Centre
d'information sur la Résistance en
Palestine
Résistance en Palestine : poursuivre la
voie
de la libération novembre 2020
CIREPAL

Les
enseignants contractuels en
révolte contre l'UNRWA
Dimanche 22 novembre 2020
Depuis le
début de la propagation du virus corona
dans le monde, l’entité coloniale en a
profité, que ce soit dans la ville
occupée d’al-Quds pour accélérer son
plan de judaïsation et d’épuration ethnico-religieuse,
ou dans les prisons pour soumettre les
prisonniers palestiniens à davantage de
privations. Les élections
présidentielles américaines et les
querelles qui ont suivi, ont poussé les
dirigeants sionistes à accélérer le
processus de judaïsation de la
Cisjordanie occupée en expulsant les
Palestiniens de la « zone dite C », pour
faciliter la mise en place du « deal du
siècle », que les Etats arabes
normalisateurs avec l’entité coloniale,
ont soutenu et ont l’intention de
financer.
L’Autorité
palestinienne de Mahmoud Abbas, qui
semblait hostile au « deal du siècle »
et à la normalisation des relations
entre certains pays arabes (Bahrayn, EAU
et Soudan), et qui s’était avancée dans
des pourparlers avec les différentes
organisations palestiniennes pour
élaborer un programme palestinien unifié
de lutte contre l’occupant, a tourné sa
veste après la probable chute de Trump
et repris les relations et la
coordination sécuritaire avec
l’occupant, brisant ainsi la dynamique
qui s’était installée sur le plan
interne. Ce retournement annonce le
signe d’un durcissement
arabo-sioniste-Autorité palestinienne
envers les forces de la résistance pour
les mois à venir et probablement une
nouvelle guerre sioniste contre la bande
de Gaza. Cependant, il ne
faut pas trop s’appuyer sur la
propagande sioniste et de ses amis
arabes, qui essaient de faire croire
qu’ils ont d’ores et déjà gagné la
bataille et que l’entité sioniste est
bien implantée. Car tant qu’il y a un
souffle de résistance au sein du peuple
palestinien, la bataille n’est pas
gagnée. La victoire obtenue par le
prisonnier Maher al-Akhras, rien que par
sa faim et sa volonté, montre que les
plans sionistes peuvent être vaincus
lorsque la détermination à se battre et
à vaincre devient la ligne générale, non
seulement au sein du peuple palestinien,
mais aussi des peuples arabes et
musulmans, et des peuples libres du
monde. Malgré les souffrances endurées,
que ce soit en Cisjordanie occupée et
quadrillée, ou dans la bande de Gaza
toujours sous un blocus meurtrier, ou
dans les villes et villages de la
Palestine occupée en 48, où la
population du village al-Araqib refuse
toujours de s’en aller ailleurs, la
détermination à se battre et à résister
reste le dénominateur commun chez le
peuple palestinien. Il suffit d’une
petite étincelle pour tout embraser, non
seulement en Palestine, mais dans la
région.
Et là, il n’est pas
certain que ce soit à l’avantage de
l’entité coloniale et de ses amis,
régionaux ou internationaux, d’autant
plus que la résistance armée
palestinienne se développe, en armements
et en équipements, militaires et
sécuritaires.

Al-Quds occupée
Un rapport d’une
organisation palestinienne établit que
les sionistes envisagent de bâtir des
logements coloniaux sur les terres d’al-Quds
et d’encercler la ville de Bayt Lahem en
construisant une nouvelle colonie qui
relierait deux colonies existantes
(21/11).
Le haut conseil
juridique de la ville d’al-Quds a
dénoncé les prétentions des associations
de colons à vouloir bâtir une école
talmudique dans l’enceinte de la mosquée
al-Aqsa. Le mufti Mohammad Hussayn a mis
en garde contre cette nouvelle
spoliation dans la mosquée, visant à
partager le lieu saint musulman, dans
l’espace, après l’avoir divisé dans le
temps (19/11).
Les services de
renseignements de l’occupant arrêtent le
préfet de la ville d’al-Quds et le
menacent de lui interdire toute relation
avec les Maqdissis, s’il poursuit son
travail de soutien envers eux, notamment
pour stopper le virus corona. (19/11)
L’occupant projette
de procéder à l’enregistrement des
terres et des maisons dans la ville
occupée d’al-Quds, dans sa partie
orientale, comme il l’a fait dans sa
partie occidentale. Pour les
responsables palestiniens, cette
nouvelle mesure a pour objet de mettre
la main sur les terrains et maisons non
enregistrés encore et les terrains
considérés comme des biens de personnes
absentes. Il s’agit d’une nouvelle
mesure pour la judaïsation de la
capitale palestinienne. S’emparer des
terrains etsur lesquels il a interdit
depuis 1967 d’y construire, ou de les
cultiver, pour ensuite expulser les
Maqdissis de leurs maisons, sous divers
prétextes avancés par l’occupant.
