Les amis belges de Shalom Arshav
Le
ministre de l’Intérieur à Shalom Archav :
Israël doit négocier avec la Ligue Arabe
Tovah Lazaroff
Meir Sheetrit - Photo Ha'aretz
Présent,
avec de nombreux autres politiciens de tous bords, à la soirée célébrant
le 30ème anniversaire de Shalom Archav, le ministre de l’Intérieur
d’Israël préconise l’ouverture de négociations immédiates
avec la Ligue Arabe, sur base de la proposition saoudienne de
2002.
The Jerusalem Post - 9 avril 2008
Israël devrait ouvrir des négociations
immédiates avec la Ligue Arabe sur base du plan saoudien de 2002,
a déclaré le ministre de l’Intérieur Meir Sheetrit (Kadima)
[centre, parti du Premier ministre Ehud Olmert] devant des
centaines de militants de Shalom Archav (La Paix Maintenant),
assemblés mardi soir à Tel Aviv pour célébrer les 30 ans de
l’organisation.
« Pour conclure la paix, il
n’est pas nécessaire d’aller à Annapolis », déclara
Sheetrit. Les Israéliens et les Arabes peuvent le faire
directement entre eux, ajouta-t-il.
La Ligue a adopté une version
amendée de la proposition saoudienne. Elle y offre des relations
normalisées avec Israël, si celui-ci se retire sur les lignes
antérieures à 1967 et autorise les réfugiés palestiniens à
retourner au pays. Le plan saoudien initial en appelait seulement
à une « juste solution » du problème des réfugiés.
Par le passé, Sheetrit a déclaré
au Jérusalem Post qu’il n’accepte pas tous les éléments de
la proposition, mais qu’il la considère comme une base valable
de négociations.
Comme beaucoup d’autres orateurs
du meeting, il affirma que « le temps joue contre Israël »,
car la fenêtre d’opportunité pour la paix se fermera bientôt.
Les leaders israéliens doivent
mettre toutes leurs objections en poche, dit-il, et « investir
dans la paix » de la même manière qu’ils « investissent
dans la sécurité ».
Il était l’un des nombreux
politiciens et militants à prendre la parole lors de cet événement
de quatre heures, marquant l’anniversaire d’un mouvement fondé
en 1978 pour soutenir le processus de paix avec l’Egypte. Shalom
Archav évolua rapidement vers la recherche d’une solution à
deux Etats avec retrait sur les frontières de 1967.
Le Secrétaire général de La
Paix Maintenant Yariv Oppenheimer dit à la foule souhaiter
qu’un autre anniversaire de cette sorte ne soit plus nécessaire.
A la différence de Sheetrit, la
majorité des autres intervenants dans le chapiteau monté sur la
Place Rabin concentrèrent leurs propos sur les Palestiniens.
Le leader Tanzim [branche armée
du Fatah] emprisonné Marwan Barghouti, qui purge cinq peines à
perpétuité pour son implication dans des attaques terroristes
qui tuèrent de nombreux Israéliens, avait adressé une déclaration
au meeting. Il y affirme que la majorité des Palestiniens sont prêts
pour la paix.
Beaucoup d’orateurs soulignèrent
le rôle de Shalom Archav pour faire mûrir l’idée d’une
solution à deux Etats dans la culture politique dominante israélienne.
Même si ils relevèrent qu’elle avait échoué à arrêter la
croissance des implantations. Les colons sont aujourd’hui
quelque 282.000 à résider en Cisjordanie. Cette population
augmente à un taux de cinq pour cent l’an.
« Nous avons gagné sur le
plan idéologique mais les colons ont gagné sur le terrain »
déclara la ministre de l’Education Yuli Tamir [gauche,
travailliste]. Elle aussi exprima la crainte que l’idée des
deux Etats ne meure si elle ne se transforme pas rapidement en réalité.
Avertissement auquel fit écho
l’ex-ministre de l’Autorité Palestinienne Sufian Abou Zaida.
Il prévint la foule que tout le travail accompli par La Paix
Maintenant en 30 ans serait anéanti si la paix ne se réalise pas
à bref délai.
Les Palestiniens perdent espoir,
dit-il, ajoutant que l’absence de progrès a affaibli le Fatah
et renforcé le Hamas.
L’ancien leader des colons Israël
Harel apporta la seule touche de droite de la soirée quand il
interpella les assistants : « Peut-être avez-vous œuvré
pour la paix durant 30 ans mais, cette paix, où est-elle ? »
Si il admit qu’ils avaient
influencé le débat public et les principaux politiciens, ils
avaient aussi conduit, affirma-t-il, à l’échec d’Oslo et à
la montée en puissance du Hamas dans la foulée du désengagement
[de Gaza] en 2005.
Traduction Kol Shalom
Publié le 10 avril 2008 avec l'aimable
autorisation de Kol Shalom.
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