Les européens de
l'Est entrent en croisade
contre les extrémistes en Syrie Valentin
Vasilescu
Samedi 1er juin
2013
Plusieurs
milliers de réservistes se sont inscrits
dans le corps des volontaires
russo-ukrainiennes qui se rendront en
Syrie pour combattre les extrémistes
islamiques, nous informe la revue Novii
Region. L’initiateur de la création de
ce corps de volontaires est un vétéran
du service du renseignement ukrainien,
le lieutenant-colonel Sergei
Razoumovski. Son appel pour rejoindre le
détachement militaire et qui a été
publié dans les médias, a eu un certain
écho et a attiré beaucoup de bénévoles
de la Fédération de Russie, de
Biélorussie, de Moldavie et de
l’Ukraine.
Cette
initiative du Colonel Razoumovski est
née avec le bombardement de l’armée
syrienne par l’aviation israélienne et a
été enflammé par la levée de l’embargo
de l’UE sur les livraisons d’armes à
l’opposition syrienne, et le
franchissement de la frontière entre la
Turquie et la Syrie par le sénateur
républicain John McCain pour rencontrer
les terroristes d’Al-Qaïda qui sont sous
le commandement de Salim Idris, le chef
de l’armée de libération de la Syrie.
Selon Sergueï Razoumovski, les
volontaires s’inscrivent pour se rendre
en Syrie, comme en 1876-1877, où des
volontaires et des personnes de la
population orthodoxe faiblement armées
se mirent aux côtés de l’armée russe
pour se battre pour l’indépendance de la
Roumanie, la libération de la Bulgarie,
la Serbie et la Grèce du joug ottoman.
"Quand la Bulgarie
avait été noyée dans le sang par les
Turcs, les volontaires étaient arrivés
de toute la Russie. Ces gens ne viennent
pas pour des rations, des médailles ou
des récompenses, mais pour défendre la
foi orthodoxe ", a déclaré Razoumovski.
Le corps des volontaires de la paix
dirigés par le lieutenant-colonel Sergei
Razoumovski pourraient jouer un rôle
important dans les événements qui se
déroulent au Moyen-Orient parce qu’il
est déjà structuré en catégories comme
une force armée, où prédominent des
experts dans l’exploitation et la
maintenance technique des systèmes
d’armes les plus modernes.
Facture
Parmi eux, il y a,
en plus, les redoutés parachutistes et
d’anciens combattants des forces
spéciales OMON, (vétérans des combats de
rue et de la lutte anti-insurrection en
Tchétchénie et en Afghanistan), parmi
lesquels on trouve des équipes d’élites
qui ont opéré dans le passé au sein des
systèmes de défense antiaérienne, russes
S-200 et S-300, les systèmes de missiles
de croisière supersonique 3M-54 Klub,
P-700 Granit, P-800 Oniks, et subsonique
Kh-555/Kh-101 (portée 3000 km), des
batteries d’artillerie de haute
précision avec des projectiles à guidage
laser "Krasnopol" et "Kitolov-2M" et des
missiles sol-sol OTR-23 Oka (portée 500
km). Une fois en Syrie, ils n’auront
besoin d’aucun temps d’adaptation et
seront d’emblée opérationnels sur les
systèmes S-300 et autres armes modernes
complexes, devenant dans le même temps
des instructeurs pour les militaires
syriens. Selon l’initiateur de l’action,
les autorités syriennes auraient offert
aux volontaires la citoyenneté du pays,
eux et leurs familles et leur auraient
proposé de contribuer financièrement à
l’achat de leur maison (après la
guerre).
Suite
facture
L’auteur
de l’appel affirme qu’il a l’intention
d’adresser un message au responsable du
gouvernement syrien et au commandant de
la Flotte russe de la mer Noire pour
aider aux déplacements des volontaires.
Il est possible que l’initiative de paix
des volontaires s’étende et gagne des
adeptes dans les anciens états
communistes, qui sont maintenant membres
de l’OTAN, en raison du cynisme exprimé
par les Etats-Unis vis-à-vis des soldats
de ces pays pendant la phase de
pré-adhésion.
Par exemple, les États-Unis ont
imposé à la Roumanie, comme condition
d’intégration à l’OTAN, de réduire sa
structure défensive à 25% de ce qu’elle
était en 1996. De 1997 jusqu’en 2004,
lorsque la Roumanie a rejoint l’OTAN, 86
unités militaires ont été fermés, en
particulier ceux équipés de la
technologie la plus moderne à ce
moment-là. A la suite de cela, en 1998,
les batteries S-125 (Neva / Petchora) 2A
(portée 35 km, altitude maximale 18 km),
entrées en dotation de l’armée roumaine
en 1986, ont été «données» à Israël.
Notez que le 27 Mars 1999, un vieux
missile S-125 a abattu un avion «furtif»
américain F-117 dans la localité
yougoslave Budjanovci et la version
Pechora-2M a été extrêmement efficace
dans la lutte contre les missiles de
croisière. L’objectif des Etats-Unis
était de disposer des armes produits à
l’Est pour alimenter les guerres civiles
sur le continent africain, en
particulier en Angola.
Les intermédiaires
de telles transactions illégales d’armes
qui violaient l’embargo sur les armes
imposé par l’ONU, étaient des officiers
de l’armée israélienne, originaires de
Roumanie. L’un d’eux était le
lieutenant-colonel Shimon Naor auquel
les autorités roumaines ont émis, en
plus, un passeport roumain au nom de
Simon Herscovici. Né le 19 Octobre 1949
à Galati, il a fait une brillante
carrière militaire dans l’armée
israélienne, en participant aux guerres
israélo-arabes et formait un tandem avec
le col. Oliver North (conseiller
militaire du président Ronald Reagan)
impliqué dans l’opération Iran Contra (Irangate)
en 1986.
Cette aventure profitable uniquement
pour les Etats-Unis et Israël au
détriment de la Roumanie, a fait que, de
38.000 officiers roumains actifs il n’en
restait plus que 19 000 et de 37.000
sous-officiers on est passé à 23.000.
Plus de 30.000 officiers et
sous-officiers roumains qui étaient en
fait de véritables professionnels,
furent limogés laissant l’armée sans
opérateurs pour les systèmes des armes
modernes. Des situations similaires se
trouvent en Bulgarie, Hongrie,
République tchèque, Slovaquie, Pologne,
les ex-républiques yougoslaves de
Slovénie et de Croatie, tous membres de
l’OTAN mais aussi en Moldavie, Ukraine,
Monténégro, Biélorussie, Géorgie et
l’Azerbaïdjan, qui ne sont pas membres
de l’OTAN. Notez que dans la plupart de
ces pays les réservistes ont constitué
leurs propres structures syndicales,
reliées entre elles, ce qui leur donne
une autonomie maximale de décision.
Par Valentin Vasilescu, pilote
d’aviation, ancien commandant adjoint
des forces militaires à l’Aéroport
Otopeni, diplômé en sciences militaires
à l’Académie des études militaires à
Bucarest 1992. Traduction : Avic
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