Centre
d'information sur la Résistance en
Palestine
La voix des résistants dans les geôles
sionistes
N° 4 – mai 2020
CIREPAL
Mardi 26 mai 2020
Les pressions exercées contre le peuple
palestinien et sa résistance, et
notamment contre le mouvement national
des prisonniers, pour délégitimer sa
lutte et ses droits historiques, se
poursuivent sans relâche. Que ce soit
par l’entité coloniale sioniste ou son
protecteur, les Etats-Unis, ou même par
les puissances impérialistes et leurs
sujets dans le monde. C’est dans le
cadre de ces pressions visant à
délégitimer la lutte et les droits
palestiniens que s’inscrit la tentative
sioniste de supprimer les comptes
bancaires des prisonniers, des
prisonniers libérés et de leurs
familles, ainsi que les familles des
martyrs détenus par des banques arabes
et palestiniennes. Dans les prisons de
l’occupation sioniste, les prisonniers
palestiniens et arabes (de Jordanie
principalement) subissent des pressions
supplémentaires, certaines dues à la
nature coloniale de l’entité et son
racisme inhérent, d’autres à cause du
désir de vengeance contre la résistance
depuis qu’elle détient des colons
sionistes, qu’elle souhaite échanger
avec les siens. Mais il y a aussi le
fléau corona dont profite
l’administration pénitentiaire pour
accentuer sa répression et ses
interdictions, dont l’interdiction des
visites familiales alors que les
instructeurs de l’occupation mènent
leurs interrogatoires dans des
conditions malsaines et que les
patrouilles militaires sionistes lancent
leurs attaques et arrêtent les
Palestiniens, sans aucune mesure de
protection. Il y a aussi la vague de
chaleur qui s’est abattue sur la région,
et particulièrement sur les prisons
situées dans le sud du pays occupé, et
le mois béni de Ramadan au cours duquel
les prisonniers essaient de retrouver un
rythme propice à la spiritualité, mais
qui en sont empêchés par des gardiens
haineux.
Concernant
l’échange entre prisonniers, les soldats
sionistes capturés en 2014 contre les
prisonniers palestiniens, les
dissensions à l’intérieur du nouveau
gouvernement sioniste et entre les
différentes institutions coloniales
empêchent jusqu’à présent de répondre à
l’offre présentée par le dirigeant du
Hamas à Gaza, Yehya Senwar, pour raisons
humanitaires, consistant à donner des
informations sur les captifs sionistes
en échange de la libération des enfants,
des femmes et des prisonniers malades,
détenus dans des conditions malsaines et
à haut risque de propagation du virus.
Le
militant Sami Janazra en
grève de la faim
1 - Résistance :
Le prisonnier Sami
Janazra (47 ans) du camp al-Fawwar, près
de la ville d’al-Khalil, a déclaré la
grève illimitée de la faim, le 10/5 pour
annuler la détention administrative dont
il est victime et son renouvellement
incessant. Le militant Sami Janazra a
été détenu pendant 11 ans, la plupart du
temps en détention administrative, ce
qui veut dire sans charges ni procès. La
dernière arrestation date du 16
septembre 2019.
Il avait déjà mené
la grève de la faim en 2015-2016,
pendant 76 jours, puis en 2017 pendant
43 jours, pour annuler la détention
administrative. Sami Janazra est père de
trois enfants, Firas (16 ans), Mahmud
(12 ans) et Maria (8 ans) et il attend
la naissance de son quatième enfant (qui
est né le 25/5). Sami Janazra n’a pu
assister à la naisssance de deux de ses
enfants. Le 20/5, le militant Sami
Janazra a été mis en isolement dans la
prison de « Ayla ».
La direction du
FPLP dans les prisons sionistes a
réclamé le lancement d’une campagne
internationale populaire pour chasser le
représentant de l’entité « israélienne »
des Nations-Unies. Elle a demandé, dans
une lettre adressée aux institutions
amies et au mouvement international de
boycott de lancer une pétition dans ce
sens, comme elle a réclamé
l’organisation d’un procès populaire
contre le ministre sioniste de
l’intérieur.
