Gaza
Gaza :
Exécutions sommaires
Silvia Cattori
22 mai 2007
Les forces militaires d’occupation israéliennes
ne sont plus seules à violer les lois de la guerre et à exécuter
sommairement des patriotes Palestiniens.
Le
plan de liquidation des membres du Hamas par les forces de répression
du président Mahmoud Abbas -plan concocté de longue date par les
stratèges militaires d’Israël a plongé la population de Gaza
dans l’horreur absolue.
Neuf
palestiniens, qui n’étaient pas en position de combat, auraient
été exécutés sommairement, froidement, à Gaza, la semaine
passée, par des hommes appartenant à la sécurité
préventive du président Abbas. Une sécurité
préventive financée, entrainée, équipée par les
Etats-Unis et Israël, dressée à combattre et à haïr ses
propres frères par le simple fait qu’ils sont croyants, employés
au sein du gouvernement Hamas, membres de la résistance contre
l’occupant.
Des
témoins directs ont raconté avoir vu des hommes du Fatah en
uniforme noir, cagoulés, armés de M16 flambants neuf, arrêter
les passants sur les lieux où ils avaient mis en place des
barrages routiers.
Ceux
des passants -dont le nom figurait sur la liste de l’ordinateur
qu’ils consultaient à mesure- fichés comme appartenant au
Hamas, se faisaient immédiatement exécuter.
Voici
les noms des neuf Palestiniens exécutés sommairement la semaine
passée -par ces forces politiques du parti Fatah qui collaborent
avec l’occupant israélien- soit parce qu’ils étaient employés
du gouvernement du Hamas, soit parce qu’ils appartenaient à la
branche politique ou militaire du Hamas.
Ibrahim
Maniya, 45 ans.
Isan
Mohammed El Joujou, 22 ans.
Hani
Mohamed Kalajah, 33 ans.
Abdel
Fatah Abu Sama’an, 23 ans.
Mon’amin
Al Deeri, 20 ans.
Mohamed
Hassaneen, 28 ans.
Mahmoud
El Bajed, 54 ans.
Mahmoud
Abdel Razeq, 22 ans.
Abdel
Kader Abu Zeide, 23 ans.
« Ils
leur ont attaché les mains derrière le dos, ils les ont forcé
à se mettre à genoux, et pendant qu’ils proféreraient des
insultes à caractère religieux, ils les ont exécuté sur le
champ. Le jour de l’enterrement de l’un d’eux, Ibrahim
Maniya, les forces de la sécurité préventive
ont tiré sur la foule qui accompagnait sa dépouille»
auraient raconté les rares témoins.
Hormis
la radio du Hamas, les médias, majoritairement sous l’influence
ou le contrôle du Fatah à Gaza, n’ont pas parlé de ces exécutions
sommaires qui auraient été commises par des hommes liés aux
forces de sécurité du président Abbas.
Il convient de souligner que, peu avant que
ces incidents fratricides ne commencent, Yasser Abdel Rabbo
(l’architecte de l’Initiative
de Genève) et Azzam Al-Ahmad, Vice-Premier ministre du
gouvernement actuel -tous deux membres du Fatah- ont appelé
« à la liquidation de
la sécurité exécutive », (la police mise en
place par le gouvernement du Hamas composée de 5000 hommes). Les
gens qui ont entendu leur appel au meurtre ont tout de suite
compris que quelque chose de terrible se préparait : qu’Abdel
Rabbo et AL-Ahmad donnaient leur feu vert au plan israélien de
liquidation du Hamas. Du reste, cet appel à liquider les gens du
Hamas était calqué sur l’appel du ministre israélien
Lieberman, qui précisait qu’il était « temps
de passer des menaces aux actes », au « démantèlement
total » du Hamas.
Les souffrances de ce peuple enfermé à
Gaza, affreusement blessé, livré à la loi du plus fort, sont à
leur comble.
C’est ainsi que, fort de cette pleine
collaboration avec des agents de la CIA, du Shabak, du Mossad et
avec des autorités militaires israéliennes, des responsables
Palestiniens, se sont transformés en alliés zélés de l’Etat
d’Israël pour en finir avec la résistance contre l’occupant.
|