Centre
d'information sur la Résistance en
Palestine
Résistance en Palestine : poursuivre le
chemin de
la libération N°18 Novembre 2019
CIREPAL
Lundi 25 novembre 2019
Une fois de plus,
la résistance palestinienne a prouvé sa
capacité de riposter à l’agression
sioniste contre la bande de Gaza,
lorsque les Saraya al-Quds, la branche
militaire du mouvement du Jihad
islamique, a paralysé la vie dans plus
de la moitié de l’entité coloniale, du
11 au 13 novembre. les assassinats
ciblés par l’occupant sioniste ont été
immédiatement suivis d’une riposte ferme
et ajustée. Cependant, la cause de
l’agression est toujours là, la crise
politique vécue par l’entité coloniale,
et notamment par Netanyahu, qui
s’accroche au pouvoir et qui est prêt à
toutes les aventures risquées pour le
conserver. Car, pour
accéder au pouvoir dans l’entité
coloniale, il faut faire couler le sang
palestinien, s’emparer des terres de la
Palestine et la coloniser, accentuer la
répression dans les prisons sionistes,
judaïser la Cisjordanie, profaner les
lieux saints musulmans et chrétiens,
menacer les pays arabes et musulmans, et
avec l’aide des puissances étrangères,
européennes et américaine, s’infiltrer
dans le monde arabo-musulman.
La résistance dans
la bande de Gaza est sur ses gardes,
comme l’ont affirmé des dizaines de ses
dirigeants, qui ne comptent ni sur les
sionistes, ni sur la communauté
internationale, Nations-Unies y compris,
ni sur les régimes arabes, amis des USA,
pour faire respecter les « ententes » de
cessez-le-feu, ni pour « traduire
en justice » les criminels, responsables
des massacres commis à chaque agression.
Quant à l’Autorité
palestinienne, elle s’apitoie sur
elle-même, n’osant prendre aucune mesure
qui fâcherait les sionistes, notamment
sa collaboration sécuritaire avec eux,
pour empêcher toute résistance en
Cisjordanie. Malgré sa docilité envers
l’occupant, ce dernier la repousse et la
mine. Détournant le regard, elle
s’active à présent à préparer des
élections, législatives et
présidentielles, alors que ses
territoires s’en vont, morceaux par
morceaux.
Non seulement la
communauté internationale reste sourde
aux revendications palestiniennes, qui
réclament la liberté dans leur patrie,
mais elle poursuit sa collaboration
active avec l’occupant et le colon, et
cela ne changera rien tant que les pays
et les peuples arabes ne prennent la
décision d’y mettre un terme. Car la
dépendance des pays arabes aux intérêts
économiques, militaires et culturels de
l’Occident impérialiste, et soumis à des
régimes impopulaires, accentue
l’isolement de la Palestine.
La lueur d’espoir
venue de Tunisie, avec l’élection du
président Kays Sa’id, personnalité
honnête et fière de son arabité et de
son appartenance à l’Islam,
pourra-t-elle se propager dans le reste
de la nation, pour permettre à la
volonté arabe de s’exprimer librement et
mettre fin au chaos qui y règne, et par
là, briser l’isolement de la Palestine
et des Palestiniens, soumis à une
colonisation de peuplement et à une
occupation des plus horribles et
criminelles dans le monde moderne ?
1 – Résistance
L’occupant abat
avec des F16 des drônes palestiniens
dans la bande de Gaza, après le survol
des drônes à une altitude élevée, ce
qu’a considéré l’occupant comme une
menace (fin octobre). Les drônes sont
entre les mains de plusieurs
organisations palestiniennes, elles ont
été développées et peuvent lancer des
charges explosives sur des véhicules
« israéliens » dans le pourtour de Gaza.
L’armée sioniste
bombarde des « bases de la résistance »
dans la bande de Gaza (3/11), un
Palestinien est tué et trois autres
blessés. La résistance a riposté en
tirant en direction de l’aviation. Une
maison dans la colonie Sderot a été
touchée et a été endommagée. 3
« Israéliens » ont été blessés alors
qu’ils s’enfuyaient vers les chambres
fortes dans laquelle ils se terrent
lorsque les sirènes s’activent.
La résistance abat
un avion d’espionnage « israélien » au
nord de la bande de Gaza (3/11).
