Comment l'armée
israélienne s'amuse à persécuter le
peuple qu'elle a spolié
Les «check
points» militaires israéliens: un moyen
de dominer, d'asservir, d'humilier, de
déshumaniser
Silvia Cattori
Vendredi 22 juillet
2011
Seules les images
peuvent dire l’indicible. Les
Palestiniens ne peuvent pas voyager
librement, sortir de leurs petits
"territoires" militairement occupés
par l’armée coloniale. Seule une
petite élite, considérée comme
"modérée", peut, elle, avoir ce
privilège.
Nous, cela va de
soi, que nous soyons riches ou
pauvres, nous pouvons nous déplacer,
sortir de nos villes et villages.
Aller d’un pays à l’autre. Le monde
sait-il que les Palestiniens n’ont
pas ce droit là ?
En 2002 et 2003, lors de mes
premiers voyages dans un pays qui
avant 1948 s’appelait Palestine, un
pays qu’Israël a effacé de la carte
– on ne parle plus officiellement
que de "Territoires palestiniens" -
j’avais été profondément choquée des
traitements brutaux que les soldats
israéliens, étrangers à cette terre,
et sans que rien ne le justifie,
faisaient subir aux Palestiniens à
tous les "check points" qu’ils
avaient mis en place. [1]
Il y avait alors quelques 800 "check
points" fixes et mobiles ; et autres
"road-block". Il y en a encore
aujourd’hui plus de 500.
Nos représentants politiques et les
correspondants occidentaux sur place
le savent. Pourtant, nous ne les
avons jamais entendus condamner ces
pratiques honteuses. Nous n’avons
jamais lu aucun article ou vu aucun
reportage télévisé, dans nos médias
traditionnels, qui montre dans toute
son horreur ce que les "check
points" israéliens signifient au
quotidien pour des millions de
Palestiniens emprisonnés chez eux
par des colons venus d’ailleurs.
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