Palestine
Palestine : la
résistance jusqu’à la fin du sionisme
Comité Action Palestine
Vendredi 16 mai 2014
Commémoration de la Nakba
Le 14 mai 1948 est le jour de la
création de l’Etat israélien, mais cette
date est commémorée par les Palestiniens
comme la Nakba, la catastrophe. L’idée
initiale selon laquelle la Palestine
était « une terre sans peuple pour un
peuple sans terre » a constitué l’un des
plus grands mensonges de l’histoire et a
servi de justification à la politique
sioniste de colonisation.
Cette catastrophe prend d’abord la forme
d’une prétendue légitimité
internationale lorsque l’Onu adopte, le
29 novembre 1947, la Résolution 181,
recommandant la partition de la
Palestine, partition refusée par les
Palestiniens. Non seulement ils étaient
spoliés de leur terre, mais en outre 56
% du territoire palestinien étaient
attribués aux Juifs, qui constituaient
moins du tiers de la population et
possédaient jusque-là à peine 7 % des
terres. Cette catastrophe, c’est aussi
la destruction, entre 1947 et 1949, de
plus de 500 villages palestiniens, dont
le plus connu est Deir Yassine, avec ses
250 habitants massacrés par les forces
militaires juives.
Cette catastrophe enfin, c’est 800 000
Palestiniens expulsés de leurs terres
sans que leur droit au retour ne soit
encore reconnu dans les faits. Chassés
de leurs terres et niés de tous, les
réfugiés palestiniens, qui sont
aujourd’hui 7,2 millions,
attendent toujours de retourner chez
eux.
Depuis son implantation en Palestine,
le sionisme n’a jamais eu d’autres buts
que le nettoyage ethnique. Terre
conquise et non terre promise, telle est
la réalité de cette colonisation de la
pire espèce qui se poursuit
quotidiennement depuis plus d’un siècle
maintenant.
Face à ce colonialisme, les
Palestiniens n’ont jamais eu d’autres
options que la résistance : des révoltes
menées dans la Palestine historique en
1936-1939 par Ezzedine al Qassam aux
organisations de libération de la
Palestine établies dans les camps de
réfugiés de Jordanie, de Syrie ou du
Liban ; des Intifadas de 1987 et de 2000
à la victoire de la résistance armée à
Gaza en 2009 et en 2012, en passant par
la libération de cette partie de la
Palestine en 2005, les Palestiniens ont
toujours fait preuve d’une détermination
sans faille. Leur combat rejoint celui
de tous les peuples opprimés. Car Israël
est l’instrument du mouvement sioniste
mondial et la base géographique de
l’impérialisme, stratégiquement placé au
cœur du monde arabe et musulman.
Depuis la création de l’Etat
sioniste, le contexte géopolitique a
bien changé. L’hégémonie occidentale,
renforcée un temps par la chute du bloc
soviétique, est en train de s’effondrer.
Les démonstrations de force en
Afghanistan et en Irak, ainsi que la
stratégie du chaos au Moyen Orient et en
Afrique, ont comme principale
conséquence de renforcer la résistance
des peuples et des Etats qui s’opposent
au camp impérialiste. Par ailleurs, les
économies occidentales sont en perte de
vitesse et se heurtent à la puissance
croissante des nations émergentes au
sein du réseau d’alliance des BRICS,
auquel se rattachent un grand nombre de
pays du Sud. La guerre qui se déroule en
Syrie depuis 2011 est une étape clef
dans l’évolution des rapports de force
au niveau mondial. Malgré toutes les
tentatives impérialistes -avec la
collaboration de l’entité sioniste, des
pétromonarchies du Golfe et de la
Turquie – de renverser le pouvoir de
Bachar al-Assad, l’axe de la résistance
n’a pas pu être brisé. Contrairement aux
espoirs de certains, les ingérences
étrangères et les atrocités commises par
les mercenaires engagés en Syrie n’ont
conduit qu’au renforcement de la
cohésion nationale du peuple syrien.
Grâce à l’implication du Hezbollah, au
soutien de l’Iran, mais surtout de la
Russie, les forces gouvernementales
syriennes ont pu garder le contrôle du
territoire et le dénouement est proche.
Cette guerre a principalement révélé le
rôle de la Russie comme un élément clef
du contre-pouvoir économique et
militaire face à l’impérialisme
occidental. Le coup d’Etat fasciste en
Ukraine, fomenté par les USA et soutenu
par plusieurs pays européens, ainsi que
les attaques criminelles contre les
populations pro-russes, ont pour
objectif d’affaiblir le géant russe.
Mais il est fort peu probable que cette
stratégie, déjà en échec en Syrie et au
Moyen Orient, ait la moindre chance de
succès, accélérant ainsi le déclin de
l’Empire.
L’échec de l’impérialisme à briser
l’axe de résistance est de très mauvais
augure pour l’entité sioniste. Malgré
toute l’énergie déployée, Israël n’a pas
pu convaincre son puissant et
traditionnel allié d’attaquer l’Iran et
d’intervenir en Syrie. Par ailleurs, la
collaboration renforcée avec l’Etat
français et les démonstrations
d’allégeance des politiques français ne
changent rien à la situation, comme on a
pu le constater dans le dossier syrien.
Sous l’injonction du CRIF, le
gouvernement français peut s’acharner à
criminaliser l’antisionisme, à censurer
et à accuser d’antisémitisme tous ceux
qui critiquent l’Etat juif. La France
n’est plus qu’une puissance de second
plan au niveau international, et en
crise économique profonde, son soutien
ne sera d’aucune utilité pour l’avenir à
long terme de l’entité sioniste.
En Palestine, la colonisation
galopante et la répression massive
exercée par l’occupant n’arrivent pas à
briser la détermination du peuple. Les
Palestiniens ne reconnaissent que la
résistance. Ils soutiennent d’abord les
organisations qui ne font aucune
concession aux sionistes au sujet des
bases fondamentales de la cause
nationale et qui poursuivent la lutte
armée. Alors que le Hamas semble avoir
définitivement tourné le dos au combat
en signant un accord de réconciliation
avec ceux qui, depuis Oslo, collaborent
ouvertement à la politique coloniale
sioniste, la popularité du Jihad
islamique ne cesse de grimper.
Dans cette perspective, le combat
pour le droit au retour des 7,2 millions
de réfugiés palestiniens (75 % de la
population palestinienne) se poursuit,
et ce malgré les tentatives de
liquidation de ce droit. Il signe
l’illégitimité d’Israël et démontre,
qu’après avoir surmonté de multiples
attaques, le peuple palestinien, comme
les peuples de la région, n’abdiquera
pas. Le cours de l’histoire ne s’est pas
arrêté aux portes d’Israël. Bien au
contraire, les jours de l’entité
sioniste sont comptés.
Le Comité Action Palestine œuvre pour
la réalisation des droits nationaux du
peuple palestinien, c’est-à-dire la
libération de la terre arabe de
Palestine.
Il réaffirme les quatre principes
suivants :
o
La condamnation du sionisme comme
mouvement politique colonialiste et
raciste.
o
Le soutien inconditionnel à la
résistance du peuple palestinien et à
son combat pour son auto-détermination
et son indépendance nationale.
o
La reconnaissance du droit inaliénable
au retour de tous les réfugiés chez eux.
o
La libération de tous les résistants
emprisonnés.
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