Algérie en phase
avec le mouvement du monde
50 ans après la débâcle arabe de 1967
Les Palestiniens toujours sans un Etat
viable
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Mardi 6 juin 2017 «Après 70 ans
d’excavations et de fouilles extensives
sur la terre d’Israël, les archéologues
ont trouvé que les actions du patriarque
sont des histoires de légende; nous
n’avons pas séjourné en Egypte, ni fait
un exode, nous n’avons pas conquis la
terre. Il n’y a pas non plus de mention
de l’empire de David et de Salomon. Ceux
qui s’y intéressent savent tout cela
depuis des années, mais Israël est un
peuple têtu et ne veut pas en entendre
parler.»
Professor Ze’ev
Herzog teacher in the Department of
Archeology and Ancient Near Eastern
Studies at Tel-Aviv University.
(Ha’aretz Magazine, Friday, October 29,
1999)
«La thèse selon laquelle le génocide
était suspendu sur nos têtes en juin
1967, et qu´Israël combattait pour son
existence physique, n´était qu´un
bluff.»
Général
israélien Matityahou Peled
Ces
déclarations décrivent la situation
réelle . La vision biblique du
grand Israël ne résiste pas à la
réalité à la pertinence des faits, à
moins de faire de l’archéologie
biblique. De plus Israël n'a jamais
été menacé, le mythe de David contre
Goliath a permis à Israël de démolir les
Arabes avec l'assentiment et la
complicité de l'Occident coupable d'une
faute éternelle: le massacre des juifs
par Hitler. Ils dédouanent en promettant
à Israël l'impunité. Israël n'a respecté
aucune de la quarantaine de résolutions
des Nations unies, elle s'assume Etat
d'apartheid et fait disparaître
progressivement les territoires
palestiniens accordés lors de la
résolution du 22 novembre 1967.
Bref rappel des
rodomontades des armées arabes le 5 juin
1967
La Guerre des
Six-Jours (en hébreu: Milkhemet
Sheshet HaYamim,) que l´on peut
traduire par «l´épopée des six jours» en
arabe (Melhamet Sitet Ayam) est
une guerre déclenchée par Israël qui
annihila les armées des pays arabes qui,
dès les premières heures, n´avaient plus
d´aviation. Qualifiée de guerre des
«Six-Jours» pour bien montrer la
supériorité écrasante d´Israël face à
tous les pays arabes réunis, c´est la
troisième entre Israël et ses voisins.
Cette agression israélienne entraîne, en
outre, une profonde modification des
frontières: avec l´occupation de
Jérusalem-Est, de la Cisjordanie, de
Ghaza, du Golan et du Sinaï, l´État juif
quadruple la superficie de son
territoire. Dès le 5 juin au matin, une
attaque fulgurante: une fois l´aviation
arabe anéantie (en une matinée), les
troupes israéliennes s´emparent, en six
jours, du Sinaï égyptien, de la
Cisjordanie jordanienne et -au prix d´un
refus, deux jours durant, du
cessez-le-feu décrété par l´ONU et
accepté par les belligérants arabes- du
plateau syrien du Golan.
Le Mossad a
écouté les préparatifs des États arabes
pour la guerre des Six-Jours
Il est utile de
rappeler que les dirigeants arabes n'ont
jamais été unis. On rapporte que le roi
Hussein de Jordanie avait averti Golda
Meir la veille de l'attaque. Mieux, les
dirigeants arabes s'était réunis au
Maroc et des informations révélées bien
plus tard nous apprennent que leurs
entretiens étaient intégralement
transmis à Israël. Nous lisons ces deux
articles parus dans des journaux
israéliens:
«Le roi Hassan II
du Maroc, qui n'a pas fait confiance à
ses invités de la Ligue arabe, a
enregistré secrètement les discussions
lors d'un sommet de 1965. Le Mossad a pu
accéder aux enregistrements secrets
d'une conférence que les Nations arabes
ont préparée pour un conflit possible
avec Israël, aidant de manière
significative les FDI à se préparer à ce
qui s'est transformé en guerre des
Six-Jours, ancien chef du renseignement
militaire, Le général maj Shlomo Gazit a
