Opinion
Genève 2:
le revers du gangstérisme politique des
Etats-Unis
Akil Cheikh Hussein
Vendredi 31 janvier 2014
Par sa
résistance, la Syrie a mis en évidence
les liens organiques entre le terrorisme
takfiri et l'axe du mal étasunien et ses
outils dans la région.
Le gangstérisme politique est le même de
Hillary Clinton, l'ex-secrétaire d'Etat
étasunienne, à son successeur John
Kerry. La première est célèbre par son
appel adressé, dès le début de ce qu'on
appelle la «révolution syrienne» aux
rebelles de ne pas jeter les armes. Elle
a ensuite été démise de ses fonctions en
raison de l'échec de sa politique
concernant notamment la Syrie. Le second
est sur le point de subir le même sort
du fait de son obstination à suivre la
même voie du gangstérisme: Il a justifié
les agissements terroristes en Syrie en
disant qu'en occupant le sommet du
pouvoir en Syrie, le président Assad
attire le terrorisme vers ce pays.
Entre Clinton et Kerry s'étend
l'infinité d'actes criminels qu'ont
perpétrés et perpètrent encore les
ennemis de la Syrie de tout rang et de
toute rémunération. Assassinats,
attentats, destructions des
infrastructures, vol des ressources du
peuple syrien, égorgements, viols et
enlèvements. Le tout pour souligner que
le gangstérisme est le trait le plus
caractéristique des politiques adoptées
par les ennemis de la Syrie.
Un coup au nom des droits de l'homme
tout en oubliant que les Etats-Unis qui
sont derrière ces politiques sont les
plus impliqués dans la violation de ces
droits depuis l'extermination des Peaux
rouges, la traite des Noirs, les bombes
atomiques larguées sur les villes
japonaises et les centaines d'agressions
militaires effectuées dans les pays du
Tiers-monde depuis la fin de la seconde
guerre mondiale. Crimes auxquels
s'ajoutent la destruction des économies
de la plupart de ces pays et la mort,
chaque année, de dizaines de millions de
leurs habitants, suite aux maladies et
aux famines.
Et un autre coup au nom de la démocratie
tout en oubliant que le financement de
la guerre contre la Syrie et le
recrutement des mercenaires se fait par
des régimes gouvernés par des familles
despotiques sans référence aucune à des
constitutions, des lois ou des élections
même factices.
A l'heure où se réunit la conférence de
Genève 2 censée être une conférence de
paix, le gangstérisme règne en maître
sur les politiques adoptées par les
ennemis de la Syrie. C'est lui seul qui
explique l'ignoble retrait de
l'invitation sérieusement adressée à
l'Iran pour une conférence censée être
de paix, alors qu'y assistent quelques
dizaines de pays non concernés
par les événements en Syrie et au
Moyen-Orient, et ce en dépit de la
reconnaissance de l'importance de la
position iranienne vis-à-vis de la
conjoncture en Syrie et dans la région.
Mais surtout en dépit des thèses
l'accusant de participation à ces
événements.
L'opposition syrienne de l'intérieur a,
quant à elle, été exclue bien qu'elle
représente une partie non négligeable du
peuple syrien. L'avion de la délégation
officielle syrienne en route pour
Montreux a été bloqué pendant des heures
à Athènes. Les us et les protocoles en
vigueur à l'intérieur de la conférence
ont été enfreints lorsque certains ont
qualifié de «Son excellence le
président» le président de ce qui reste
d'une coalition en disloquement
permanent.
Quel autre nom, si ce n'est le
gangstérisme qualifié, donner à cette
obstination à considérer ce qui reste de
la Coalition comme représentant du
peuple syrien et interlocuteur du régime
alors que tout le monde sait que celui
qui la dirige effectivement et parle en
son nom n'est rien d'autre que Robert
Ford? Réduits dans la Conférence à des
simples figurants, les membres de la
Coalition ne sont en mesure de mettre en
application aucun accord qui pourrait y
être pris, ou même de se rendre dans les
régions syriennes encore sous le
contrôle des terroristes parmi les
mercenaires et les takfiris.
Il en est de même de l'obstination à
évoquer Genève 1 bien qu'elle exige
l'arrêt des violences comme condition de
la mise en application des autres
clauses relatives à l'avenir du pouvoir
en Syrie.
Le gangstérisme atteint son paroxysme
lorsqu'on voit les ennemis de la Syrie
s'octroyer le droit d'exiger le départ
du président Assad tout en ignorant que
ce droit appartient exclusivement au
peuple syrien et que le président Assad
a affirmé l'aptitude de la Syrie à
organiser des élections
libres sous supervision internationale
dans les plus proches délais.
Il est clair que toutes ces positions
rétives prises par les ennemis de la
Syrie ne visent qu'à la mise en échec de
la conférence de Genève 2 qui a fini par
se réunir en dépit de tous les
louvoiements ayant pour but d'empêcher
sa réunion.
Le seul fait que la conférence soit
réunie en la présence de la Syrie en
tant qu'interlocuteur des deux parties,
russe et étasunienne, vue la marginalité
des autres parties prouve -après toutes
les allégations parlant de la perte de
légitimité du régime syrien- que le
gangstérisme n'a pas pu imposer la
soumission au peuple syrien.
Que signifie l'échec de Genève 2 si ce
n'est le désir des ennemis de la Syrie
de voir se perpétuer une guerre dont les
antagonistes s'avèrent être la Syrie,
d'un côté, et le terrorisme takfiri
soutenu par les Etats-Unis et ses outils
dans la région?
La poursuite de cette guerre qui a fait
éclater des guerres ouvertes à
l'intérieur du camp takfiri lui-même et
des désaccords affichés et ouverts à des
guerre entre les ennemis de la Syrie,
signifie-elle autre chose que l'échec du
gangstérisme et une défaite en Syrie
dont l'amertume dépassera de loin celle
des défaites encaissées par l'axe du mal
étasunien en Afghanistan, en Irak et au
Liban en 2006?
Source: French.alahednews
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