Monde
Hollande/Poutine : tempête dans un plat
de nouilles !
Bruno Guigue
Mardi 11 octobre 2016
Le locataire de l'Elysée vient
d'accomplir une véritable prouesse.
Novateur génial, il a dépoussiéré d'un
coup la diplomatie française. Défiant
avec panache un monde cruel, M. Hollande
a osé. Comment ? En exprimant son
"hésitation" à rencontrer Vladimir
Poutine. Cet intrépide chevalier du
monde libre a ainsi élevé l'hésitation,
le bredouillage et le bégaiement au rang
de défi planétaire. Qui ne voit que le
monde retient son souffle, fasciné par
ce geste héroïque ? Incroyable mais vrai
: Hollande s'est gratté la tête.
Hanté
par ce cauchemar, M. Poutine
arrivera-t-il seulement à trouver le
sommeil ? Telle est la vraie question.
Car non seulement M. Hollande hésite à
le croiser dans les rues de Paname, mais
il menace de le déférer devant la Cour
pénale internationale. Trop fort, notre
président ! Pour peu, il lui dirait :
"Au nom de la loi je vous arrête !" Le
sponsor des terroristes accusant de
crimes de guerre celui qui les combat,
voilà qui ne manque pas de panache. Il
faut vraiment que la diplomatie
française soit tombée bien bas pour
offrir un spectacle aussi pathétique !
Entre
un président qui prend l'arène
internationale pour une cour de
récréation et un ministre des affaires
étrangères qui a toujours l'air de
sortir du lit, la politique extérieure
de la France sombre dans le ridicule.
Cette diplomatie pour rire est le masque
dérisoire de l'impuissance française, le
fruit d'un renoncement à la
souveraineté, la rançon d'un alignement
sans honneur sur la puissance dominante.
Pour que cette inféodation soit garantie
sur facture, on a manifestement choisi
les plus bêtes. Un ministre des affaires
étrangères qui confond Bachar Al-Assad
et Saddam Hussein, c'est quand même
mieux, pour asservir la France, que
Dominique de Villepin ou Maurice Couve
de Murville.
En
guise d'action internationale,
l'exécutif français actuel aura brillé
jusqu'au bout par son affligeante
servilité. Complicité criminelle avec
les terroristes en Syrie, soumission
volontaire aux intérêts sionistes,
collaboration sans complexe avec les
coupeurs de têtes wahhabites, fidélité
de caniche au maître yankee : la liste
est longue des renoncements et des
trahisons. Tout y était. Enfin, presque.
Il ne manquait plus, pour compléter le
tableau, que cet ultime concours de
sottise en duo, cette partition
clownesque où deux médiocres
bredouillent leur politique de
gribouille. Le crétinisme au service de
l'impérialisme, telle est la devise de
la politique étrangère de la France. Et
il faudra trouver autre chose, si l'on
veut impressionner M. Poutine, que cette
tempête dans un plat de nouilles.
Bruno
Guigue (11/10/2016)
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