Palestine
La « grande marche du retour » : vers
la libération
de la Palestine. Chronique et analyses - 2 - Juillet 2018
CIREPAL
Jeudi 2 août 2018
Le 30 mars 2018,
date anniversaire de la « Journée de la
terre » (30/3/1976), la grande marche du
retour est déclenchée dans la bande de
Gaza, avec l’espoir qu’elle se propage
dans tout le territoire palestinien et
dans l’exil, notamment dans les pays
limitrophes de la Palestine, où sont
condensés les réfugiés palestiniens. Plusieurs mois
après, la « grande marche du retour »
demeure un mouvement restreint à la
bande de Gaza, après plusieurs
tentatives de le propager dans les pays
limitrophes (Jordanie, Liban, Syrie à
moindre échelle) et surtout en
Cisjordanie occupée, et même dans les
territoires occupés en 48 (participation
des réfugiés internes (ou « déplacés »)
par des marches vers les villages
démolis, comme cela se fait
régulièrement tous les ans, à l’occasion
de la commémoration de la Nakba.
Plusieurs entraves locales, nationales
et régionales, objectives et propres aux
mouvements palestiniens, ont empêché la
propagation de l’idée d’un soulèvement
général réclamant le retour au pays.
Cependant, la
grande marche du retour se poursuit,
dans la bande de Gaza. Toutes les
semaines, des milliers de Palestiniens
s’approchent des barrages de séparation
entre la bande de Gaza et l’entité
sioniste pour affirmer la volonté de
retourner au pays, selon un programme et
des mots d’ordre précis définis par le
« conseil national supérieur de la
grande marche du retour » (CNSM), qui a
affirmé, tout au long de cette période,
que la grande marche ne cessera pas
avant la réalisation de ses objectifs.
La situation
humanitaire dans la bande de Gaza
soumise au blocus sioniste (avec une
large complaisance internationale) et
aux sanctions de Mahmoud Abbas a été au
cœur du déploiement diplomatique au
cours de ces mois, ce qu’a réussi à
susciter « la grande marche du retour ».
L’occupant sioniste s’est senti piégé
par « la marche du retour », car il n’a
pas trouvé le moyen d’y faire face,
qu’en tuant et en blessant des
innocents, une fois de plus. Il a tenté
de « militariser » les marches, en
bombardant plusieurs fois les sites de
la résistance palestinienne, pensant que
cela arrêterait les marches.
Mais la résistance
a riposté selon la formule annoncée :
« bombardements contre bombardements »,
c’est-à-dire que les colonies situées
aux abords de la bande de Gaza ont été
bombardées avec maîtrise, pour éviter
l’escalade. L’occupant ne souhaite pas
lancer une grande guerre contre la
résistance à Gaza, pour le moment, étant
occupé à gérer le front nord, celui de
la Syrie-Hezbollah-Iran. Il préfère
instaurer une « trêve » mais selon ses
désirs, c’est-à-dire relier tous les
dossiers de Gaza en même temps : il
propose des allègements du blocus et une
« trêve » de quelques années (mais il
n’a jamais respecté aucune trêve, jusque
là), contre le retour de ses soldats
capturés par la résistance, la fin de la
grande marche du retour et des ballons
incendiaires, ce que la résistance a
refusé tout net, considérant que les
informations sur les soldats capturés
seront données contre la libération de
tous les prisonniers qui avaient été
libérés en 2011 et arrêtés de nouveau,
et que la libération des soldats
capturés se réalisera par un accord
d’échanges contre des prisonniers
palestiniens. Concernant la grande
marche du retour, les organisations de
la résistance refusent de la relier à un
quelconque accord de « trêve » en
contrepartie d’un allègement du blocus.
La réponse de l’entité d’occupation a
été de resserrer le blocus contre Gaza,
en fermant la voie de passage de Karm
abu Salem, presque entièrement devant
les marchandises à destination de Gaza,
et en réduisant l’espace marin pour les
pêcheurs de 9 miles à 3, pensant que
cela soumettrait la population à Gaza.
Mais la grande
marche du retour se poursuit, car les
organisateurs savent bien qu’elle peut
empêcher la mise en place de plans
sournois conçus par les Etats-Unis et
l’entité sioniste pour liquider la cause
palestinienne, et notamment le droit au
retour des réfugiés à leur pays. Même en
situation de désunion
inter-palestinienne, la poursuite de la
grande marche du retour porte l’espoir
d’un soulèvement généralisé et met en
difficulté l’entité d’occupation et tous
ceux qui la soutiennent.
Chronique
Le vendredi 15
juin – 12ème vendredi :
« journée de la compassion et du
réconfort réciproque », premier jour
de ‘Id al-Fitr. La prière du ‘Id a été
célébrée près des « tentes du retour ».
Y a été affirmée la volonté de
poursuivre les marches, et les appels à
la compassion et à la solidarité entre
Palestiniens, notamment envers les
familles des victimes, ont été
soulignés. Dans l’esprit des dirigeants
du mouvement, l’unité nationale est
avant tout une unité du peuple, de
toutes ses composantes. Les visites aux
blessés, et aux familles des martyrs et
des prisonniers traduisent l’attachement
aux valeurs morales et religieuses
acquises au fil des siècles par un
peuple attaché à son histoire.
