De Gaza
Retour aux
négociations, mais à quel prix ?
Ziad
Medoukh
Mardi 23 juillet 2013
L’annonce des deux cotés, palestinien et
israélien, d’un retour progressif aux
négociations, avec la médiation
américaine, montre que le processus de
paix entre Palestiniens et Israéliens
traverse une étape cruciale.
Beaucoup de Palestiniens sont convaincus
que les négociations sont la seule
stratégie qui pourrait voir se réaliser
leurs revendications dans la conjoncture
actuelle, à condition que ces
négociations aboutissent à des résultats
concrets sur le terrain avec la fin de
l’occupation, la libération de tous les
prisonniers palestiniens et le retour
des réfugiés dans leurs villes et
villages d’origine, mais surtout l’arrêt
total de la colonisation israélienne
dans les territoires palestiniens.
Ces Palestiniens pensent qu’il n’y aura
jamais de solution militaire à ce
conflit qui dure depuis de longues
années. Ils exigent de vraies
négociations qui mettent fin à
l’occupation israélienne et à toutes ses
mesures illégales envers les
Palestiniens.
20 ans après Oslo, des
questions se posent : - Est ce que
cette fois-ci, les deux cotés vont
négocier pour seulement négocier ?
- Ou, y-a-t-il un véritable accord de
principe qui va être signé ?
-Et si c’est le cas, à quel prix ?
-Et y-a-t-il des concessions coté
palestinien ?
Jusqu’à maintenant, les choses ne sont
pas claires sur la période et le contenu
de ces pourparlers, et personne ne sait
quelles sont les promesses avancées par
l’administration américaine aux
Palestiniens et aux Israéliens afin
qu’ils acceptent le principe de retour
aux négociations de paix.
C’est vrai que dans les territoires
palestiniens, il y a quelques partis
politiques et quelques institutions qui
sont contre le retour à ces
négociations, mais le plus important est
que beaucoup d’interrogations
s’affichent sur ce sujet :
-Pourquoi la direction palestinienne
a-t-elle accepté, en cette période
particulière, de revenir à des
négociations, pour lesquelles elle-même
ne sait si elles vont donner des
résultats ou non ? Une période marquée
par l’instabilité politique dans
beaucoup de pays arabes, et par l’échec
des efforts de la réconciliation inter
palestinienne.
-En outre, y-a-t-il de vrais garanties ?
Est-ce que cette fois-ci, les choses
vont être différentes. Est-ce que le
processus de paix va avancer ?
Le retour des Palestiniens à ces
négociations est-il conditionné par
l’arrêt de l’adhésion à des instances et
organisations internationales, mais
surtout par la promesse de ne pas juger
Israël devant ces instances ?
Comment les Palestiniens vont-ils
négocier cette fois-ci ? Et quelle sera
leur demande la plus urgente : la
libération des prisonniers ou l’arrêt de
la colonisation israélienne ?
Quelle sera l’alternative palestinienne
si ces négociations échouent ?
La communauté internationale se
mobilisera-t-elle pour assurer
l’application de tout accord de paix
signé ou observera-t-elle un silence
complice ?
Mais la question principale est
toujours : Est-ce que Israël est prêt
cette fois-ci avec ces négociations à en
finir avec sa politique coloniale et
d’occupation dans les territoires
palestiniens ? Est-ce qu’il comprendra
qu’il n’y aura jamais une paix durable
sans la justice ?
Le sommaire de Ziad Medoukh
Les dernières mises à jour
|