Algérie en phase
avec le mouvement du monde
Qui sont les « bons musulmans »,
les
pays occidentaux ou les pays de l’OCI ?
Chems Eddine Chitour
© Chems
Eddine Chitour
Lundi 17 septembre 2018
«Ô vous qui
croyez ! Observez la stricte vérité
quand vous témoignez devant Dieu, fût-ce
contre vous-mêmes, contre vos parents ou
vos proches. Que ce témoignage concerne
un riche ou un pauvre, Dieu porte plus
d’intérêt à l’un et à l’autre que
vous-mêmes […].»
Coran : sourate 4,
«les Femmes» : verset 135.
Le début du verset
coranique 135 de la sourate 4 (cité plus
haut) n’a pas échappé à la faculté de
droit de la prestigieuse université
d’Harvard (Etats-Unis). Les étudiants
juristes passent devant tous les jours,
puisqu’il figure parmi une série de
citations que l’université a décidé
d’inscrire sur les murs de l’entrée de
la faculté de droit. Ces citations
témoignent de l’aspiration de l’être
humain à l’équité et la dignité au
travers de la justice. Le verset
coranique figure dans l’entrée même du
bâtiment, en seconde position stricte
justice que le musulman doit appliquer à
lui-même donc et à ses proches, mais
aussi à ses propres ennemis. Comme le
rappelle le verset 8 de la sourate 5,
«La Table», Dieu exige que les musulmans
soient «impartiaux quand [ils sont]
appelés à témoigner. » (1)
Comment les pays
islamiques sont islamiques
Une publication qui
date de quelques années nous apprend que
les pays musulmans qui appliquent les
préceptes que l’on retrouve dans le
Coran sont majoritairement des pays
occidentaux ! Cette analyse �enquête-
fouillée puisque pas moins de 200 pays
sont passés par cette grille
d’évaluation comprenant une douzaine de
critères.
Cette étude menée
par Scheherazade S. Rehman et Hossein
Askari de l’Université George
Washington, intitulée :
«Comment les pays
islamiques sont islamiques» a montré
que la plupart des pays appliquant les *
Principes islamiques * dans leur vie
quotidienne ne sont pas
traditionnellement musulmans. L’étude,
publiée dans le * Global Economy Journal
* pourrait être choquante pour la
plupart d’entre nous, mais quand nous
regardons autour de nous et voyons la
réalité de la situation, nous constatons
que les résultats de l’étude sont exacts
et véridiques. Un musulman japonais a
déclaré: «J’ai voyagé en Occident et
j’ai vu l’Islam en pratique appliqué
dans la vie quotidienne des
non-musulmans. J’ai voyagé à l’Est, j’ai
vu l’Islam mais je n’ai vu aucun
Musulman. Je remercie Allah que je
connaissais l’Islam avant de savoir
comment les musulmans agissaient. « La
religion ne devrait pas être réduite à
la prière et au jeûne. C’est un mode de
vie et il s’agit de la façon dont nous
traitons les autres. » (2)
Un indice
d’islamicité économique
Les auteurs
présentent leur étude en écrivant comme
préambules :
« Compte tenu du
climat d’incertitude mondiale, de
suspicion, d’hostilité et de peur qui a
suivi le 11 septembre, la relation entre
religion et économie, politique et
comportement social a été relancée.
L’impact de la religion sur
l’éco-performance économique ou l’impact
de la performance économique sur la
religion sont examinés, Auparavant on
doit d’abord vérifier la religiosité
d’un pays. Dans ce cas, «comment sont
islamiques les pays islamiques? quel est
leur degré d’islamicité? « un
Islamicity Indexest calculé pour
évaluer la mesure dans laquelle les pays
islamiques autoproclamés adhèrent à
l’islam Nous faisons cela en mesurant
l’adhésion de 208 pays à l’économie
islamique. principes utilisant comme
variables mandataires 113 variables
mesurables. » (2)
« Un certain nombre
d’économistes ont exploré la relation
entre religion et performance
économique. La religion est l’une de ces
forces. Les sociologues s’accordent
généralement pour dire qu’une personne
est au quotidien les décisions (y
compris les décisions économiques et
financières) en partie influencée par
son système de croyance. (…) Si la
religion est considérée comme une
personne à charge variable, cela
impliquerait que le niveau de
développement économique, par exemple de
vie, ou l’ingérence du gouvernement sur
le marché, influe sur le degré de la
religiosité, par exemple la
fréquentation de l’église ou de la
mosquée et d’autres rituels basés sur la
foi. Cependant, la religion est traitée
comme une variable indépendante, alors
c’est le degré de la religiosité qui
influence l’économie politique,
c’est-à-dire la performance économique,
la productivité, l’éthique du travail et
les développements sociaux en résultant.
