Algérie en phase
avec le mouvement du monde
Le sacerdoce de Manuel Valls : Combattre
l’Islam
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Dimanche 3 décembre 2017
« Pour rester dans son parti,
il faut changer plusieurs fois
d’opinion »
Talleyrand
Le 21 novembre
dernier, l'ancien Premier ministre
Manuel Valls avait considéré
que la France avait un "problème" non
seulement avec l'islamisme et
l'intégrisme religieux, mais avec
"l'islam" et "les musulmans" tout court.
Voilà en une phrase Valls l’émigré
donne la marche à suivre à la France et
la convainc que ce n’est pas l’islamisme
mot -hypocrite des biens pensants,- mais
carrément l’Islam. De fait, il enfonce
le clou par ce que l’islam pour
lui ce n’est pas assez parlant, il
identifie : la cible les musulmans.qui
sont français comme lui ou mieux que lui
, certains là à la sixième génération.
En clair il appelle à une asepsie
de la France pour la
débarrasser de ces scories ! Qui
est ce personnage plus royaliste que
le roi qui se permet de faire ce que
faisait un autre émigré en l’occurrence
Nicolas Sarkozy avec un parcours
similaire, traitant les jeunes beurs de
racailles? En fait comme nous allons le
montrer à travers trois exemples tout
est bon pour rester visible
électoralement avec une ambition
démesurée, monsieur Valls s’inspirant
de Talleyrand, n’arrête pas de
changer de convictions.
Le fossoyeur du
parti socialiste
L’ancien
maire, député, ministre de l’intérieur
et enfin premier ministre avant de
redevenir député est un homme pressé qui
ne s’embarrasse pas de principes dont le
moins que l’on puisse dire est qu’ils
sont à géométrie variables. Manuel Valls
n’a pas beaucoup d’amis notamment parmi
les « éléphants » et pour cause,
il n’a cessé d’utiliser le parti pour
arriver. Manuel Valls est un homme
clivant dont la carrière fulgurante qui
l’a amené de l’émigré de la deuxième
génération comme Sarkozy qui débarque à
l’âge de 20 ans en France à la
députation, un portefeuille ministériel
comme premier flic de France au poste de
première ministre. Tout ceci a fait
pschitt d’un seul cou la carrière de
Manuel Valls a explosé en plein vol. Il
se retrouve plus rien avec un poste de
député – apparenté, sans qu’on veuille
de lui au parti la République en Marche
bien qu’il ait quitté le parti
socialiste - en litige avec la députée
Farida Amrani, de la France
insoumise. C’est ainsi que le 26
novembre il proposait encore une fois
ses services à Emmanuel Macron, qu’il
avait malmené en tant que ministre de
l’économie quand lui était premier
ministre …Il n’arrête pas de
faire des appels du pied à LREM
comme de dire « Dans bien des
domaines, Macron a fait des choses que
j'aurais aimé faire ».
On se souvient de La
lettre de Martine Aubry, Première
secrétaire du parti socialiste en
juillet 2009.qui avait perçu l’ambition
démesurée de Valls Lisons ce morceau
d’ontologie : « Cher Manuel,
Notre Parti a besoin de chacun des
socialistes pour contribuer à son
redressement après des années difficiles
(…) On ne peut utiliser un Parti pour
obtenir des mandats et des succès, en
s'appuyant sur la force et la légitimité
d'une organisation collective, et s'en
affranchir pour exister dans les médias
à des fins de promotion personnelle. (…)
Tu donnes l'impression d'attendre, voire
d'espérer la fin du Parti Socialiste.
