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L'EXPRESSIONDZ.COM
ILS S'OPPOSENT AU RAPPORT GOLDSTONE
Les Parlementaires US protègent
Israël
Tahar Fattani
Jeudi 5 novembre 2009
En adoptant cette position, la Chambre américaine des
représentants vient d’épauler l’Administration Obama qui protège
les chefs militaires et des leaders politiques israéliens.
Un pas en avant, deux pas en arrière. Les Etats-Unis continuent
à prouver leur statut de maître dans le conflit
isarélo-palestinien. Une fois de plus, les Américains montrent
leur talent de ménager la chèvre et le chou. Après le rejet de
l’Administration Obama du rapport Goldstone, c’était au tour de
la Chambre américaine des représentants d’imposer son «veto»
et d’emboîter le pas à la Maison-Blanche.
Ce rapport établi par la commission Goldstone, du nom du juge
sud-africain Richard Goldstone, a fait état de «crimes de
guerre» et de «possibles crimes contre l’humanité»
commis durant l’offensive israélienne à Ghaza l’hiver dernier.
Cet avis n’a pas été partagé par les parlementaires US.
Une majorité écrasante, 344 voix, a approuvé une résolution à
travers laquelle on lance un appel au président américain,
Barack Obama, et à la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton «à
rejeter sans équivoque tout soutien ou tout examen futur» du
rapport rédigé par la commission Goldstone.
Les Américains maîtrisent parfaitement la politique du bâton et
de la carotte. L’Administration Obama a jugé que les «vérités»
de la commission Goldstone sont susceptibles de gêner le
processus de paix au Proche-Orient. Or, en réalité, il s’agit
juste d’une politique bien ficelée pour protéger Israël et ne
pas laisser tomber son «enfant». Pour la simple et
l’unique raison que les USA épaulent Tel-Aviv et empêchent les
poursuites de chefs militaires et de leaders politiques
israéliens devant la Cour pénale internationale (CPI) de La
Haye.
Le rapport l’ONU est «inégal, injuste et inexact», a
qualifié Steny Hoyer, chef de la majorité démocrate de la
Chambre. A contrario, Brian Baird, représentant démocratique,
s’est opposé à la résolution de la Chambre. Il s’est porté comme
témoin de la sauvagerie de l’armée israélienne et de ses
massacres commis contre les innocents palestiniens.
Le rapport de Goldstone «dit un certain nombre de choses,
qui, bien qu’elles soient déplaisantes, sont vraies et ne
doivent pas être occultées», a-t-il témoigné. Les auteurs de
la résolution symbolique jugent le rapport Goldstone «irrémédiablement
partial». Le document onusien, rejeté par Israël, accuse les
forces armées israéliennes «d’actes assimilables à des crimes
de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des
crimes contre l’humanité».
L’offensive d’Israël du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009
répondait aux tirs de roquettes palestiniens contre son
territoire, également assimilés par le rapport à des «crimes
de guerre» et «peut-être contre l’humanité», car
dirigés sur des zones dépourvues d’objectif militaire. A la
suite de ses agressions, l’Etat hébreu a essuyé une sévère
défaite diplomatique. La communauté internationale n’a pas cessé
de dénoncer et de condamner Israël.
D’ailleurs, lors de l’étude de ce même rapport au niveau du
Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève, en octobre
dernier, les membres ont adopté ce document à une large
majorité. Il n’y avait que les Etats-Unis, l’un des cinq membres
permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, qui s’y
sont opposés.
A noter que ce rapport a été examiné hier par l’Assemblée
générale des Nations unies. Les pays arabes ont adopté et déposé
à l’AG de l’ONU un projet de résolution approuvant le rapport
Goldstone, du nom du juge sud-africain Richard Goldstone,
président de la mission du Conseil des droits de l’Homme de
l’ONU, qui avait enquêté sur les agressions militaires
israéliennes contre la bande de Ghaza. Les débats sur cette
question pourraient durer jusqu’à aujourd’hui. Le document a de
fortes chances d’être adopté, car les pays arabes devraient
réunir une majorité, grâce au soutien du Mouvement des
non-alignés et du groupe des 77 qui réunit les pays en
développement parmi les 192 Etats membres de l’Assemblée.
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Publié le 5 novembre 2009 avec l'aimable autorisation de l'Expression
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