» (2)
« Nous essayons de
discerner si les principes économiques
islamiques sont propices à la liberté
marchés et une forte performance
économique ou sont-ils, en fait, un
moyen de dissuasion. Si non Des pays
islamiques, riches et développés, tels
que les États-Unis, l’Allemagne ou
Japon, se comportent bien selon les
principes adoptés par l’islam, alors
nous pourrions concluent que l’islam n’a
pas un effet dissuasif sur les bonnes
performances économiques. Nous mesurons
l’adhésion de 208 pays, islamiques et
non islamiques, à l’islam les principes
économiques, en utilisant 113 variables
mesurables L’Index d’islamicité englobe
les mesures des quatre indices
individuels: Islamicité économique Index
Juridique et gouvernance Islamicity
Index Droits humains et politiques
Islamicity Indexet Relations
internationales. » (2)
L’Islam serait
il responsable de l’incurie des pays
musulmans ?
Les auteurs
poursuivent en niant que l’Islam est
responsable de la débâcle des pays
musulmans :
« Il est utile de
faire la lumière sur la manière dont les
islamistes sont économiquement
indépendants déclarés pays islamiques.
car il y a des idées fausses dans les
médias occidentaux et les universités
que toute lacune de ces pays islamiques
auto-déclarés et leurs gouvernements
peuvent être directement, ou à moins
indirectement, attribué à l’islam et que
de telles insuffisances sont un signe de
carence en islam. Ces conclusions sont
avancées par un certain nombre
d’universitaires y compris Bernard Lewis
(2003) et Timur Kuran Lewis accuse
l’Islam d’un manque de développement et
de modernisation dans le monde arabe,
dans son rejet dogmatique de la
modernité par beaucoup dans le monde
islamique, et en faveur d’un retour à
«un passé sacré» tandis que Kuran
soutient que l’islam et le Coran
empêchent le développement économique dû
à «…des facteurs invoqués comme sources
de retard incluant le fatalisme, le
personnalisme, la paresse, le manque de
curiosité, la méfiance envers la
science, la superstition, conservatisme
et le traditionalisme. » (2)
« Comme on pouvait
s’y attendre, certains soutiennent les
conclusions de Kuran et Lewis, d’autres
comme Abbas Mirakhor économiste rejette
vigoureusement ces assersions (…) Nous
avons cité des preuves considérables que
non seulement l’Islam n’exclut pas le
progrès économique, mais qu’il approuve
clairement plusieurs des facteurs
fondamentaux cité fréquemment par les
commentateurs occidentaux comme
essentiels dans l’économie évolution-
propriété privée, reconnaissance de
l’incitation au profit, tradition de dur
labeur, un lien entre la réussite
économique et la récompense éternelle. »
(2)
Cadre actuel
d’investigation de la religion et
activité économique
Pour articuler leur
plaidoyer en étudiant la dimension
économique, les auteurs font une
analogie avec les travaux d’Adam Smith
et sa perception de la religion dans son
ouvrage Theory of Sentiments moraux
qui avait tracé les principes d’une
économie qui respecte des principes ,
éthique quelques onze siècles avec ce
que recommande le Coran …. Ils le cite :
« Le respect de ces
règles de conduite générales est ce que
l’on appelle proprement un sens du
devoir, un principe de la plus grande
conséquence dans la vie humaine, et le
seul principe selon lequel la majeure
partie de l’humanité est capable de
diriger son actions… Sans ce respect
sacré des règles générales, il n’y a
aucun homme dont la conduite peut être
beaucoup dépendante. C’est ce qui
constitue le plus différence essentielle
entre un homme de principe et d’honneur
et un compagnon sans valeur. Sur le
respect acceptable de ces devoirs dépend
de l’existence de la société humaine,
qui s’effondrerait en rien n’ont
généralement pas été impressionnés par
le respect de ces règles conduite. Le
bonheur de l’humanité aussi bien que de
tout autre semble avoir été l’objectif
initial de l’auteur quand il les a mis
en existence. » (2)
« (…) Lorsque les
règles générales qui déterminent le
mérite et le démérite des actions
doivent donc être considérés comme les
lois d’un être puissant, qui veille sur
notre conduite et qui, dans une vie à
venir, récompensera l’observance et
punira la violation de ceux-ci � ils
doivent nécessairement acquérir une
nouvelle sacralité de cette