(…) Si les propos que tu exprimes,
reflètent profondément ta pensée, alors
tu dois en tirer pleinement les
conséquences et quitter le Parti
Socialiste. ». (1)
Même avis de Jean Luc Mélenchon : Pour
lui Manuel Valls montre que la
décomposition politique de la direction
socialiste continue. Pire que les
opportunistes carriéristes, il y a ceux
qui font leur la ligne dominante de la
social-démocratie européenne. Elle
détruit l’Etat providence qu’elle a
créée en endossant les habits de la
modernité et du « réformisme »
Le changement de
« conviction » au gré des circonstances
On dit souvent qu’il
y a le petit mensonge, le grand mensonge
et …la politique ; Si le fait de mentir
et de se déjuger au gré des évènements
est la marque de fabrique de l’homme
politique sans principe de fond,
on peut dire que Manuel Valls est de
ceux là. Trois faits parmi tant
d’autres nous montrent comment Manuel
Valls est prêt à toutes les
manipulations Souvenons-
nous comment il passe allègrement d’une
allégeance à l’autre :
Le 22 janvier 2017,
à l'issue du 1er tour, il arrive
deuxième derrière Benoît Hamon
Il se lance alors dans une campagne plus
agressive « [accusant] son
adversaire de proximité avec l'islamisme
radical ». Le 29 janvier 2017,
à l'issue d'un second tour il est battu
par Benoit Hamon En dépit de la règle
fixée lors des primaires, il refuse
d'apporter son parrainage à Benoit Hamon
expliquant être en désaccord avec ses
propositions La Haute autorité des
primaires dénonce un « manquement à la
parole donnée » qui « contrevient
gravement au principe de loyauté et à
l’esprit même des primaires ». Le 29 mars 2017,
invité sur la chaîne BFM
TV, il appelle au soutien
d'Emmanuel Macron dès le premier tour .
Le même jour dans une interview accordée
à l'Obs, il se déclare prêt à
travailler avec François Fillon dans
l'hypothèse de la victoire de ce dernier
pour « trouver des compromis avec la
droite parlementaire ».
Valls et Israël :
la reddition morale
Valls le
gauchisant a des idées qui séduisent à
droite. Il raconte de Sarkozy lu aurait
demander de rentrer au
gouvernement. Il est vrai qu’il partage
avec la Droite le même fond
de commerce l’émigration et les
musulmans sauf qu’il ne peut être
que la copie l’original dirait Jean
Marie Le Pen est au FN et à la
droite Valls s’est beaucoup
investi dans un domaine où il est en
pays e connaissance « Il est dit-il
« lié de manière éternelle à Israël »
à Strasbourg le 17 juin 2011,
par ma femme, je suis lié de manière
éternelle à la communauté juive et à
Israël, quand même... » Par
symétrie, imaginons écrit Alain
Gresh, un responsable français ayant
épousé une femme d'origine algérienne ou
marocaine et disant «Par ma femme, je
suis lié de manière éternelle à la
communauté musulmane et à l'Algérie (ou
au Maroc)» Manuel Valls,
est aussi signataire d'un appel indigne
appelant à poursuivre les militants qui
prônent le boycott des produits
israéliens. Parmi eux, Stéphane Hessel
ou Alima Boumediene.
On dit souvent que Manuel Valls est un
« Sarkozy » de gauche pour marquer
la similitude des origines – ce sont
tous les deux des émigrés de la deuxième
génération- mais aussi d’une politique à
la hussarde invectivant et surtout
il est rancunier contre les faibles
Les Algériens garderont de lui
l’ingratitude de l’homme qui se croit au
dessus de la morale et de la
bienséance en bafouant les règles de
l’hospitalité en tweetant la
photo du président Bouteflika le
16 avril 2016 comme remerciement pour
l’accueil et l’exemplarité des relations
algéro-français Les médias
algériens avaient dénoncé le caractère
«dégradant» de ces images
Amalgame entre antisémitisme
et antisionisme
Avant de parler des
rapports de Manuel Valls avec
Israël il est bon de rappeler quelques
définitions. Si l’on croit
l’Encyclopédie Wikipédia :
« L’antisémitisme (originellement :
anti-sémitisme) est le nom donné de nos
jours à la discrimination et à
l’hostilité manifestées à l’encontre des
juifs en tant que groupe ethnique,
religieux ou racial. Il s’agit, d’une
forme de racisme dirigée nominalement
contre les peuples sémites, regroupés en
tant que tels sur la base de critères
linguistiques, mais ne visant en réalité
que les juifs. Bien que certains
historiens comme Jules Isaac insistent
pour distinguer antijudaïsme et
antisémitisme, le second terme est
cependant le plus souvent utilisé
aujourd’hui pour qualifier tous les
actes d’hostilité antijuive que leurs
fondements soient raciaux ou non. Le
terme fut utilisé pour la première fois
en 1860 par l’intellectuel juif Moritz
Steinschneider dans l’expression
« préjugés antisémites » (« antisemitische
Vorurteile »), afin de railler les idées
d’Ernest Renan qui affuble les "peuples
sémites’’ de tares culturelles et
spirituelles » (2).
