été arrêté au début du mois
d’août. Le militant Ahmad Marshud a été
arrêté par les mêmes services vers le 15
août.
Une manifestation
s’est déroulée à Ramallah contre la
politique de l’Autorité palestinienne,
réclamant la levée des sanctions contre
la bande de Gaza et la fin de la
« coordination » sécuritaire avec
l’occupant dans les territoires de la
Cisjordanie, ainsi que la libération des
militants détenus dans les prisons de
l’AP.
Les prisonniers
détenus dans les prisons de l’occupation
annoncent la grève de la faim pour
soutenir leurs frères de Gaza détenus,
que l’AP a visé par des sanctions. Dans
un communiqué, les prisonniers affirment
vouloir poursuivre leur mouvement de
protestation contre la politique de
l’AP. Les prisonniers qui ont mené la
grève de la faim en soutien à leurs
frères de Gaza appartiennent au
mouvement Fateh (comme le combattant
Abdel Karim Uways), au mouvement du
Jihad islamique (comme Maher Hashlamon)
et au mouvement Hamas (comme Hassan
Salameh).
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