Site d'information sur la Palestine, le Moyen-Orient et l'Amérique latine

 

Palestine - Solidarité

 

Retour :  Accueil  -  Sommaire Yossi Alpher  -  Originaux  -  Analyses  -  Ressources  -  Mises à jour


Les amis belges de Shalom Arshav

Israël : le vrai pouvoir des généraux
Samy Cohen

Les généraux jouent en Israël un rôle prépondérant dans le débat public et possèdent le quasi-monopole de la réflexion stratégique. Mais pas au point de pouvoir imposer leurs décisions aux gouvernements. Chaque fois que le Premier ministre et le chef d'état-major ont été en désaccord, c'est ce dernier qui a dû plier. Y compris lors de la guerre du Liban de l'été 2006.

L’Histoire n°330 - avril 2008

Les chefs militaires en Israël sont-ils tout puissants ? La gestion de la « deuxième guerre du Liban » en 2006 a pu laisser penser. Pourtant, démontre ici Samy Cohen, dans toutes les crises traversées par le pays, l’armée a bel et bien suivi les instructions du gouvernement.

Les généraux en Israël : ils ne représentent certes pas toute l’armée, mais ils incarnent Tsahal (acronyme pour « armée de défense d’Israël ») et son influence dans le pays. Moshe Dayan, Yitzhak Rabin, Ariel Sharon, Rafaël (Rafoul) Eytan, Mordechaï (Mota) Gour, Ehud Barak sont tous des figures légendaires.

On leur prête parfois une « influence excessive ». Ofer Shelah, chroniqueur au quotidien Maariv, parle d’un « putsch silencieux », en référence à l’importante position qu’ils occupent dans la société, leur ascendant sur les dirigeants civils et l’incapacité de ces derniers de contrebalancer leur pouvoir. Ce jugement est-il justifié ?

De tous les pays démocratiques, Israël est celui dont l’armée dispose de la plus grande influence au sein de la société. Forte de ses 161 000 hommes et femmes sous les drapeaux, de ses 425 000 réservistes mobilisables dans les trois jours, de son millier d’aéronefs et de ses quelques milliers de chars modernes de type Merkava, Tsahal jouit d’une popularité exceptionnelle au sein de la population. Ce statut s’explique certes par l’état de guerre prolongé dans lequel vit le pays. Mais l’armée est aussi perçue comme l’ultime rempart contre la destruction de l’Etat. Elle représente par ailleurs l’« armée de toute la nation ».

Cette conviction est pourtant en train de s’éroder : les jeunes gens sont nombreux à tenter de se faire exonérer du service militaire obligatoire. Tandis que le prestige qui entoure les généraux est contesté par une partie de la société civile : les réservistes, les ONG de droits de l’homme, les mères de soldats, les refuzniks (objecteurs de conscience), les activistes de mouvements de la paix.

Pourtant, les généraux demeurent des figures respectées et promises aux plus hautes fonctions au sein du gouvernement dès l’instant qu’ils retrouvent la vie civile. Leur popularité dans l’opinion publique est globalement supérieure à celle des hommes politiques, souvent discrédités en raison de leur « médiocrité » ou de leur implication dans divers scandales de corruption. L’armée est perçue comme un corps dont les membres sont désintéressés, loyaux et dévoués. Un différend entre le Premier ministre et le chef d’état-major général de l’armée (le Ramatkla) se solde rarement par l’éviction de ce dernier.

Contrairement à ce qui se passe en France, par exemple, les généraux israéliens jouent un rôle prépondérant dans le débat public. Ils n’hésitent pas à faire part de leur point de vue, même quand celui-ci s’oppose à celui du Premier ministre. Les chefs d’état-major peuvent critiquer les décisions du gouvernement - y compris celles qui relèvent de la compétence exclusive des politiques - sans encourir de sanction. Dans la France de la Vè République, ce type de comportement est impensable ! N’oublions pas que le général Massu fut rappelé à Paris par de Gaulle et remplacé par le général Crépin après une interview critique de la politique française en Afrique du Nord, donnée le 8 janvier 1960 au journal Süddeutsche Zeitung.

En Israël, l’armée détient un quasi-monopole de la réflexion stratégique. C’est le chef d’Aman (le renseignement militaire) qui définit la nature des menaces et les priorités.

