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El Watan
Sauvagerie israélienne
T. Hocine
Photo: Al Manar
Samedi 22 août 2009
Beaucoup a été dit sur l’armée israélienne, mais à vrai dire
pas assez pour rapporter toute la sauvagerie dont elle est
capable à l’égard des Palestiniens notamment, car même les
ressortissants étrangers et les représentants de pays considérés
pourtant comme proches amis d’Israël n’en sont pas épargnés.
Même l’immunité diplomatique n’est pas respectée, comme les
enceintes de l’ONU et autres institutions spécialisées dont la
localisation est connue avec exactitude des autorités
israéliennes. L’organisation internationale se fait fort
d’ailleurs de le rappeler, mais apparemment en vain. Et ceci
explique cela, car rien n’aurait été possible s’il n’y avait pas
ce parti-pris qui remonte à la création d’Israël. Des villages
palestiniens, se souvient-on encore, ont été rayés de la carte
et les plus chanceux de leurs survivants continuent à peupler
les camps de réfugiés. En 1982, Beyrouth était soumise à un
intense bombardement et au début de cette année, c’est la bande
de Ghaza, avec 1400 tués en moins d’un mois. Des armes
prohibées, comme le phosphore blanc ou les armes à
sous-munitions ont été utilisées au mépris de toutes les lois
internationales.
Depuis peu, ce registre de l’horreur a été étendu avec ce qui
relève tout simplement de la barbarie, s’agissant du prélèvement
d’organes sur des Palestiniens. L’information qui faisait grand
bruit hier a été révélée par un quotidien suédois, accusant
l’armée israélienne de se livrer à un trafic d’organes prélevés
sur des Palestiniens. Pourquoi s’en étonner si cette armée a
reçu pour ordre de repousser chaque jour un peu plus les limites
de l’horreur, car c’est bien de cela qu’il s’agit ? Terroriser
les Palestiniens pour les amener à renoncer à leurs droits.
Etouffer leur sentiment nationaliste. Pas le moindre respect
pour les morts. Cela aussi fait partie de la politique
israélienne à l’égard des Palestiniens. C’est bien d’une
politique qu’il s’agit et non pas de quelques égarés à la
gâchette facile et plus zélés que d’autres. C’est bien Israël
qui a élaboré et mis en œuvre le terrorisme d’Etat avec des
bombardements sauvages et aveugles, puisqu’ils n’épargnent en
aucun cas les zones civiles.
Ce sont aussi les liquidations physiques de dirigeants
palestiniens, décidées au plus haut niveau politique israélien,
une pratique pourtant condamnée par l’ONU et les organisations
humanitaires internationales. C’est le recours au chantage
alimentaire par l’organisation de pénuries de ces produits,
ainsi que la désorganisation de ce qui constitue l’économie
palestinienne. C’est le « chantage alimentaire », comme l’avait
intitulé l’envoyé spécial de l’ONU, le Suisse Jean Ziegler. La
faim a été ainsi utilisée pour soumettre le peuple palestinien.
Mais sans succès. Restent alors les pratiques barbares. Où
s’arrêtera alors la barbarie israélienne ? Mais
s’arrêtera-t-elle un jour ?
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