Des avions
« israéliens » attaquent les
Palestiniens qui lancent des
cerfs-volants le 15 juin et lancent des
fusées en leur direction. En
contrepartie, les incendies s’étendent
dans les champs des colonies.
Le 14/6, à la
veille de la journée placée sous le
signe de « la compassion et le réconfort
mutuels », l’unité des cerfs-volants
incendiaires intitulée « unité
al-Zawari » (du nom du martyr tunisien
assassiné par le Mossad en Tunisie) a
menacé l’occupant de toucher 40 kms à
l’est de Gaza, s’il ne levait pas le
blocus.
Le 16/6, deux
jeunes Palestiniens sont touchés par
l’aviation sioniste, alors qu’ils
lançaient des ballons incendiaires à
l’est de Deir al-Balah.
17/6 La commission
juridique du CNSM affirme que les tirs
de l’aviation sioniste sur les jeunes au
centre de la bande de Gaza et
l’exagération des effets des ballons
incendiaires sont des tentatives de
pousser les manifestations pacifiques à
la militarisation pour justifier les
meurtres des innocents. La commission a
considéré que les crimes répétés visant
les manifestants et les lanceurs de
cerfs-volants indiquent que « l’ennemi
ne respecte pas les principes juridiques
internationaux et refuse les appels
internationaux répétés à cesser de viser
et de tuer les manifestants pacifiques
qui pratiquent leurs droits de
rassemblement et d’expression. » La
commission a réitéré ses appels à la
communauté internationale pour exercer
des pressions sur l’entité sioniste afin
qu’elle cesse ses crimes envers les
participants à la « grande marche du
retour ».
18/6 Un enfant de
13 ans, Zakaria Beshbesh, est décédé
suite aux blessures infligées par
l’occupant, à l’est du camp al-Breij au
centre de la bande de Gaza. Le martyr
Sabri Abu Khodr, âgé de 24 ans, a été
tué le 18/6, alors qu’il se trouvait
dans le camp du retour, à l’est de Gaza.
Le 21/6, Mohamad
Abu Duqqa est décédé suite aux blessures
infligées par l’occupant, à l’est de
Khuza’a, Khan Younes, le 14 mai dernier.
Il était soigné à l’hôpital Mar Youssef
dans al-Quds.
Dans le cadre des
querelles internes à l’entité sioniste,
suscitées par la « grande marche du
retour », Lapid, dirigeant du parti de
gauche, a critiqué vivement Netanyahu,
parce que ce dernier n’arrive pas à
mettre fin aux ballons incendiaires
lancées à partir de Gaza : « non
seulement les champs de « l’enveloppe de
Gaza » sont en flammes, mais la force de
dissuasion militaire « israélienne »
s’est également incendiée » (21/6).
Le vendredi 22
juin, marche du retour placée sous le
signe de la « fidélité aux blessés ».
Des centaines de blessés ont participé à
cette marche, malgré leur handicap.
Islim est l’un d’eux. Il affirme sa
détermination à poursuivre les marches
du retour. Lors de la marche, les
soldats sionistes tirent sur la foule,
mais le blessé Islim ne bouge pas, et il
poursuit : « malgré les balles et les
bombes qu’ils lancent, nous n’arrêterons
pas. L’occupant a peur des
cerfs-volants, et nous ne craignons pas
leurs fusées. Ils doivent s’en aller ».
Dans la tente de la solidarité installée
près de la ligne de séparation, Le jeune
Mahmoud Abu Ataya est là. Il a été
blessé le 30 mars, et son état nécessite
une intervention chirurgicale. Il a
essayé de sortir sur le navire
transportant des blessés qui tentait de
briser le blocus, mais les forces de
l’occupation l’ont arrêté et l’ont
refoulé vers Bayt Hanoun. Une femme
blessée participe à la marche et dit :
« la participation des blessés à la
marche porte plusieurs messages aux
soldats de l’occupation, disant que nous
sommes forts, nous ne craignons pas
leurs balles, nous ne nous enfermerons
pas dans nos maisons attendant la
compassion d’ici ou de là-bas. Nous
avons une volonté en acier ».
Le 23/6, le bilan
dressé par le ministère de la santé à
Gaza est de 131 martyrs et 14811 blessés
depuis le 30 mars 2018, jour du
déclenchement de la « grande marche du
retour ». Parmi les martyrs, 15 enfants
âgés de moins de 18 ans, et une femme.
Parmi les blessés, 2525 enfants ont été
blessés. 366 Palestiniens ont été
gravement blessés. 560 Palestiniens ont
été blessés à la tête et au cou, 330
blessés à la poitrine et au dos. Les
médecins ont dû amputer 54 membres
touchés par les balles des tireurs
sionistes.
Le 23/6, les avions
de l’occupant visent des manifestants à
l’est de Hayy Zaytoun, à l’est de
la ville de Gaza.
8 incendies
provoquées par les ballons et
cerfs-volants incendiaires lancés par
les manifestants à Gaza ont touché des
centaines d’hectares. Une grande
incendie s’est déclarée dans les champs
de la colonie de « Kfar Gaza », et deux
dans la colonie « Nahal Oz », une autre
dans la colonie « Maflassim » à l’est de
Jabalia, et un autre sur le site de Erez
au nord de Bayt Hanoun, et 3 dans la
colonie « Eshkol ».
