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Quelques vérités sur la Syrie
Bruno Guigue

Jeudi 5 mars 2020
Combien de temps encore allons-nous
assister au spectacle de cette
tartuferie qui se déverse dans les
médias occidentaux à propos du drame
syrien ? Quel crédit accorder aux larmes
de crocodile de dirigeants véreux et de
plumitifs serviles qui pleurent sur le
sort de populations civiles qu'ils ont
eux-mêmes livrées à l'engeance
terroriste ? Le gouvernement français,
qui interdit la livraison de matériel
médical au peuple syrien, a-t-il encore
un soupçon de déshonneur à coller sur sa
figure ? En laissant agir un envahisseur
turc complice du terrorisme, que veulent
les Occidentaux, sinon prolonger une
guerre dont le peuple qu'ils prétendent
défendre est la principale victime ?
Suffit-il d'un chantage à l'immigration
pour que le nouveau sultan obtienne un
blanc-seing en Syrie, et que l'agression
perpétrée contre son voisin passe comme
une lettre à la poste ? Lorsque le
gouvernement syrien reprend le contrôle
d'une portion du territoire national
occupée par des forces étrangères,
n'est-il pas dans son droit ? Pourquoi
parler de "forces pro-régime", alors
qu'il s'agit d'une armée nationale qui
défend la patrie au prix de lourds
sacrifices ? Pourquoi ce vocabulaire
insidieux, ces amalgames grotesques, ces
mots-valises qui sont le masque
répugnant de la complicité avec le crime
? Jusqu'à quand va-t-on s'asseoir sur le
droit international comme s'il était une
option parmi d'autres, à sortir du
placard quand les capitales occidentales
y ont intérêt ? Combien de temps encore
va-t-on mentir de façon aussi
caricaturale, s'accorder toutes les
compromissions, fouler aux pieds toutes
les règles dès qu'il s'agit de la Syrie
? Quel privilège de droit divin autorise
ces puissances étrangères à s'y conduire
comme en pays conquis ? Qu'est-ce qui
justifie la bonne conscience de ces
donneurs de leçon aux mains tachées de
sang, cette arrogance verbeuse qui
trahit ceux qui habillent l'impérialisme
en cause humanitaire ? S'ils veulent
mettre fin aux souffrances du peuple
syrien, qu'attendent-ils pour rapatrier
leurs forces spéciales d'un pays où
elles n'auraient jamais dû mettre les
pieds, couper les vivres aux mercenaires
qui leur servent de chair à canon, et
quitter un pays qui, heureusement,
finira par triompher et se reconstruira
sans eux ?
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