(18/11)
Najeh Buqayrat, le
secrétaire adjoint des Awqafs musulmans
a déclaré que l’occupant a l’intention
de diviser la mosquée al-Aqsa, dans le
temps et dans l’espace, comme
l’indiquent les mesures coloniales qu’il
prend : interdire aux Palestiniens d’y
prier à toute heure et allongement du
temps de l’invasion des colons. Il
s’agit d’un plan conçu et étudié pour
supprimer le caractère musulman de la
mosquée. Il a ajouté « la décision
« israélienne » est refusée, sur les
plans officiel et populaire et sur le
plan religieux ». « Depuis le début de
la propagation du virus, les sionistes
ont pris des mesures graves contre la
mosquée et les Palestiniens » a-t-il
ajouté (15/11).
Le mufti, sheikh
Muhammad Hussayn, a mis en garde contre
la gravité de la décision de l’occupant
sioniste d’allonger de 45 mn la période
au cours de laquelle les Juifs sionistes
peuvent envahir la mosquée al-Aqsa. Il
s’agit d’une décision supplémentaire
pour judaïser la mosquée et supprimer le
rôle des Awqafs musulmans (14/11).
Sous prétexte de
combler le fossé entre la partie
occidentale de la ville d’al-Quds et sa
partie orientale, l’entité sioniste a
conçu un plan pour expulser les
Palestiniens Maqdissis de la ville d’al-Quds.
Ce plan conçu en 2018 veut effacer le
caractère arabe palestinien de la ville
d’al-Quds, comme cela a été fait dans la
partie occidentale de la ville à partir
de 1948, par le biais de la suppression
de quelques rues, de la judaïsation de
l’enseignement, scolaire et
universitaire, la transformation de
l’économie maqdissie, la modification
des transports et des services, et
surtout le vol des terrains appartenant
à des Palestiniens pour « le service
public ». Le plan est la poursuite de la
judaïsation et de la politique
d’expulsion des Palestiniens de leur
ville (9/11).
L’occupant veut
judaïser la rue Salaheddine dans la
ville occupée, en modifiant son nom par
« rue Trump ». Cette rue qui s’étend sur
760 mètres dans la ville d’al-Quds,
commence par la rue Sultan Sulayman pour
finir vers la porte al-Sahira, dans
l’enceinte de la vieille ville. C’est
une des principales rues commerçantes de
la ville dont le caractère palestinien
est toujours vivant, malgré les mesures
de judaïsation prises par la
municipalité sioniste, qui empêchent les
commerçants de renouveler et d’améliorer
leur commerce, en vue de les faire
sortir de la ville et modifier sa
démographie. (14/11).
Le tribunal
militaire de l’occupant a condamné Wafa’
Abu Jum’a à 6 mois ferme de prison pour
s’être opposée aux sionistes qui
investissaient la mosquée al-Aqsa. Wafa’
Abu Juma’, 52 ans, du bourg d’al-Tur, a
été plusieurs fois arrêtée par les
sionistes, à cause de ses écrits
électroniques et sa défense de la
mosquée. Elle avait été détenue les fois
précédentes dans des cellules
individuelles, et son état de santé
fragile n’avait pas été pris en compte
par l’occupant, ce qui a entraîné
l’aggravation de son état de santé. Elle
a également été victime d’une tentative
d’écrasement par des colons qui se sont
enfuis, après l’avoir blessée. Les
enfants de Wafa’ ont également été
détenus, l’un d’eux pendant 4 ans et
demi, et l’autre pendant deux ans.
(9/11).
Malgré les
restrictions imposées par l’occupant
pour l’accès à la mosquée al-Aqsa, des
dizaines de milliers de Palestiniens se
rendent le vendredi pour la prière de
l’aube et la prière Jama’a. Pour les
Palestiniens, il s’agit d’affirmer que
la mosquée al-Aqsa restera le coeur de
la question palestinienne et que rien
n’arrêtera le peuple palestinien
d’affirmer que la souveraineté réelle
sur les lieux saints appartient aux
Palestiniens. (8/11)
Un rapport
d’associations contre la colonisation a
affirmé que les autorités de
l’occupation ont profité de la
propagation du virus corona pour démolir
les maisons dans la ville d’al-Quds.
