Algérie en phase
avec le mouvement du monde
La lente déchéance de l'idéal olympique
:
Une marchandisation sauvage
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Jeudi 18 août 2016
«Le
sport est un révélateur de la marche du
monde, qui permet aux États de se mettre
en scène. Il fait depuis longtemps - et
fait encore - l'objet d'une forte
exploitation au service de doctrines
d'État.»
Valérie Fourneyron Rapport à l'Assemblée
Nationale Française
Il m’a
été donné de constater que la moisson de
médailles ne profitait qu’aux pays
scientifiquement développés. Est-ce cela
l’olympisme ? De plus je me suis aperçu
que le chauvinisme voire d’une certaine
façon le racisme et le nationalisme les
plus réactionnaires ont été les choses
les mieux partagés durant ces jeux.
Aucun pays important n’y échappe. Nous
l’avons vu avec la croisade contre la
Russie. De plus, il n’est pas interdit
de penser que le poids spécifique de
chaque nation intervient même
indirectement dans les décisions des
juges avec certaines fois des décisions
controversées. Enfin qu’on apprend que
des responsables du CIO deviennent des «
dealers de la revente des billets »
Nous
sommes loin de l’idéal des jeux
olympiques des Jeux olympiques grecs.
Pour l’histoire aux premiers jeux de
l’ère moderne il y avait 245 concurrents
représentant 14 pays prennent part à ces
premiers jeux. Les concurrents- pas de
concurrentes- disputent 43 épreuves
d'athlétisme, de lutte, d'haltérophilie,
de gymnastique, de natation, de tir, de
cyclisme et d'escrime. Ces disciplines
basées sur l'endurance (course de
vitesse) le javelot, le disque.
Depuis, plusieurs dizaines de
disciplines ont été ajoutées qui
écartent systématiquement les pays
pauvres technologiquement, 28
disciplines, dont deux nouvelles. Le
gazon est à l'honneur, puisque les deux
nouvelles disciplines officielles s'y
dérouleront. 2016 sera l'année d'un
grand début - pour le rugby, dans sa
formule à sept, jugé plus spectaculaire
(et plus facile à organiser) - et d'un
grand retour, pour le golf, absent
depuis 1904. A côté des sports
traditionnels, tels que l'athlétisme, la
natation, les sports de combat ou la
gymnastique, d'autres se sont
surajoutés: le pentathlon moderne, des
régates de voile, du hockey sur gazon ou
encore du BMX, présent depuis les Jeux
de Pékin, en 2008.
En
2020, l'édition tokyoïte des JO
s'ouvrira d'ailleurs à cinq nouveaux
sports: le karaté, le baseball, le surf,
l'escalade et le skateboard. Elles ne
profiteront qu'à des pays où ce sport
est déjà en régime établi. Pourquoi ne
pas ajouter des sports nationaux tels
que les courses de chameau, les courses
de chevaux non pas style mondain. Le
sport n'a pas toujours eu pour seul
centre l'Occident, mais on a fait fi de
tout ce qui n'est pas occidental.
Pourtant, il existe aussi toutes ces
courses à cheval dans les hippodromes
d'Égypte au VIe siècle, la pratique du
polo en Chine aux VIIe et VIIIe siècles
ou à Cordoue au IXe siècle, les courses
de char à Constantinople au Xe siècle,
les compétitions de lutte au XIIe siècle
en Bretagne, les célèbres joutes
médiévales du XIIIe au XVIe siècle et
bien d'autres activités sportives
encore.
En
clair, dans les JO actuels, la plupart
des disciplines «modernes» excluent
d'emblée ceux qui n'ont ni les
structures ni le climat approprié ni le
relief et la géographie. Ce n’est pas à
des Sahéliens qu’il faut parler de canoë
kayak ou de ski. De plus, quand on
ajoute de nouvelles disciplines
généralement bourrées de technologies,
du même coup on écarte la force physique
car l'immense majorité des pays n'en
dispose pas. On le voit, les Jeux
olympiques ne pourront jamais se
dérouler dans les pays du Sud. Il n'a
même pas été envisagé la coordination
entre plusieurs pays.
Rio en quelques chiffres : La
démesure.
Nous
en sommes à 10.500 athlètes, 50 fois
plus. Les JO de Rio sont les premiers à
se tenir sur le continent sud-américain.