24/6 : Le jeune
Ussama Abu Khater, 29 ans, est décédé
suite aux blessures infligées au ventre,
lors de la dernière marche du retour.
L’occupant menace 4
jeunes de Gaza, les accusant de lancer
les ballons incendiaires. Il publie
leurs photos et leurs noms sur les pages
des quotidiens sionistes et les sites
apparentés.
Le même jour, des
incendies se sont déclarées dans
plusieurs zones de « l’enveloppe de
Gaza » provoquées par les ballons
incendiaires. Les brigades des pompiers
ont tenté d’éteindre les 17 incendies
dans les champs agricoles des colonies,
et notamment dans la colonie « Bi’ri ».
Le colon Neftali Benet réclame de viser
directement les lanceurs des ballons.
Le 26/6, le conseil
national de la marche appelle à la
marche du retour le vendredi prochain
placée sous le signe de « De Gaza à la
Cisjordanie, l’unité du sang et l’avenir
commun ». Hani
Thawabta, membre du conseil et
responsable du FPLP, a incité au cours
d’une conférence de presse à Gaza
« notre peuple, en Cisjordanie, al-Quds,
l’intérieur occupé en 48 et Gaza » à la
plus large participation le vendredi
prochain affirmant que « les marches
affirment l’unité de notre peuple,
l’unité de sang et l’avenir commun face
aux complots qui visent la liquidation
de la cause palestinienne ».
28/6 Deux jeunes
sont touchés par deux obus lancés par
les chars sionistes vers l’est de la
ville de Rafah. L’un des jeunes a été
gravement touché. La veille, des coups
de feu tirés par les soldats de
l’occupant avaient touché 4 jeunes, qui
prétend qu’ils essayaient de franchir la
zone limite.
Le conseil national
de la marche a organisé une journée de
lancements de ballons par les enfants
près des tentes du retour, installées à
l’est de la bande de Gaza. Le lancement
de ballons faisait partie d’un programme
d’activités sportives et éducatives
spécialement conçu pour les enfants,
organisé par la commission pour les
enfants et le comité des étudiants des
tentes du retour. La journée avait pour
but d’affirmer le caractère pacifique
des marches du retour.
A la veille de la
marche du retour, Ahmad Mudallal,
dirigeant au mouvement du Jihad
islamique en Palestine, a affirmé que la
marche a pour but d’affirmer que la
question palestinienne rassemble le tout
palestinien, et que le droit au retour
et la fin du blocus concernent
l’ensemble du peuple palestinien.
« Celui qui tue notre peuple et qui
transforme la terre de la Cisjordanie en
colonies et routes coloniales, qui
judaïse al-Quds et qui étrangle sa
population et qui pratique le racisme
contre notre peuple à l’intérieur occupé
est le même qui exerce le blocus contre
notre peuple à Gaza, qui tue ses
enfants, ses femmes et ses vieillards ».
Le vendredi 29 :
14ème marche du retour.
Au cours de la marche, les manifestants
ont brandi les photos des dirigeants de
la résistance palestinienne, et
notamment les photos de dr. Ramadan
Shallah, secrétaire général du mouvement
du Jihad islamique en Palestine et du
martyr Fathi Shiqaqi, en hommage aux
dirigeants qui ont tracé la voie de la
lutte.
Deux martyrs sont
tombés au cours de cette marche :
l’enfant Yasser Abul Naja, 13 ans, tué
par un tireur sioniste à l’est de
KhanYounes, Mohammad Fawzi Hamayde, 24
ans, tué à l’est de Rafah. 415
Palestiniens ont été blessés, parmi
lesquels 133 ont dû être transférés aux
hôpitaux.
Au cours de la
marche, les jeunes ont brûlé des pneus,
à quelques mètres du point de
rassemblement des soldats de
l’occupation, à l’est de Khan Younes,
pour faire un écran de fumée et
permettre à d’autres jeunes de
s’approcher des barbelés. Des jeunes ont
pu arracher des parties des barbelés.
Plusieurs ballons incendiaires ont été
lancés vers les colonies. La presse
sioniste a signalé 5 incendies dans ce
qui s’appelle « enveloppe de Gaza ».
L’occupant a visé une ambulance à l’est
de la ville de Gaza, par des gaz, ce qui
a fait suffoquer l’équipe médicale qui
s’y trouvait.
Le porte-parole du
mouvement Hamas, Hazim Qassem, a déclaré
que « les marches sont un message disant
que le lien entre la population de Gaza
et leurs frères en Cisjordanie et dans
l’intérieur occupé, et dans l’exil, est
une unité de sang, l’avenir de ce peuple
ne peut être dissocié, il est uni ».
30/6 Les
mouvements Hamas et Jihad islamique
affirment que le sang du martyr enfant
Yasser Abul Naja, tué par un tireur
« israélien » à l’est de Khan Younes ne
coulera pas vainement. Pour Daoud
Shehab, responsable de l’information du
Mouvement du Jihad islamique, l’enfant
martyr témoigne du terrorisme de
l’occupant envahisseur. Son sang est la
malédiction qui poursuivra tous ceux qui
participent à ce crime et qui se taisent
sur ce terrorisme ». Pour le Hamas,
l’assassinat des enfants participant aux
marches du retour et la levée du blocus
confirme la nécessité de poursuivre
l’occupant et ses dirigeants devant les
tribunaux internationaux ».