On voit que rien n’interdit de mettre
sous le même vocable les autres ethnies
sémites comme le sont les Arabes. Le
glissement qui s’est opéré a permis de
passer de l’aspect ethnique à l’aspect
religieux et partant d’arriver à
l’antijudaïsme excluant du même coup les
Arabes. Pourtant, comme l’a si bien
démontré Schlomo Sand dans son ouvrage,
il n’y a pas de peuple juif, il y a bien
une religion juive. Ce sont des sémites
au même titre que les Palestiniens avec
une ascendance cananéenne.
« Le mot "sionisme’’
apparaît à la fin du XIXe siècle pour
désigner un ensemble de mouvements
différents dont l’élément commun est le
projet de donner à l’ensemble des juifs
du monde un centre spirituel,
territorial ou étatique, en général
localisé en Palestine. Le sionisme
politique a atteint son but, la création
d’un État juif en Palestine.
Initialement, le sionisme d’essence
laïque n’avait pas encore formalisé le
projet d’un Etat aseptisé des
Palestiniens spoliés en 1967 de leurs
territoires et voire encore. Depuis, le
leitmotiv du gouvernement actuel est de
faire reconnaître un Etat strictement
juif ; de ce fait, les Arabes israéliens
n’auront pas vocation à rester dans ce
qui est appelé Israël. Le
glissement sémantique antisémitisme
–antisémitisme est dénoncé
comme une manipulation visant à empêcher
toute critique d'Israël et du sionisme »
(3)
L’adoubement par
le Crif
On se souvient de
Manuel Valls maire d’Evry en 2008 ,il
chevauchait la cause juste palestinienne
au point de prévoir un jumelage avec une
ville palestinienne. Changement de décor
avec l’ascension et le poste de premier
ministre. En mars 2016 au Diner du Crif
qu’Alain Finkelkraut avait qualifié
de tribunal dinatoire, tant il
est vrai que tous les hommes politiques
français se bousculent pour paraitre à
ce diner et faire assaut d’allégeance.
Manuel Valls a fait un discours
attendu . Le ton est donné par le
président du Crif dans un véritable
réquisitoire il intime la marche à
suivre aux hommes politiques français
Nous lisons : « Devant les quelque 800
personnes le président du Crif, a
déclaré : « Nous vivons une vie
retranchée. Nous avons le sentiment
angoissant d’être devenus des citoyens
de deuxième zone ». Manuel Valls alors
premier ministre, lui a répondu :
« Oui, les juifs de France, trop
souvent, ont peur, C’est une réalité et
cette réalité, nous ne l’acceptons
pas. » Nous savons qu’il y a un
antisémitisme ancien et un antisémitisme
nouveau, Un antisémitisme d’extrême
droite, mais aussi un antisémitisme
d’extrême gauche. Il y a l’antisémitisme
des beaux quartiers, il y a aussi
l’antisémitisme dans les quartiers
populaires d’une jeunesse radicalisée.