considération. Que notre regard sur la
volonté de la Déité doit être la règle
suprême de notre conduite et ne peut
être doutée par personne qui croit son
existence. La pensée même de la
désobéissance apparaît y faire
participer l’irrégularité la plus
choquante. » (2)
La religion
comme variable dépendante
Les deux auteurs
présentent ensuite deux scénarios
concernant l’influence religion
considérée comme variable dépendante ou
indépendante en prenant notamment
exemple sur les principes du
protestantisme : « Quand le degré de
religiosité (c’est-à-dire la
fréquentation de l’église ou de la
mosquée et rituels basés) est considéré
comme la variable dépendante,
l’implication est que la religiosité est
affectée par le niveau de développement
économique, c.-à-d’interférence du
gouvernement sur le marché. Cette vision
de la religion est souvent analysée sous
l’égide de l’hypothèse de la
sécularisation , qui applique la
«théorie suivante à la religiosité…
alors que les économies se développent
et s’enrichissent, les gens sont censés
devenir moins religieux», L’hypothèse de
la sécularisation est cependant
controversée. Il est largement accepté
que les États-Unis se présentent comme
l’exception notable à l’Hypothèse de la
sécularisation car elle est non
seulement très riche mais aussi très
religieuse. Cependant il y a des
exceptions la sécularisation classique
ou le degré de religiosité diminue quand
le développement économique et le niveau
de vie augmentent , dans quelques pays
d’Europe occidentale. (France, Allemagne
et Grande-Bretagne) »(2)
La religion
comme variable indépendante
« La théorie
concurrentielle la plus populaire de la
religiosité se concentre sur «les
marchés et forces de l’offre » Si la
religion est traitée comme une variable
indépendante, alors c’est le degré de
religiosité qui influence le
comportement économique, c’est-à-dire la
performance économique, la productivité,
le travail éthique et développements
sociaux en résultant. Max Weber en 1905
a mis en évidence l’impact de la
religion et a donné lieu à la fameuse
notion de «l’éthique du travail
protestant» incarnant cette direction de
causalité. En substance, Weber a affirmé
que le degré de religiosité avait
influencé la «volonté de travailler et
d’être productif » et cela pourrait
avoir un impact sur la économie et sa
productivité. La théorie de Weber a de
nombreux partisans, par exemple, Jacques
Delacroix (1992) a déclaré que: «[…] La
Réforme protestante a déclenché une
révolution mentale qui a permit
l’avènement du capitalisme moderne. La
vision du monde propagée par Le
protestantisme a rompu avec les
orientations psychologiques
traditionnelles à travers son l’accent
sur la diligence personnelle, la
frugalité et l’épargne, sur l’individu
responsabilité et par l’approbation
morale qu’il a accordée à la prise de
risque et à la auto-amélioration
financière. En outre, il existe des
études qui corrèlent le comportement
économique et performance à la religion
au niveau des individus et des ménages,
par exemple juif Les Américains [ juifs
soulignés par nous ] ont en moyenne des
revenus plus élevés que les Américains
non juifs Il existe également des
corrélations observées entre le degré de
la religiosité et le comportement
social, affectant les taux de mariage et
de divorce, la criminalité, l’alcoolisme
et similaires ». (2)
Dans quelle
mesure les pays islamiques sont-ils
islamiques ou quel est leur degré de
respect d’une économie éthique?
« Contrairement à
la plupart des autres grandes religions,
l’Islam fournit explicitement des
directives économiques détaillées pour
créer et juste système économique. Il
est généralement admis que l’Islam bien
suivi aboutit à une structure sociale
économique et égalitaire prospère et que
tous les hommes (hommes et femmes)
peuvent maximiser leur capacité
intellectuelle, préserver et promouvoir
leur santé et contribuer activement au
développement économique et le
développement social de la société.
Développement économique et croissance,
ainsi que la justice sociale, sont les
éléments fondateurs d’un système
économique islamique ». (2)
Pour rappel Maxime
Rodinson, dans « Islam et capitalisme »
(1966), a bien montré que les textes
fondateurs de l’Islam magnifient le
commerce et la libre entreprise.