Selon le ministère
de la santé, l’armée sioniste a tué 16
enfants, depuis le début des marches, et
2525 enfants ont été blessés, parmi eux
l’enfant Mohammad Abu Hussayn qui a eu
la jambe droite amputée, après avoir été
blessé par une balle explosive.
L’assassinat de l’enfant Yasser Abul
Naja a été dénoncée par l’envoyé spécial
de l'ONU pour « le processus de paix au
Moyen-Orient », Nikolai Miladinov, qui a
déclaré : « comment le fait de tuer un
enfant peut-il aider au processus de
paix ? »
Le 30/6, des jeunes
de Gaza parviennent à s’infiltrer dans
les territoires occupés en 48, à l’est
de Rafah, et à démolir une tente
abritant des tireurs sionistes. Ils ont
pu retourner sains et saufs à Gaza.
Le 1er
juillet, l’unité spéciale des « ballons
incendiaires » a déclaré avoir pu lancer
un ballon sur une distance de 45 km.
Elle a déclaré avoir pu envoyer des
ballons à la colonie « Beit Shemesh »,
éloignée de plusieurs dizaines de Km.
Appel pour une
marche des femmes palestiniennes pour le
retour : A l’appel de la commission des
femmes dans le CNSM, le mardi sera
consacré à une marche des femmes
palestiniennes, à Gaza et à Haïfa, dans
l’intérieur occupé en 48. « Nous femmes
de Palestine, nous sommes partie
intégrante de la lutte populaire
palestinienne, et considérons que les
marches du retour favorisent la lutte
populaire à Gaza, et ont posé
l’essentiel de la cause, qui est le
retour. »
2 juillet : une
grande incendie s’est déclarée dans le
Naqab, près de la maison de Sharon, due
aux ballons incendiaires envoyés par les
jeunes de Gaza, selon la presse
sioniste.
3 juillet : des
milliers de femmes participent au
rassemblement « les palestiniennes pour
le retour et la levée du blocus », qui
se tient au camp du retour, à l’est de
Gaza, pendant que des milliers de femmes
participent à des marches dans des pays
arabes et internationaux (Cisjordanie,
Haïfa, les camps palestiniens en Syrie,
Tunisie, Malaisie, Suède, etc..) La
commission des femmes dans le CNSM a
déclaré que la marche des femmes porte
des messages clairs à l’occupant, que
personne ne peut ignorer nos droits et
les constantes de notre peuple, en
premier lieu le retour et la levée du
blocus ». A Liban, la marche vers Maroun
al-Ras, à la frontière avec la Palestine
occupée, a dû être annulée, pour des
raisons « logistiques », les
rassemblements se déroulent dans les
camps palestiniens. A Haïfa, les femmes
ont réclamé la fin des sanctions de
l’Autorité palestinienne contre la
population de Gaza, tout comme elles ont
réclamé la fin du blocus meurtrier
imposé par l’occupant contre « Gaza,
l’étoile ».
Au cours du
rassemblement à Gaza, les soldats de
l’occupation ont tiré sur la foule.
Membre du CNSM, Iktimal Hamad a
déclaré : « la marche massive affirme
aujourd’hui le rôle de la femme dans la
lutte contre l’occupation sioniste et le
deal du siècle. L’affrontement avec
l’occupant réclame l’unité nationale, la
fin de la division et la cessation des
mesures imposées contre la bande de
Gaza ».
Le vendredi 6
juillet : la marche a été placée sous le
slogan : « tous unis pour faire tomber
le deal »
Le 10/7, le CNSM
annonce que le mouvement se poursuit, au
moins jusqu’au 17 septembre, jour de la
réunion de l’assemblée générale de
l’ONU. Le conseil a lancé le « navire de
la liberté 2 » dans le port de Gaza, qui
devrait briser le blocus imposé depuis
12 ans, avec à son bord des étudiants et
des malades devant être soignés hors de
la bande de Gaza. Isma’îl Thawabta,
membre du FPLP a déclaré que « Gaza
poursuit la marche de la liberté et de
l’indépendance, elle refuse de se
plier ». Les navires de la liberté font
partie de la grande marche du retour,
disent les responsables. Bassam Manasra,
porte-parole du mouvement pour briser le
blocus, a déclaré que « le voyage est
humanitaire, il vise à briser le blocus,
qui a pour but de soumettre le peuple
palestinien. Le navire transporte 11
personnes, des étudiants et des
malades. » Il a réclamé la protection du
navire et de ses passagers et la
libération du capitaine du premier
navire, Al-Amoudi, toujours détenu par
l’occupant.
L’unité des ballons
incendiaires a annoncé qu’elle a décidé
de lancer de grandes quantités de
ballons, durant la nuit, en réponse à la
décision de Netanyahu de resserrer le
blocus contre la bande de Gaza. Elle a
affirmé que le resserrement du blocus
est vain, « Israël » ne récoltera que la
défaite face à notre détermination ». La
veille, le gouvernement de l’occupant
avait décidé de fermer la voie de
passage de Karm Abu Salem, par où
passent les marchandises vers Gaza, ce
que les organisations palestiniennes de
la résistance ont perçu comme une
déclaration de guerre.
