Assawra
Ali pleure ...
Al Faraby
Un
spectacle de désolation... de ruines...
de guerre.
(Photo
correspondant d'Assawra)
Vendredi 9 février 2018
Ali Silwan, dans Jérusalme-est. Ali est
abattu mais pas désespéré.
En milieu de matinée de ce mercredi 07
février 2018, une unité de l'armée
d'occupation a encerclé sa maison. Elle
était accompagnée d'une pelleteuse
géante.
Une fois n'est pas coutume. Il n'avait
reçu aucun avertissement administratif
préalable. Ils sont là pour démolir sa
maison construite en 2006. Ils ne lui
laisseront pas le temps de sauver un
quelconque objet. L'opération doit être
exécutée dans les plus brefs délais.
Déjà, un attroupement des habitants du
quartier commence à se former. Il faut
faire vite avant que ça ne tourne à
l'affrontement.
La pelleteuse est à l’œuvre.
De haut en bas, la toiture et les murs
s'écroulent. Ils sont reconvertis en un
tas de gravats. Bientôt, ne resteront
debout que les barres d'acier qui
soutenaient la structure.
Un spectacle de désolation... de
ruines... de guerre.
C'est la guerre.
Ali pleure. Il pense à ses quatre
enfants partis à l'école tôt ce matin,
cartables sur le dos.
Il est midi. Ils ne vont pas tarder à
rentrer pour manger.
Al Faraby,
Vendredi, 09 février 2018
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