Le mouvement des
prisonniers a déclaré, dans un
communiqué, qu’il refuse les mesures
hostiles prises par certaines banques
contre les prisonniers, les martyrs et
leurs familles et affirme l’unité totale
du mouvement des prisonniers concernant
cette affaire. Il appelle à multiplier
les manifestations et les protestations
populaires contre ces banques et le
boycott de celles-ci. Il a appelé les
conseils d’administration de ces banques
à revoir leurs mesures et décisions
erronées, considérant que leur
soumission aux directives sionistes
constitue un indicateur grave concernant
le rôle national qu’elles sont censées
jouer pour protéger l’économie
palestinienne. Il a demandé la réunion
urgente des chambres de commerce et
d’industrie dans le pays pour adopter
des positions de soutien aux
prisonniers, martyrs et leurs familles
et a appelé le syndicat des avocats
palestiniens à formuler une position
juridique pour répondre aux droits
collectifs et individuels du peuple
palestinien et traîner en justice les
banques soumises aux sionistes.
Le mouvement des
prisonniers a cependant affirmé que la
question financière n’a jamais été
importante pour les prisonniers et les
martyrs, qui ont donné tout ce qu’ils
avaient pour défendre le pays, et
nombreux sont ceux qui ont vendu leurs
biens pour acheter des armes et
combattre l’occupant. Mais la campagne
hystérique de l’occupation sioniste
contre les « salaires » des familles des
prisonniers et martyrs vise en premier
lieu la légalité et la légitimité de la
lutte nationale palestinienne. Elle est
semblable à la campagne menée par
l’occupant contre l’UNRWA en vue de
liquider le droit au retour des réfugiés
palestiniens dans leur pays. « Rendre
illégitime notre lutte nationale
signifie que nous devenons étrangers
dans notre propre pays, mais cela ne
pourra advenir tant que nous vivons et
procréons ».
Les banques
palestiniennes se soumettent à
l’occupant sioniste :
Après avoir
découvert que certaines banques
palestiniennes (dont la banque Le Caire
- Amman) comptent suivre les ordres
sionistes en supprimant les comptes
bancaires des prisonniers et de leurs
familles, plusieurs manifestations ont
eu lieu dans les villes de la
Cisjordanie occupée, en visant les
banques (11/5). Des succursales de ces
banques ont subi la colère des
Palestiniens. Les comptes bancaires des
prisonniers ne sont pas un « luxe »
comme certains peuvent imaginer, mais
une nécessité, selon les accords d’Oslo,
puisque les prisonniers « achètent » ce
dont ils ont besoin, des cantines des
prisons, étant donné que la direction
des prisons leur refuse presque tout, et
que les familles ne peuvent souvent pas
faire entrer des objets qui leur sont
utiles. De même, les familles des
prisonniers reçoivent des contributions
financières qui leur permettent de
vivre, selon les directives anciennes de
l’OLP, mais l’Autorité de Ramallah a
depuis longtemps, supprimé les
contributions aux familles dont les
membres appartiennent à des
organisations combattantes.
Le dirigeant au
mouvement du Jihad islamique et ancien
prisonnier libéré, sheikh Khodr Adnane,
a réclamé au Fonds monétaire palestinien
de clarifier sa position quant à la
suppression par des banques les comptes
des prisonniers et libérés. Il a
déclaré : le fait que des banques
suppriment des comptes signifie qu’elles
se soumettent aux ordres de
l’administration « civile israélienne »,
ce qui veut dire qu’il n’y a aucune
souveraineté en Cisjordanie occupée.
Nous avions maintes fois mis en garde
contre la liaison avec ce qui s’appelle
« l’administration civile israélienne »
sur le plan agricole et industriel. » Il
a demandé au fonds monétaire palestinien
de faire signer les banques une charte
d’honneur qui refuse les ordres
sionistes (8/5).
2 – Portraits de
résistants
Le résistant
Samir Abdel Fattah Tubassi : Il est
né le 15/9/1982, dans le camp de Jénine,
au sein d’une famille réfugiée du
village Zir’in occupé en 1948. Trois de
ses frères avaient été arrêtés lors de
la première Intifada (des pierres),
Jamal qui militait au sein du FPLP,
Jamil qui militait au sein du Fateh et
Kamal, militant du FPLP. Dès le
déclenchement de l’Intifada al-Aqsa, en
2000, il intègre les manifestations
populaires qui se dirigeaient vers le
barrage d’al-Jalame. Au fur et à mesure
que le nombre de martyrs augmentait,
l’Intifada durcissait. Le résistant
prisonnier Samir prend contact avec le
martyr Mahmud Tawalba, dirigeant des
Brigades al-Quds dans la province de
Jénine (branche armée du mouvement du
Jihad islamique) et défenseur du camp de
Jénine en avril 2002, pour mener une
opération martyre contre l’occupant.