12/7 De vastes
incendies se sont déclarées dans les
champs de la colonie Eshkol, et
notamment dans les vergers et les
bananiers.
Le ministre de la
santé à Gaza annonce que les martyrs de
la grande marche du retour s’élèvent à
137 martyrs, et le nombre des blessés
est de 16.100 blessés. 8400 blessés ont
été soignés dans les hôpitaux, le nombre
d’enfants blessés est de 2600 enfants.
Parmi les blessés, 380 sont gravement
atteints. 55 Palestiniens ont dû avoir
un membre amputé suite aux blessures. 45
ambulances ont été détériorées
partiellement ayant été visées par
l’occupant.
Les statistiques de
l’occupant sioniste annoncent que plus
de 1000 incendies se sont déclarées dans
la zone « enveloppe de Gaza » depuis le
début des marches du retour, touhant
30.000 dunums de terres agricoles, dont
9000 de « réserves naturelles », et
14.000 dépendant des autorités « de la
nature » (c’est-à-dire là où se
trouvaient des villages palestiniens qui
ont été rasés par l’occupant). Les
colons sont en colère contre la
direction politique et militaire de
l’occupation.
Marche du
vendredi 13 juillet dédiée à Khan
al-Ahmar (fidélité à Khan al-Ahmar).
La participation à la marche était
massive, selon les organisateurs,
puisque des dizaines de milliers de
personnes ont marché vers la zone où
sont dressées les tentes du retour.
L’enfant Uthman Halas, 14 ans, de
Shuja’iyya a été tué par un coup tiré
dans le dos, à l’est de la ville de Gaza
ainsi qu’un membre des Brigades al-Quds
(Mouvement du Jihad islamique), Mohamad
Sharrab, 18 ans, qui participait aux
côtés de son peuple à la marche du
retour. 220
Palestiniens ont été blessés, dont 17
enfants, deux membres des équipes
médicales et deux journalistes.
La commission
juridique du CNSM a déclaré, le 14/7,
que l’occupant continue à viser les
Palestiniens participant à la marche
pacifique. « L’assassinat délibéré des
participants à la marche est un crime de
guerre, selon la convention de Genève »
Pour la commission, le fait que
l’occupant poursuit ses crimes est dû à
l’inertie de la communauté
internationale, et au soutien actif des
Etats-Unis à l’Etat de l’occupation.
L’occupant bombarde
un centre culturel à Gaza, et tue deux
enfants, Amir Nimra, 15 ans, et Loua’i
Kahil, 16 ans, avec des fusées lancées
par son aviation. La résistance décide
de riposter et bombarde les colonies de
« l’enveloppe de Gaza ». Quelques colons
sont blessés.
Le dirigeant de
l’unité des « ballons et cerfs-volants
incendiaires » (les fils d’al-Zawari),
Abu Hamza Halas, déclare que « les
cerfs-volants continueront à incendier
les champs et les esprits des
« Israéliens » tant que les agressions
contre la bande de Gaza et le blocus se
poursuivent. Nous n’acceptons aucune
pression qui pourrait arrêter cette
résistance, née de la souffrance et du
blocus ». Concernant les menaces
« israéliennes » contre les lanceurs des
ballons, il dit : « les menaces sont
creuses et ne nous font pas peur. Cette
arme sera en service jusqu’au dernier
Palestinien pour défendre sa terre, sa
patrie et son peuple. »
15/7, Dr. Youssef
al-Hasayna, membre de la direction du
mouvement du Jihad islamique, a déclaré
que l’occupant a essayé d’imposer une
nouvelle règle de confrontation pour
sortir de son impasse politique et
sécuritaire, suite aux pressions de son
front interne et son incapacité à
affronter les marches du retour. Il a
expliqué que la résistance a réalisé
cette impasse et a fait échouer les
tentatives de l’occupant, en pratiquant
l’équation « bombardement contre
bombardement ». Il a affirmé que les
marches du retour vont se poursuivre, et
les masses qui y participent sont
tranquilles, puisqu’elles savent que la
résistance frappera au moment voulu. »
Il a appelé l’Autorité palestinienne à
abandonner le programme des accords
d’Oslo et à revenir à un programme
national, car il ne faut pas s’attendre
à une modification de la position
américaine.
Le colon Niftali
Benet appelle à viser les enfants de
Gaza par des avions parce qu’ils lancent
des cerfs-volants incendiaires contre
les colonies. Pour lui, les enfants de
Gaza sont « des terroristes dans tout le
sens du terme ».
Le 16/7 Le CNSM
affirme la poursuite des marches et a
défini la prochaine qui sera placée sous
le slogan : « le complot contre les
droits des réfugiés ne passera pas ». Il
appelle à une large participation. Le
ministère de la santé a, de son côté,
réclamé du matériel médical et des
facilités pour la sortie des blessés. Il
a salué les martyrs et notamment les
enfants, Loua’i Kahil, Ameer Nemra,
Uthman Halas et Yasser Abul Naja et tous
les enfants martyrs de la Palestine
visés par les appareils militaires de
l’occupant.