Son ascendant sur le débat public est important - même si, lors de la guerre du Kippour en octobre 1973, Aman n’avait pas prévu à temps l’offensive de l’armée égyptienne. Plusieurs de ses chefs ont terminé leur carrière comme chef d’état-major général.

Les instruments de contre-expertise face à Tsahal sont très faibles. Il n’existe pas d’instance comme, aux Etats-Unis, le Conseil national de sécurité. Ni de pôle civilo-militaire comparable à ceux qui ont émergé en France, tels que les conseils de Défense ou les conseils restreints, réunissant au plus haut niveau de l’Etat civils et militaires - ainsi, à chaque grande crise internationale où la France s’est trouvée impliquée, comme la guerre du Golfe en 1991 ou celle du Kosovo en 1999, des groupes de travail ad hoc civilo-militaires ont été mis en place dans les différents ministères.

La commission des Affaires étrangères et de la Sécurité de la Knesset (le Parlement) joue un rôle marginal. Les militaires n’ont pas beaucoup d’égards pour les parlementaires... Et les instituts de recherche universitaires restent peu impliqués dans le processus de décision.

Au temps où Benyamin Netanyahou était Premier ministre (1996-1999), une structure civilo-militaire avait été créée, le Conseil de sécurité nationale, dirigé par un général à la retraite et censé formuler des propositions indépendantes à l’intention du chef de gouvernement : il a été marginalisé par l’armée... Il semble que les Premiers ministres eux-mêmes n’aient pas voulu voir cette structure prendre de l’importance : ils minimisaient ainsi les risque de fuites tout en préservant leur propre marge de manœuvre.

Pour autant, le gouvernement serait-il impotent ? Non. Aucun des grands chefs de l’armée israélienne n’a refusé le principe de subordination du militaire politique. L’armée de l’Etat hébreu n’est pas un corps monolithique, une caste fermée. Il n’est pas rare de voir les chefs militaires s’exprimer sur des sujets brûlants sans coordonner leurs points de vue. Depuis que les hostilités au Liban ont pris fin, en août 2006, un débat très ouvert s’est engagé au sein de la société israélienne, mais aussi entre les généraux.

Le degré de contrôle du gouvernement sur Tsahal dépend en fait plus de la qualité du leadership politique que du comportement de l’armée. Certains Premiers ministres étaient des responsabilités hésitantes, comme Levi Eshkol (1963-1969) ; d’autres éprouvaient pour les militaires une admiration sans limites, comme Menahem Begin (1977-1983), qui parlait de ses généraux comme de héros bibliques.

Au moment où la décision de pénétrer au Liban fut prise, en 1982, c’est d’ailleurs le ministre de la Défense, Ariel Sharon, non le pouvoir militaire, qui a donné à Begin des informations inexactes sur la profondeur de l’incursion prévue de Tsahal en territoire libanais (40 kilomètres pour éloigner les forces de l’OLP de la frontière israélienne, alors que les plans prévoyaient une opération plus ambitieuse : rallier la phalange de Béchir Gemayel et évincer l’OLP du Liban). L’armée n’a juste rien fait pour détromper le Premier ministre.

La plupart du temps, les Premiers ministres ont imposé leur volonté dans les débats à caractère stratégique. L’armée, certes, pèse d’un grand poids, mais le pouvoir politique demeure l’acteur dominant. Jamais un chef de gouvernement israélien n’a affirmé, comme Albert Sarraut, président du Conseil radical au moment de la réoccupation de la Rhénanie par l’Allemagne nazie en 1936, au sujet des relations entre le gouvernement français et l’armée sous la IIIè République : « Nous n’avions pas le droit de nous immiscer » dans les affaires de l’armée . Aucun n’a purement et simplement abdiqué pour s’en remettre aux militaires.

Bon nombre des Premiers ministres israéliens étaient eux-mêmes des militaires prestigieux : Yitzhak Rabin, Ehud Barak, Ariel Sharon. De nombreux ministres de la Défense étaient des généraux, comme Moshe Dayan, Benyamin Ben Eliezer ou encor Shaoul Mofaz. Les généraux Haïm Bar-Lev, Rafaël Eytan et Mordechaï Gour ont également occupé des postes importants au sein du gouvernement.

