Opinion
Résoudre le
conflit syrien :
Deux solutions s'opposent
Yahia Gouasmi
Lakhdar
Brahimi
Vendredi 19 octobre
2012
Le ministre iranien des Affaires
étrangères Ali Akbar Salehi a rencontré
dimanche 14 octobre le médiateur
international de l’ONU, Lakhdar Brahimi,
qui effectuait une visite à Téhéran. Au
cours de cette rencontre, le ministre
iranien a proposé des solutions pour
mettre fin au conflit syrien.
L'Iran a proposé une « période de
transition aboutissant à la tenue
d'élections présidentielle et
législative [...], sous la
supervision du président Assad » a
déclaré le vice-ministre des Affaires
étrangères M. Amir-Abdollahian, avant
d’ajouter « nous proposons l'arrêt
de la violence, un cessez-le-feu,
l'arrêt de l'envoi d'armes et du soutien
aux groupes terroristes, ainsi que
l'organisation d'un dialogue national
entre l'opposition et le gouvernement
». La Syrie a donné son « accord
» à cette proposition, selon le
vice-ministre.
Quant à M. Brahimi, il appelle les
parties impliquées dans le conflit
syrien à mettre en œuvre un
cessez-le-feu à l'occasion de l'Aïd al-Adha
(fête du sacrifice), une des fêtes
musulmanes les plus sacrées, qui sera
célébrée du 26 au 28 octobre. Ce serait
un premier pas vers un «
cessez-le-feu plus global, le retrait de
l'artillerie lourde, l'arrêt des flux
d'armes de l'étranger puis d'un
règlement politique en Syrie » a
estimé le médiateur international.
Lors de leur rencontre avec M.
Brahimi, l’Iran et l’Iraq ont encouragé
la solution politique pour résoudre à la
crise syrienne tandis que le Premier
ministre israélien Benjamin Netanyahu a
dit qu’il étudiait « la possibilité
d'une intervention militaire en Syrie
» ! De son côté, la France a organisé le
17 octobre, au quai d’Orsay, une réunion
de soutien aux conseils révolutionnaires
syriens... Des représentants de pays
occidentaux et arabes étaient présents.
Laurent Fabius a appelé à la formation
d’un gouvernement de transition : «
une union de l’opposition, un
gouvernement provisoire que nous
reconnaîtrons une fois formé » !
Quelle légitimité aurait ce «
gouvernement provisoire »
désigné à Paris par une partie de
l’opposition syrienne, elle-même choisie
par des pays qui ne sont nullement
représentatifs du peuple syrien. Nous
rappelons à ces pays occidentaux et
arabes que la Syrie est un pays
souverain ? La Syrie n’est pas leur
colonie et le peuple syrien a
suffisamment de maturité pour choisir
son gouvernement et son président, il
n’a pas besoin qu’on décide à sa place
de son destin. Le peuple syrien souhaite
juste que stoppe cette ingérence dont le
but final est de balkaniser la Syrie, de
partager le territoire entre ces pays
qui participaient à cette réunion à
Paris !
Dans nos précédents articles sur la
Syrie, nous avions attiré l’attention de
notre lectorat sur la présence en Syrie
de mercenaires, financés par l’Arabie
Saoudite et le Qatar et entrainés par
des agents occidentaux (américains,
britanniques, allemands, français) et
turcs. La France vient de reconnaitre
son aide financière à l’opposition
syrienne, depuis fin août, 1,5 million
d’euros ont ainsi été mobilisés pour
aider les rebelles…
Yahia Gouasmi
Président du
Parti Anti
Sioniste
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Le
dossier Syrie
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