révélé à Yedioth Ahronoth, que les
dirigeants du Monde arabe à l'époque,
avec leurs commandants militaires et les
chefs de leurs services de
renseignement, se sont réunis dans un
hôtel de luxe à Casablanca, au Maroc, en
septembre 1965 pour discuter d'une
question principale: la préparation de
la guerre contre Israël. Leurs
commandants militaires ont présenté une
pléthore d'informations en parlant
ouvertement et avec une franchise
relative sur les capacités des
militaires sous leur commandement.»(1)
«C'était le roi Hassan II du Maroc,
qui n'avait pas vraiment confiance en
ses invités, qui a permis au Mossad de
suivre de près la conférence. Une équipe
de l'unité «Oiseaux» (tziporim en
hébreu)??- une équipe conjointe dirigée
par Peter Zvi Malkin et Rafi Eitan,
composée du Shin Bet, du service de
sécurité interne d'Israël et du Mossad -
est arrivée à Casablanca, Un jour avant
le début de la conférence, le roi Hassan
a ordonné aux agents du Mossad de
quitter l'hôtel parce qu'il craignait
que les invités arabes ne les
remarquent. «Mais immédiatement après la
fin de la conférence, (les Marocains)
nous ont donné toutes les informations
requises, et ne nous ont rien refusé»,
raconte Rafi Eitan. Dans un mémo à
l'époque du Premier ministre Levi
Eshkol, le chef du Mossad à l'époque,
Meir Amit, a qualifié l'opération de
«l'une des gloires de l'intelligence
israélienne». Israël a préparé pour la
guerre de six Jours en fonction de la
grande quantité d'informations produites
à partir de ces enregistrements, et les
commandants des FDI étaient confiants de
pouvoir gagner.» (1) (2)
La suite: un calvaire des Palestiniens
au quotidien
À partir du début
de l´année 1969, de nouveaux combats
eurent lieu entre l´Égypte et Israël le
long du Canal de Suez. Cette guerre
d´usure constitua une transition avant
la Guerre du Ramadhan en 1973. Malgré
toutes les résolutions votées, Israël ne
voulut jamais se retirer des
territoires. L´Occident tétanisé par sa
dette envers le peuple juif ne fit rien.
Pour Abba Eban «Les frontières d´Israël
sont celles de l´holocauste». C´est au
nom d´une prétendue -et illusoire-
sécurité, que les gouvernements
israéliens successifs ont refusé
d´appliquer les résolutions de l´ONU
leur intimant l´ordre de revenir aux
frontières de 1967 -dite la «ligne
verte»-, et en particulier de rendre à
la Syrie les hauteurs du Golan. En
réalité, la politique des «faits
accomplis», guidée par la volonté connue
de conquête territoriale d´Israël (a
surtout pour objectif de mettre la main
sur 90% des ressources en eau de la
région, ce qui devrait être effectif
quand le Mur sera terminé. Pour rappel,
la politique des petits pas de Henri
Kissinger, sioniste devant l´Eternel,
acheva de tuer dans l´oeuf toute
velléité d´un équilibre au Moyen-Orient.
Les négociations du kilomètre 101 furent
en fait une reddition en rase campagne
de Sadate qui fut concrétisée par le
discours de Sadate, à la Knesset, il le
paya de sa vie.
L´avènement de
Moubarak enfonça définitivement la cause
légitime de la Palestine. Il alla même
jusqu'à construire un mur souterrain
pour empêcher les Palestiniens de Gaza
de rentrer en Egypte. Quant à Arafat, on
sait que, tour à tour, il fut attaqué
par les Légions bédouines de Hussein de
Jordanie en septembre 1970, ce fut
ensuite la sortie du Liban en 1982 et
l´exil en Tunisie, en Algérie et
ailleurs. Sharon n´hésita pas à
emprisonner Arafat dans la Mouqata en
pointant ses canons sur son bureau
devant l´indifférence générale des
donneurs de leçons en Occident. Depuis
Oslo en 1993 jusqu´à Camp David, aucun
gouvernement israélien n´a pu ou n´a
voulu arriver à une vraie solution
démocratique de la question
palestinienne. Sept ans de négociations
ont été, chaque fois, frustrés par
l´opposition de la droite en Israël.