Les dirigeants
sionistes délirent face aux ballons et
cerfs-volants lancés par la jeunesse à
partir de la bande de Gaza vers les
champs des colonies. Ils ne peuvent
lancer une grande guerre, mais certains
ministres réclament l'occupation à
nouveau de Gaza. Ils lancent des menaces
contre les jeunes et décrivent les
cerfs-volants et ballons comme s'ils
étaient des armes stratégiques
nucléaires. Le chef des travaillistes
s'alarme: "nous avons des fusées, des
sous marins, des avions, et nous ne
pouvons affronter des cerfs-volants et
des ballons", pour mettre à mal le chef
de leur gouvernement. Et selon la presse
sioniste, les dirigeants de la colonie
ont envoyé plusieurs messages à l'ONU
pour lui dire qu'ils ont l'intention de
stopper, coûte que coûte, les marches du
retour. Le dernier délire de l'occupant
est d'affirmer que le mouvement Hamas va
bientôt envoyer des volatiles piégés,
aux côtés des ballons.
17/7 L’occupant
décide de fermer la de passage voie
commerciale de Karm albu Salem. 26
incendies dans « l’enveloppe de Gaza »
ont été déclarées pendant ce jour.
Les organisations
de la résistance appellent, de Gaza, à
former un large front arabe pour stopper
et s’opposer aux agressions sioniste. De
son côté, le ministre de la guerre
sioniste, Liberman, a déclaré que pour
faire la guerre contre Gaza, il faut
l’unanimité de la classe politique
sioniste. Il a nié avoir accepté une
« trêve » mais a avoué que son entité a
avancé des propositions « humanitaires »
pour la bande de Gaza en contrepartie
d’informations sur le sort de ses
soldats capturés.
18/7 Le CNSM répond
au délire de l’occupant, concernant les
volatiles chargés d’explosifs, en
accusant l’occupant de tentative de
ternir l’humanisme des Palestiniens. Il
a affirmé que les valeurs morales du
peuple palestinien ne permettent pas
d’utiliser les animaux ou volatiles à
des fins de résistance.
Le député Jamal
Khodari, président du comité populaire
contre le blocus de Gaza a déclaré que
l’occupant bloque l’entrée de plus de
2000 camions chargés de produits pour
les secteurs industriels et commercial
pour étouffer Gaza.
23 incendies se
sont déclarées dans les colonies de
« l’enveloppe de Gaza » occasionnant des
pertes importantes à l’économie des
colonies, selon la presse sioniste.
20 juillet
vendredi marche, spécialement conçue
pour le soutien aux droits des réfugiés,
en premier lieu leur retour au pays
occupé en 48.
« Malgré les
bombardements, notre peuple a montré son
courage en participant à la marche du
retour, car il ne peut faire des
concessions sur ses droits », a déclaré
Khaled al-Batsh, président du CNSM. Il a
affirmé, à la fin de la marche du
retour, que les marches se poursuivent,
avec le thème « nos enfants martyrs »
pour le vendredi prochain. « Les marches
du retour affirment un refus clair de
tous les projets liquidateurs de la
cause palestinienne et des droits des
réfugiés. Les mesures adoptées par
l’UNRWA, visent à liquider nos droits
légitimes, et en premier le droit au
retour. Suite aux décisions sionistes de
resserrer le blocus contre la bande de
Gaza, le CNSM réclame que « la
communauté internationale assume ses
responsabilités humaines en mettant fin
au blocus et en envoyant des commissions
pour enquêter sur les crimes
sionistes ».
Le ministère de la
santé à Gaza affirme que le nombre des
martyrs tombés depuis le début de la
grande marche du retour s’élève à 152
martyrs. 16750 participants ont été
blessés. Les enfants martyrs sont au
nombre de 18, et 394 Palestiniens sont
gravement blessés.
21/7 l’armée
d’occupation bombarde des sites de la
résistance à l’est de la ville de Gaza.
Une incendie est déclarée dans l’usine
des produits laitiers dans la colonie
Nahel Oz, à proximité de la bande de
Gaza, suite au lancement des ballons
incendiaires.
22/7 Khaled
al-Batsh, président du CNSM a déclaré
que la « trêve » acceptée par l’occupant
et la résistance, suite aux efforts
égyptiens et internationaux, qui ont mis
fin à la confrontation militaire, ne
comporte pas l’arrêt de la marche du
retour ni le lancement des ballons
incendiaires, ceux-ci étant des moyens
pacifiques de lutte et le CNSM n’a pas
le droit de faire arrêter ce moyen de
lutte.
Au cours d’une
conférence de presse, le CNSM affirme
que les marches du retour se
poursuivent. « Ces marches expriment
notre refus de l’occupation,
l’insistance à récupérer nos droits
nationaux, en premier lieu le droit à
l’autodétermination et le retour des
réfugiés ».
24 juillet : Décès
de Majd Akil, 26 ans, des suites des
blessures infligées le 14 mai dernier,
lors de la marche du retour.
25 juillet : Décès
de Karam Arafat, 26 ans, dans Khan
Younes, des suites de blessures
infligées par l’occupant lors de la
marche du retour, trois semaines
auparavant.