On a parfois accusé les militaires de haut rang reconvertis dans la chose publique de renforcer la « militarisation » de la société israélienne. Or l’expérience montre que, une fois au pouvoir, ils se conduisent comme des dirigeants politiques à part entière.

L’histoire de l’Etat d’Israël fourmille d’exemples de différends entre, d’une part, le Premier ministre ou le ministre de la Défense et, d’autre part, le chef d’état-major : ce dernier a toujours fini par plier. En 1956, David Ben Gourion retira l’armée du Sinaï en dépit de l’opposition de Moshe Dayan, alors chef d’état-major général. Lorsque Anouart El-Sadate, le président égyptien, proposa, en 1977, de se rendre à Jérusalem pour discuter de paix avec les Israéliens, le Ramatkal, le général Mordechaï Gour, et le chef du renseignement militaire, le général Shlomo Gazit, affirmèrent publiquement que cette visite n’était qu’un « piège » ; le Premier ministre, Menahem Begin, les somma promptement de mettre leur désaccord en sourdine.

En 1983, l’évacuation du Sinaï, en vertu des accords de paix avec l’Egypte, a été, elle aussi, imposée à un état-major réticent. En 1993, Yitzhak Rabin omit, lui, d’informer ses généraux des préparatifs des négociations d’Oslo avec l’OLP.

C’est seulement après la signature des accords passés dans la capitale norvégienne que les militaires ont été réintroduits dans le jeu des négociations. Le chef de l’état-major, le général Ehud Barak, fit alors part de sa désapprobation... mais Rabin passa outre. L’armée n’en a pas moins loyalement mis en œuvre les directives du Premier ministre.

En mai 2000, la décision de retirer les forces de Tsahal du Sud-Liban fut prise par le même Ehud Barak, devenu entre-temps Premier ministre, contre l’avis du chef d’état-major des armées, le général Shaoul Mofaz. Plus récemment, le général Moshe Yaalon, chef d’état-major général de 2002 à 2005, ne fut que tardivement mis au courant de la décision du Premier ministre, Ariel Sharon, de retirer l’armée de la bande de Gaza. Il tenta de s’y opposer. Non seulement il ne fut pas écouté, mais on refusa de le maintenant dans ses fonctions pendant une année supplémentaire, comme le veut l’usage. Un précédent très humiliant pour un chef d’état-major général.

A chaque désaccord, Tsahal a plié et appliqué sans rechigner les décisions du gouvernement. « Israël n’est pas devenue Sparte », a noté Yoram Peri, professeur de science politique à l’université de Tel-Aviv . Le pouvoir civil a toujours conservé la capacité de refuser les propositions de l’armée ou de prendre des décisions sans demander au préalable l’avis des militaires.

Que s’est-il alors passé au sommet de l’Etat israélien au cours de la « seconde guerre du Liban » ? Qui, le 12 juillet 2006, a pris la décision de déclencher une attaque aérienne d’envergure contre le Hezbollah ? Le scénario fut le même que les autres fois. Primo, ce sont bien les dirigeants politiques, à commencer par le Premier ministre Ehud Olmert, qui ont décidé qu’Israël n’engagerait pas de troupes au sol, pour éviter de s’enliser une nouvelle fois dans le bourbier libanais. Personne n’a oublié que la guerre décidée en 1982 afin d’évincer l’OLP du Liban et d’aider Béchir Gemayel a y établir un régime ami s’était soldée par la perte de plusieurs centaines de soldats israéliens au cours de l’occupation du Sud-Liban - une occupation qui a duré dix-huit ans. Certes, l’OLP fut chassée de Beyrouth, mais cette guerre a permis au Hezbollah de s’affirmer comme une force politique et militaire de premier plan au Liban, hostile à Israël.

Secundo, le cabinet de guerre formée par Ehud Olmert a exigé et obtenu des militaires que tous leurs plans lui soient soumis pour aval, cela afin d’éviter - toujours le spectre de la première guerre du Liban - que l’armée ne s’engage dans les opérations sans en informer au préalable le pouvoir politique. Ehud Olmert donnait lui-même ses instructions au général Dan Haloutz.