Et puis (...), il y a l’antisionisme,
c’est-à-dire tout simplement le synonyme
de l’antisémitisme et de la haine
d’Israël. » (4)
L’amalgame,[ de l’antisémitisme ndR]
écrit Eric Hazan, avec l’anti-sionisme
c’est-à-dire le refus de la politique
actuelle d’Israël de quitter les
territoires occupés depuis 1967, n’est
pas l’antisémitisme. Les
dîners du Crif, repose sur l’assertion
suivante l’Etat d’Israël parle au
nom des juifs du monde entier ; par
conséquent, être « antisioniste »,
critiquer la politique israélienne,
c’est dénigrer non seulement le
gouvernement israélien, mais la
population du pays et l’ensemble de tous
les juifs, c’est de l’antisémitisme.
» (5)
Bruno
Guigue, parle carrément d’arme
d’intimidation massive, il écrit :
« Dans un monde où le ressassement
médiatique tient lieu de preuve
irréfutable, certains mots sont des
mots-valises, des signifiants
interchangeables dont l’usage codifié à
l’avance est propice à toutes les
manipulations. (...) Depuis soixante-dix
ans, tout se passe comme si l’invisible
remords de l’holocauste garantissait à
l’entreprise sioniste une impunité
absolue. (...) En applaudissant à la
création de l’État juif, l’Europe se
lavait de ses fautes. Simultanément,
elle offrait au sionisme l’opportunité
d’achever la conquête de la Palestine.
Ce rachat par procuration de la
conscience européenne, Israël s’y prêta
doublement. (...) On a beau rappeler que
la Palestine n’est pas la propriété
d’une ethnie ou d’une confession, que la
résistance palestinienne n’a aucune
connotation raciale, que le refus du
sionisme est fondé sur le droit des
peuples à l’autodétermination, (...)
L’assimilation frauduleuse de
l’antisémitisme et de l’antisionisme, il
est vrai, procure deux avantages
symboliques. Le premier est à usage
interne. Cette assimilation limite
drastiquement la liberté d’expression,
Elle vise alors à disqualifier
l’opposition politique et militaire à
l’occupation sioniste. Cible privilégiée
de cet amalgame, la résistance arabe se
voit renvoyée à la haine supposée
ancestrale qu’éprouveraient les
musulmans pour les juifs. (...)
Terroriste parce qu’antisioniste,
antisioniste parce qu’antisémite, la
résistance arabe cumulerait donc les
infamies. »(6)
Manuel
Valls, un «académicien» qui s’ignore !
Dans le même ordre Tarek
Mami écrit à propos du talent
insoupçonné de Manuel Vals concernant le
sens des mots. : « L’ancien premier
ministre a donc décidé de frapper un
grand coup et de faire d’une pierre
trois coups. Un coup linguistique. Un
coup médiatique. Un coup politique.
L’ancien premier ministre a choisi le
dîner annuel du CRIF (7 mars 2016),
depuis qu’il retourné sa veste de
défenseur de la cause palestinienne
(avril 2008) pour épouser celle de la
défense de l’état israélien (après son
second mariage en juillet 2010):» « … Et
puis il y a la haine d’Israël, il y a
l’antisémitisme et il y a
l’antisionisme, c’est-à-dire tout
simplement le synonyme de
l’antisémitisme et de la haine
d’Israël » (7)
« Le nouveau
linguiste Manuel Valls est un homme
persévérant qui sait grimper les
marches, une par une, et peindre son
tableau, touche par touche
pour le nouvel an juif à la Grande
synagogue de la victoire à Paris
il annonce « un nouvel antisémitisme qui
se cache derrière un antisionisme de
façade ». Le deuxième lors de
l’inauguration de l’allée des justes à
Strasbourg, ou il s’engage à «combattre
l’antisionisme, cet antisémitisme qui
vise à nier Israël». Le troisième lors
d’un discours au Trocadéro, au cours
d’un rassemblement organisé par le CRIF
ou il proclame : «Cet antisémitisme, et
c’est la nouveauté, se nourrit de la
haine d’Israël. Il se nourrit de
l’antisionisme. Parce que
l’antisionisme, c’est la porte ouverte à
l’antisémitisme. Parce que la mise en
cause de l’état d’Israël, (…) basée sur
l’antisionisme, c’est l’antisémitisme
d’aujourd’hui». Le quatrième devant le
Consistoire central ou il assène «se
dire antisioniste ou nier le droit à
l’existence de l’état d’Israël en
voulant éviter l’accusation
d’antisémitisme n’est pas possible». La
conclusion « l’antisionisme est synonyme
d’antisémitisme », adossée à
l’expression «il y a aussi
l’antisémitisme dans les quartiers
populaires d’une jeunesse radicalisée»,
(variante des «jeunes des banlieues
sensibles »), démontre que le travail de
recherche est achevé » (7).