Depuis 1896, 30 éditions ont eu lieu en
Europe, en Amérique du Nord, en Asie, en
Océanie (Australie) ou en Amérique
centrale (Mexique). De plus, tous les
pays où il n'y a pas accès à l'eau sous
toutes ses formes, fleuves, mer, et même
simples piscines, il n'y aura pas de
candidats à ces sports. Le budget est
estimé à 10 milliards d'euros de
l'organisation des JO de Rio. Un coût
moins élevé d'environ 2 milliards par
rapport à ceux de Londres. Financé à
hauteur de 57% par des fonds privés et
de 43% par de l'argent public, 5130
médailles de chaque métal. 3,5 milliards
de téléspectateurs pour la cérémonie
d'ouverture. Près de 2000 évènements
sportifs. Chaque champion olympique en
or français touchera pour une médaille
en or 50.000 euros. Une médaille
d'argent vaudra 20.000 euros et 13.000
euros seront attribués à une troisième
place sur le podium. Pour les athlètes
américains (22 000 euros pour une
médaille d'or), et 330.000 euros pour
les athlètes azerbaïdjanais. On ne sait
pas ce que promettent les autorités
algériennes. Enfin, Les Jeux olympiques
de Rio seront «sécurisés» par Isds,
compagnie israélienne présidée par Leo
Gleser, vendeur d'armes et ex-agent du
Mossad pour un budget de 2 milliards de
dollars.
Dopage, cynisme et marchandisation...
Président du CIO de 1980 à 2001, Juan
Antonio Samaranch a organisé la
marchandisation des Jeux et fait des
Jeux une entreprise très rentable: les
revenus du mouvement olympique ont été
multipliés par 100 avec ce que cela
entraîne comme corruption et
marchandisation. Où en sommes-nous? Plus
que jamais, nous sommes en présence
d'une crise des valeurs: pour Sebastien
Nadot. Docteur Ehess «dopage, cynisme
politique, commerce outrageux sur fond
de valeurs humanistes universelles: le
sport, du moins celui dont on parle et
qu'on voudrait encore aimer, est en
piteux état. Qu'on le déplore ou pas, la
politique et la diplomatie ont
massivement intégré le phénomène sportif
dans ses développements. Le sport apaise
les tensions internationales si l'on en
croit l'Athénien Thucydide qui décrivait
les Jeux olympiques de 428 avant J.-C.
comme «un temps de contacts
diplomatiques pendant cette trêve
sacrée». Les Jeux olympiques de
Barcelone en 1992 ont marqué le tournant
du sport tout commercial. Depuis, on
peut repérer dans le système sportif
plusieurs acteurs majeurs: les sportifs,
les spectateurs-consommateurs, les
citoyens, les politiques, les instances
internationales du sport, les agents
économiques et commerciaux.» (1)
Le body shopping des athlètes
D'une
façon générale, aucun pays n'échappe à
la tentation de tricher s'il en a les
moyens. Cela passe par le débauchage des
élites sportives des pays pauvres que
l’on peut appeler aussi « body shopping
» bien que cette expression n’a été
employée au départ qu’en ce qui concerne
les élites des pays du Sud aspirées par
le Nord au nom de l’émigration
choisie et non subie
Les
pays du Sud n'ont pas les moyens de
retenir faute de sentiment fort
d’appartenance à la nation mais aussi de
pouvoir rétribuer en concurrence les
pays riches qui achètent ces athlètes en
leur offrant des ponts d'or. Que devient
alors cet hymne national ânonné par une
chinoise ou un tchétchène pour le compte
de la France ou de la Grande Bretagne si
celui par qui cet hymne est arrivé est
un athlète off-shore qui pour certains
ne parle pas la langue du pays d'accueil
?
Nous
allons de fait vers un nationalisme au
rabais permet de fermer les yeux. Nous
l’avons vu avec les présentateurs qui
n’arrivent même pas à prononcer les noms
qui font comme s’ils étaient du pays
profond et qui naturellement les
voueront aux gémonies en cas d’échec .
