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POMPIERS PYROMANES. Antisémitisme :
le film "24 jours" retiré des salles dès
aujourd’hui
Allain Jules
Photo:
D.R.
Mercredi 7 mai 2014
Dans
une tribune intitulée "Film
juif: scandale, le film 24 jours retiré
des salles de cinéma demain, mercredi",
les pompiers pyromanes de
l’antisémitisme remontent au créneau.
Cet article d’une certaine Claudine
Douillet, publiée sur un site
communautaire est tendancieux. Pourquoi
"film juif" ? Pourquoi plaider pour son
maintien en changeant les règles et le
demander avec autant de tintamarre ? Ce
film, navet c’est sûr, est aussi
pédagogique, tout le monde le sait.
Hélas, comme nous le mentionnions ce
matin, c’est le réalisateur, outrancier
à souhait, qui a tué son propre bébé.
Faut-il alors changer les règles en
maintenant le film dans les salles ?
Non, ce serait contre-productif et
les antisémites vont alors s’emparer du
phénomène pour déblatérer. Du coup, la
démarche est maladroite. Ambiance.
Le cinéma est une industrie. Elle
fait vivre des millions de personnes à
travers le monde. Les gérants des
sociétés de salles de cinéma ont donc
évoqué, comme partout dans le monde,
qu’il n’y avait "pas assez d’entrées"
pour que ce film reste dans les salles.
Ce qui est vrai et non une "honte" comme
ce qu’on lit ici ou là. Business is
business ! Dès ce mercredi donc, le
film ne sera plus programmé. C’est la
règle du jeu malgré l’évocation de cette
horreur dont a vécu ce pauvre Ilan
Halimi. C’est ainsi, un film a une
semaine pour prouver sa "santé". Alors,
les businessmen ne pourront être
sensibles à tous ces cris d’orfraie qui
montent…
Est-il possible qu’un film qui doit
être vu dans une salle de 300 places ne
puisse qu’en engranger 50, voire moins
soit programmé à la place d’un autre
faisant le plein ? Bien sûr que, non. De
là à évoquer l’antisémitisme parce que
ce film sera déprogrammé, c’est d’une
mauvaise foi abyssale, et ceci risque
d’avoir un effet boomerang indicible.
C’est l’hôpital qui se fout de la
charité. Les producteurs du film peuvent
faire des DVD et les vendre, non ? A
quoi ça sert de nous resservir toutes
ces sorties nauséeuses : "la situation
des Juifs en Europe", "la situation des
Juifs en France", "les cités" etc.
De Ruth Halimi en passant par Pascal
Elbé ou Alexandre Arcady, la même
rengaine, celle de la haine qu’on dit
vouloir combattre. Depuis quand la haine
se combat avec la haine ? Au lieu de
vendre le film, parler du drame qu’a
vécu la famille Halimi, Ilan lui-même et
bien sûr, brocarder le "gang des
barbares", à juste titre, ils ont fait
des films d’horreur dans les médias avec
des propos nauséabonds, n’ayons pas peur
des mots.
J’ai parcouru pour une fois les
posts du précédent billet sur le sujet,
à la demande de la modératrice. J’ai vu
les mêmes marchands de haine venir
accuser comme toujours. Je n’aime plus
évoquer mes origines mais, il y a une
personne qui s’est demandée pourquoi
j’ai visionné ce film par… solidarité.
Mais, il faut être solidaire de ça,
solidaire de la famille Bourarach
(vigile assassiné par un groupuscule
ultra-violent de jeunes juifs proches de
la LDJ), aussi, de tous les drames de ce
genre…
Publié le 7 mai 2014 avec l'aimable
autorisation d'Allain Jules
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