Des jeunes de Gaza
parviennent à s’infiltrer au-delà de la
barrière installée par l’occupant à
l’est de Absan, Khan Younes, et à
s’emparer de matériel militaire. Les
soldats sionistes ont tiré sans toucher
les jeunes (9/11).
Des jeunes
Palestiniens se sont opposés aux
véhicules des colons, lorsque ces
derniers sont entrés au nord de Bayt
Lahem. Les jeunes sont parvenus à
chasser les colons en les visant par des
charges explosives lors de leur passage
près de la mosquée Bilal (2/11).
La population du
camp al-Am’ari s’oppose à la démolition
de la maison des résistants et martyrs
Abu Hmayd, le 23/10. La maison a été
détruite pour la cinquième fois.
Le bourg
d’al-Issawiya résiste : depuis plus de
deux mois, le bourg d’al-Issawiya
s’oppose à la violence des soldats et
policiers de l’occupation. Ni les
balles, ni l’assassinat d’un jeune, ni
les arrestations par centaines, des
enfants surtout, n’empêchent la
population d’al-Issawiya de réclamer
leur droit de vivre dans leur ville,
délivrée des occupants. Les écoles sont
entrées en grève (début novembre) à
l’appel des comités des parents
d’élèves, pour réclamer la sécurité de
leurs enfants, lors de leur trajet vers
les écoles.
Des affrontements
ont eu lieu le 22/11 dans le village
Bayt Ummar (Khalil) en protestation
contre l’installation de barrages par
l’armée sioniste qui fouillait les
véhicules et examinait l’identité des
passants.
Des manifestations
et rassemblements quotidiens ont eu
lieu, dans toute la Palestine, pour le
soutien aux prisonniers, les grévistes
de la faim, les prisonniers malades et
notamment Sami Abu Diyak, pour réclamer
sa libération immédiate.
2 – Marches du
retour
Le conseil
supérieur des marches du retour appelle
à la participation à la 81ème
marche du retour pour dénoncer « la
promesse Balfour », du nom du politicien
anglais qui a promis la Palestine au
mouvement sioniste le 2/11/1917.
Clôturant la 80ème
marche du retour placée sous le signe
« Nos prisonniers, notre Aqsa, nous
arrivons », Khalid al-Batsh, président
du conseil, a réclamé une participation
massive à la prochaine journée, non
seulement dans la bande de Gaza, mais
dans tous les lieux où vivent les
Palestiniens, et notamment devant les
ambassades sionistes et britanniques
dans le monde. Il a appelé la nation
arabo-islamique à assumer sa
responsabilité envers al-Quds en
l’aidant financièrement et moralement.
L’armée sioniste
tue Ahmad Shahri, 27 ans, à l’ouest de
Khan Younes (3/11). 3
autres Palestiniens ont été blessés lors
d’un raid « israélien » sur des bases de
la résistance.
Le conseil national
supérieur des marches du retour organise
un rassemblement des ulémas et
prédicateurs contre le blocus de Gaza
devant le barrage de Bayt Hanun (5/11).
La 82ème
marche du retour du 8/11 placée sous le
signe : « nous continuons » a eu lieu.
69 Palestiniens ont été blessés, dont 29
par balles réelles, par les tirs de
l’armée sioniste, au cours de leur
participation à la marche. Des milliers
de citoyens de Gaza se sont dirigés vers
l’Est, aux 5 points de rassemblement des
marches.
Le conseil national
supérieur (8/11) de la marche du retour
et de l’abolition du blocus a réaffirmé
que les marches du retour se
poursuivront tant que l’occupation
demeure, tue, arrête, exerce un blocus
et éloigne, ajoutant que la gravité de
l’étape actuelle nécessite le
rassemblement de toutes les énergies de
notre peuple autour des marches du
retour, partout où se trouvent les
Palestiniens. Le conseil a affirmé que
les menaces sionistes contre la bande de
Gaza ne sont pas nouvelles, elles visent
à faire plier notre peuple et sa
résistance, et font partie des jeux
politiciens à l’intérieur de l’entité
coloniale. Le conseil a appelé à l’unité
nationale, qui devrait se réaliser par
une rencontre globale qui rassemble le
tout palestinien, avant les élections
prévues par la présidence.
