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Parti antisioniste
Élections 2012 : De
l'islamophobie au choc des civilisations...
Yahia Gouasmi
Photo: P.A.S.
Lundi 21 février 2011
On se souvient du
débat sur l'identité nationale, voulu par Nicolas Sarkozy et
mené à l’échelle nationale par Eric Besson. Très vite, ce débat
avait montré son véritable objectif : stigmatiser la
communauté musulmane, et la désigner comme bouc émissaire
responsable de tous les problèmes que connaissent les Français !
Mais ce « débat » a rapidement tourné court, la ficelle étant un
peu grosse. Nombreux ont été les Français de tout bord à
s’indigner, et le fameux débat pris fin, faute d’interlocuteurs.
Mais le mal était fait, et des graines de discorde et de haine
avaient été semées, sans parler des dérapages de certains. Ces
dérapages, volontaires et calculés, étaient d'ailleurs des
ballons d’essai, de petites bombes à retardement en attendant
que le débat rebondisse. En réalité, la campagne islamophobe n’a
jamais cessé, et a même pris de l’ampleur. Reprise et amplifiée
par l’extrême-droite pro-sioniste,
celle que l’on reçoit avec tous les égards à Tel Aviv,
elle a fini par faire partie de l’air du temps dans la vie
politique de notre pays. Ainsi, Marine Le Pen a largement
utilisé l’islamophobie dans sa campagne interne contre Bruno
Gollnisch pour la présidence du Front National, et pour acquérir
un espace médiatique longtemps refusé à son père. Il est vrai
que lorsqu'on dénonce le lobby sioniste et le CRIF (Conseil
Représentatif d'Israël en France), on est très peu invité
sur les plateaux télévisés du système…
Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy remonte au créneau et veut à
nouveau mettre la question de « l’Islam de France » sur
le tapis. A sa demande, le groupe parlementaire UMP va lancer un
nouveau débat à l’Assemblée nationale. Le cadre a été fixé par
avance par le Président lui-même : préciser – et donc
stigmatiser – la place de l’Islam en France. Cette campagne
poursuit plusieurs objectifs. Tout d’abord, détourner
l’attention des Français des vrais problèmes, qui sont eux bien
connus : chômage, appauvrissement, précarité face à une grande
finance aussi insolente que cosmopolite (et qui porte toute la
responsabilité de la crise économique actuelle)… On souhaite
également faire de l’Islam l’un des thèmes majeurs de la
prochaine élection présidentielle, si elle a bien lieu en 2012
(tout change très vite ces jours-ci !). Mais le véritable
objectif va bien au-delà des prochaines élections. On
prépare en effet l’opinion publique au « choc des
civilisations », c'est-à-dire à une guerre contre les pays
musulmans, qui en ce moment tentent de se libérer de la
domination américano-sioniste.
Les révolutions en cours dans tout le monde arabe montrent
amplement les liens politico-financiers qui unissent la classe
politique française aux dictatures arabes, dont celles de
Tunisie et d'Égypte. Les scandales autour du voyage de Michèle
Alliot-Marie en Tunisie, le discours de François Fillon en
Arabie Saoudite faisant l’éloge de Moubarak, et l’appartenance
des deux dictateurs tunisien et égyptien à l’Internationale
Socialiste ont suffisamment ouvert les yeux de nos
compatriotes (et en particulier des Français musulmans). Ces
révolutions, toujours en cours, confirment aussi que la
« démocratie » n’est bonne pour les pays arabes que si Israël
donne son accord… Et sur ce dernier point, droite et gauche sont
parfaitement en phase !
La défense d’Israël étant la priorité de la France selon Nicolas
Sarkozy (et selon également les dirigeants socialistes, ce n’est
pas Dominique Strauss-Kahn qui nous démentira !), on veut donc
désigner un ennemi intérieur qui servira à la fois de diversion
et de conditionnement psychologique pour les événements à venir.
Bien entendu, aucun de ces politiciens de l’UMPS ne nous parlera
du lobby sioniste, qui est une préoccupation beaucoup plus
sérieuse (car située au plus haut niveau de l’État) que quelques
prières musulmanes accomplies dans quelques rues françaises. La
soumission de la classe politique et médiatique au CRIF et à
Israël va de pair avec la montée de l’islamophobie en France. Et
l’isolement croissant de l’entité sioniste après la chute des
dictateurs à ses ordres, ne peut qu’accentuer l’islamophobie
voulue et programmée par le lobby sioniste et les politiciens à
ses ordres.
C’est pourquoi, il est erroné de ne voir dans la campagne contre
l'Islam qu’une tactique électorale. Il s’agit d’une stratégie
mûrement réfléchie, soigneusement organisée. Elle est
directement liée à la situation internationale, à savoir la
crise d’un système économique dominé par les lobbies sionistes,
et combattu par les peuples et les nations décidés à s’en
libérer. Nous nous attendons à une montée en puissance de cette
campagne islamophobe, et les pires provocations sont à craindre.
Le prévoir permet au moins de s’y préparer, et c’est aussi une
des fonctions que s’est données le Parti Anti Sioniste.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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