Les dernières
provocations pour une vaine
visibilité : L’islam et les musulmans
Sentant qu’il perd pied du point de
vue avenir politique, et s’accrochant en
vain à la bouée Emmanuel Macron,
Manuel Valls tire sur tout ce qui
bouge, l’occasion lui est donnée par
l’affaire Tarik Ramadan
accusée sans jugement sur plainte de
plusieurs femmes. Sans porter Tarik
Ramadan dans notre cœur, il est
important de marteler qu’il est
innocent jusqu’à preuve du contraire par
la justice. Il n’empêche, Manuel
Vals surfe sur ce fait et accuse à tour
de bras tout ce qui ont eu une proximité
avec lui. Dans la mêlée Taddei¨mais
surtout Edwy Plenel de Médiapart
Blandine Le Cain
écrit à ce sujet : « L'ancien
premier ministre multiplie les prises de
parole provocantes au sujet de la
laïcité et de l'islam, et suscite de
vives réactions, dans les rangs de la
gauche et au-delà. Les attaques
s'enchaînent, les polémiques suivent.
Manuel Valls, invité le dimanche 26
novembre du Grand Jury RTL- Le
Figaro- LCI, occupe avec
force la scène médiatique depuis
plusieurs semaines sur une thématique
qui lui tient à cœur: la laïcité. (…) .
La succession de ces sorties, qui
surprennent parfois jusque dans ses
rangs, a acté le caractère clivant de
l'élu. Le 5 novembre sur Europe
1, Manuel Valls glisse une
phrase qui va ouvrir une longue séquence
polémique. Évoquant Tarik Ramadan, visé
par des accusations de harcèlement
sexuel, le député met en cause
l'attitude du directeur de la rédaction
de Mediapart, Edwy Plenel, vis-à-vis de
ce personnage: «Il
faut que la vérité éclate sur ce
soi-disant intellectuel, (...) ses
amitiés, ses complicités - je pense à
Edwy Plenel. Il y a un moment où il faut
dire: ça suffit!» Le même
jour, Edwy Plenel réagit
sur BFMTV: «Vous vous rendez compte? Ce
crime de complicité intellectuelle?»,
interroge le journaliste, qui se demande
si sa «divergence politique avec
Monsieur Valls» est «criminelle».(…) Le
député accuse le journaliste d'avoir
lancé un «appel au meurtre» lors d'une
critique sur la une de l'hebdomadaire
satirique, de faire preuve de
«complicité intellectuelle» avec le
terrorisme et d'utiliser «les mêmes
mots» que Daech. Il livre ensuite une
déclaration virulente à l'égard d'une
gauche incarnée par «des gens
dangereux » (8)
Une contribution percutante lu
dans le journal l’Expression
permet de fixer les idées . Parlant de
Manuel Valls l’auteur écrit : « Il a
encore usé d’amalgame sur l’Islam et les
Musulmans – Manuel Valls persiste et
signe Peu importent les
circonstances exactes dans lesquelles on
les prononce, il arrive que les mots
tuent aussi brutalement que les balles
et les propos caricaturaux sur l’islam
et les musulmans présentés comme la
source du terrorisme sont là pour en
témoigner. Le désormais député
apparenté LREM grâce à son ralliement
opportun au nouveau président, Emmanuel
Macron, a brodé sur «la société