Le conseil a appelé
à rejoindre la 83ème marche
du retour, qui aura pour thème « le
renouvellement du mandat de l’UNRWA »,
face aux complots qui visent à la
cessation de son activité, prélude à la
suppression de la question des réfugiés
palestiniens. La marche du retour prévue
n’a pas eu lieu, à cause de l’agression
meurtière sioniste.
Le conseil a
reporté la marche du retour prévue le
22/11, à cause de la situation tendue
sur le terrain, avec le risque
d’attaques sionistes provoquées par
Netanyahu, pour sortir de sa crise, et
les familles palestiniennes étant
occupées à rendre visite aux blessés et
aux familles des martyrs, tués au cours
de la guerre contre Gaza. Le conseil a
appelé à la marche du retour du 29
novembre, qui a pour thème la
dénonciation du plan de partage de la
Palestine en 1947.
3 – Al-Quds et
les lieux saints
Profanation de
la mosquée al-Aqsa :
Clôturant les fêtes
juives, les sionistes ont profané la
mosquée par centaines (653 profanateurs
le 20/10 et 122 le 21/10), pratiquant
des rites talmudiques, notamment aux
portes de Bab al-Rahma et al-Qattanin,
sous la protection des policiers de
l’occupation.
Les murabitat de la
mosquée al-Aqsa, Haandi Helwani, Ayda
Sidawi, Madlin Issa, ont été éloignées
de 200 m de la porte al-Silsila, pendant
deux mois (25/10).
Les profanateurs de
la mosquée ont été au nombre de 6338 au
mois d’octobre, selon le centre
d’informations Wadi Helwa. Le
nombre des Palestiniens éloignés a été
de 24.
Au cours de la
seconde semaine du mois de novembre, 339
colons ont profané la mosquée al-Aqsa.
Dans la ville
d’al-Khalil, les sionistes ont
interdit 78 fois, au cours du mois
d’octobre, l’appel à la prière dans la
mosquée al-Ibrahimi. Les Palestiniens
sont privés de prier dans leur mosquée
comme ils l’entendent, l’occupant ayant
installé des barrages et lors des fêtes
juives, il leur interdit l’entrée. Les
sionistes ont divisé la mosquée entre
musulmans et sionistes, prétendant qu’il
s’agit d’un lieu juif.
Purification
ethnique de la ville d’al-Quds :
l’occupant a obligé le 22/10 un citoyen
Palestinien à démolir sa maison dans
Jabal al-Mikabber, abritant 8 personnes.
La zone « al-Bashir » dans Jabal
al-Mukabber est notamment visée par les
démolitions de 500 maisons. Au cours de
l’année 2019, l’occupant a démoli 140
maisons dans la ville d’al-Quds, dont 17
au mois d’octobre (maisons et
structures). Et, au cours du mois
d’octobre, il a arrêté 190 Palestiniens,
25% étant des enfants, certains âgés de
moins de 12 ans.
Le bourg de Hazma
menacé par la colonisation : l’occupant
délivre des ordres pour s’accaparer de
500 dunums dans le bourg, déjà entouré
par 4 colonies.
Le bourg
d’al-Issawiya subit depuis plusieurs
mois une attaque de la part des
autorités de l’occupation. Pour les
habitants, il s’agit d’une tentative
visant à isoler leur bourg de la ville
d’al-Quds et ses quartiers pour le
placer sous le régime de ce qui
s’appelle « administration civile »
sioniste. Al-Issawiya est entourée de
colonies, et ses terres ont été volées
par l’occupant, notamment à l’est, pour
construire « un parc ». Un barrage de
l’armée a été installé à l’entrée du
bourg, sur des terres volées en 1994,
pour protéger les colons. Le gouverneur
palestinien de la ville d’al-Quds
Abdallah Ghayth, a mis en garde contre
les agressions sur les bourgs
d’al-Issawiya et Selwan, qui ont pour
objectif l’expulsion massive des
Maqdissis.
L’occupant ferme
plusieurs institutions dans al-Quds,
dont la télévision « Falastin » et le
bureau de l’enseignement qui dépend des
Awqaf, dans son effort de judaïsation de
la ville occupée (21/11) et d’empêcher
les médias à montrer la réalité.
L’occupant est en colère parce que les
médias palestiniens continuent à
dénoncer l’occupation.