Ils retrouveront alors la condition
d’avant qu’ils n’auraient jamais du
quitter
Quand
on parle méchamment du Qatar avec «sa
légion étrangère » du hand-ball on
oublie de dire que l'équipe de France de
1998 – à l’époque avec le slogan black
blanc beur- et même celle de 2016
étaient composées principalement de
Français d'origine étrangère. Black,
Black, Black, aurait dit l'ineffable
Alain Finkielkraut dénonçant cela et
invitant à retrouver l’esprit d’Alésia
même si lui aussi est né à l’extérieur,
mais personne n’ira le lui dire qu’il
est un français né à l’étranger.
De ce
fait, il est patent que la plupart des
pays occidentaux débauchent -émigration
choisie oblige même dans le sport. La
proportion peut aller jusqu'à 20%.
Paradoxalement, les pays de l'Est et
notamment la Russie ne procède pas au
body shopping. Ce sont des nationaux qui
concourent. Naturalisée française, la
pongiste Xue Li disputera ses seconds
Jeux olympiques à Rio. Avec une immense
fierté de représenter son pays
d'adoption où elle vit depuis onze ans.
Déjà, en 1994, la naturalisation danoise
de Wilson Kipketer, un coureur kenyan,
avait ouvert la voie. Dans l’équipe de
France version Rio 2016 Une quarantaine
d'athlètes ne sont pas nés en France.
«Parmi les 396 sportifs qui défendront
les couleurs bleu-blanc-rouge à Rio
écrit Cedric Callier, certains sont nés
à l'étranger. Ce qui ne les empêche pas
de se sentir fiers et pleinement
intégrés. le Qatar et son imposante...
légion étrangère, puisque les
trois-quarts des joueurs composant
l'effectif qatarien sont le fruit d'une
massive politique de naturalisation. Un
procédé qui avait entraîné une
importante levée de boucliers. Dernier
exemple en date? Lors des récents
championnats d'Europe d'athlétisme, la
Turquie a décroché 12 médailles, dont 10
par des athlètes nés en dehors du
territoire turc! Tête de gondole du
handball français, le champion olympique
Nikola Karabatic est né à Nis, en
Serbie. La judokate (médaillée de
bronze) Gévrise Émane, à Yaoundé, au
Cameroun. À Rio, d'autres sportifs
naturalisés représenteront fièrement la
France. Comme Zelimkhan Khadjiev, le
seul lutteur français chez les hommes.
Cet amour du maillot français, Tamara
Horacek le partage pleinement. À 20 ans,
malgré un simple rôle de réserviste au
sein de l'équipe de France de handball,
Comme nous le rappelait Kseniya
Moustafaeva, la seule représentante
française en gymnastique rythmique et
d'origine biélorusse: «J'ai commencé la
gym à 4 ans dans mon pays et je suis
arrivée ici à 5 ans.» (2)
L'idéal olympique, la politique et le
malheur du monde
Dans
une contribution précédente «Les jeux
olympiques ; la guerre par d'autres
moyens» j'avais écrit à propos de la
mise à l'écart de la Russie pour
soupçons de dopages révélés par une
transfuge russe que c'état l'occasion
pour le camp occidental de punir la
Russie pour son indépendance et son
refus d'obéir à l'Empire. Résultat des
courses: la délégation russe fut amputée
de 110 athlètes et malgré cela elle est
classée quatrième. On se souvient que
les jeux de Moscou furent boycottés par
les pays occidentaux et pour ceux de
Sotchi la pression était énorme. Il en
fut de même pour les jeux de Los Angeles
boycottés par l'Urss. Par ailleurs le
CIO ayant toujours deux fers au feu
s'est plongée dans la politique et a mis
en place une équipe olympique constituée
de réfugiés qu'on a déclaré apatrides
pour les soustraire à leurs pays
d'origine à qui on a donné un statut...
Comme quoi on peut faire de la politique
avec le sport.