Avant d’arriver au lieu de l’opération,
il est arrêté par une patrouille
militaire sioniste. En prison, il subit
un interrogatoire pendant deux mois et
est détenu dans la prison de Ascalan. Il
est condamné à la perpétuité.
Au cours de sa
détention, plusieurs membres de sa
famille sont assassinés par l’armée
sioniste et son cousin Sa’id est fait
prisonnier. En prison, il poursuit ses
études, obtient le tawjihi puis
s’inscrit à l’université al-Aqsa
pour obtenir un diplôme en histoire.
Le résistant
prisonnier Imad Akouba (45 ans) de
la ville de Nablus est prisonier depuis
16 ans. Il a été condamné à 32 ans par
les tribunaux sionistes pour
appartenance à la résistance (Brigades
al-Aqsa, du mouvement Fateh) et pour
avoir mené des opérations de résistance
contre l’occupant. Il avait été arrêté
en 2004, après une longue poursuite. La
maison familiale avait été démolie au
cours de la tentative de son
arrestation, au début de 2004, mais il
avait réussi à s’échapper. Quelques mois
plus tard, il est arrêté.
Le résistant
prisonnier Ayman Seder (54 ans) est
détenu depuis 26 ans dans les prisons
sionistes. Il est condamné à la
perpétuité, et est l’un des plus anciens
prisonniers de la ville d’al-Quds
occupée. Il a subi un long
interrogatoire, qui a duré 5 mois au
centre d’interrogatoire de Moskobiyya.
L’occupant a refusé sa libération en
2011 dans le cadre de l’échange des
prisonniers, malgré son état de santé.
Il est détenu dans la prison de Ramon
(16/5). Son fils, Mohammad, avait
quelques mois avant son arrestation.
Mayss
Abu Ghosh
3 - Dans les
prisons
Le tribunal de
l’occupant a refusé la demande présentée
par l’avocat de la prisonnière Aya
al-Khatib, du bourg de ‘Ar’ara, dans les
territoires occupés en 48, de remplacer
la détention en prison par la détention
à domicile, en attendant le procès. Aya
al-Khatib a été arrêtée au mois de
février dernier, dans sa maison, et son
arrestation a été prolongée 8 fois de
suite. Elle est accusée pour ses
activités humanitaires envers les
enfants de Gaza hospitalisés dans
l’intérieur occupé. Elle est mère de
deux enfants, Mohammad et Abdel Rahman
(21/5).
Pour la 138ème
fois, le tribunal militaire de Beer
Saba’ a reporté le « procès » du
prisonnier Mohammad Halabi. M. Halabi
est détenu par l’occupant depuis 5 ans.
Il est le représentant de l’ONG Ru’ya et
a été accusé par l’occupant de financer
le mouvement Hamas (20/5)
Le prisonnier Uday
Taamra, du camp de Dhayshe, a été
condamné à 17 ans de prison et une
amende de 70.000 shekels par les
tribunaux militaires sionistes. Il avait
été arrêté le 17/6/2017 sous le prétexte
de tenter de mener une opération contre
l’occupant. L’interrogatoire du
prisonnier a eu lieu dans la colonie
Atzion (18/5).
Les unités de
répression investissent la section 3 de
la prison de Ascalan et répriment 30
prisonniers qui s’y trouvent (18/5).
L’occupant a
renouvelé la détention administrative de
6 mois contre la prisonnière Shuruq
al-Badan (25 ans) de Taqu’ (Bayt Lahem),
un jour avant la date prévue pour sa
libération. Shuruq a été arrêtée le
15/7/2019 et est détenue dans la prison
de Damon (16/5).
Le prisonnier Bilal
Natshe, secrétaire général du congrès
populaire dans al-Quds, a été
sauvagement traité dans le centre
d’interrogatoire de Moskobiyya, ce qui a
obligé les instructeurs sionistes à le
transférer à l’hôpital. Il avait été
arrêté quelques jours auparavant dans
une vague d’arrestations dans al-Quds,
qui a visé une vingtaine de Palestiniens
(7/5).
Le tribunal de
l’occupation a condamné la prisonnière
étudiante à l’université de Birzeit,
Mayss Abu Ghosh à 16 mois de prison et
une amende de 2000 shekels. Mayss Abu
Ghosh (23 ans) a été arrêtée le
29/8/2019 dans le camp de Qalandia
(4/5).
