De Gaza
Le mois d'avril à Haïfa
Abir Harara
Vendredi 29 mai 2015
Bien que j'adore le mois d'avril, et je
le considère comme l'une de petites
choses formant ma chance dans ma vie, et
d’où je m'inspire toutes les idées
positives, mais ça reste l'épine dans le
cœur quand je me souviens que tous les
malheurs que Haïfa a subi se sont passés
au cours d'un Avril, l'avril de 1948.
Mon grand-père n'a jamais cessé de me
raconter, et en effet de lancer les
soupirs d'une âme exilée de son corps,
lorsqu'il me fait vivre les événements
mélancoliques qui se sont déroulées à
Haïfa en cette année de catastrophe.
Mon grand-père me racontait cette
histoire constamment, comme le
nourrisson éloigné de sa mère, et qui
devrait être soumis aux lois d'une
autre, il devait quitter sa ville
temporairement jusqu’à ce massacre
sanglante se finisse, et soudainement,
il découvre qu'il serait censé
d'accoutumer d'habiter loin de la
sienne, loin des beaux souvenirs, loin
de sa petite enfance violée, il devait
vivre ce que les hommes ne le vivent
jamais pour incarner une puissance
précoce.
A chaque saison d'agrumes, il avait
l'habitude d'évoquer les arbres
d'oranges parfumant sa mémoire, sous
lesquelles il était habitué de cacher
ses jouets pour que personne ne joue
avec, il a eu une jalousie qui lui a
empêché de partager ses biens avec les
autres, c'est pour cette raison, il n'a
jamais accepté l'idée que la terre sur
laquelle il est né, il s'est existé sera
dans des mains qui n'ont aucun respect
pour les particularités des autres.
Il a tant regretté la décision de
quitter sa ville natale en disant
"J'aurai préféré mourir sept fois sous
l'une des carabines de l'occupation
tyrannique fièrement, que sortir humilié
en ayant peur.
Il a prévu un retour tôt pour notre
ville, mais le triste c'est qu'il a
quitté toute la terre sans vivre ce
moment-là.
Et on attend le jour où on rentera, la
même attente de mon grand-père, mais ce
qui différencie notre situation avant et
après la mort de mon grand-père, c'est
que récemment, certaines tentatives
s'augmente de jour en jour pour
récompenser les réfugiés pour qu'ils
cèdent leur droit de retourner, tel est
le cas de donner un orphelin des
sucriers pour qu'il abandonne un collier
de diamant qui est pour lui le seul
souvenir de sa mère.
Et moi, en tant que palestinienne
réfugiée et reconnaissante pour une
ville qui m'a ouvert les bras, et je
n'accepterai jamais un alternatif pour
Haïfa, une poignée de sable de Haïfa
vaut tous les pays de monde, voilà
pourquoi je chercherai toujours notre
droit, celui qui ne se perdra jamais
tant qu'on le cherche.
Abir Harara
étudiante
Département de français
Université Al-Aqsa-Gaza
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