Opinion
Journalistes ou
politiciens, qui sont les pires
criminels ?
Serge Charbonneau
Jeudi 30 août 2013
Qui sont les pires criminels ?
Ces fous qui bombardent ou ceux qui
véhiculent le mensonge cautionnant ces
odieux bombardements ?
Criminels, ils le sont tous, mais qui
sont les pires ?
Qui sont les pires criminels?
Dans quelle position se retrouveraient
nos dirigeants criminels qui
veulent la guerre si on
démontrait leur hypocrisie
et surtout leurs mensonges
?
Ils seraient dans une position
insoutenable. La population serait
massivement dans les rues pour dénoncer
leur massacre envisagé.
Si
le quatrième pouvoir
servait la Paix plutôt que
ces fous de la guerre, ces
politiciens véreux et criminels seraient
désarmés malgré leur armement.
On peut alors dire que les pires
criminels sont ceux qui calment
l’opinion publique et endorment les
cerveaux.
Les pires criminels sont ceux qui nous
cachent délibérément la réalité.
La réalité !
La réalité c’est qu’il
n’y a absolument aucune preuve
que le gouvernement de Bachar al-Assad
ait utilisé des armes chimiques.
Il est évident que l’utilisation d’armes
chimiques par le gouvernement syrien
aurait entraîné cette attaque imminente
contre son Pays.
La réalité c’est que
Bachar al-Assad et l’armée arabe
syrienne défendent de leur mieux leurs
concitoyens contre le terrorisme depuis
près de trois ans. Le gouvernement
Assad défend sa population et son Pays
exactement comme la défendraient tous
nos gouvernements contre un tel
terrorisme.
Nous pouvons tous, sans même avoir suivi
le cours de stratégie 101, être
conscients qu’une utilisation d’armes
chimiques par le gouvernement syrien
entrainerait un soulèvement
international. Nous savons tous
que l’emploi d’armes chimiques était la
signature de l’arrêt de mort du
gouvernement syrien. Bachar al-Assad
et les stratèges syriens qui sont doués
d’une intelligence au moins égal à la
nôtre le savent tout autant que nous.
On peut aussi dire avec certitude que
ces gens ne sont pas ni des fous ni des
suicidaires. Ils n’ont donc,
de façon évidente, pas utilisé d’armes
chimiques contre leur propre population.
Une population d’ailleurs qu’ils
défendent courageusement contre des
fanatiques terroristes.
Le terrorisme islamique est flagrant
en Syrie et la lutte du gouvernement
syrien pour le contrer est aussi une
évidence qui crève les yeux.
Le mensonge est toujours utilisé
pour justifier (sic) la guerre.
La réalité c’est qu’on
se prépare à bombarder la Syrie
en utilisant un autre odieux mensonge.
Cette fois-ci on soutient «sans l’ombre
d’un doute» (comme pour
le mensonge irakien ou
le mensonge koweïtien) que le
gouvernement Assad a utilisé des armes
chimiques. C’est, jusqu’à preuve
irréfutable du contraire, un odieux
mensonge.
Nos journalistes criminels ne
questionnent personne pour les pousser à
démontrer clairement leurs fameuses
preuves. Ils formulent leurs
nouvelles comme si la démonstration de
cesdites preuves avait été faite.
Hier, la guerre a été retardée !
La réalité a été plus forte que la
propagande.
Hier on pensait nous jouer
le grand coup médiatique de l’éprouvette.
La grande scène n’a pas été jouée.
Hier matin on annonçait qu’on allait
présenter « la preuve » (sic) que Bachar
el-Assad était le responsable de ladite
attaque chimique. On disait avoir
la preuve sur un enregistrement audio !
Une sorte de scénario à la Colin Powell
à la veille du massacre irakien. Il nous
avait montré théâtralement des preuves
fictives. On se souvient de
l’éprouvette spectaculaire, mais on
a oublié
le fameux message audio (à 40 sec. du
début) comme quoi, on ne renouvelle
pas beaucoup les méthodes.
En 2003, tout ce cirque onusien et
très médiatique n’était qu’un odieux
tissu de mensonges. Nous le savons
tous maintenant et, bien sûr, les
hypocrites le savaient tous en 2003 au
moment même des présentations
médiatisées.
La présentation du même type prévu hier
n’a pas eu lieu. On ne l’a sans
doute que reportée. Dans quelques
jours, on va probablement nous servir ce
genre de scène de la preuve. On
peaufine sans doute le scénario.
L’exhibition de la preuve (sic) se fait
normalement dans une ambiance
spectaculaire. Ensuite le
bataillon médiatique prend la relève et
nous sert le mensonge sur un plateau de
convictions.
Nos journalistes criminels se garderont
bien de demander des précisions.
Ils se garderont aussi de scruter trop à
fond cesdites « preuves » (sic).
Cette bande audio arabe présentée comme
preuve sera probablement de mauvaise
qualité. En plus, nous n’aurons
qu’un court extrait et on nous dira que
le reste est un secret d’État.
Aucun journaliste n’insistera pour
obtenir l’enregistrement complet et
aucune expertise journalistique sérieuse
de l’enregistrement ne sera faite.
En plus, aucun journaliste ne soulignera
que c’est un jeu d’enfant de falsifier
des bandes audio.
Rien n’est plus facile que de créer de
toutes pièces un enregistrement audio
par montage, mixage et par clonage du
timbre de la voix (exemple
de logiciels amateurs).
Pourquoi donc nos journalistes criminels
mettront-ils ainsi l’épaule à la roue
pour nous faire avaler cette
simili-preuve ridicule ?
Mystère.
En réalité il n’y a aucune
preuve.
Absolument aucune preuve n’existe
concernant ces allégations
calomniatrices contre ce gouvernement
syrien qui lutte depuis près de trois
ans contre de dangereux fous du «allah
wakbar».
Des fous dont nous avons tous vu les
agissements.
Ces accusations mensongères
d’utilisation de gaz ne servent qu’à
justifier (sic) cette immonde invasion
que l’on désire faire depuis que la
destruction de la Libye a été complétée.
Une invasion meurtrière et sanglante qui
coutera des milliers de vies.
L’OTAN se prépare à refaire
couler comme en Libye, des rivières de
sang.
Du sang que nos criminels des médias
nous cacheront.
Ces fous qui, pour tuer, déploient
leurs bombes ainsi que
ces criminels journalistes qui nous
présentent la tuerie comme un jeu anodin,
devraient être jugés pour crime contre
l’humanité parce que la guerre est un
crime contre l’humanité.
Serge Charbonneau
Le
dossier Syrie
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