4 – Le mouvement
des prisonniers
Les prisonniers
Mus’ab Hindi et Ahmad Zahran poursuivent
la grève de la faim, réclamant la fin de
la détention administrative. Mus’ab
Hindi, du village Tell (Nablus), a été
arrêté en septembre 2019 et placé
immédiatement en détention
administrative, pour appartenance au
mouvement du Jihad islamique. En 2018,
il avait déjà mené une grève de la faim
pendant 31 jours, contre la détention
administrative qui avait été renouvelée
3 fois. Au cours des dix dernières
années, il a été arrêté et mis en
détention administrative 24 fois. Le
prisonnier Ahmad Zahran, dirigeant au
FPLP, est en grève de la faim contre la
détention administrative depuis plus de
deux mois. Marié, père de quatre
enfants, il est âgé de 42 ans et avait
déjà mené la grève de la faim contre sa
détention arbitraire.
Le prisonnier
malade Sami Abu Diyak est atteint de
cancer, découvert en 2015. Il risque de
mourir à tout instant. Les sionistes le
transfèrent des prisons aux hôpitaux
depuis des mois, et refusent sa
demande : vivre ses derniers jours au
sein de sa famille. Dans une lettre
parue début novembre, il refuse de
mourir en prison, parmi les geôliers de
l’entité. Sami Abu Diyak, arrêté en
2002, était en parfaite santé.
L’occupant l’a rendu malade et le tue,
progressivement.
Le prisonnier en
grève de la faim, Tareq Qaadan, a
suspendu le 27/10, son mouvement après
avoir reçu l’assurance du non
renouvellement de l’ordre de la
détention administrative, et qu’il
serait libéré le 8 février 2020. Tareq
Qaadan, cadre dirigeant au mouvement du
Jihad islamique en Cisjordanie, avait
mené la grève de la faim pendant 88
jours, refusant la détention
administrative. Le prisonnier Abdallah
Semhan (29 ans) de la région d’al-Khalil
a suspendu la grève de la faim qu’il
avait suivi pendant 12 jours en
protestation de l’arrestation de sa
soeur Rawan Semhan, condamnée à 18 mois
et détenue dans la prison de Damon.
Après 42 jours de
grève de la faim, la prisonnière
jordano-palestinienne Hiba Al-Labadi
arrête son mouvement, après avoir reçu
l’assurance de sa libération, avec le
prisonnier jordanien, Abdel Rahman
Mur’i. Le régime jordanien, fort
de la mobilisation populaire en Jordanie
et en Palestine, a réclamé leur
libération immédiate et a refusé qu’ils
soient échangés contre un sioniste qui
s’est récemment infiltré en Jordanie
(5/11).
L’administration
carcérale sioniste a attaqué les
prisonniers dans la prison de Nafha, la
section 13, notamment les cellules 80 et
84. Elle a transféré le prisonnier
Adnane Shalabi vers la section de
l’isolement et a détruit les affaires
personnelles des prisonniers. (25/11)
50 prisonniers
ayant été libéré par l’échange en
octobre 2011 ont été de nouveau arrêtés
par l’entité coloniale, le plus ancien
des prisonniers étant Nael Barghouty,
qui a passé 40 ans dans les prisons
sionistes.
La direction
carcérale transfère le 24/10 les 48
prisonniers détenus dans la prison de
Ascalan à la prison de Nafha, sans
raison, juste pour empêcher la stabilité
de vie des prisonniers. Les prisonniers
avaient auparavant subi une répression
et la destruction de leurs affaires
personnelles, d’après le prisonnier
Uthman Abu Kharaj, qui avec 3 autres
prisonniers, ont été installés dans les
couloirs entre les cellules.
Le tribunal
sioniste de Haïfa a condamné le
prisonnier Amjad Jabbarin (37 ans) de
Umm al-Fahem à 16 ans de prison et au
paiment de 516.000 shekels pour avoir
aidé les résistants le 14/7/2017 à
attaquer la police sioniste dans la
mosquée al-Aqsa. Le tribunal sioniste à
al-Quds a condamné le prisonnier Wissam
Dibs (23 ans) du camp de She’fat à 16
ans de prison. Il a été accusé d’avoir
mené une opération de résistance en
poignardant un colon. Le tribunal
d’al-Lid a condamné le prisonnierAbdel
Hakim Assi à la perpétuité pour avoir
attaqué un colon près de Salfit il y a
trois ans.