française face au problème de l’islam et
des musulmans», occultant pour l’heure
l’islamisme et plus largement
l’intégrisme religieux sur les terres de
l’inquisition. (…) Mais
en ciblant avec une telle outrecuidance
«l’islam et les musulmans», le député de
l’Essonne vide cette fois son sac ou
plutôt il jette le masque dont il
avançait affublé, usant et abusant du
non-dit pour aussitôt se repaître de
slogans à la gloire de la laïcité et de
la culture Les criminels qui
ont tué vendredi 305 fidèles dans une
mosquée du Sinaï, en Egypte,
trouveront-ils grâce aux yeux de Valls
qui papote sur un culte et une
communauté à partir de ce qu’on lui
assène comme confidences sur
l’oreiller ?» (9)
Manuel Vals et
le fond rocheux du racisme
Il est
difficile de connaitre finalement l’âme
profonde de Manuel Vals tant il est vrai
que tout est fluctuant chez lui,
d’autant que ses prises de position sont
toujours clivantes . Cependant on peut
déceler un invariant c’est sa position
vis-à-vis des mélanodermes des
Arabes des Roms . Oubliant qu’il vient
d’un pays qui a connu la
civilisation arabo musulmane pendant s8
siècles avec forcément un reliquat
génétique, il développe une haine de soi
avec tout ce qui peut l éloigner du
blanc, de la limpieza de sangre
( la pureté du sang)
leitmotiv d’Isabelle de Castille et de
Ferdinand d’Aragon
Ainsi , comme l’écrit l’historien
et écrivain Benoît Rayski
dans une contribution parue sur le site
Atlantico nous lisons : «
..En 2009, la campagne pour la primaire
socialiste battait son plein (déjà !).
Alors qu'il visitait une brocante sous
l'œil des caméras, le maire d'Évry
s'avisa que l'assistance était très,
très colorée. Bigarrée, multicolore.
Mais une couleur manquait à l'appel. Et
Manuel Valls lança à l'un de ses
collaborateurs : "Belle image d'Évry !
Tu me mets quelques Blancs, quelques
whites, quelque blancos !". La phrase
fit hurler dans son propre camp : un
homme qui n'aimait pas la diversité ne
pouvait en aucune manière – n'est-ce pas
? » » (10)
« On peut comprendre poursuit
l’historien et écrivain Benoît
Rayski
les petites motivations électoralistes
de M. Valls. Mais ses calculs ajoutent
au discrédit de la parole politique. À
gauche, il y avait un homme qui disait
"voyous" au lieu de "jeunes" : c''était
lui. À gauche, il y avait un homme qui
dénonçait la violence inacceptable dans
les banlieues : c'était lui. À gauche,
il y avait un homme qui disait se
dresser contre le salafisme et
l'islamisme : c'était lui. À gauche, il
y avait un homme qui se portait garant
de la laïcité et faisait fermer les
moquées fondamentalistes : c'était lui.
De ces discours, Manuel Valls a fait
aujourd'hui table rase. Tout comme il ne
doit pas vouloir se souvenir de ce qu'il
avait dit en 2009. Tout ça pour avoir la
peau de Montebourg, Hamon, Filoche, etc.
C'est, nous dira-t-on, la politique. Eh
bien, si la politique c'est ça, elle est
bien médiocre » (10).