Khadija, la femme du Prophète était
d’ailleurs une grande « femme
d’affaires. » (3)
Ce que préconise
le Coran dans plusieurs sourates
« C’est présumé
poursuivent ils, que les gouvernements
et les individus sont obligés d’utiliser
leurs raisons pour formuler et mettre en
œuvre des stratégies qui améliorent et
éliminent simultanément les facteurs
entravant le développement intellectuel
de la société, mais aussi le progrès
économique et liberté sociale Les buts
de l’Islam pour la société sont le
bien-être de tous ses membres et justice
socio-économique. Tous les membres d’une
société islamique doivent recevoir les
mêmes possibilités d’avancer; en
d’autres termes, des règles du jeu
équitables, y compris l’accès à les
ressources Ainsi, l’islam prône un
environnement où le comportement est
modelé pour soutenir les objectifs d’une
société islamique: le bien-être de la
société et justice socio-économique, Le
Coran préconise le partage des risques
comme fondement du financement pour
renforcer la confiance. Un système
économique véritablement islamique est
un système basé sur le marché, mais avec
des comportements et objectifs
islamiques enracinés (objectifs / règles
/ institutions) attribués à
consommateurs, producteurs et au
gouvernement (autorités), et avec les
institutions et échafaudage qui
ressemble beaucoup à la vision moderne
du développement comme développé par
Amartya Sen (lauréat du prix Nobel
d’économie). » (2)
Les chercheurs
présentent ensuite l’indice aves les
douze variables :
« L’ indice EI 2
classe les nations islamiques
autoproclamées dans la mesure où les
politiques, les réalisations et les
réalités sont conformes à un ensemble de
principes économiques. nous regroupons
néanmoins les enseignements économiques
en trois objectifs principaux pour un
système économique islamique:
a) réalisation de
la justice économique et réalisation
d’une croissance économique soutenue,
b) large prospérité
et emploi
c) adoption de
pratiques économiques et financières
islamiques. En retour, nous
décomposons ces trois enseignements
centraux de l’Islam en douze domaines de
principes économiques fondamentaux:
On remarquera que
pour chaque principe, les auteurs citent
les versets du Coran y afférents :
1) Opportunité
économique et liberté économique;
2) la justice dans
tous les aspects de la gestion
économique, c’est-à-dire la propriété
les droits et le caractère sacré des
contrats (Coran 2: 188 et 4:29)
3) Meilleur
traitement des travailleurs y compris la
création d’objectifs et l’égalité
d’accès à l’emploi;
4) enseignement
supérieur les dépenses relatives au PIB,
y compris l’égalité d’accès à
l’éducation);
5) la pauvreté
l’éradication, l’ aide et la
satisfaction des besoins humains
fondamentaux, sans accumulation de
richesses L’ équité économique et moins
d’opulence dans la consommation Coran
89: 15-18, 30: 37-42, 34: 34 36, 4:33,
3: 180, 4: 36-37, et 92: 5-11) ;
6) Une répartition
plus égale de la richesse et du revenu
Coran 54:49, 13: 8, 65: 3 et 15:21 ) ;
7) Mieux social
infrastructure et fourniture de services
sociaux par le biais de la fiscalité et
du bien-être social;
8) Des taux
d’épargne et d’investissement plus
élevés, c’est-à-dire une gestion des
ressources naturelles épuisables
9) Niveau moral
supérieur, honnêteté et confiance
manifestés dans le marché et dans toutes
les interactions économiques,
c’est-à-dire moins de corruption (Coran
13:11 et17h16);
10) Système
financier islamique I: partage des
risques par opposition aux contrats de
dette c’est-à-dire un système financier
favorable et l’élimination de la
spéculation (Coran 2: 275 et 4:29);
11) Système
financier islamique II: pratiques
financières incluant la suppression de
l’intérêt (Coran 2: 275 et 2: 275);
12) échanges
commerciaux / PIB plus élevés aide
étrangère / PIB et degré élevé de
préservation de l’environnement et
vigilance c’est-à-dire l’efficacité
globale de l’État à réaliser des
prospérité – prospérité économique
générale Il convient de noter que les 12
principes énoncés ci-dessus de
l’économie islamique ne sont qu’une des
lignes directrices possibles de la
vision économique » (2)
Les résultats de
l’étude : Un classement prévisible
Au vue des
paramètres qui ont permis d’agréger le
degré islamicité, :
« Nos résultats
écrivent-ils très préliminaires montrent
que les pays islamiques ne sont pas
aussi islamiques, moins dans le domaine
de l’économie, comme on pourrait s’y
attendre; au lieu de cela, il semble que
la plupart des pays développés ont
tendance à se placer plus haut sur cet
indice économique islamique » (2).