L’armée sioniste
bombarde des sites de la résistance à
Gaza. Trois martyrs tombent : Ahmad
Basous, 28 ans, Ubada Ferwana, 29 ans,
Mohammad Ar’ir, 27 ans, tous les trois
appartenant aux Brigades d’al-Qassam
(Hamas). L’occupant bombarde des sites
dans le camp al-Breij et à Rafah. Un
officier de l’armée d’occupation a été
gravement blessé. L’armée sioniste avait
déclaré qu’un de ses soldats avait été
tué la veille par un tireur. Les
organisations palestiniennes affirment
que l’occupant pousse à une
confrontation militaire.
L’armée sioniste
craint les tireurs palestiniens postés à
Gaza, qui ont réussi à tuer un officier
qui essayait de tirer sur un participant
à la marche du retour et à blesser un
autre.
26/7 Six incendies
ont été déclarées dans « l’enveloppe de
Gaza », provoquées par les cerfs-volants
et ballons incendiaires. Les colonies
Bi’ri Sederot, Ashkol, Moshav Dorit,
Marfahim et Nir Am ont été touchées. 7
équipes de pompiers ont essayé
d’éteindre l’incendie dans le Kibboutz
Ra’im.
27 juillet
vendredi marche du retour pour « nos
enfants martyrs ». Ghazi Abu
Mustafa, 43 ans, a été tué lors de la
marche, à l’est de Khan Younes, ainsi
que l’enfant Amjad Satari, 12 ans, tué
par une balle à la tête tirée par les
soldats de l’occupation. L’enfant Mo’men
al-Homs, 17 ans, de Rafah, est décédé
des suites de ses blessures, infligées
lors de la marche. 246 participants ont
été blessés par les balles et le gaz
lacrymogène dont 19 enfants, 4 membres
des équipes médicales et un journaliste.
Des centaines de Palestiniens ont
participé à la marche, tout au long de
la zone qui sépare la bande de Gaza de
la Palestine occupée en 48, après la
prière du ‘Asr. Des affrontements ont eu
lieu près des barbelés proches de
Jabalia, au nord de la bande de Gaza, au
cours desquels les sionistes ont tiré
des balles et lancé des gaz
lacrymogènes. L’armée sioniste a tiré
sur les manifestants à l’est de Khan
Younes et Rafah.
Le CNSM a déclaré,
après la marche, que les marches du
retour se poursuivent, au rythme des
promesses mensongères faites par
l’ennemi, par le biais d’intermédiaires.
Il a appelé à la marche du vendredi
prochain, placé sous le signe de la
fidélité au martyr d’al-Quds, Mohammad
Tareq Youssef, qui a abattu un colon
dans la colonie Adam. Le Conseil a
déclaré que « la tentative de l’ennemi
d’imposer une trêve contre une trêve
dans le cadre de l’occupation et du
blocus a échoué, car il ignore les
droits naturels de notre peuple qui sont
la liberté et la vie digne ».
29/7 Une grande
incendie s’est déclarée dans le kibboutz
Eretz au nord de la bande de Gaza, suite
au lancement de 3 ballons incendiaires
dans les champs. Les colons organisent
une manifestation dans la ville occupée
de Bir Saba’, contre le manque de
sécurité dans les colonies des abords de
Gaza. Ils réclament d’être à traitement
égal avec les colons vivant dans les
autres régions de la Palestine occupée
en 48. D’après une étude sioniste, les
maladies psychiques ont augmenté dans
les colonies de « l’enveloppe de Gaza ».
A l’aube, deux
combattants des Brigades Abu Ali
Mustafa, branche armée du FPLP, Ayman
Najjar, 26 ans, et Muhannad Hammouda, 24
ans, sont tombés martyrs en
accomplissant « leur devoir de
combattants ».
L’occupant pirate
le navire norvégien Al-Awda, faisant
partie de la flotille de la liberté,
pour briser le blocus contre la bande de
Gaza.
30/7 Abdel Aziz
Qdayh, membre du CNSM a appelé à se
rassembler et à protester contre les
mesures de l’UNRWA qui ont visé les
employés de cette agence internationale
spécialement chargée de secourir les
réfugiés palestiniens en attendant leur
retour au pays. Au cours d’une
conférence de presse des organisations
palestiniennes à Gaza, il a appelé les
masses palestiniennes à une large
participation, le 31 juillet, au
rassemblement devant les locaux de
l’UNRWA pour envoyer un message disant
que le peuple palestinien refuse les
politiques de l’UNRWA qui font partie du
complot contre la cause palestinienne et
qui visent la liquidation des droits des
réfugiés. Il a salué
les solidaires internationaux venus
briser le blocus contre Gaza, dans la
flotille de la liberté et dénoncé le
piratage du navire norvégien Al-Awda,
avec 36 solidaires à son bord.