Plus de 125 maisons ont été démolies
entre les mois de janvier et octobre,
dans la partie orientale de la ville
d’al-Quds, prétextant qu’elles ne sont
pas autorisées. La majeure partie des
démolitions ont eu lieu dans Jabal al-Mukabbir
(46 maisons) et dans Selwan (31
maisons).
Les autorités
sionistes ont approuvé un plan de
judaïsation du quartier Wadi aljoz dans
la ville occupée d’al-Quds, en vue de le
transformer en « silicone valley »
« israélien », ce qui signifierait pour
les Palestiniens du quartier la
démolition de 200 structures
industrielles palestiniennes, pour
construire 900 structures hôtelières
coloniales. De nouvelles routes et une
ligne de tram sont prévues, ainsi qu’un
jardin colonial, près de Wadi Qadron. Ce
projet serait soutenu par les Emirats
(4/11).
Les Palestiniens
vivant dans la partie de la Palestine
occupée en 1948 font circuler des bus
allant de leurs villes et villages en
direction d’al-Quds et de la mosquée al-Aqsa.
Ces bus avaient été poursuivis par les
autorités d’occupation, mais de nouveaux
ont été récemment mis en place, avec une
nouvelle association. Ces bus sont
auto-financés par les Palestiniens et
sont mis à disposition de quiconque
souhaite aider al-Quds et sa population.
(3/11).
Au cours d’une
conférence organisée par les
« Palestiniens de l’exil », Sheikh
Ikrima Sabri a interpellé les
Palestiniens et les musulmans du monde,
leur demandant de diffuser la véritable
histoire de la ville d’al-Quds dans le
monde et de la traduire dans toutes les
langues, pour faire échec à sa
judaïsation. Il a réclamé la
participation des Palestiniens au
soutien de la résilience des Maqdissis
dans leur ville (3/11).

Le
martyr Kamal Abu Wa'r
Les prisonniers
palestiniens
Selon l’association
Nadi al-Assir, la situation sanitaire
dans les prisons sionistes est la pire
depuis 1967. Que ce soit par des lois
promulguées par le Knesset colonial, ou
par des pratiques quotidiennes, les
autorités sionistes et les geôliers
cherchent à tuer les prisonniers. Ils
refusent de les soigner quand ils sont
malades, ou même laissent empirer les
maladies en refusant l’accès aux vrais
hôpitaux, installent des appareils de
brouillage causant des cancers,
empêchent que les cellules soient
nettoyées convenablement en temps de
corona, et transfèrent des prisonniers
atteints du corona d’une prison à
l’autre (22/11).
A l’occasion de la
journée mondiale de l’enfance, une
association palestinienne a écrit dans
son rapport que 170 enfants sont détenus
actuellement dans les prisons de Meggido,
Ofer et Damoun, et plusieurs se trouvent
toujours dans les centres de détention
et d’arrestation, dans des conditions
extrêment dures. De lourdes
condamnations sont prononcées contre eux
en plus des sommes d’argent que leurs
parents doivent payer. Ces enfants sont
souvent arrêtés pour avoir exprimé leurs
opinions sur Facebook ou pour avoir
lancé des pierres contre les colons
(21/11).
Les responsables de
l’AP justifient la réduction des
compensations aux prisonniers et
prisonniers libérés et martyrs. Ce
dossier a été soulevé par les sionistes
qui ont considéré qu’aider les familles
des prisonniers et martyrs signifie
encourager les « terroristes ». Depuis
quelques années, la propagande sioniste
essaie de pousser l’AP à stopper cette
compensation aux héros de la Palestine.
Dans l’administration US, quelques
démocrates ont poussé l’AP à modifier
les termes de cette compensation, en vue
de se faire accepter par
l’administration américaine, notamment
celle de Biden. L’AP veut faire passer
le soutien aux prisonniers et
prisonniers libérés comme une affaire
sociale, et non politique, mettant en
danger le statut même des prisonniers
dans la société palestinienne.
Qassam Barghouty,
fils du prisonnier dirigeant au Fateh,
Marwan Barghouty, a vivement critiqué la
décision de l’AP à ce propos, rappelant
que les compensations aux prisonniers ne
sont qu’un devoir que la société leur
doit, et cela ne peut monneyé. (19/11)
En colère contre l’AP, Qassam a menacé
d’éclaircir le rôle de quelques
dirigeants corrompus de l’AP dans le
maintien en prison de son père et dans
l’échec de la grève de la faim en 2017
des prisonniers. (21/11).