S’agissant du fond
rocheux de gauche ouvert et tolérant
respectueux de la dignité humaine on
sait poursuit le rédacteur du journal
L’Expression : « Qu’il ne
s’embarrasse plus de précautions
oratoires, on sait depuis belle lurette
qu’elle est précisément sa doctrine et
ses idéaux socialistes, aujourd’hui
malaxés à la sauce macronienne, car il
suffit pour cela de se référer au
Canard enchaîné de mercredi 22
novembre qui rapporte comment
l’élu de l’Essonne a exigé des policiers
du quartier du XIème arrondissement de
Paris où il réside «une tolérance zéro
pour les SDF sur les trottoirs», sur
demande expresse de son épouse, Anne
Gravoin, qui supporte mal la présence de
femmes Rom avec leurs bébés sur les
bras » (9)
Conclusion
Monsieur Valls surfe sur
l’air du temps, la diabolisation
de tout ce qui peut porter préjudice à
Israël sous couvert d’anti-sémitisme est
devenue la marque d’allégeance si on
veut faire une carrière politique sans
s’attirer les foudres des puissants
lobbys. Pourtant la résolution numéro
3236 votée en 1974, par l’assemblée
générale des nations unies considérait
que «le sionisme est une forme de
racisme et de discrimination raciale».
On l’aura compris sous les coups de
boutoir d’une intelligence
supérieure et d’une détermination sans
faille ell a été abrogée.
Mieux encore, à la place Le 1er juin,
2017 le Parlement européen a adopté une
résolution « sur la
lutte contre l’antisémitisme » appelant
les États membres et les institutions
bruxelloises à prendre des mesures
supplémentaires pour combattre «
les discours de haine et toutes les
formes de violence à l’égard des
citoyens juifs européens ».
Dans un
communiqué, le CRIF (Conseil
représentatif des institutions juives de
France) s’est félicité de l’adoption de
la résolution par le Parlement européen,
approuvant le fait qu’elle «
identifie […] l’antisionisme à une
nouvelle forme d’antisémitisme
». Naïvement nous
attendons de la part de l’Europe
la suite : La prochaine résolution
appellera les Etats membres à prendre
des mesures supplémentaires pour
combattre « les discours de haine et
toutes les formes de violence à l’égard
des citoyens musulmans
européens ». Pourquoi pas si le
Monde était juste , N’est ce pas juste ?
Monsieur
Manuel Valls est un monsieur clivant,
il joue avec le feu à force d’attiser
les haines, il finira par porter
préjudice à l’image de la France.
Il est consternant que des hommes
politiques qui pour bien d’entre eux
ne sont pas des français de souche,
pensent construire leur carrière en
tapant sur l’arabe, le musulman , le
mélanoderme ; Il n’y a aucun risque,
c’est nous dit on la liberté
d’expression, cette même liberté
d’expression qui interdit à Dieudonné de
s’exprimer , et dans le même coup permet
à Charlie de blasphémer jusqu’à
plus soif concernant la religion
musulmane et qui frappe de 45000 euros
d’amende le fait de ne pas
être d’accord avec le récit de la Shoah
En continuant ainsi Monsieur Valls se
veut le fossoyeur du vivre ensemble et
justement de la laïcité. Sa liaison
éternelle avec Israël ne l’autorise pas
à insulter l’espérance religieuse de
plus d’un milliard de personnes ;.
L’Islam en a connu bien d’autre et tout
les Valls passé présent et futur, e
seront en définitive que des scories de
l’histoire.
Cependant entretenir
la haine est un filon porteur,
actuellement, en France tout le monde
s’y met, Valls dont on ne connait pas en
définitive la couleur puisqu’il
est de toutes les couleurs mais
aussi la gauche et la droite modérée ou
extrême puise dans ce fond de commerce
de l’Islam et des sans retenue.
Arrivera un jour prochain où le racisme
antimusulman servira d’exutoire à une
mal-vie dont les racines sont ailleurs
Et ce n'est pas la
dernière publication du centre américain
PeW où on apprend que le grand
remplacement est en marche et à titre
d'exemple il y aurait 18,5 % de
musulmans en France en 2050. (11)
On remarquera au passage on parle pas de
Français d'espérance musulmane mais de
musulmans par définition des allogènes.