Israël est, par définition, une colonie
européenne
Pour Aaron Tordjamn
Israël est, par définition, une colonie
européenne. Il bat en brèche la théorie
divine du peuple élu et affirme que les
Israéliens provenant de différentes
diasporas n'ont aucun droit: Comment se
fait-il écrit-il que la Palestine,
partie intégrante du Moyen-Orient, et
morceau de terre habité depuis
l'Antiquité par une population orientale
ayant adopté, depuis plus d'un
millénaire, la culture et la langue
arabe, à l'instar de la Syrie, de
l'Égypte ou de l'Algérie, soit, en une
centaine d'années, devenue un État
peuplé de migrants venus du monde
entier? On s'interrogera également pour
comprendre comment la population
originelle de la Palestine est dispersée
dans des camps de réfugiés, une partie
étant soumise à un pouvoir militaire
d'occupation, et une minorité d'entre
-elle, seulement, disposant de la
citoyenneté dans le nouvel État
d'immigrés, qui se considère comme
faisant partie de l'Occident » (3)
« Les réponses à
ces interrogations se situent dans un
contexte en dehors duquel le conflit
entre le sionisme et le monde arabe
demeure incompréhensible; à savoir: le
colonialisme (...) La Grande-Bretagne
n'avait pas le droit d'assurer en
Palestine un «foyer national» aux Juifs
d'Europe, pas plus que les États-Unis
ont le droit de garantir un «foyer
national» aux Mormons de l'Utah en
Afghanistan, ou que le chef d'une tribu
d'Afrique aurait le droit d'assurer aux
Yézidis d'Irak un «foyer national» en
Angleterre. Le sens de la déclaration
Balfour correspondait donc bien, à un
engagement d'implantation coloniale au
coeur du Moyen-Orient, à l'instar de
l'Amérique du Nord, de l'Australie, de
la Nouvelle-Zélande, etc. C'est ainsi
qu'a été ouverte la voie au dernier
conflit colonial dans le monde: conflit
qui perdure encore aujourd'hui entre une
population d'immigrants s'appuyant sur
la force armée, et une population
autochtone subissant la dépossession.»
(3)
«Mais revenons à 1948, et à la
question: «Que s'est-il véritablement
passé?». Si l'on prend en considération
le contexte colonial: les États arabes
sont venus en aide aux habitants
autochtones de la Palestine, soumis
depuis six mois aux attaques et à un
nettoyage ethnique de la part des colons
sionistes (quiconque conteste cette
expression doit s'interroger: en quel
endroit du monde a-t-on autorisé des
milices et des institutions étatiques
séparées?). » (3)
« En mai 1948, on
comptait déjà un quart de million de
réfugiés palestiniens, et de grandes
villes comme Jaffa et Haïfa avaient subi
un nettoyage ethnique de leur population
palestinienne, effectué par les milices
sionistes. La conquête de la Palestine
battait son plein. Les États arabes ont
finalement échoué pour plusieurs
raisons, dont leur infériorité
militaire, numérique et en matière
d'organisation. 78% du territoire de la
Palestine du Mandat se sont retrouvés
sous l'occupation coloniale des
immigrés, après que près de 80% de ses
habitants autochtones aient été victimes
d'un nettoyage ethnique. La conquête
sioniste a été parachevée en 1967.» (3)
Qu’elle est la perception réelle des
Palestiniens par les dirigeants
israéliens ?
On a l’habitude de
faire croire qu’en Israël il y a
les faucons ( les durs) qui ont
une vision biblique intégrale de la
destinée d’Israël et dit on aussi
les colombes qui eux ont une vision
plus réaliste de l’existence du peuples
qu’ils ont spolié et à qui il faut bien
donner quelque chose. Dans tous
les cas à des degrés divers les
responsables et militaires israéliens
ont laissé des déclarations qui valent
plus que mille discours sur la
perception qu’ils ont des Palestiniens.
Les déclarations suivantes
sourcées donnent un aperçu de la
profondeur du fossé qui sépare le
ressenti de ces responsables
vis-à-vis de la dignité humaine.
Quelques florilèges des dirigeants et
des généraux de Tsahal « l’armée la
plus morale du monde » qui utilise
les mêmes techniques que celles du
troisième Reich à l’endroit des
Juifs :
Si j'étais un
leader Arabe, je ne signerais jamais un
accord avec Israël. C'est normal ; nous
avons pris leur pays. Il est vrai que
Dieu nous l'a promise, mais comment cela
pourrait-il les concerner ? Notre dieu
n'est pas le leur. Il y a eu
l'antisémitisme, les Nazis, Hitler,
Auschwitz, mais était ce leur faute ?
Ils ne voient qu'une seule chose : nous
sommes venus et nous avons volé leurs
terres. Pourquoi devraient t-ils
accepter cela ? » (David
Ben-Gourion, cité par Nahum Goldmann
dans "le Paradoxe Juif", page 121...)
