Opinion
Mensonges ou
complots ?
Vincent Vauclin
Mardi 11 septembre
2012
On nous qualifie de
“complotistes” : mais qui peut penser
que les groupes de pouvoir politiques,
militaires, économiques et financiers
vivent au jour le jour ? Sans jamais
rien prévoir ni planifier ?
Comment peut-on croire une seconde,
par exemple, que l’objectif de
l’industrie pharmaceutique est le bien
commun et non son profit ?
Qui peut croire que des politiques
qui participent de la Franc-Maçonnerie
(cf.
Gouvernement de François Hollande)
et qui donc, au sein des loges,
appellent “frères” de hauts dirigeants
de la finance et de l’économie,
pourraient dans le même temps s’attaquer
à ces mêmes pouvoirs économiques et
financiers qui détruisent la France ?
Comment peut-on concevoir que des
alliances d’intérêts se forment dans des
syndicats et des corporations
populaires, et ne se forment pas dans
des cercles de pouvoirs élitistes, où se
réunissent les pontes de la politique,
de la finance, des médias, de l’économie
?
Ces cercles “très privés” ne
constituent-ils pas alors
l’institutionnalisation d’une solidarité
de classe, la classe des puissants, des
oligarques, des décideurs ?
Notre “complotisme” n’est alors rien
d’autre qu’une grille de lecture
particulière de la réalité, où les
concepts sont “réincarnés”, où l’on va
considérer que ce n’est pas le
capitalisme ou le mondialisme qu’il faut
simplement dénoncer en tant que
concepts, mais les capitalistes et les
mondialistes, qu’il faut identifier dans
la réalité de leurs réseaux.
Car lorsqu’une directive européenne
est signée, ce n’est pas un concept qui
tient le stylo. Lorsqu’un ordre de
marché est passé – par exemple pour
spéculer sur une dette souveraine, une
monnaie, une matière première – ce n’est
pas un concept qui presse le bouton.
Lorsqu’une information essentielle est
tronquée ou manipulée par la rédaction
d’un grand journal, ce n’est pas un
concept qui en donne l’instruction à
l’autre bout du téléphone.
Établir les médiations, reconstituer
objectivement ces réseaux de pouvoir,
relever les noms des personnes qui
agissent véritablement en haut de
l’échelle, constater la prédominance
évidente d’une communauté
ethno-confessionnelle au sein de
l’oligarchie, établir l’histoire de ce
processus de domination, ce n’est pas du
complotisme : c’est un travail
politique.
C’est le premier travail politique à
accomplir. Car pour combattre, mieux
vaut savoir qui l’on combat.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard, si
dès lors que l’on passe du simple
concept à l’identification objective de
ceux qui en sont les protagonistes, l’on
est immédiatement qualifiés de
complotistes ou de conspirationnistes.
Considérons donc ces qualificatifs comme
de bons signes : ceux qui prouvent que
l’on ne doit plus être très loin de la
réalité…
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