La face sombre de Pierre de Coubertin
médaille d'or du racisme
Si
l'on s'intéresse à l'archéologie récente
des J.O, on s'aperçoit que le baron
Pierre de Coubertin inventeur des Jeux
olympiques modernes était avant tout un
fervent défenseur de l'inégalité des
races. Il est né à la fin d'un siècle en
France formaté par les Renan et les
Gobineau chantres avec Jules Ferry des
races supérieures «(...) Le baron vouait
un culte à la force physique et pensait
qu'une sélection devait se faire via
l'élimination des plus faibles. Ses JO
devaient d'ailleurs permettre une
colonisation sportive et démontrer la
supériorité de la race blanche sur
d'autres cultures.»(3)
Pour
Daniel Salvatore Shiffer: «Coubertin se
vante même, dans ses Mémoires (1936),
d'être «un colonial fanatique» «Les
races sont de valeur différente et à la
race blanche, d'essence supérieure,
toutes les autres doivent faire
allégeance» (...) D'autant que
Coubertin, pour couronner le tout,
considérait le sport comme le meilleur
moyen de préparer la jeunesse à la
guerre: «Le jeune sportsman se sent
évidemment mieux préparer à partir' (à
la guerre) que ne le furent ses aînés.
Et quand on est préparé à quelque chose,
on le fait plus volontiers.» (4)
Les Jeux olympiques et les bonnes
causes
A côté
des utilisations politiques, les Jeux
olympiques ont été utilisés pour la
bonne cause. Celle de l'émancipation des
peuples. Pour l'histoire, lors des Jeux
olympiques de Mexico en 1968, on se
souvient des fameux points gantés et
levés vers le ciel des deux coureurs du
200m afro-américains Tommy Smith et John
Carlos. Personne n'a fait attention au
troisième coureur et pourtant écrit
Riccardo Gazzaniga... C'est peut-être
bien lui le plus grand héros de cette
scène! (...) Un blanc, immobile, figé
sur la deuxième marche du podium. Il ne
brandit pas le poing en l'air. (...) En
fait, je pensais même que cet homme
représentait, dans toute sa rigidité et
son immobilité glacée, l'archétype du
conservateur blanc qui exprime le désir
de résister à ce changement que Smith et
Carlos invoquaient en silence derrière
lui. (...) La vérité, c'est que cet
homme blanc sur la photo, celui qui ne
lève pas le bras, est peut-être le plus
grand héros de ce fameux soir d'été
1968. Il s'appelait Peter Norman, il
était australien et ce soir-là, il avait
couru comme un dingue, terminant la
course avec un temps incroyable de 20 s
06. (...) » (5)
« Le
racisme et la ségrégation, poursuit
l’auteur étaient extrêmement violents en
Australie, non seulement contre les
Noirs, mais aussi contre les peuples
aborigènes. Les deux afro-américains ont
demandé à Norman s'il croyait aux droits
humains. Norman a répondu que oui. «Nous
lui avions dit ce que nous allions
faire, racontera plus tard John Carlos.
Je m'attendais à voir de la peur dans
les yeux de Norman... Mais à la place,
nous y avons vu de l'amour.» Norman a
simplement répondu: «Je serai avec
vous.» Smith et Carlos avaient décidé de
monter sur le podium pieds nus pour
représenter la pauvreté qui frappait une
grande partie des personnes de couleur.
Ils arboreraient le badge du Projet
olympique pour les droits de l'homme, un
mouvement d'athlètes engagés pour
l'égalité des hommes. En fait, juste
avant de monter sur le podium, Smith et
Carlos ont réalisé qu'ils n'avaient...
qu'une seule paire de gants. Ils
allaient renoncer à ce symbole, mais
c'est Norman qui a insisté, en leur
conseillant de prendre un gant chacun.
Si vous regardez bien le cliché, vous
verrez que Norman porte, lui aussi, un
badge du Projet olympique pour les
droits de l'homme, épinglé contre son
coeur. Les trois athlètes sont montés
sur le podium; le reste fait partie de
l'Histoire, capturé par la puissance de
cette photo qui a fait le tour du
monde.» (5)
.«Ce
que l'on sait moins, c'est que Peter
Norman, lui aussi, a subi de lourdes
conséquences. Pour avoir apporté son
soutien à ces deux hommes, il a dû dire
adieu à sa carrière qui aurait pu être
extrêmement prometteuse. Un simple
pardon aurait pu lui permettre de
revenir dans la discipline (...) Mais il
n'en a rien fait. Avec le temps, Carlos
et Smith ont été considérés comme de
véritables héros ayant défendu la cause
de l'égalité raciale envers et contre
tous. En Californie, une statue a même
été érigée en hommage à ces deux
athlètes aux poings levés... Sauf que
l'Australien ne figure pas sur cette
statue. En 2006, Peter Norman décède
finalement à Melbourne, en Australie. À
son décès, en 2006, les deux sprinteurs
américains ont tenu à porter son
cercueil N'oublions jamais Peter Norman,
héros sans gants, effacé de l'histoire,
qui n'a jamais cessé de lutter pour
l'égalité des hommes.» (5)
La débâcle du sport en Algérie
En
Algérie, le sport est encore une vue de
l’esprit ; les rares réussites
individuelles le sont en dehors des
instances du pouvoir. C'est par leur
aptitude personnelle que Boulmerka,
Morcelli, Benida Merah ont conquis l'or
olympique; ce n'est pas du à une
quelconque politique structurée de
l'Etat
Pour
l'histoire Boughera El-Ouafi, Algérien
d'Ouled Djellal, près de Biskra, était
un athlète hors normes. Il avait
remporté la médaille d'or au marathon
des Jeux olympiques d'été de 1928,
organisés à Amsterdam, aux Pays-Bas.