L’occupant a
transformé l’arrestation de la
journaliste Bushra Tawil, en détention
administrative pour 4 mois, n’ayant
aucune preuve pour l’arrêter et la
condamner. Elle avait été arrêté le 8/11
sur un barrage militaire de l’occupation
au sud de Nablus. Elle avait été arrêtée
auparavant 3 fois de suite, et n’a pu
profiter de la liberté que pendant 8
mois, depuis sa dernière arrestation.
(19/11)
L’occupant prolonge
la détention de l’ancien ministre
maqdissi Khaled Abu Arfa, pour le placer
en détention administrative. Âgé de 59
ans, Khaled Abu Arfa a été plusieurs
fois fait prisonnier par l’occupant, qui
l’a expulsé en 2014 de sa ville (17/11).
Vive tension dans
la prison de Shatta après l’intervention
des forces spéciales, le Matsada, dans
les cellules des prisonniers et la
confiscation des appareils électriques.
Des centaines de prisonniers
palestiniens y sont détenus, et certains
ont été infestés par le virus, via les
geôliers sionistes. La prison de Shatta
est située au nord, dans la région de
Bissan, au sud du lac de Tabaraya
(15/11).
Le prisonnier
Mohammad Halabi (42 ans), ingénieur de
Gaza, est détenu depuis juin 2016. Il a
subi il y a quelques jours la 140ème
session d’un tribunal sioniste, qui n’a
aucune preuve pour le condamner. Il a
été accusé de profiter de son travail
dans une ONG internationale pour
soutenir une organisation de la
résistance, mais aucune preuve n’a été
apportée par les sionistes (15/11).

Soutien
au prisonnier Mu'tassem
Raddad
L’état de santé du
prisonnier Mu’tassem Raddad, de la
région d Tulkarm, s’est gravement
détérioré depuis quelques jours, selon
son frère qui l’a visité dans ce qui
fait office d’hôpital dans la prison de
Ramleh, où il est enfermé depuis 9 ans,
lorsqu’il a été atteint de cancer.
Malgré sa situation critique, sa famille
réclame sa libération, afin qu’il puisse
mourir en paix dans sa famille, ou être
soigné convenablement (14/11).
Selon les
témoignages de prisonniers palestiniens
ayant vécu quelques mois avec le
prisonnier Mu’tassam Raddad, ce dernier
garde le moral et quand il ne souffre
pas, il visite ses co-détenus et partage
avec eux quelques instants de sérénité.
Mu’tassam Raddad était, avant son
arrestation, en 2002 puis en 2006, un
sportif qui a acquis plusieurs
médailles. Il a été arrêté le 10 janvier
2006 et blessé au cours de son
arrestation. Les
instructeurs du shabak ont refusé de
soigner ses blessures au ventre,
utilisant ses blessures pour le menacer
d’exécution (14/11).
Le directeur du
centre Palestine pour les études sur les
prisonniers, Riad Ashqar, a dénoncé la
politique sioniste consistant à démolir
les maisons des prisonniers, qui est une
forme de « punition collective » envers
les familles des prisonniers. Il a noté
que l’occupant a démoli 6 maisons de
prisonniers au cours de l’année 2020, 3
dans la région de Ramallah (maisons de
Walid Hanatche, Yazan Mighmas, Qassam
Barghouty) et de Ahmad Qunbu’ de Jénine
(maison démolie deux fois, en 2018 et
2020), Nadhmi Abu Bakr, de Ya’bud, et de
Khalil Dwaykat, dans la région de Nablus
(14/11).
Le nombre de
prisonniers atteints par le virus corona
est de 129 prisonniers dans la prison de
Gilboa (11/11). L’occupant a introduit
le virus dans les prisons, et refuse de
libérer les prisonniers, notamment les
prisonniers enfants, âgés, femmes et les
malades, comme l’a demandé le mouvement
des prisonniers depuis l’apparition du
virus. Yehya Senwar, dirigeant du Hamas
dans la bande de Gaza, a même proposé de
livrer aux sionistes une bande vidéo
relative aux prisonniers sionistes
contre la libération des prisonniers et
prisonnières susceptibles d’être
atteints par le virus. Mais la direction
sioniste, forte du soutien international
à sa politique fasciste, refuse tout
net.