Lorsque le Premier ministre a estimé, à la mi-août, que les opérations devaient être suspendues pour laisser au Conseil de sécurité de l’ONU le temps d’élaborer un accord de cessez-le-feu, l’armée, réticente mais disciplinée, a suivi ses instructions. Enfin, c’est encore Ehud Olmert qui, contre l’avis de plusieurs membres importants de l’état-major, a décidé de pousser l’avantage sur le terrain - avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu - en ordonnant la reprise des combats.

Le chef du gouvernement espérait atteindre le fleuve Litani (considéré comme la limite au-delà de laquelle, pour des raisons de sécurité, il fallait repousser les forces du Hezbollah) alors qu’il restait à l’armée très peu de temps pour mener à bien une pareille mission. L’avancée s’est effectuée dans les pires conditions pour Tsahal, qui a perdu plus d’une trentaine de soldats en trois jours sans avoir réussi, pour autant, à contrôler la zone s’étendant de la frontière israélo-libanaise au Litani. Depuis, le Premier ministre est sévèrement critiqué pour avoir ordonné cette mission inutilement périlleuse.

Le pouvoir politique a, tout au long du conflit, maîtrisé le cours des opérations, même si sa conduite de la guerre n’a pas été des plus heureuses. Contrairement à ce que l’on a dit, il n’a pas laissé l’armée totalement libre de ses choix. C’est le gouvernement et l’armée qui ont, ensemble, (mal) géré cette guerre.

Que s’est-il passé alors ? D’abord il n’y a pas eu de débat contradictoire avant l’ordre de bombarder le Sud-Liban. Le pouvoir politique s’est décidé en quelques heures seulement (le 12 juillet, soit le jour de l’enlèvement des soldats par le Hezbollah) sur la foi des propositions du général Dan Haloutz, qui se faisait fort de débarrasser Israël de la menace du Hezbollah et de récupérer les soldats enlevés par ses combattants en ramenant le Liban, selon son expression, « vingt ans en arrière ». Le plan du chef d’état-major était d’autant plus séduisant pour les politiques que Haloutz entendait se contenter de bombardements et limiter au minimum l’engagement des troupes au sol.

Le problème est que le Premier ministre et le ministre de la Défense, Amir Peretz, n’ont pas cherché à vérifier sérieusement la capacité de Tsahal à atteindre ces objectifs. A aucun moment les responsables politiques n’ont discuté des conséquences qu’une telle guerre aurait sur la population du nord d’Israël et ne se sont demandé si celle-ci bénéficiait d’une protection suffisante contre les Katioucha tirées par le Parti de Dieu. Aucune option alternative aux attaques aériennes n’a été évoquée. Cette hâte s’explique par les calculs politiques sous-jacents aux décisions du gouvernement.

Ni Olmert ni Peretz n’ont voulu prendre le risque de se faire accuser par la droite de « tergiverser avec la vie des soldats et avec la sécurité du pays ». Dans le combat politique israélien, il n’existe pas, en effet, reproche plus grave ! Des généraux prestigieux comme Rabin, Barak ou Sharon n’avaient pas à apporter la preuve de leur courage et de leur détermination dans les moments périlleux pour le pays. Des civils comme Olmert et Peretz, si.

En Israël, qu’on le veuille ou non, la légitimité politique s’acquiert souvent sur le champ de bataille. Même les électeurs de gauche, qui se disent partisans de négociations de paix avec les Palestiniens, font plus confiance, pour mener à bien ces négociations, à un général auréolé d’un passé militaire glorieux qu’à un civil.

De ce fait, un militaire peut se permettre plus facilement de faire des concessions, de repousser l’heure de l’entrée en guerre, voire de rejeter pareille option. Nous avons déjà rappelé que Rabin a signé les accords d’Oslo en dépit de l’hostilité d’une bonne partie de l’establishment militaire ; que Sharon a ordonné le désengagement de la bande de Gaza malgré l’hostilité des colons ; et que, entre 2000 et 2006, ni Barak ni Sharon n’ont accepté de lancer une attaque d’envergure contre le Hezbollah alors que de nombreux militaires les y invitaient. Personne n’a songé à les accuser de mollesse.

