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Parti antisioniste
La colonisation de
la Palestine se poursuit...
Yahia Gouasmi
Photo : P.A.S.
Jeudi 30 septembre 2010
En Palestine occupée
– en Cisjordanie – la colonisation sioniste avait déjà repris
alors que les négociations entre l’entité sioniste et l'
« Autorité palestinienne » commençaient à peine. Cette décision
n'a pas surpris pas les antisionistes qui savent très bien que
la colonisation est le principe même du sionisme. D’ailleurs,
son « arrêt » n’était qu’un moratoire (terme officiel utilisé
par les deux parties), c'est-à-dire une pause dans le grignotage
permanent depuis 35 ans de la Cisjordanie, dont les habitants
sont expropriés, chassés de leur maison et réduits en chômeurs
soumis à l’occupant israélien.
Cette reprise de la colonisation est avant tout une claque
cynique pour Mahmoud Abbas et son équipe, lesquels ont parcouru
le chemin qui, de compromissions en capitulations, les a menés à
la trahison du peuple palestinien et à la répression de sa
Résistance. Même pour feindre de négocier quelques bantoustans
gérés par l' « Autorité palestinienne » sous contrôle sioniste,
Tel Aviv ne fait aucune concession... Le peu d’autorité et
d’influence qui restaient à Mahmoud Abbas sont battus en brèche.
A terme, cela posera la question de son utilité. C’est pourquoi
Mahmoud Abbas s’est tourné vers la Ligue arabe qui doit statuer
le 4 octobre prochain, pour savoir si les négociations doivent
se poursuivre ou non. On connaît l’impuissance de cet organisme
composé d’États qui, pour certains, collaborent ouvertement avec
Israël. Attendons donc sa décision, mais elle ne changera rien
au cœur du problème. Peut-être assistera-t-on à quelques
déclarations fracassantes destinées à sauver Mahmoud Abbas et à
gagner du temps. Mais les Palestiniens ne seront pas dupes car,
depuis longtemps, ils n’espèrent plus rien de la Ligue arabe.
En attendant, Mahmoud Abbas est venu chercher du réconfort et du
soutien à Paris, auprès de… Nicolas Sarkozy ! Comme il ne
peut négocier ouvertement avec le patron Netanyahou, il
s’adresse par conséquent au fidèle serviteur d’Israël (Nicolas
Sarkozy). On se souvient des manœuvres diplomatiques du
Président français lors de l’agression sioniste contre la
population civile de Gaza en janvier 2009, consistant alors à
donner du temps à Israël pour continuer ses destructions. On
connaît la soumission de M. Sarkozy à Israël, et s’adresser à
lui dans le contexte actuel c’est ajouter le ridicule à la
trahison. Mahmoud Abbas a entendu à l’Élysée les paroles
habituelles : « regrets pour la reprise de la colonisation »
; des regrets mais jamais de condamnation pour Israël… Il a
aussi appris pourquoi ces négociations allaient vers une
impasse : Obama a en effet oublié d’y associer l’Union
européenne et l’Union pour la Méditerranée ! Si l’Union
européenne est bien connue pour son soutien permanent à Israël
(qui en a fait un membre de fait, avec tous les accords qui
lient Israël à l’UE), en revanche l’Union pour la Méditerranée
l’est beaucoup moins. La raison est toute simple : il s’agit
d’un projet mort-né que l’on agite pour tenter de lier les pays
arabes à l’Union européenne, aux mains du lobby sioniste. Les
Palestiniens n’ont rien à attendre de tels « médiateurs » qui ne
sont que des succursales de Tel Aviv. Enfin, pour confirmer son
allégeance, M. Abbas a fait comme n’importe quel politicien
français : il a rencontré Richard Prasquier, Président du CRIF,
mais qui en réalité se comporte en ministre israélien des
Affaires françaises. Selon M. Prasquier, la colonisation est un
« problème mineur » qui ne doit pas empêcher « le
processus de paix »... Surement en attendant l’expulsion du
dernier Palestinien de son pays !
Ces négociations sonnent la mort politique de l' « Autorité
palestinienne ». Il n’y a rien à négocier avec Tel Aviv. Assuré
du soutien d’Obama et de l’Union européenne, l’entité sioniste
va continuer sa politique, qui la conduira nécessairement à une
nouvelle guerre dont elle a besoin pour survivre. Le cynisme
avec lequel elle agit montre que son compte à rebours est
commencé, et que cette fois la guerre débordera le cadre
régional. Ceux qui, en France, se bercent d’illusions avec la
théorie des « deux États démocratiques côte-à-côte », doivent
tirer toutes les conclusions qui s’imposent s’ils sont de bonne
foi, et rejoindre le camp de la Résistance. Il ne s’agit pas
d’un simple problème de frontières comme l’histoire en a connu,
mais bien d’une idéologie raciste de domination ! L’entité
sioniste n’est qu’une colonie, dont les métropoles sont les
lobbies sionistes au pouvoir à Washington, à Paris et dans
toutes les autres capitales tombées sous la coupe du sionisme.
Il ne sert à rien de condamner Netanyahou si on ne dénonce pas
Richard Prasquier et son lobby en France. L’échec annoncé de ces
négociations servira peut-être à faire comprendre cela…
Le Président,
Yahia Gouasmi.
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