L’occupant a arrêté
446 Palestiniens au mois d’octobre, dont
63 enfants et 16 Palestiniennes. 200
Palestiniens sont de la région d’al-Quds,
34 de la région de Ramallah et Bireh, 70
de la région d’al-Khalil et 34 de Jénine
et 37 de Bayt Lahem. (13/11)
Décès du prisonnier
Kamal Abu Waer 10/11. Le mouvement des
prisonniers, dans un communiqué, fait
porter la responsabilité du décès du
martyr Kamal Abu Waer à l’occupant
sioniste. Le martyr est décédé à
l’hôpital, les pieds et les mains liées,
pendant que les geôliers assistaient à
son agonie. (12/11). Les prisonniers
refusent les repas et accomplissent la
prière destiné aux morts dans les
prisons de l’occupation. Après son
arrestation en 2003, alors qu’il était
recherché par l’armée de l’occupation,
le prisonnier avait subi un
interrogatoire de 100 jours, où il a été
torturé. Il avait été condamné à 6
perpétuités et 50 ans. L’occupant l’a
privé des visites familiales pendant 3
ans. Le prisonnier martyr avait
participé à toutes les grèves de la faim
menées par les prisonniers, dont celle
de 2017. Dès la fin de 2019, son état de
santé a empiré après avoir été atteint
de cancer à la gorge. Il a dû affronter
la maladie dans des conditions
difficiles et malsaines, ce qui a
accéléré le processus de sa maladie. Au
mois de juillet 2020, il a été atteint
par le virus corona, introduit en prison
par les geôliers sionistes. Les
autorités de l’occupation refusent de
libérer le corps du martyr, qui est une
pratique courante de l’occupant, qui
confisque les corps des martyrs et
refuse de les remettre à leurs familles,
par vengeance. 304 corps de martyrs
palestiniens et arabes sont confisqués
par l’occupant, dont 8 corps de
prisonniers décédés en prison.
Le prisonnier
détenu administratif Mohammad Zghayer
mène depuis 20 jours la grève de la faim
pour réclamer sa libération dans la
prison du Naqab. Il a été transféré aux
sections de l’isolement dans la prison
Ohali Kedar dans Beer Saba’. Il est âgé
de 33 ans, et est originaire de la ville
d’al-Khalil. Il est détenu depuis avril
2020, il est marié et père de trois
enfants (9/11). Mohammad a arrêté sa
lutte après avoir reçu l’assurance que
la détention administrative à son égard
ne sera plus renouvelée.
Le prisonnier Maher
al-Akhras (50 ans) de Silet al-Dhahr,
dans la province de Jénine, a mené la
grève de la faim pendant 103 jours et a
vaincu l’entité coloniale et ses
tribunaux de paille. Les sionistes
avaient arrêté Maher al-Akhras le 27
juillet 2020, à son domicile. Il était
détenu dans la prison de Ofer. Le
mouvement du Jihad islamique en
Palestine a organisé des rassemblements
de soutien au prisonnier en lutte (13/8)
avec la présence de nombreuses
personnalités politiques et syndicales
appartenant aux mouvements de la
résistance palestinienne. Au fur et à
mesure que la lutte du prisonnier
héroïque Maher al-Akhras se poursuivait,
le mouvement de solidarité s’amplifiait,
en passant du local au national puis
régional et international. La lutte du
prisonnier Maher al-Akhras est un modèle
de lutte pour les prisonniers détenus
administratifs, car il n’a pas fait
confiance aux tribunaux de l’occupation
qui promettaient de revoir son dossier
s’il arrêtait sa grève. C’est aussi un
modèle de lutte pour les Palestiniens en
général, car ils ne doivent compter que
leurs propres forces et ne pas attendre
une aide ou des promesses de quiconque.
Elle dit à tous : par la lutte, nous
gagnons, nous avons la force et la
détermination. La lutte de Maher al-Akhras
a montré que l’opinion internationale
peut jouer un rôle de soutien si nous
sommes déterminés.
La direction
carcérale de la prison de Gilboa refuse
de donner des soins au prisonnier Imad
Kamil, qui souffre de diverses maladies.
Le prisonnier Kamil (55 ans) de Qabatya,
au sud de Jénine, est détenu depuis 22
ans et condamné à la perpétuité. Il
avait été torturé après son arrestation
lors des séances d’interrogatoire 9/11)
L’occupant arrête
la journaliste Bushra Tawil (27 ans) au
barrage de la colonie Ytshar. Elle avait
été libérée le 28/7/2020 après une
détention administrative de 8 mois.