Le prisonnier
résistant Walid Duqqa a été victime du
prolongement de son isolement dans la
prison de Gilboa (28/4), isolement qui
dure depuis 2018, à cause du roman écrit
pour la jeunesse en prison et qu’il a
réussi à faire passer. Son isolement a
été prolongé après la naissance de sa
fille Milad, ayant réussi à faire passer
clandestinement un échantillon de
spermes, comme plusieurs prisonniers
l’avaient fait auparavant. Le 6/5, son
isolement a été supprimé suite aux
presssions exercées par les prisonniers
du FPLP. Le prisonnier Walid Duqqa est
détenu depuis 1986, et est condamné à la
perpétuité plus deux ans, ajoutés en
2018.
Le membre et
idéologue du FPLP, Mohammad Qatamesh, a
été arrêté à nouveau et placé en
détention administrative (19/4).
Qatamesh avait été libéré il y a juste
quelques mois. Il a été détenu pendant
environ 10 ans en prison, la plupart des
fois en détention administrative. Il est
l’auteur de plus de dix livres, dont des
écrits sur la prison et les
interrogatoires.
Quelques jours
avant sa libération, les sionistes ont
transformé la détention du prisonnier
Mahmud Shrayem de Qalqylia en détention
administrative pour 6 mois. L’armée
sioniste avait arrêté Mahmud Shrayem au
barrage militaire près du camp al-Arrub,
le 29 juillet 2019. Il avait été
condamné à 9 mois de prison (10/5).
L’occupant a
renouvelé la détention du militant
maqdissi Nuhad Zghayar (42 ans) au
moment même de sa remise en liberté,
devant le portail de la prison de
Gilboa. Il avait été arrêté le 5/6/2017,
et subi un long interrogatoire dans la
prison al-Moskobiyya, avant d’être
condamné à 35 mois de prison et au
paiement d’une amende de 10.000 shekels.
Nuhad Zghayar est connu pour son
activité sociale et sportive dans la
ville, surtout envers les enfants
d’al-Quds. Il est marié et père de 4
enfants, et travaille comme entraîneur
sportif dans le centre social de Burj
al-Laqlaq, dans la vieille ville
d’al-Quds. (4/5).
La famille du
prisonnier Hussam Abed (40 ans) de
Kfardan (Jénine) réclame la fin de
l’isolement de son fils qui dure depuis
deux mois dans les prisons de
l’occupant. Elle exige d’avoir des
nouvelles. Dès le début du mois de mars,
le prisonnier Hussam a été transféré de
la prison de Ramon à l’isolement
individuel dans la prison de Meggido,
sous le prétexte qu’il représente un
danger. Depuis cette date, la famille
n’a aucune nouvelle. Le prisonnier
Hussam est détenu depuis le 25/9/2003,
et est condamné à la perpétuité (30/4).
La
confiscation des corps des
martyrs est un crime
4 –
Arrestations
L’occupant a arrêté
le journaliste photographe Mohammad Amin
Abu Duqqa, de Khan Younes, alors qu’il
revenait de Jordanie, où il avait été
hospitalisé, pendant 8 mois, étant
atteint de cancer au foie. Malgré sa
situation difficile, les renseignements
sionistes l’ont arrêté au barrage de
Bayt Hanun et l’ont emmené au centre
d’arrestation de la prison de Ascalan
(20/5).
Les forces
sionistes ont arrêté dr. Walid Muzayan
(47 ans) du camp al-Arrub, après avoir
investi sa maison en faisant exploser la
porte principale. Dr. Walid est né en
1973, il est marié et père de quatre
fils. Il avait été détenu pendant 8 ans
dans les prisons de l’occupation à cause
de son militantisme dans les rangs du
mouvement du Jihad islamique en
Palestine (19/5).
L’occupant a arrêté
6 Palestiniens, dont un dirigeant du
mouvement Hamas, Shaker Amara (59 ans),
un ancien prisonnier, arrêté dans le
camp de Aqaba Jaber, près d’Ariha. Le
militant Shaker Amara avait été détenu
pendant dix ans, la plupart des années
en détention administrative, à cause de
son activité sociale. L’occupant a
également arrêé Mu’tazz Dhib Uwaywi, de
la ville d’al-Khalil, et le jeune Ilias
Abu Alayan, 20 ans, de Yata. Dans le
bourg at-Tur, il a arrêté deux frères,
Ahmad et Youssef Abul Hawa. Dans le
village de Fer’awn, au sud de Tulkarm,
il a arrêté le jeune mineur Abdel Rahman
Umar (17 ans), qui était déjà détenu à
domicile depuis un mois (18/5).