Olmert ni Peretz ne pouvaient faire valoir un passé de combattant courageux, et aucun d’eux ne voulait prendre le risque de passer pour un velléitaire. Ils ont voulu saisir là l’occasion de se présenter comme de véritables chefs de guerre dont la détermination allait permettre de restaurer la dissuasion de l’armée et ramener les soldats à la maison. Bref, ils ont pensé aux bénéfices politiques qu’ils engrangeaient suite à cette guerre.

Le général Dan Haloutz, accusé par la commission Winograd d’avoir agi « de façon impulsive », leur offrait sur un plateau l’illusion d’une victoire facile et à faible prix. Le moins que l’on puisse dire est qu’en choisissant de lui faire confiance ils ont manqué de discernement politique. Mais ce n’est pas leur faiblesse face à l’armée qui se trouve en cause.

Malgré de régulière divergences publiques, la subordination des militaires au pouvoir civil n’est donc pas remise en question en Israël. La grande liberté d’expression dont les généraux y bénéficient n’ôte rien à l’autorité du gouvernement, qui décide toujours en dernier ressort. Toutes les décisions à caractère stratégique sur l’emploi de la force sont prises par le Cabinet et, en particulier, par le Premier ministre. Ces échanges respectent pleinement le cadre légal de la démocratie.

Pourtant, le système décisionnel israélien n’est pas sans inconvénients. L’armée est investie de la responsabilité écrasante de préserver la survie du pays et l’opinion trouve normal que des généraux s’expriment ouvertement. Or est-ce au chef du renseignement militaire de définir en public les priorités stratégiques du pays et expliquer comment interpréter la menace, alors que ce général, aussi respectable soit-il, ne possède pas toutes les données de politique intérieure et internationale ? Une erreur de sa part pourrait avoir des conséquences graves, comme on l’a constaté au moment de la guerre du Kippour. Ce genre de discours relève bel et bien de la responsabilité du pouvoir politique.

Il faudra donc, tôt ou tard, que le politique se dote d’instruments d’analyse indépendants de l’armée. Ce serait sans doute le meilleur moyen de tenir compte de la dimension politique du conflit... et d’éviter, à l’avenir, des erreurs tragiques comme celles commises lors de la récente guerre du Liban.

Addendum : Le rapport qui blanchit Olmert

Suite à l’échec de la « seconde guerre du Liban, à l’été 2006, et sous la pression des familles des 119 soldats tombés pendant les combats, le Premier ministre, Ehud Olmert, se résolut à nommer une commission d’enquête sur la conduite de la guerre.

La commission, composée de cinq membres et présidée par le juge Eliyahu Winograd, remit, en avril 2007, un rapport intermédiaire critiquant durement tant le Premier ministre, le ministre de la Défense Amir Peretz, que le général Dan Haloutz (qui démissionna). Le rapport final, publié en janvier 2008, fut beaucoup plus clément. S’il pointa les « graves défaillances » au double échelon politique et militaire, il ne mit pas en cause l’« intégrité » du Premier ministre. Ceux qui attendaient une mise en accusation d’Olmert furent très déçus.

Le rapport fut, en revanche, accueilli avec soulagement par les partisans de la coalition gouvernementale et par tous ceux qui craignaient qu’un rapport trop sévère ne conduise à la démission d’Olmert et à des élections anticipées qui auraient permis le retour au pouvoir du leader du Likoud, Benyamin Netanyahou.

L’auteur : Samy Cohen a notamment publié La Défaite des généraux. Le pouvoir politique et l’armée sous la Vè République (Fayard, 1994) et La résistance des Etats. Les démocraties face aux défis de la mondialisation (Le Seuil, 2003). Il prépare un livre sur Tsahal et la Seconde Intifada.

Publié le 16 avril 2008 avec l'aimable autorisation de Kol Shalom.



Source :  Kol Shalom  
http://www.shalomarchav.be/...


Avertissement
Palestine - Solidarité a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Moyen-Orient et de l'Amérique latine.
L' auteur du site travaille à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui lui seraient signalées.
Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas Palestine - Solidarité ne saurait être tenue responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.
D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont elle n'a pas la gestion, Palestine - Solidarité n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

Pour contacter le webmaster, cliquez < ici >

Retour  -  Accueil Ressources  -  Analyses  -  Communiques  -  Originaux