(9/11). Le comité de soutien aux
journalistes, organisme palestinien, a
mis en garde contre l’augmentation du
nombre de journalistes arrêtés et
détenus par l’occupant, sans raisons. 25
journalistes sont détenus par l’occupant
dont 9 condamnés et 8 en détention
administrative, et 9 en attente de
jugement. (10/11).
Les 37 prisonnières
détenues dans la prison de Damon ont
commencé un mouvement de protestation
contre la direction carcérale, et
réclament la satisfaction de leurs
revendications, liées aux conditions de
détention : la suppression des caméras
de surveillance dans la cour, la
possibilité de joindre leurs familles
par téléphone, étant donné que les
visites sont supprimées, régler le
problème du local de passage qui se
trouve dans la prison d’Hasharon, , où
les prisonnières sont entassées dans des
conditions inhumaines en attendant leur
transfert vers les tribunaux. Les
prisonnières réclament que les
prisonnières Asra’ Jaabis, gravement
brûlée et Amal Taqatqa, blessée par
balles, et Rawan Abu Zayda, et Iman
A’war soient soignées le plus rapidement
possible. Elles ont repoussé les plats
du soir et entendent prendre d’autres
mesures de protestation progressivement
(7/11).
Les autorités
coloniales ont prolongé la détention
administrative du professeur Imad
Barghouty, pour 4 mois supplémentaires,
pour la seconde fois. Le prisonnier Imad
Barghouty est professeur de l’université
d’Abu Diss, dans al-Quds occupée. Il a
été arrêté le 16/7/2020 sur un barrage
de l’occupant. Il avait déjà été arrêté
et détenu auparavant pour ses activités
académiques et sociales. (5/11)
L’administration
carcérale sioniste a mis fin à
l’isolement du prisonnier Islam Wishahi
(38 ans) et l’a transféré à la prison de
Shatta, après des négociations entre la
direction des prisonniers et la
direction carcérale. Le prisonnier
Wishahi est en isolement depuis le mois
de mars 2019, accusé d’avoir poignardé
des geôliers à l’intérieur de la prison,
lors d’une vague répressive sauvage
contre les prisonniers. Pendant toute
cette période, le prisonnier Wishahi a
été transféré d’un isolement à un autre.
Le prisonnier est de la ville de Jénine,
et détenu depuis 2002, il a été condamné
à 19 ans de prison par un tribunal
militaire sioniste. Après les
protestations des prisonniers contre la
répression dans la prison du Naqab, les
autorités de l’occupation ont demandé
d’allonger la durée d’emprisonnement de
10 ans (4/11).
L’occupant prononce
la détention administrative pour 6 mois,
pour le prisonnier Saïd Nakhlé, de
Ramallah. Selon l’épouse du dirigeant au
mouvement du Jihad islamique, le
prisonnier souffre de plusieurs
maladies, dont une pneumonie et une
tension artérielle, depuis sa dernière
détention. (1/11).

La
normalisation est un danger
pour le Soudan
La normalisation
est un crime
Mohammad Ramadan,
artiste égyptien, tombe dans la boue de
la normalisation. Il a pris contact avec
un célèbre artiste sioniste (21/11). Par
contre, dr. Omar Sarayra,
professeur jordanien, a refusé pour la
troisième fois cette semaine de se
rendre dans l’entité sioniste pour
tenir une conférence (21/11).
L’Autorité
palestinienne a repris ses relations
(qu’elle n’avait pas entièrement
rompues) avec l’entité coloniale, pour
des prétextes fallacieux. Ces relations
sont surtout centrées sur la
« coordination sécuritaire », ce qui
veut dire en fait collaboration entre
les services sécuritaires de l’AP et les
sionistes pour empêcher toute révolte
contre l’occupation. Cette reprise des
relations fut soufflée par des pays
européens, dont le Norvège, les pays
arabes normalisateurs et
l’administration américaine qui se met
en place. Elle signifie d’abord la fin
des pourparlers entre organisations
palestiniennes pour trouver un terrain
d’entente, l’AP de Mahmoud Abbas préfère
parler avec l’occupant sioniste, plutôt
qu’avec les Palestiniens, comme le
souhaite la communauté internationale.
Ensuite, l’AP a accepté de limiter et de
modifier les compensations versées aux
familles des prisonniers, prisonniers
libérés et martyrs, en échange de la
reprise du versement par les sionistes
des taxes perçues et dues aux
Palestiniens. Puis, la reprise des
relations sécuritaires entre l’AP et les
colons sionistes est une bénédiction par
l’AP de la normalisation récente par les
EAU, le Bahrayn et le Soudan avec l’Etat
colonial installé sur la Palestine. S’il
y avait des masques, ils sont tombés
(18/11).