Analyses et
reportages
Journée du 27
juillet : Ghazi et Lamia se dirigent tôt
vers la marche du retour. Ils s’assoient
côte à côte pendant presque trois
heures, en attendant l’arrivée des
participants. Puis, ils se séparent :
Lamia soigne les blessés et transporte
les martyrs et Ghazi
participe à la marche. Lamia raconte :
« j’étais inquiète pour lui, il était
blessé, et je jetais de temps en temps
un coup d’œil pour suivre ses
mouvements. Une demi-heure avant son
martyre, je lui ai demandé de rentrer
sous la tente. Puis on m’a appelé pour
aller soigner un participant blessé à la
jambe. Je devais le transférer au
complexe médical al-Nasser à Khan
Younes. Sur le retour, j’ai vu des
médecins attroupés dans l’hôpital
installé sur le terrain, essayant de
sauver un des blessés. Ils m’ont
interdit de m’approcher. J’ai découvert
alors qu’il s’agissait de mon mari
Ghazi. Il ne représentait aucun danger
sur les soldats de l’occupation armés
jusqu’aux dents, et cachés derrière des
monticules de sable. Tout ce qu’il
avait, ce sont les équerres de bois qui
lui permettaient de se lever pour
regarder les violentes réactions des
soldats envers les manifestants. Ghazi a
participé aux marches du retour depuis
leur déclencement, il a été touché par
une balle à la jambe droite, mais il
insistait pour participer, il avait foi
dans notre retour au pays. Ghazi et
Lamia ont six enfants.
Atif Mashharawi
écrit, à propos des « ballons
incendiaires » (24 juillet) : « Nul
doute que ces jeunes et enfants révoltés
dans la bande de Gaza, ceux qui
fabriquent les cerfs-volants
incendiaires ornés du drapeau
palestinien, comme nouveau moyen de
résister pacifiquement à l’occupation,
nul doute qu’ils ont réalisé leurs
objectifs, en suscitant le désarroi dans
l’armée d’occupation et ses colons, au
niveau politique et militaire. C’est ce
qui ressort des décisions criminelles
prises récemment par l’occupation qui a
donné l’ordre à son armée de liquider ce
phénomène, en lançant des fusées et en
dressant ses armes lourdes, terrestres
et aériennes, pour bombarder les
lanceurs de cerfs-volants…. Le soutien
illimité des Américains à l’Etat de
l’occupation ne peut arrêter la marche
de notre peuple vers la liberté. Au
contraire, il ne fera que la pousser en
avant et avec plus de détermination.
Editorial dans
al-Istiqlal (Gaza, 21/7) Sous le titre
« irrationnel ! », l’auteur commente la
décision de l’occupant de fermer la voie
de passage de Karm Abu Salem et de
resserrer le blocus contre la bande de
Gaza, à cause soi-disant des « ballons
incendiaires ». Il dit : « l’occupant
sioniste ne réalise pas la capacité des
Palestiniens à l’affrontement, il semble
qu’il n’a pas appris des bêtises qu’il a
accomplies tout au long des années
d’affrontement avec les Palestiniens.
Gaza ne peut être brisée par la faim et
la privation, l’occupant ne peut
atteindre la détermination de la
population à Gaza, même s’il leur
supprime les médicaments et la
nourriture et les moyens de vie les plus
simples. L’occupant utilise toute sa
sauvagerie avec une grande bêtise, et il
souhaite montrer sa laideur au monde
pour diffuser le pessimisme dans le cœur
des Palestiniens, leur disant que le
monde entier ne peut briser le blocus,
comme si Gaza attendrait le monde pour
lever l’injustice qui la frappe. Gaza ne
quémande à personne, elle n’attend
l’aide de personne, elle est capable de
vivre selon ses propres moyens. Que
l’ennemi essaie ses moyens, mais
finalement, il va échouer, et il ne
récoltera de sa bêtise et de sa
sauvagerie que la déception.
Reportage : Amir
Nimra et Loua’i Kahil, ont vécu dans la
bande de Gaza encerclée depuis 12 ans.
Ils sont amis. Samedi dernier, les deux
enfants se sont dirigés vers le centre
de Gaza, au parc d’al-Katiba.
Depuis le matin, l’aviation sioniste n’a
pas cessé de survoler la bande de Gaza.
Les deux enfants sont là, parmi d’autres
citoyens, profitant du plein air. Ils
pensent soudainement monter sur un
immeuble abandonné, tout en haut, pour
prendre une photo. Ils furent alors
touchés par les fusées de l’occupant.
Editorial
d’al-Istiqlal (16/7) à propos du plan de
Miladinov, l’envoyé spécial de l’ONU.
« le plan de Miladinov fait partie du
plan réclamé par « Israël » que ce
dernier essaie d’imposer. Il propose de
lever les sanctions et le blocus contre
la remise des armes de la résistance, la
liquidation des appareils militaires
dans la bande de Gaza, pour que
l’Autorité Palestinienne puisse se
déployer, de sorte qu’il n’y ait aucune
force militaire dans la bande de Gaza
parallèle à l’Autorité. Ceci est
conforme à la vision américaine qui
commence par remettre la bande de Gaza à
l’Autorité. Ce qui signifie en fait que
rien n’a changé, sauf la manière de
présenter les choses. Tout va dans le
sens de renforcer l’occupation au
détriment de la résistance
palestinienne. Hamas l’a compris, et
c’est pourquoi elle a accepté ce plan à
condition qu’il ne soit pas accompagné
de concessions politiques. C’est là le
problème. Est-ce que Miladinov acceptera
ceci ? … Les Nations-Unies ont, depuis
leur naissance, fait passer les plans de
l’occupant sioniste, elles sont obligées
aujourd’hui de traiter avec une nouvelle
donne, créée par la résistance
palestinienne. Est-ce qu’elles vont
modifier leur approche ?
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