Ce droit lui ayant été
refusé par le responsable du
site, M. Jean-Baptiste
Bernard, en arguant qu’il
n’avait « aucune
obligation - en vertu de la
loi - à publier ce droit de
réponse ; pour la simple et
bonne raison que ladite loi
a pris en considération le
fait que vous puissiez le
publier vous-même »,
Silvia Cattori publie ici la
lettre adressée à Mlle
Ornella Guyet, le 16 juin
2011, en réaction à ses
allégations diffamatoires.
« Mademoiselle Ornella Guyet
(alias Marie-Anne Boutoleau),
Je viens d’apprendre que
votre nom à l’état civil est
Ornella Guyet. Et que la
prétendue « anarchiste
libertaire » et « anti-fasciste »
qui répand des accusations
diffamatoires à mon
encontre, en se cachant sous
le pseudonyme de « Marie-Anne
Boutoleau », c’est vous.
Connaissant désormais votre
véritable identité, je puis
vous adresser ma plainte.
Dans un article signé « Marie-Anne
Boutoleau », mis en
ligne le 28 mars 2011 par
Article11.info, titré : « Le
Grand soir : analyse des
dérives droitières d’un site
alter » (http://www.article11.info/spip/Le-Grand-soir-analyse-des-derives),
vous reprochez au site
internet « Le
Grand soir » la
publication « d’auteurs
issus de l’extrême droite ou
de la mouvance
conspirationniste », « d’auteurs
ou de textes ouvertement
fascisants et
d’extrême-droite ».
Dans cet article vous citez
mon nom - et celui d’autres
personnes – parmi ce que
vous vous permettez de
qualifier de « tripotée
d’auteurs louches – voire
pis ». Pour en venir à
associer, de façon
grossièrement mensongère,
mon nom à celui de deux
personnes en particulier,
que vous vous employez à
déshumaniser ; l’une d’elle
étant même qualifiée par
vous de «
soutien historique des
négationnistes ».
Je n’ai jamais appartenu à
aucun groupe ni parti. Votre
manière de calomnier, de
faire des amalgames et, par
enchaînement, d’aller
jusqu’à m’associer à des
gens que vous vous employez
à détruire politiquement et
professionnellement - en les
qualifiant systématiquement
d’ « antisémites
virulents » parmi
lesquels, dites-vous, «
figurent aussi des
négationnistes reconnus »,
ayant créé «
des sites et associations
négationnistes
particulièrement odieux »
dont l’un serait, selon
vous, « le
plus lu de la mouvance
négationniste française »
- n’est qu’un procédé
honteux et diffamatoire.
Vous dites à mon sujet dans
votre article : « Silvia
Cattori : journaliste
suisse, admiratrice de
Dieudonné et rédactrice de
nombreux textes publiés par
G. S. et M. P. [je ne
mets que les initiales pour
ne pas m’associer à votre
chasse aux sorcières en
jetant leurs noms en pâture],
notamment dans La Gazette du
Golfe et des banlieues ».
Or, la seule chose qui soit
exacte est que je suis une
journaliste suisse. Tout le
reste est faux ou mensonger.
Il se trouve que :
Je
n’ai aucun lien, ni avec G.
S., ni avec M. P., ni avec
« La Gazette
du Golfe et des banlieues. »
Vérification faite, cette « gazette »
n’est d’ailleurs pas publiée
par ces deux personnes. Elle
reprend, sans leur demander
leur avis, des articles de
quantité d’auteurs qui n’ont
jamais demandé à y figurer
(on y trouve par exemple des
articles de, Benjamin
Barthes, Régis Debray,
Michel Bôle-Richard, etc.),
chose que vous ne pouviez
pas ignorer, puisque figure
en tête de la liste des
auteurs la mention « Ce
numéro de la Gazette a été
réalisé avec l’aide -
volontaire ou involontaire –
de … [suit la liste des
auteurs publiés] ».
Enfin, autre vérification
faite, il se trouve que
cette « gazette »
a publié – encore une fois
sans même que je l’aie su -
non pas « de
nombreux textes » comme
vous le prétendez, mais
quelques rares articles de
moi, entre 2004 et 2006.
Quant
à l’humoriste Dieudonné,
qu’est-ce qui vous permet
d’affirmer que j’en serais
une « admiratrice » ?
En quoi le fait que j’aie,
dans le cadre d’une enquête,
interviewé l’humoriste -
estimant utile de lui donner
l’occasion de s’exprimer sur
ses tribulations en une
période où il était
médiatiquement lynché,
humilié, insulté, pour
s’être livré, dans une
émission de télévision, à un
sketch qui visait la
violence de colons juifs en
Palestine – ferait-il de moi
une « admiratrice »
de Dieudonné ?
Les journalistes – je parle
ici de ceux qui ont assez
d’indépendance d’esprit et
d’honnêteté intellectuelle
pour ne pas hurler avec la
meute - devraient-ils
nécessairement admirer la
personne sur laquelle ils
enquêtent et partager toutes
ses opinions ? Singulière
conception du journalisme !
Et même, en admettant que je
puisse admirer le talent de
l’humoriste, en quoi cela
justifierait-il que vous me
désigniez comme un « auteur
louche » ?
Vous vous présentez comme « journaliste
indépendante ». Tout
journaliste a des devoirs.
Manipuler les faits de
manière déloyale n’est pas
conforme aux règles et
devoirs liés à cette
profession, et tout
journaliste digne de ce nom
a le devoir de rectifier
toute information publiée
qui se révèle inexacte.
En conclusion :
L’article
mentionné, publié par
Article11.info, signé «
Marie-Anne Boutoleau »,
(Ornella Guyet), comporte
des mensonges, des amalgames
et des allégations
diffamatoires, portant
atteinte à mon honneur et à
l‘exercice de ma profession.
« L’antisémitisme »,
le «
négationnisme »,
auxquels votre article
associe mon nom, sont en
effet des délits punissables
par la loi. Or ce que vous
affirmez à mon sujet n’a
aucun fondement dans la
réalité, et la diffamation
est aussi un délit
punissable par la loi.
Je
vous demande par la présente
de bien vouloir retirer de
l’article mentionné les
allégations diffamatoires à
mon égard.
Je
vous demande également de
bien vouloir transmettre ce
texte à M. JBB,
(Jean-Baptiste Bernard),
directeur de publication du
site Article 11.info, dont
l’adresse ne figure pas sur
le site, avec ma requête de
publier cette lettre comme
DROIT DE RÉPONSE
conformément à la loi.
Je vous adresse, Madame, mes
salutations distinguées. »