Le
premier geste de l’AP après le retour à
la normalisation officielle est
l’arrestation de 3 militants dans la
ville d’al-Khalil, dont le journaliste
Nizar Banat, qui aurait critiqué ce
retour. Il semblerait que d’importantes
failles au sein du mouvement Fateh, qui
était jusque là docile envers Mahmoud
Abbas, sont en train d’apparaître après
le retour à la normalisation avec
l’occupant.
Le mouvement BDS a
dénoncé la participation d’un directeur
universitaire jordanien et d’un homme
d’affaires libanais à une conférence
tenue aux EAU par un centre de
recherches émirati et un centre
sioniste, avec la participation
d’officiels sionistes, le 17/11 (19/11).
Le Bahrayn :
le ministère des AE du Bahrayn s’est
rendu officiellement dans l’Etat
colonial sioniste, en compagnie du
ministre US des AE, qui a donné son
appui à une telle démarche. L’accord
avec les sionistes prévoit la
coopération entre les deux entités, et
une invitation à visiter le Bahrayn a
été lancé au premier ministre sioniste
Netanyahu. L’accord entre les deux
concerne l’ouverture des ambassades
(18/11).
La compagnie
d’aviation émiratie « Etihad » fait la
publicité pour le soi-disant temple
sioniste sur la mosquée al-Aqsa, sur une
vidéo annonçant ses futurs vols vers
l’entité sioniste (16/11).
La normalisation
entre les Emirats et l’entité
d’occupation va bon train. La compagnie
Agrexco a décidé de vendre ses produits
agricoles aux Emirats, et compte
installer des fermes dans ce pays. Des
photos d’un marché aux Emirats où sont
vendus les produits en provenance des
colonies sionistes ont été exposées,
pour faire croire que les Emiratis vont
les acheter. Mais selon de nombreux
témoignages, les produits sionistes sont
achetés par les étrangers vivant aux
Emirats, et non par les Arabes (15/11).
Un penseur
Koweitien Tareq Swaydan, appelle à
boycotter les compagnies arabes qui
collaborent avec l’entité sioniste. Au
cours d’une rencontre organisée par la
Ligue émiratie pour la résistance à la
normalisation, par vidéoconférence,
Tareq Qwaydan a expliqué que les masses
arabes ont une force pour empêcher la
normalisation, si elles pratiquent le
boycott des compagnies arabes
normalisatrices.
L’entité sioniste
essaie d’avoir des relations avec le
Niger, profitant de la crise politique
qui secoue le pays. Tout comme elle
pousse le Maroc à la normalisation des
relations, diplomatiques, avec l’entité
colonisatrice, alors que des liens entre
la direction du régime marocain et les
sionistes existent déjà, mais la crise
du Sahara occidental et le besoin du
Maroc de l’appui américain sont les deux
entrées par lesquelles l’entité sioniste
fait pression sur le Maroc. (14/11)
Le Pakistan, par la
voix de son premier ministre, critique
les pressions arabes (saoudiennes) qui
s’exercent sur le pays pour qu’il
normalise ses relations avec les
sionistes. Umran Khan est l’un des
défenseurs les plus ardents de la cause
palestinienne. Il a déclaré que
son pays ne normalisera jamais ses
relations avec l’occupation. (14/11)
Les relations
aériennes entre les Emirats et l’entité
coloniale passent par l’Arabie saoudite,
qui a autorisé le survol de son
territoire par les avions
« israéliens ». (9/11)
Les forces
populaires soudanaises s’organisent dans
un front pour résister à la
normalisation des relations entre leur
gouvernement provisoire et l’entité
sioniste. « La coordination des forces
populaires pour résister à la
normalisation avec Israël » a commencé
son action sous l’appelation
« Résiste », en appelant à signer une
déclaration refusant la normalisation.
Selon la coordination, plus d’un million
de Soudanais ont signé la déclaration.
Le communiqué du secrétaire général de
la cooordination, Uthman Kabashi, la
coordination refuse la normalisation
qu’elle considère comme un crime et une
agression claire contre le peuple
palestinien. (7/11).
Le conseil
législatif palestinien, réuni dans la
bande de Gaza, a décidé de lancer une
campagne « parlementaires contre la
normalisation », en rassemblant les
parlements de 20 pays (5/11).
