|
Opinion
Proche Orient: Le
fascisme juif contre les ONG
Serge Dumont
Manifestation contre l’occupation israélienne de la Cisjordanie,
à Tel Aviv, en Israël, le 1er janvier 2011
Jeudi 6 janvier 2011
« Empêcher les organisations hostiles au sionisme de recevoir
des fonds de l’étranger afin de limiter leur action. » Mercredi
5 janvier 2011, la Knesset (parlement israélien) a largement
accepté de créer une commission parlementaire sur le financement
des ONG israéliennes spécialisées dans la défense des droits de
l’homme. La proposition est venue de la députée d’extrême droite
Faina Kirshenbaum. Soutenue par « Israël Beiteinou » (son parti)
et par toutes les autres formations de la majorité sauf les
travaillistes, l’élue estime que les ONG « causent un préjudice
énorme au pays ». « C’est à cause d’elles que nos soldats sont
accusés de crimes de guerre et que certains de nos responsables
civils et militaires ne peuvent plus se rendre à l’étranger sous
peine d’être arrêtés », dit-elle.
Interviewée par « Kol Israël »
(la radio publique), la députée Kirshenbaum a déclaré qu’elle ne
souhaite pas la disparition des ONG visées, mais qu’elle
« souhaite pointer leur financement du doigt ». Afin de la
tarir. Quant au député Robert Ilatov (Israël Beiteinou), il a
estimé que les ONG « sont à l’origine des fausses informations
publiées dans le rapport Goldstone ». Pour l’heure, sept
organisations sont visées : « B’tselem », une ONG dont les
rapports sur les atteintes aux droits de l’homme font figure de
référence dans les chancelleries étrangères, « Nouveau profile »
(action en faveur de l’objection de conscience), « Adallah »
(défense de la minorité arabe israélienne), « Yesh Din »
(défense des droits de l’homme dans les territoires occupés),
« Brisons le silence » (publie les témoignages d’anciens soldats
impliqués dans des opérations meurtrières), ainsi que « Makhsom
Watch » (vigiles féminines devant les checkpoints de l’armée).
Toutes ces ONG sont partiellement subventionnées par l’Union
européenne, par des Etats, ainsi que par des fondations privées
et des mécènes. Conformément à la législation, leurs comptes
sont publiés annuellement et contrôlés par l’Etat. Mais Faina
Kirshenbaum estime que « ce n’est pas suffisant » et qu’elles
« doivent sans doute bénéficier de fonds arabes non déclarés ».
A titre d’exemple d’« ingérence
étrangère », les médias populaires israéliens citent la Suisse
-plus spécifiquement le Département fédéral des Affaires
étrangères (DFAE)- qu’ils présentent comme un soutien financier
régulier de B’tselem. L’idée de créer une commission
parlementaire de ce type s’inscrit dans le cadre d’une campagne
« anti-ONG » lancée il y a environ deux ans par une organisation
d’extrême droite baptisée « Im Tirtzu » (« Si vous le voulez »)
ainsi que par les quotidiens Maariv et Israël hayom (Israël
aujourd’hui). Le 24 décembre 2010, ce dernier journal a
d’ailleurs publié un dossier de trois pages à charge de « Yesh
din » et appelant la justice à poursuivre les responsables de
cette ONG pour « trahison ». Pour sa part, le ministre
travailliste des Affaires sociales, Yitzhak Herzog, a estimé,
mercredi 5 janvier 2011, que cette campagne ainsi que
l’initiative parlementaire de la députée Kirshenbaum
« constituent un danger pour la démocratie » et « sont à la
limite du fascisme ».
Serge Dumont,
Le Temps
Commentaire
Le régime israélien, relayé par
le lobby juif international, a l’habitude de calomnier les
défenseurs des droits de l’homme. Ainsi, pour ne mentionner que
quelques exemples, Richard Goldstone a été accusé
d’antisémitisme -alors qu’il est juif- ; Human Rights Watch a
été accusée d’être financée par l’Arabie saoudite -alors qu’elle
n’en a pas reçu un dollar- ; et les membres de la flottille
humanitaire assassinés, torturés et kidnappés dans les eaux
internationales par l’armée israélienne ont été traités de
terroristes.
On appréciera la perversité de
cette tournure d’esprit qui consiste à prétendre que les
militaires israéliens sont accusés de crimes de guerre "à cause
des ONG", et non parce qu’ils ont perpétré des crimes de guerre.
Selon le régime israélien et le lobby juif international, tout
"bon juif" doit se faire le complice des criminels de guerre
juifs et les considérer comme des héros, au lieu de dénoncer
leurs crimes.
Voilà un bel étalage de
l’abjecte mentalité juive, avec son goût pour la calomnie, sa
manie de mentir éhontément, son mépris pour les droits les plus
élémentaires d’autrui -à commencer par la liberté d’expression-
et son absence de sens moral.
Frank BRUNNER
Dernières mises à
jour
|