Dans l’ordre nous
rapportons le classement d’une
quinzaine de pays à la fois parmi les
pays « islamiques occidentaux » et les
pays islamiques auto-proclamés : Les 37
premiers pays qui appliquent les
préceptes de l’Islam sont des pays
occidentaux . Souvenons nous de la
citation de l’université de Harvard Dans
l’ordre Nous trouvons s«
Nouvelle-Zélande 1er, Luxembourg 2e ,
Irlande 3e , Islande 4e, Finlande 5e,
Danemark 6 e Canada 7 e.Norvège12 e
Belgique14 e , Suède 15 e , Germany 17 e
France 18 e Etats Unis 25 e Malte 30 e
et plus loin Israël 61e !!!
Le premier pays
musulman dans l’incantation est la
Malaisie 38 e, Ensuite le Koweït 48 e,
Bahreïn 64e Jordanie 77 e Tunisie 83 e
Turquie 103e Maroc 119 e Arabie Saoudite
131 e Algérie 160 e Soudan 202 e
Une mention
spéciale à l’Arabie Saoudite qui
s’auto-proclame dépositaire de l’Islam
et l’Algérie parmi les derniers
Les autres
causes : Défaut de gouvernance et
corruption
Les auteurs situent
le retard des 55 pays de l’OCI par
rapport aux Etats Unis d’Amérique, ils
citent brièvement d’autres tares Ils
écrivent :
« En fait, écrivent
les auteurs notre constatation reflète
la dure réalité que, bien que la
population totale des 56 pays de l’OCI
représentent environ 1,5 milliard
(environ 22% du monde population), ils
ne génèrent actuellement que 6% du PIB
mondial et 9% du PIB mondial.
exportations . Le revenu moyen par
habitant de l’OCI était de 3 600 dollars
EU (en ppp, 2006) alors que la moyenne
du reste du monde en développement était
d’environ 5 600 dollars (en ppp, 2006)
Pour illustrer davantage le niveau
décevant de l’économie développement
dans le monde islamique, nous pouvons
comparer le PIB de l’OCI de 3200
milliards de dollars (2007) avec celui
des États-Unis, qui s’élevait à 13 900
milliards de dollars. » (2)
« Compte tenu de
nos résultats et d’autres données
économiques, on peut provisoirement
avancer que le manque de développement
économique peut être attribué aux
problèmes séculaires des pays en
développement, tels que des institutions
inefficaces, de mauvaises politiques
économiques, . Cela signifie
essentiellement que l’ensemble du PIB du
monde islamique est environ 23% de celle
des États-Unis. la corruption et
d’autres maladies traditionnelles des
pays en développement. C’est en fait le
défaut des gouvernements, et non pas la
religion, ce qui explique le triste
développement économique au Moyen-Orient
(même ceux bénis, ou maudits, avec
pétrole). Les principes économiques
islamiques encouragent la bonne
gouvernance et une bonne économie et
Politiques sociales. nous croyons que
les pays qui s’auto-proclament
islamiques n’ont pas adopté de
politiques économiques et financières
conformes aves les enseignements
islamiques. » (2)
Que devons nous
en tirer comme enseignements ?
Tout d’abord il est
important de souligner que seule la
dimension relations économiques est
traitée d’une façon quasi complète.
Cependant, d’autres facteurs qui peuvent
être déterminants dans le classement
auraient pu être pris en considération.
Je pense notamment aux libertés
individuelles, à la démocratie, au libre
arbitre , à l’indépendance de la justice
et pourquoi pas aussi à l’alternance au
pouvoir. Nous confirmerons sans grande
modification le classement actuel tant
il est vrai que pour tous ces
paramètres les pays musulmans sont
défaillants.
Pourquoi les
migrants ne vont pas dans les riches
pays arabes ?
Lu sur internet
résume plus simplement l’étude en
parlant de bonheur et indirectement
pourquoi les jeunes des musulmans des
pays qui se disent musulmans dont
l’avenir parait bouché chez eux tentent
de migrer vers les pays occidentaux.
Nous lisons :
« Les musulmans ne
sont pas heureux! à Gaza. en Égypte. en
Libye. au Maroc. en Iran. en Iraq. au
Yémen. en Afghanistan. au Pakistan. en
Syrie. au Liban. Ils sont heureux en
Australie. au Canada. en Angleterre. en
France. au Vatican. En Allemagne. aux
États-Unis. en Suède. en Norvège. en
Hollande. au Danemark. En fait, ils sont
heureux dans tous les pays qui ne sont
pas musulmans et malheureux dans tous
les pays qui le sont! et qui blâment-ils
pour leurs malheurs? ils blâment
toujours les pays où ils sont heureux!