Le président
tunisien précédent, Muncef Marzouqi a
affirmé que les peuples arabes refusent
la normalisation des relations avec
l’occupant. Il est vrai que la situation
actuelle est extrêmement difficile pour
la Palestine, parce que les Etats arabes
l’ont abandonnée, mais la position
officielle arabe est en morceaux, mais
les sentiments populaires envers la
Palestine n’ont pas changé » (4/11).
La délégation
émiratie arrivée en Palestine occupée a
proposé d’aider les sionistes en
acheminant les pélerins palestiniens
vers la Mecque à partir des ports
« israéliens » auquels aurait accès la
société émiratie « les ports de Dubaï ».
L’Arabie saoudite soutiendrait ce plan.
De plus, 1000 colons « israéliens »
travaillant à l’hôpital Hadassa iraient
travailler dans les Emirats, pour y
ouvrir une antenne de cet hôpital.

Camp de Ayn Helwe - Liban
Les réfugiés
palestiniens
Les réfugiés
palestiniens dans le camp Yarmouk en
Syrie réclament de l’UNRWA la
reconstruction des écoles démolies
pendant le bombardement du camp. Les
enfants sont obligés de se rendre en bus
à des écoles situées hors des camps.
Les réfugiés
palestiniens dans le camp de Baddawi
organisent un rassemblement devant le
siège de l’UNRWA pour protester contre
les manquements de cette agence envers
une quantité de dossiers, comme celui
des écoles, du don accordé par
l’Allemagne, l’embauche dans l’agence et
les multiples cas de corruption (21/11).
Un rassemblement a
eu lieu dans le camp palestinien au
Liban de Ayn Helwe dénonçant la
restriction des services de l’UNRWA
envers les réfugiés, à l’appel du FDLP.
(19/11). La veille, un rassemblement
similaire avait eu lieu dans le camp de
Baddawi, à l’appel de « la liste pour le
retour et la dignité ».
Les enseignants
contractuels à l’UNRWA au Liban refusent
la fin de leur contrat et organisent une
dizaine de protestations dans les camps.
Les organisations
palestiniennes et les comités populaires
appellent à la fermeture totale des
camps palestiniens au Liban, pour éviter
la propagation du virus. Le ministère
libanais de la santé a signalé que
plusieurs réfugiés vivant dans les camps
ont été atteints ces derniers jours (5
dans Nahr el Barid, 7 à Baddawi, 2 à Ayn
El Helwe) (19/11).
Les réfugiés
palestiniens sont en colère contre la
décision de l’UNRWA de retarder le
paiement des salaires de 26.000
fonctionnaires à cause de ses soucis
financiers. Pour Ahmad Mudallal,
responsable du dossier des réfugiés au
sein du Mouvement du Jihad islamique,
cette décision est un « pas en avant
dans le cadre de la suppression
progressive de l’agence » (9/11), en vue
d’appliquer l’accord du siècle concocté
par les USA. Les organisations
palestiniennes réclament que le
financement de l’UNRWA soit assuré par
l’ONU et non par les Etats donateurs.
Le président du
département des affaires des réfugiés
dans l’OLP, Ahmad Abu Holi, a critiqué
l’attitude de l’UNRWA concernant sa
décision de retarder le paiement des
salariés, disant qu’elle aurait pu
prévoir la situation et réclamer aux
Etats donateurs de lui verser leur
contribution, ou même demander un prêt
aux banques.12.11
Au Liban, la
direction du Rassemblement des forces
palestiniennes a déploré l’attitude de
l’UNRWA qu’elle a considéré « grave »,
car elle vise tous les aspects de la vie
des réfugiés palestiniens. Il y a d’une
part, le report du paiment des salaires,
mais aussi le refus d’embaucher cette
année les enseignants contractuels, qui
se comptent par dizaines, alors que les
écoles de l’UNRWA ont vu le nombre de
ses élèves se multiplier à cause de la
crise économique au Liban.
Les enseignants
contractuels ont décidé de s’opposer aux
mesures de l’UNRWA et ont organisé des
sit-sin devant les sièges de l’agence
internationale, et ont fermé toutes les
écoles dans les camps, en signe de
protestation.
L’Union des
enseignants (palestiniens) au Liban a
appelé à un rassemblement le 13/11, au
cours duquel de nombreuses associations
et personnalités ont pris la parole,
dénonçant la politique de l’UNRWA et
mettant en garde la réduction des
effectifs enseignants, et autre
personnel de l’agence, qui sont des
Palestiniens réfugiés, en vue de mettre
fin aux activités de l’UNRWA, comme le
réclament les sionistes et de supprimer
les droits des réfugiés à retourner en
Palestine, dans leur patrie et leurs
villes et villages.
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