« Ne nous
cachons pas la vérité…. Politiquement
nous sommes les agresseurs et ils se
défendent. Ce pays est le leur, parce
qu’ils y habitent, alors que nous venons
nous y installer et de leur point de vue
nous voulons les chasser de leur propre
pays. Derrière le terrorisme (des
Arabes) il y a un mouvement qui bien que
primitif n'est pas dénué d'idéalisme et
d'auto-sacrifice. » (David
Ben-Gourion, discours de 1938, cité dans
"Le Triangle Fatidique" de Chomsky, page
91, et dans "Le Sionisme et les
Palestiniens", de Simha Flapan, page
141).
« Nous devons
tout faire pour nous assurer que les
Palestiniens ne reviendront jamais, les
vieux mourront et les jeunes oublieront.
» (David Ben-Gourion dans ses
Mémoires, page 157)
« Des villages
juifs furent construits à la place des
villages arabes. (...) Il n’y a pas un
seul endroit construit dans ce pays qui
n’ait pas eu une ancienne population
arabe. » (Moshe Dayan, ministre
de la Guerre, adressé à The Technion
Haifa, rapporté par Ha’aretz, 4 avril
1969).
« C’est le
devoir des leaders israéliens
d’expliquer à l’opinion publique
clairement et courageusement, un certain
nombre de faits qui ont été oubliés avec
le temps. Le premier est qu’il n’y a pas
de sionisme, de colonisation, d’État
Juif sans l’éviction des Arabes et
l’expropriation de leurs terres. » (Yoram
Bar Porath, Yediot Aharonot, 14 juillet
1972).
« Nous marchions
dehors, Ben-Gourion nous accompagnant.
Allon répéta cette question, qu’est-ce
qu’on doit faire de la population
palestinienne ? Ben-Gourion agita sa
main dans un geste qui voulait dire :
“Conduisez-les en dehors” ! » (Mémoires
de Rabin, publié dans le New York Times,
23 octobre 1979).
« Les
Palestiniens sont comme des bêtes
marchant sur deux pattes. » (Menahim
Begin, discours à la Knesset, cité dans
le New Statesman du 25 juin 1982).
« Lorsque nous
aurons colonisé le pays, tout ce que les
Arabes seront capables de faire, sera de
détaler tout autour comme des cafards
drogués dans une bouteille. » (Rafael
Eitan, chef d’état-major israélien, dans
le New York Times du 14 avril 1983).
Notons
toutefois qu’ Yitzhak Rabin , général
une fois premier ministre a compris
qu’il fallait régler le problème
palestinien. Il laissa une phrase
célèbre : « La Bible n’est pas un
cadastre » explicitant par
cela qu’il y a un peuple palestinien qui
a droit lui aussi à vivre en paix sur sa
terre. Ce fut les fameux accords d’Oslo
de 1993 qui à la longue s’avèrent être
sans lendemain. Deux ans plus tard Rabin
fut assassiné. La paix qui semblait à
portée de main s’est éloignée et ce
n’est pas avec le premier ministre
actuel qu’elle se fera, lui qui parle de
la nécessité de coloniser à outrance. Il
y a plus de 500000 colons en Cis
Jordanie et Jérusalem est judaïsé d’une
façon inexorable notamment par les
colonisations qui font que toutes les
bonnes terres sont occupées, et même que
des fouilles entreprises sous la Mosquée
d’El Aqsa pour retrouver les fondations
du temple fragilisent cette mosquée
risquant éboulement ce qui va
naturellement amener à des regains de
violence qui seront vite contenus. -
Les potentats
arabes amis d'Israël enterrent la cause
palestinienne
Cinquante ans après
la défaite de 1967 les potentats arabes
n'ont tiré aucune leçon de leur gabegie.
Des Etats nations arabes sont en train
de disparaître après la pendaison de
Saddam, le lynchage de Kaddafi et le
dépeçage de la Syrie de Alyan el Kourdi
le bébé migrant mort d'une façon
tragique par noyade, il reste des
dirigeants tortionnaires avec leur
peuple, mais serviles avec les maîtres
qui les adoubent. Nous voyons les Etats
arabes s'effriter avec des potentats qui
se vassalisent au plus offrant. Le cas
le plus scandaleux puisque c'est de lui
que viennent les maux actuels du
terrorisme, est celui des dirigeants
saoudiens qui se liguent avec Israël
contre d'autres musulmans (syriens,
libanais, iraniens)
Michel Raimbaud
ancien ambassadeur français décrit la
rencontre du maître et du vassal qui
renforce la «banalisation d'Israël» au
Moyen-Orient et diabolise l'Iran:
«Donald Trump est fidèle à un principe:
America first. Ce principe de
«l'Amérique d'abord» a été
scrupuleusement respecté. Son discours a
globalement été de dire: «On veut bien
faire tout ce que vous voulez, mais au
prix fort et c'est à vous de payer.» «Le
Moyen-Orient n'est pas notre affaire, la
lutte contre le terrorisme là-bas pas
spécialement non plus. De notre côté,
nous sommes prêts à vous fournir les
armes nécessaires» - au prix fort. D'où
les contrats mirifiques qui ont été
conclus entre Riyadh et Washington. Il
est vrai que tous les autres pays ont de
quoi cauchemarder, à défaut de pouvoir
rêver. (..) le grand bénéficiaire de
tous ces sommets - en dehors des
Etats-Unis - est Israël, sans conteste.