Et ensuite, ils veulent changer ces pays
pour qu’ils deviennent comme les pays
d’où ils viennent et où ils étaient
malheureux!» (4)
Dans le même ordre.
l’écrivain éclectique Amine Zaoui a sa
façon courageuse dit qu’il veut vivre
dans un pays des impies Nous l’écoutons
:
« Nous sommes
musulmans, donc nous sommes parfaits !
Ainsi ronronne ce vieux disque rayé
tournant sur un vieux phonographe,
depuis des siècles ! Et depuis des
siècles les musulmans avancent les pieds
enfouis dans la boue de leur Histoire et
les têtes pendues aux illusions !
Sous-développement. Guerres. Famines.
Peur. Haines. Dictatures. Théocratie.
Prêches. Et hypocrisie.»
« En toute
franchise, pourquoi est-ce que je veux
que mon pays ressemble aux pays des
impies ? Bien que la nouvelle
Constitution, les autres anciennes aussi
d’ailleurs, nous apprend matin et soir,
noir sur blanc, selon l’article 2, que
nous sommes musulmans, par naissance,
par la force, par la loi ou par la foi,
je rêve de voir mon pays ressembler aux
pays des impies, similaire aux pays desqoffars
! Je rêve de me réveiller, par un
bon matin, à Alger, à Oran, à
Constantine ou à Tamanrasset, et voir
les rues de nos villes et de nos
villages propres et où les gens
souriants, confiants en leur avenir,
femmes et hommes se précipitent vers le
métro pour rejoindre leur lieu de
travail à l’heure, dans l’espoir de
construire un grand pays appelé
l’Algérie ! Comme le font les femmes et
les hommes dans les pays des impies !
(…) Je rêve d’entendre ou de lire la
nouvelle suivante : «Un haut
responsable, de premier rang, a rendu
l’âme dans un hôpital de notre pays
musulman» à l’image des responsables
impies qui décèdent tranquillement dans
les hôpitaux des pays impies ! Dès que
je regarde le JT du 20 heures, avec ces
images choquantes qui défilent à
l’écran, ces vagues d’immigrants
clandestins se donnant au risque de la
Méditerranée, à la mort et au poisson,
je pense à la générosité, et je rêve de
voir mon pays en un havre humanitaire,
une destination des ces embarcations
bondées de femmes, hommes et enfants
fuyant l’injustice, la pauvreté et les
maladies, fuyant leur pays d’islam pour
une paix et un refuge aux pays des
impies ! » (5)
« Je rêve de me
réveiller poursuit l’écrivain Amine
Zaoui, par un matin en trouvant mon pays
vivre pleinement la démocratie et la
diversité ; Se réveiller un jour et voir
les partis politiques interdits
d’investir dans la religion, comme dans
les pays des impies mangeurs de cochon !
Comme dans les villes des impies, je
rêve de voir un jour dans nos villes (ou
dans ce qui reste de nos villes) mes
concitoyens, les femmes et les hommes en
couples souriants, en file d’attente
devant une salle de cinéma afin de
déguster la projection d’un nouveau
film, comme cela se passe chez les
impies dans leurs villes et dans leur
vie quotidienne et pas pour acheter un
sachet de lait !! C’est pour tout cela
que je veux que mon pays ressemble au
pays des impies. » (5)
Etre un bon
musulman en Occident : Le revers de la
médaille
Un texte attribué à
un maire d’un pays occidental-
successivement Perpignan ( France)
Dorval ( Canada) Ath ( Belgique)
qui s’avère être un faux nous renseigne
cependant sur l’état d’esprit des pays
accueillants:
« Les musulmans
doivent comprendre qu’ils doivent
s’adapter aux pays d’accueil , à leurs
coutumes, à leurs traditions, leur style
de vie, parce que c’est là où ils ont
choisi d’immigrer. Ils doivent
comprendre qu’ils doivent s’intégrer et
y apprendre à vivre . Ils doivent
comprendre que c’est à eux de changer
leur style de vie, pas aux autochtones
qui les accueille si généreusement. «ces
autochtones ne sont ni racistes ni
xénophobes, ils ont accueilli beaucoup
d’immigrants avant les musulmans (le
contraire n’existe pas, c’est-à-dire que
les états musulmans n’acceptent pas
d’immigrants non musulmans). Pas plus
que d’autres pays, ces citoyens
autochtones n’ont pas l’intention
d’abandonner leur identité, ni leur
culture. Nous avons de racines
judéo-chrétiennes, des arbres de Noël et
des fêtes religieuses, mais la religion
doit demeurer du domaine privé. Pour les
musulmans qui ne sont pas d’accord avec
la laïcité et ne se sentent pas à l’aise
il y a 57 beaux pays musulmans dans le
monde, la majorité sous-peuplés, prêts à
les recevoir avec des bras halal grand
ouverts et en accord avec la Charia. Si
vous avez quitté votre pays pour venir
chez nous , mais non pas pour un autre
pays musulman, c’est parce que vous
pensez que la vie est meilleure chez
nous plutôt qu’ailleurs Posez-vous la
question juste une fois; pourquoi la vie
est-elle meilleure chez nous plutôt que
dans votre pays d’origine? » (6)
Un aveu qui
ressemble aussi à un canular mais
cependant bien réel est celui de Ahmed
Aboul Gheit, homme politique égyptien ,
secrétaire général de la Ligue des Etats
arabes interviewé sur la chaîne chinoise
Tian Wei. La journaliste posant au
diplomate la question iconoclaste qui
suit : « Pourquoi les pays arabes
n’accueillent-il pas ces migrants ? »
déclare :
« Parce que nous ne
sommes pas une destination pour les
migrants (Mais nous sommes ouverts.