L’occupant sioniste
arrête le prisonnier libéré Nidal
Anfay’at (31 ans), cadre du mouvement du
Jihad islamique, dans le bourg de
Ya’bad, près de Jénine, ainsi que le
prisonnier libéré Mujahid Amarneh. Nidal
Anfay’at avait été libéré en février
dernier. Né en 1989, il a été détenu
pendant 10 ans dans les prisons de
l’occupation (17/5).
Il a également
arrêté une dizaine de jeunes
Palestiniens de la ville de Qalanswa,
dans les territoires occupés en 48, pour
participation au rassemblement
« illégal » en protestation de
l’assassinat du jeune Mustafa Yunis, par
les gardes de l’hôpital à Tel Aviv
(17/5).
L’occupant a arrêté
un cadre du FPLP dans la ville de
Nablus : l’ancien prisonnier libéré
Zahir Shashtari (56 ans) ainsi que deux
Palestiniens, sheikh Anan Shami (38 ans)
et Saed Masri et dans al-Quds, il a
arrêté le jeune Mustafa Abu Ghazale dans
sa maison (11/5).
Les forces
sionistes ont arrêté le militant et
ancien prisonnier libéré Thaer Halahla
(42 ans), un des cadres du mouvement du
Jihad islamique du village Kharas
(al-Khalil). Thaer Halahla avait été
arrêté et détenu pour une durée totale
de 14 ans dans les prisons de
l’occupation. Il avait été atteint de
l’hépatite virale lors de sa dernière
détention, suite à une piqûre injectée
par le service soi-disant médical de la
prison.
Selon Nadi
al-Assir, l’occupant a arrêté depuis le
début de l’année 2020 plus de 600
Palestiniens de la ville occupée
d’al-Quds, dont plusieurs enfants
et jeunes (5/5).
Selon le centre
d’études pour les prisonniers, 190
Palestiniens ont été arrêtés au cours du
mois d’avril dernier, dont 35 enfants,
deux Palestiniennes, un membre du
conseil législatif, Mohammad Abu Tayr
(58 ans), député d’al-Quds déporté
vers Ramallah.
Les autorités de
l’occupation détiennent dans leurs
prisons 12 journalistes (3/5), le plus
ancien étnt Mahmud ‘Issa d’al-Quds,
condamné à la perpétuité et 46 ans. Le
prisonnier Bassim Khandaqji est condamné
à 3 perpétuités, le prisonnier Ahmad
Sayfi est condamné à 17 ans de prison,
le prisonner Mundher Muflih est condamné
à 30 ans de prison.
5 - Prisonniers
malades
Dans une lettre
envoyée à sa famille, la militante
prisonnière Mayss Abu Ghosh écrit
qu’elle souffre du dos, des jambes et à
la tête, suite à la torture subie lors
des interrogatoires. Elle dénonce la
négligence médicale dont elle est
victime, n’ayant pas été auscultée
depuis 4 mois, et où elle avait appris
qu’elle avait des problèmes dans les os,
à cause probablement de la torture.
Ayant expliqué son cas au CICR, elle
attend sa réponse (26/5).
Ayant été blessé à
l’estomac au cours de son arrestation,
le prisonnier Haytham Bilal, de Yata,
est toujours à l’hôpital de l’occupation
(13/5).
Le prisonnier Iyad
Jerjawi (34 ans) est gravement malade.
Le conseil aux affaires des prisonniers
et libérés (semi-officiel) réclame sa
libération afin qu’il puisse être soigné
du cancer au cerveau. Le conseil a
déclaré que le prisonnier Jerjawi a
besoin d’une intervention chirurgicale
urgente pour éviter qu’il perde la vue.
Le prisonnier Iyad Jerjawi est de la
bande de Gaza, Khan Yunis.
L’état de santé du
prisonnier libéré Mohammad Bisharat (42
ans) de Tamun (Toubas) s’est détérioré.
Après 17 ans de détention dans les
prisons sionistes, il avait été libéré
il y a presque un an (juin 2019), après
avoir été atteint d’une grave maladie,
sans qu’il ne soit soigné en détention
(6/5).