Le 31/10,
l’occupant arrête la député Khalida
Jarrar dans sa maison à Ramallah, Ali
Jaradat, ancien prisonnier, Ammar Sabbah
et Warde Abdo, tous cadres du FPLP.
Le conseil pour les
affaires des prisonniers et libérés a
publié un rapport, indiquant que les
prisonnières palestiniennes sont au
nombre de 39. 18 d’entre elles ont été
condamnées, trois d’entre elles sont en
détention administrative : Hiba
al-Labadi, Alaa Bashir de Qalqylia,
Shuruq Badan de Bayt Lahm. (3/11)
Nadi al-Assir
rapporte que l’occupant a arrêté 745
enfants palestiniens depuis le début de
l’année 2019. 3 mineurs sont en
détention administrative : Nidal Amer de
Jénine (17 ans), Hafez Ibrahim Zuyud (16
ans) de Jénine, Sulayman Abu Ghosh (17
ans) du camp de Qalandia.
Sheikh Khodr Adnane
réclame de l’Autorité palestinienne une
campagne et des efforts diplomatiques
pour faire libérer le prisonnier,
atteint de cancer, Sami Abu Diyak (37
ans), de Silat Harthiyé (Jénine),
condamné à 3 perpétuités et 30 ans, et
prisonnier depuis 2002.
5 – Les
Palestiniens de 48 refusent l’ordre
colonial
Les habitants de la
ville de Taybe, en Palestine occupée en
48, et la municipalité, s’opposent à la
démolition d’une maison en cours de
construction (25/10). La municipalité
accuse les autorités sionistes de
racisme « contre notre population ». La
ville de Qalanswa résiste contre la
démolition des maisons ordonnée par
l’occupant. Située dans le « Triangle »,
Les autorités sionistes ont remis 25
ordres de démolition le 9/11. Selon les
Palestiniens, cette attaque
« israélienne » menace tout un quartier
de démolition et d’expulsion ».
Des centaines de
Palestiniens ont manifesté dans la ville
occupée de Akka contre la multiplication
des actes criminels envers la population
palestinienne, le 26/10. Les
Palestiniens de 48 accusent les
autorités sionistes d’encourager les
crimes au sein de la société
palestinienne.
La population de la
ville d’al-Lid proteste contre la
présence d’une usine de produits
chimiques qui affecte les quartiers
palestiniens (30/10)
Parmi les
manifestations quotidiennes de soutien à
la lutte des prisonniers, détenus
administratifs, des manifestations se
sont déroulées devant la prison de
Ramleh, en soutien à Hiba al-Labadi, en
grève de la faim contre sa détention.
Sheikh Raed Salah,
dirigeant du mouvement islamique dans
les territoires occupés en 48, a été
jugé par les tribunaux sionistes d’
« incitation à la haine » envers les
colons. La société palestinienne sous
occupation considère que le jugement de
sheikh Raed Salah est dirigé contre elle
et ses partis politiques, car il vise à
museler toute expression palestinienne.
Le village
Al-Araqib, dans le Naqab occupé, a été
démoli pour la 168ème fois
par les sionistes (21/11).
6 – Paroles de
résistants
Au cours des
funérailles de Ahmad Sawarka, 9ème
victime du massacre commis par l’armée
sioniste le 14/11, Khalid al-Batsh,
membre du bureau politique du Mouvement
du Jihad islamique a déclaré : « Le
déséquilibre des forces entre l’Etat
criminel et notre peuple ne nous
empêchera pas de poursuivre notre droit
de défendre notre terre, notre Quds et
notre peuple ». (22/11)
Khodr Habib, de la
direction du Mouvement du Jihad
islamique (31/10) : « Nous voulons des
élections qui nous sortent de la crise
sans nous installer dans une nouvelle
crise. C’est le point de vue du Jihad
islamique. Avant les élections, il faut
qu’il y ait une entente nationale, un
programme de route clair, afin de ne pas
revenir à la crise suite aux élections
de 2006... Nous ne participons à ces
élections, par ailleurs, car elles sont
issues des accords d’Oslo qui ont nui au
peuple palestinien ».
Les Saraya al-Quds,
branche militaire du mouvement du Jihad
islamique affirme qu’ils continueront à
défendre son peuple tant que l’agression
« israélienne » se poursuit, poursuivant
qu’ils ne permettront pas à l’occupant
de fixer de nouvelles équations.