L’islam est devenu un fond de commerce
des personnalités en mal de crédibilité
au point que Manuel Valls a fait voler
en éclat la digue qui
séparait entre islam bien compris
religion de paix et l’islamisme
entretenu d’une façon ou d’une autre par
un néo-libéralisme occidental pour qui
tout est bon à prendre, peu importe les
tragédies qui font que l’islamisme fait
100 fois plus de dégâts sur les
musulmans que dans les pays occidentaux.
Nous l’avons vu avec les derniers
attentats en Egypte .
Les lignes
suivantes d'une ancienne
contribution en 2010 n’ont pas pris une
ride. « Si rien n’est fait, il arrivera
aux Musulmans ce qui est arrivé aux
Juifs du XXe siècle, à savoir des
Nuits de cristal à l’instar de
celles qu’ont subies les Juifs du IIIe
Reich et qui seront de plus en plus
récurrentes. Pour la première fois, il
y a un fond rocheux européen qui a
décidé de déclarer la guerre aux
Musulmans. Sombres jours pour Les
Européens de confession musulmane
notamment français même de la dixième
génération. Pourtant l’immense majorité
des citoyens français respectent les
lois de la République, ils évitent
l’ostentation malgré les provocations.
S’il est vrai que la religion devant
rester pour tous du strict ressort de la
sphère privée les musulmans espèrent
que la République se tienne d’une façon
équidistante des religions et applique
dans les faits, la laïcité, rien que la
laïcité, toute la laïcité et les
considère ce faisant comme des
citoyens à part entière en mettant en
œuvre une forte volonté d’intégration
et en combattant l’intolérance et
les discriminations » (11)
1.
http://www.liberation.fr/france/2009/07/15/aubry-a-valls-tu-dois-cesser-ces-propos-publics-ou-quitter-le-ps_570477
2.f="https://fr.wikipedia.org/wiki/Antisémitisme">https://fr.wikipedia.org/wiki/Antisémitisme
3.Chems Eddine Chitour
https://www.legrandsoir.info/une-verite-a-marteler-l-antisionisme-n-est-pas-de-l-antisemitisme.html
4
http://www.lemonde.fr/religions/article/2016/03/08/au-diner-du-crif-m-valls-assimile-antisionisme-et-antisemitisme_4878208_1653130.html#c147rBSvVRlCzwGF.99
5.
Eric Hazan http://www.liberation.fr/debats/2016/05/04/le-boycott-d-israel-n-est-p...
6.. Bruno
Guigue http://arretsurinfo.ch/lantisemitisme-arme-dintimidation-massive-par-b.
7.Tarek
Mami
http://www.madaniya.info/2017/01/21/manuel-valls-un-academicien-qui-s-ignore/
8.http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2017/11/25/25001-20171125ARTFIG00001--charlie-hebdo-mediapart-ramadan-manuel-valls-divise-et-alimente-les-polemiques.php
9.
http://www.lexpressiondz.com/internationale/280707-manuel-valls-persiste-et-signe.html
10.http://www.atlantico.fr/decryptage/manuel-valls-se-souvient-phrase-me-mets-quelques-blancs-quelques-whites-quelques-blancos-2900926.html#DlBJ2wfAjHQBKt1m.99
11.
http://www.pewforum.org/2017/11/29/europes-growing-muslim-population/
12.Chems Eddine
Chitour
http://www.agoravox.fr/?page=login&url=/tribune-libre/article/le-sort-des-musulmans-en-europe-86538
Article de
référence :http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5253372
Le 30 novembre
2017
Professeur
Chems Eddine Chitour
Ecole
Polytechnique Alger
Publié le 3 décembre 2017 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
Le
dossier Monde
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