6 – Confiscation
des corps des prisonniers martyrs
Depuis deux ans,
l’occupant confisque le corps du martyr
maqdissi Aziz Mussa Uwaydat, 55 ans, du
Jabal Mukabbir dans al-Quds. Le
prisonnier martyr a été assassiné dans
la prison de Eshel, lorsque plusieurs
membres des unités spéciales des prisons
se sont jetés sur lui, en le frappant au
ventre et sur la tête, occasionnant
plusieurs déchirures et une hémorragie
interne et entraînant un coma, avant de
le transférer à la clinique de Ramleh,
où il n’a pas été soigné. Il a été
ensuite transféré à un hôpital de
l’entité, suite à un arrêt cardiaque.
Malgré son état, l’occupant ra efusé de
le libérer. Il est décédé le 20/5/2018.
Son corps est toujours confisqué.
Le prisonnier
martyr avait été arrêté le 8/3/2014. Il
a été accusé d’avoir tenté de faire
exploser une bouteille de gaz dans la
colonie implantée dans Jabal Mukabbir,
et d’avoir poignardé deux colons. Il
avait été condamné à 30 ans de prison.
Il était marié et père de plusieurs
enfants.
L’occupant
confisque toujours les corps de 5
prisonniers martyrs.
Le
résistant Qassam Barghouty
et sa mère Widad
6 -
Démolition des maisons des prisonniers
L’occupant a démoli
la maison du combattant prisonnier
Qassam Barghouty, de Kobar, région de
Ramallah le 11/5. Le combattant Qassam
Barghouty fait partie du FPLP. Sa mère a
été arrêtée et détenue pendant 16 jours,
accusée d’avoir incité son fils à la
révolte, puis elle a été placée en
détention à domicile pendant deux mois,
loin de son domicile. Son frère Karmel a
été détenu pendant 7 mois.
7- Soutien aux
prisonniers
Ahmad Mudallah,
cadre dirigeant au mouvement du Jihad
islamique en Palestine, a déclaré au
sujet des comptes bancaires supprimés :
« la soumission des banques locales aux
ordres de l’occupant, consistant à
fermer les comptes des prisonniers,
prisonniers libérés et martyrs, est de
l’ordre de la trahison, car cela vise
les sacrifices consentis en vue de
libérer la Palestine et le retour des
réfugiés, tout comme il s’agit d’un
crime contre la patrie et la morale. »
Il a ajouté qu’on ne peut séparer cete
affaire de la série des complots ourdis
pour liquider la cause et les droits
palestiniens (14/5).
Un rassemblement a
eu lieu à Gaza pour dénoncer la
soumission de certaines banques
palestiniennes aux ordres de l’occupant,
concernant les comptes des prisonniers
et martyrs (10/5). Le porte-parole du
FPLP Allam Kaabi a mis en garde
l’Autorité palestinienne et le fonds
monétaire palestinien d’arrondir les
angles et de ne pas affronter
directement les banques coupables.
Les organisations
de la résistance palestinienne ont
dénoncé la démolition de la maison du
combattant Qassem Barghouty à kobar.
Elles ont cependant affirmé que la
sauvagerie des sionistes est inefficace,
car les Palestiniens poursuivront leur
résistance à l’occupation. Le
porte-parole du mouvement du Jihad
islamique, Mus’ab Brim a insisté sur le
fait que la démolition des maisons par
l’occupant est un crime et un acte
terroriste, et que ces actes ne feront
qu’accentuer la colère des Palestiniens
et leur résistance. Le porte-parole du
mouvement Hamas, Hazim Qassem, a déclaré
que « la poursuite de la politique de
démolitions des maisons des citoyens
prouve l’incapacité totale des sionistes
à affronter la révolution de notre
peuple ». Le FPLP a affirmé que la
démolition de la maison familiale du
camarade Qassam Barghouty n’éteindra pas
la flamme de la résistance, mais au
contraire, elle la ravivera (communiqué
du FPLP). Quant au shaykh Khodr Adnane,
ancien prisonnier, il a salué le courage
et la détermination de la mère de Qassam
qui a déclaré, au moment même où les
sionistes démolissaient la maison :
« toutes les maisons démolies ne valent
pas la chaussure de mon fils ou celle de
tout combattant palestinien. Nous avons
éduqué nos enfants de la meilleure
manière qui soit pour les voir ainsi ».
Il a également salué les jeunes de Kobar
qui se sont opposés à la démolition et
ont fait fuir les soldats de
l’occupation.
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