« L’ennemi ne doit pas se réjouir ni se
sentir au repos tant qu’il commet des
massacres contre le peuple palestinien
et qu’il occupe sa terre ». (3/11)
Umm Nasser Abu
Hmayd : « Aucune mère n’aime que ses
enfants vivent loin d’elle, mais c’est
leur voie, ils l’ont choisie, et la
politique de la punition collective ne
fera qu’augmenter la force de la
famille. Concernant la démolition de sa
maison par les sionistes, à cause de ses
enfants martyrs et prisonniers, elle
affirme : « la maison renferme les
souvenirs de l’enfance de mes enfants,
mais les pierres de la maison ne sont
pas plus chers que mes fils, ni de notre
terre, notre patrie et nos lieux saints.
La maison peut être reconstruite, je ne
pleurerai pas pour des pierres ». (4/11)
Yahya Senwar,
dirigeant du Hamas dans la bande de
Gaza : La solution au problème humain de
Gaza doit être la priorité de votre
agenda (à l’occupant sioniste), car nous
ne supporterons pas longtemps une telle
situation. S’adressant aux jeunes lors
d’une rencontre, il leur a dit :
« préparez-vous à tout... car nous ne
supporterons pas qu’une telle situation
s’éternise, nous n’accepterons pas que
la crise humaine ne soit pas réglée dans
la bande de Gaza » « Nous avons réussi à
former la chambre commune de la
résistance, avec la participation de 13
organisations palestiniennes » ajoutant
« A l’Iran revient le mérite le plus
grand pour la construction de notre
force » . « Nous avons réussi à
démanteler de nombreux réseaux qui
essayaient de briser la stabilité dans
la bande de Gaza, et s’ils avaient
réussi, les citoyens de Gaza ne
vivraient pas dans la sécurité et la
stabilité » (2/11)
L’archevêque Hanna
Atallah (9/11), concernant les élections
proposées par Mahmud Abbas : « Nous
devons nous poser la question sur la
place des réfugiés palestiniens, sur la
place des Palestiniens vivant en exil et
répartis dans le monde. Ils sont
Palestiniens à 100%, il ne faut pas les
marginaliser. »
Communiqué du
FPLP : « Le FPLP et la résistance sont
visés : la riposte doit être générale au
niveau national » « les services de
renseignements de l’ennemi poursuivent
nos camarades en Cisjordanie et Al-Quds,
des dizaines de cadres et de dirigeants
et même un grand nombre de jeunes, ont
été visés par la répression. Dans les
prisons, nos camarades sont visés, comme
Samer Arbid... Face à cette campagne
répressive, nous affirmons la nécessité
de lancer une large campagne de soutien
aux prisonniers soumis aux
interrogatoires... nous demandons le
boycott des tribunaux de l’occupation,
l’organisation d’un tribunal
international pour condamner les
criminels des appareils de renseignement
de l’occupant. (7/11).
Salih Aruri,
vice-président du Bureau politique du
Hamas, a déclaré que les déclarations
américaines concernant la colonisation
ne changent rien, car les terres de la
Cisjordanie sont palestiniennes et
occupées. L’administration américaine
est l’alliée de l’occupant. « Il n’y a
aucune légalité aux colonies, qu’elles
soient en Cisjordanie ou à Tel Aviv »
(20/11).
Khaled Batsh
(20/11) : « la bataille entre la
résistance et l’armée d’occupation peut
se déclencher à tout moment, Netanyahu
peut commettre un assassinat ciblé
lâche, nous ne comptons sur aucune
entente avec l’occupant « israélien »,
même si elle a eu lieu sous l’égide de
l’ONU ».
Khodr Habib,
dirigeant au mouvement du Jihad
islamique : « La résistance est notre
voie, elle n’est pas un choix que l’on
peut prendre ou laisser, et notre
mouvement poursuivra cette voie jusqu’à
la libération ».
Jamil Mezher,
membre du bureau politique du FPLP, a
déclaré que la riposte à la déclaration
américaine sur la colonisation de la
Cisjordanie devrait être l’enterrement
des accords d’Oslo, à tout jamais. « Il
ne suffit pas d’affirmer que les
colonies sont illégales et contraires au
droit international, car l’entité
« israélienne » est illégale et toutes
ses pratiques sont criminelles »
(20/11).