Comme d'habitude les Algériens vont
prier pour avoir une visibilité à Rio.
Il n'y aura pas de miracle car une
hirondelle ne fait pas le printemps.
Pourquoi? parce que nous avons toujours
travaillé dans l'éphémère. Pourquoi?
Avec
seulement dix millions de jeunes du
système éducatif nous aurions pu
construire un système sportif. Nous nous
attachons encore à l'homme providentiel
car le sentiment national a disparu.
Tout se paye. Nous avons l'impression
que le ministère de la Jeunesse et des
Sports se résume à celui d'une Equipe
nationale pratiquement off shore.. Le
sport devrait être pratiqué d'une façon
intensive dans le système éducatif.
Faut-il le rappeler, l'immense majorité
des athlètes américains provient des
universités. Nous devons faire un bilan
sans complaisance. C'est l'unique façon
de reconquérir la jeunesse et d'aller à
travers des milliers de compétitions
vers une réelle visibilité de l'Algérie.
Que
peut- on dire en conclusion ?
Nous
retrouvons la même emprise des riches
dans un sport censé être œcuménique. Il
vient que le classement des pays ne veut
rien dire, et les triomphalismes
constatés ça et là ont quelque chose
d'immoral et de mesquin. On est en droit
de douter de la pertinence de ces jeux
qui vont s’achever sur un constat
d’échec. Le racisme et l’idéal olympique
ne sont qu’une vue de l’esprit. Plus
vite plus haut plus loin est un slogan
auquel personne n’y croit puisque dès le
départ les jeux sont faussés par le
dopage et la sur médiatisation qui fait
son lit d’une marchandisation amalgamée
avec un nationalisme pervers qui ne
profite en définitive aux oligarchies
financières qui tirent les ficelles.
Quand les lampions de la fête
s’éteindront les citoyens lambda dont a
flatté les pulsions pervers du
nationalisme étroit, vont être rattrapés
par un quotidien amer. Assurément
Pythagore avait raison : « Le spectacle
du monde ressemble à celui des Jeux
olympiques: les uns y tiennent boutique;
d'autres paient de leur personne;
d'autres se contentent de regarder.» On
l’aura compris ceux qui tiennent
boutique sont ceux qui sont état d’âme
extraient de la valeur de n’importe quel
évènement. Ainsi va le monde.
1.
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1547023-jo-2016-dopage-cynisme-marchandisation-le-sport-mondial-est-au-bord-de-l-asphyxie.html
2.Cédric Callier:
http://sport24.lefigaro.fr/jeux-olympiques/rio-2016/actualites/ces-naturalises-qui-cherissent-la-france-817189
3.
http://www.lalibre.be/sports/omnisports/la-face-sombre-de-pierre-de-coubertin-52f4d76e3570516ba0b64517
4.
https://blogs.mediapart.fr/daniel-salvatore-schiffer/blog/010812/mythologie-des-jeux-olympiques-la-mystification-coubertin
5.
http://www.demotivateur.fr/article-buzz/voici-la-veritable-histoire-malheureusement-meconnue-de-l-homme-blanc-qui-n-avait-pas-leve-le-poing-36133
Article de référence :
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur
_chitour/248075-une-marchandisation-sauvage.html
Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole
Polytechnique enp-edu.dz
Publié le 18 août
2016 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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