C’est très simple : nous ne faisons pas
d’exceptions avec ces gens. Lorsqu’ils
franchissent nos frontières et demandent
l’asile, la prochaine étape est qu’ils
signent un document qui les oblige à
respecter tous les droits et règles de
nos pays, et qui précise qu’en cas de
violation de cet accord, ils seront
condamnés, avec une procédure accélérée,
aux mêmes peines que la population
locale (ce qui peut aller dans les cas
graves jusqu’à la peine capitale) et
seront renvoyés dans leur pays de
provenance aussitôt leur peine terminée.
Nous leur faisons signer également un
accord stipulant que l’aide financière
qu’ils touchent pour leur intégration
dans nos pays doit être intégralement
remboursée dans les deux ans, faute de
quoi nous saisissons tous leurs biens et
ils seront expulsés définitivement de
nos pays. Tous ces arguments que je
viens vous citer sont arrivés aux
oreilles de chaque migrant(sic), c’est
pourquoi ils ne veulent pas demander
d’asile dans les pays arabes. Si je
devais chercher refuge et demander de
l’aide un jour dans un autre pays, je
trouverais un devoir absolu d’obéir à la
lettre aux lois de ce pays, et que sinon
je sois expulsable par n’importe quel
moyen. L’Europe de l’Ouest finira par se
réveiller et regarder la situation telle
qu’elle est. Il faudrait que les
dirigeants de l’Europe de l’Ouest soient
envoyés à Doha au Qatar ou encore en
Arabie Séoudite pour demander l’asile
dans ces pays pour qu’ils expérimentent
« sur leur propre peau » ce que je viens
de dire. Là, ils se réveilleraient ! »
(7)
Que peut-on dire
en définitive ?
En fait on peut
résumer en creux, la position du
ministre égyptien qui parle au nom de 22
pays musulmans et arabes, il n’ya pas de
liberté, il n’y a pas de dignité
humaine. Malheur aux faibles ! Il
n’ya pas en un mot de Droits de l’Homme
à respecter ! Contredisant ce faisant ce
que le Coran nous incite à
respecter ! C’est un fait les musulmans-
notamment les jeunes se disent pour
beaucoup, malheureux dans leurs pays.
On raconte une histoire que je rapporte
: C’est un musulman chargé d’aller
s’imprégner du mode de vie chez les
kouffars( les mécréants) et
comprendre pourquoi ils sont avancés A
son retour il rendit compte par une
phrase laconique : « Akhlakouna
A3malouhoume, A3malouna, Akhlakouhoume »
« Ils mettent en œuvre Notre
religion, nous mettons en œuvre leurs
religion » Au-delà du jugement de valeur
concernant la religion deskouffarset
que je partage pas,, un fait est avéré,
les principes islamiques sont bien
appliqués chez eux
Dans le même ordre
je me souviens que Rasched Guennouchi le
leader islamique tunisien d‘Enahdaexilé
pendant plus de dix ans en Grande
Bretagne aurait déclaré en substance
« qu’il préférait vivre dans un pays
occidental que dans un pays musulman.