C'est le grand gagnant car sa position
est ainsi banalisée.» (4)
«On voit se
poursuivre le mouvement de normalisation
et de banalisation des relations entre
Israël et les pays arabes de la région,
à commencer par les monarchies. Les
Saoudiens et d'autres monarchies du
Golfe ont d'ailleurs de moins en moins
de complexes à dire que l'ennemi numéro
un est devenu l'Iran - qui n'a jamais
agressé un seul pays arabe - et non plus
Israël (...) J'étais frappé de voir
l'accueil qui a été réservé à Donald
Trump par les autorités saoudiennes.
C'était démentiel, obséquieux, d'une
flagornerie et d'un sens de la flatterie
grotesque. Je trouve cela humiliant pour
un pays de recevoir avec autant de
fastes un autre chef d'Etat. On dit
qu'environ 550 milliards de dollars ont
été engagés - avec des échéances de
paiement diverses. Il y a eu environ 400
milliards sous forme de contrats
commerciaux, et entre 110 et 150
milliards d'armements. C'est tout
bonnement absurde. Les Saoudiens sont
déjà bardés d'armements alors même
qu'ils n'ont gagné aucune guerre, même
pas au Yémen. Le pays le plus pauvre du
Monde arabe a été totalement détruit par
les soins de la riche Arabie saoudite.
Ces dirigeants saoudiens sont sans
vergogne.» (4)
Une insoutenable européanisation du
chantage à l'antisémitisme
Pour couronner le
tout, Israël tétanise le monde
occidental en les obligeant à
voter des lois contre l’antisémitisme
étant entendu qu’elle le monopole
du mot sémite qu’elle partage
en réalité avec les Arabes ; C’est donc
devenu au fil des ans une marque
déposée. Dans la majorité des pays
européens il est possible d’être taxé
d’antisémite et d’être jugé et condamné.
Naturellement la frontière entre
l’antisémitisme et la politique
israélienne est de plus en plus floue.
On va même plus loin il y a un
glissement sémantique entre antisémite
et antisioniste depuis qu’un
premier ministre français lié d’une
façon éternelle à Israël, a
banalisé et a martelé qu’être
antisioniste c’est être antisémite.
Cet amalgame est naturellement
inexact.
Israël a réussi à
faire voter une résolution par le
Parlement européen à une très large
majorité, le jeudi 1er juin, une
nouvelle résolution sur l'antisémitisme
. La réaction de l’Organisation
antisioniste UJFP a été vive pour
dénoncer cela : «Il va sans dire
que nous déplorons, une fois encore, la
singularisation de l'antisémitisme
vis-à-vis des autres formes de racisme.