Le haut comité de
suivi dans l’intérieur palestinien
occupé en 48 et les organisations
palestiniennes ont affirmé leur soutien
et solidarité avec sheikh Raed Salah,
jugé par les tribunaux de l’occupation à
cause de ses positions nationale. Lors
de la conférence de presse, Mohammad
Barake, président du comité de suivi, a
déclaré être du côté de celui « qui
s’accroche à ses constantes et sa foi,
qui n’a pas plié devant les menaces, ni
aujourd’hui ni hier, et sûrement pas
demain... Nous saluons sheikh Raed Salah
pour sa position, nous sommes tous avec
lui aux côtés de la parole de vérité ».
7 - La
normalisation est un crime
Une délégation
sioniste participe à une conférence
« défensive » contre l’Iran, au Bahrayn
(20/10). La conférence est censée être
une suite à la conférence de Varsovie
réunie en février dernier.
L’agence
« israélienne »de voyages « Flying
Carpet » a repris l’organisation de
voyages vers le Maroc, après un arrêt de
20 ans. Des vols mensuels sont prévus
vers les principales villes du Maroc en
provenance de l’entité coloniale.
L’agence avait en réalité poursuivi ses
activités, par le biais de l’Espagne et
de la France (27/10).
Les autorités
marocaines ont arrêté le président de
l’observatoire marocain contre la
normalisation, Ahmad Wihaman, qui avait
protesté contre la participation de
l’occupant à une exposition agricole au
Maroc.
Le Maroc va
accueillir une délégation sioniste dans
le cadre du Forum des « jeunes leaders »
mi-novembre). La participation sioniste
a été encouragée par l’ambassade
française à Tel Aviv. Le BDS Maroc a
appelé au boycott le Forum, qui est une
rencontre de normalisation, et a dénoncé
le rôle de la France et de son ambassade
disant : « l’ambassade française se
donne le droit, bien qu’elle soit
invitée au Maroc, d’inviter sur la terre
marocaine des jeunes « israéliens » qui
commettent des crimes contre le peuple
palestinien. »
Suite à la
mobilisation populaire, le régime
jordanien décide de supprimer une
conférence soi-disant de « rencontre
interreligieuse » en Jordanie, avec une
participation de l’occupant sioniste.
L’entité sioniste
compte diffuser un film de la saoudienne
Hayfa’ Mansur, à l’occasion du festival
cinématographique consacré aux films
réalisés par des femmes (18/11). Par
ailleurs, l’acteur égyptien Omar Aked
participe à un film aux côtés d’une
sioniste.
33 députés
jordaniens réclament la suppression des
accords de Wadi Araba, signés avec
l’occupant en 1994.
La presse sioniste
annonce la participation d’une
délégation médicale à un congrès
international à Doha, au Qatar (18/11).
L’équipe algérienne
de football a refusé de rencontrer
l’équipe sioniste le 18/11 en Suisse,
dans le cadre des jeux pour
non-entendants.
8 – Du côté de
l’Autorité palestinienne
Les prisonniers
libérés dont la contribution financière
de l’AP a été retirée, ont commencé une
grève de la faim le 9/11. Depuis 21
jours, ils sont rassemblés sur la place
« martyr Yasser Arafat » à Ramallah.
L’Autorité palestinienne avait décidé de
supprimer ces contributions financières
aux prisonniers libérés appartenant à
plusieurs mouvements de la résistance,
dont le mouvement Hamas.
Les appareils
sécuritaires de l’AP dans la ville de
Nablus ont arrêté deux membres du
mouvement du Jihad islamique, début
novembre, Yassine Abu Lafah et Muhammad
Zahir Qatt. Anciens prisonniers de
l’occupation, ils avaient été libérés
des prisons sionistes il ya deux mois.
L’occupant a arrêté
deux cadres du mouvement du Jihad
islamique, les deux frères Salih et
Mohammad Samir Abu Zeina, du camp de
Jénine, quelques jours après qu’ils
aient été libérés des prisons de
l’Autorité palestinienne. Les deux
cadres avaient déjà été prisonniers de
l’occupation pendant trois ans. Ils
avaient été arrêtés et détenus par l’AP
dans la prison de Ariha pendant 20
jours, et subi des interrogatoires
violents. Sitôt libérés des prisons de
l’AP, ils sont arrêtés par « Israël » :
la collaboration entre l’AP et l’entité
coloniale se poursuit, contre la
résistance.
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