Vouloir changer les règles du pays
d’accueil ne sera pas permit par les
pays occidentaux ». Quel est le pays
arabe musulman capable d’accueillir d’un
coup en une seule fois Un million de
migrants de les absorber socialement en
leur offrant le gite le couvert,
l’éducation, la santé et la possibilité
de travailler ? Quel pays musulman et
plus largement arabe accepterait que les
minorités de citoyens ayant embrassé une
autre religion puissent avoir leurs
églises ? Quand on voit comment les
migrants tentent d’imposer leurs visions
d’une façon conquérante on peut
comprendre que les autochtones aient
peur du grand remplacement. Les
dernières élections en Europe montrent
une poussée des nationalistes comme ce
fut le cas Suède récemment qui font de
leur pays �anciennement pays tolérants-
des pays qui refusent le migrant
musulman.
A contrario il faut
bien quand même convenir que les pays
d’accueil, pour la plupart d’essence
chrétienne voient d’un mauvais œil des
migrants qui viennent leur demander de
changer leurs règles de vivre ensemble .
Règles qui ont sédimenté pendant des
siècles et qui sont le résultat de
luttes du pouvoir séculier contre
l’Eglise notamment en France avec la
loi sur la laïcité de 1905. Par
exaspération Le fond rocheux chrétien
est convoqué souvent contre le musulman
accusé de vouloir procéder au grand
remplacement. Slogan brandi par
l’extrême qui fait son miel de toutes
les dérives dont se rendent coupables
les musulmans de l’ostentation. De mon
point de vue les migrants eu terre
occidentale ne doivent pas oublier
qu’ils sont des invités de pays qui ont
leur tradition, leur culture leur
espérance religieuse. Jusqu’à preuve du
contraire il ne leur pas interdit de
professer leur foi, et même de disposer
de conditions spécifiques que les
Canadiens appellent les
accommodements raisonnables.
Ils doivent montrer
qu’ils peuvent s’intégrer
harmonieusement dans le pays d’accueil
sans faire de leur religions un fond de
commerce qui les dessert. Il n’est que
de prendre exemple sur la communauté
juive en France ! Ils ont les meilleurs
écoles ils aspirent aux meilleurs
emplois dans toutes les strates sociales
importantes Santé média, banque,
éducation, recherche ; Et pourtant ils
font le shabbat � pour ceux qui le
veulent- en toute discrétion. Je me
souvient que d’une façon soft ils
avaient demandé que les examens
universitaires importants n’aient pas
lieu le samedi. C’est à ces conditions
que les migrants apportant leur part au
développement du pays pourront
s’épanouir à l’ombre des lois de la
République qui doit cependant rester
équidistante des religions, si elle veut
intégrer pour un projet de société du
vivre ensemble ,sans l’injonction de
dissolution identitaire ou religieuse.
Quand aux pays musulmans et surtout
arabes seules une révolution culturelle
et scientifique permettra l’avènement de
dirigeants fascinés par l’avenir de leur
pays. Nous devons tout faire pour mettre
en place un système éducatif de la
rationalité et peut être dans une
génération verra-t-on enfin, des
musulmans au sens de ce que prescrit le
Coran dans les pays qui se disent
musulmans. Pour cela nous avons besoin
de croire à l’avènement d’hommes
d’Etats. Un homme politique dit on pense
aux prochaines élections, un homme
d’Etat pense aux prochaines générations.
Tout est dit. Bonne année
hégirienne 1440 à tous les
musulmans du Monde
Professeur Chems
Eddine Chitour
Ecole Polytechnique
Alger
Notes
1.
https://www.al-kanz.org/2013/01/24/harvard-verset-coranique/
2.Scheherazade S.
Rehman and Hossein Askari How Islamic
are Islamic Countries?
Global Economy Journal Volume 10, Issue
2 2010 Article 2
http://islamicity-index.org/wp/wp-content/uploads/2015/11/how-islamic-are-islamic-countries.pdf
3.https://www.chevenement.fr/Les-changements-politiques-dans-le-monde-arabe_a1451.html
4.https://forumislam.com/forum_
musulman_ mariage/showthread. php?t=62190
5.https://www.liberte-algerie.com/culture/je-veux-que-mon-pays-ressemble-aux-pays-des-impies-297628
6.https://www.lindependant.fr/2016/05/03/la-fausse-lettre-islamophobe-de-jean-marc-pujol-sur-les-cantines-de-perpignan,2193420.php
7.https://voxnr.com/49675/pourquoi-les-migrants-sic-ne-vont-ils-pas-dans-les-pays-arabes-riches
Article de
référence :
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5266214
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