D'elles pas un mot, alors que, par
exemple, l'islamophobie sévit partout en
Europe et que la romophobie tue. Mais il
y a plus grave. A y regarder de plus
près, ce n'est pas tant d'antisémitisme
que de limitation de la liberté de
parole et de criminalisation de la
critique d'Israël qu'il s'agit ». (5)
« La résolution,
fait sienne les critères proposés par la
très sioniste Alliance internationale de
la mémoire de l'holocauste (International
Holocaust Remembrance Alliance, IHRA)
pour définir l'antisémitisme. «Nier au
peuple juif (sic) le droit à
l'autodétermination, en prétendant par
exemple que l'existence de l'État
d'Israël est une entreprise raciste»
relèverait de l'antisémitisme. (...) En
France aussi, la petite musique qui
amalgame insidieusement la moindre
critique d'Israël et/ou du sionisme à de
l'antisémitisme bat son plein. Pas
besoin de la définition de l'IHRA pour
cela! Et pourtant, si le vote de cette
résolution au Parlement européen n'a
aucune valeur juridique contraignante,
il contribue à renforcer ce climat
nauséabond où la parole critique à
l'encontre d'Israël est bâillonnée et
criminalisée.(...) Il faut rappeler
qu'il n'y a pas de politique d'Etat
antisémite en Europe, et que ce vote
vise clairement à empêcher non pas
l'antisémitisme réel mais la critique
politique légitime d'un État, de sa
politique et de son régime. Le vote de
cette résolution nous rappelle, qu'ici
comme en Europe, le droit à la critique
d'Israël fait partie de la liberté
d'expression politique en général - un
acquis aussi précieux que fragile qu'il
nous faut défendre à tout prix.» (5)
Conclusion
Cinquante ans
après, les Palestiniens sont plus
misérables que jamais. Israël a tout
verrouillé , il est pratiquement
interdit de critiquer Israël et ceux qui
l’on fat fait en en payé le prix Les
dirigeants israéliens ne veulent pas de
la paix avec les Palestiniens. Ils
s´accrochent à une vision biblique du
grand Israël. Rappelons le mépris
d'Israël. Il y eut 37 résolutions et
nous allons citer les plus
significatives. Cela a commencé avec la
résolution 181 du 29 novembre 1947. On
aurait cru que la résolution de décembre
2016 suite au non-véto américain aurait
du être un tournant donnant un coup
d'arrêt à l'hubris israélien. Il
n'en n'est rien!
L'Administration
Trump a choisi son camp: Il est vrai que
les Arabes ne représentent plus rien en
termes d'influence sur les affaires du
monde. Les Etats arabes plus atomisés
que jamais et le Moyen-Orient tend à
disparaître sous son ancienne
architecture sous les coups de boutoir
insidieux, lancinants, mais efficaces
des dirigeants israéliens qui ont réussi
à introduire durablement la fitna
au sein des Arabes. Les civilisations
syriennes et irakiennes qui ont vue
l’enfance de l’humanité, qui sont
le berceau des religions sont menacées
de disparition. Dans ce chaos
moyen-oriental seul Israël émerge
et est arrivé à briser les alliances
voire l’unanimisme certes de façade,
autour de la cause palestinienne. Israël
aide l’Arabise Saoudite à démolir la
Syrie, l’Irak , Bahreïn …
Après la mort
de Arafat le 11 novembre 2004 , Mahmoud
Abbas « désigné » par les pays
occidentaux comme interlocuteur
conciliant des Israéliens remportent
les élections. Il est toujours au
pouvoir depuis. De plus le jeu trouble
de Mahmoud Abbas qui est intronisé
par les Occidentaux sur le bantoustan
qui est laissé aux Palestiniens est
devenu par la force des choses un allié
d’Israël qui l’aide indirectement
à garde le pouvoir . Un espoir peut être
est l’émergence d’un dirigeant
palestinien Marouane Berghouti qui est
en prison depuis 2001 qui a soutenu en
leurs temps les accords d’Oslo mais qui
par la suite a été l’un des dirigeants
de la colère des Palestiniens ( lors des
deux intifadas) Aux dernières
nouvelles il a déclencher une
grève de la faim pour l’amélioration des
conditions de détention…
Enfin ; le silence
assourdissant des grands de ce monde est
lié à une faute originelle commise à
l'endroit des Juifs, fait que ce sont
les Palestiniens qui payent cette faute
qu'ils n'ont pas commise et qu'ils
expient depuis un siècle depuis que Lord
Balfour s’est permit au nom de sa
majesté, de promettre une Terre
pour la seconde fois après Dieu à
des Juifs en diaspora qui ,au fil
des ans ont réussi à chasser de leur
terre les natifs de la Palestine.
Ainsi va le Monde
1.Ronen Bergman
http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4866702,00.html
15.10.16
2. http://www.timesofisrael.com/morocco-tipped-off-israeli-intelligence-helped-israel-win-six-day
war/?
3. Aaron Tordjman Haaretz le 27
février 2017.
http://www.ujfp.org/spip.php?article5453
4.
https://francais.rt.com/opinions/38907-donald-trump-dirigeants-saoudiens-flirtent-avec-guerre-grande-legerete.
5.
http://www.ujfp.org/spip.php?article5669
Article de
référence :
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur
_chitour/268423-les-palestiniens-toujours-sans-etat.html
Professeur Chems
Eddine Chitour
Ecole Polytechnique
Alger
Publié le 6 juin 2017 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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