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Opinion

Des extrémistes se faufilent dans le flot de réfugiés syriens
Samer R. Zoughaib

Mardi 9 avril 2013

La question des réfugiés syriens est, à tous les égards, une tragédie humaine. Par solidarité, mais aussi par loyauté, les Libanais se doivent d'accueillir, même dans leur propre maison -comme l'a préconisé le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah- ces familles en perdition, rongées par le désespoir, qui ont tout perdu en raison d'une guerre imposée à la Syrie par les puissances occidentales et par certains pays arabes. Les Syriens n'ont-ils pas accueilli, à bras ouvert, des centaines de milliers de Libanais fuyant la machine de guerre israélienne, lors du conflit de 2006? Les Libanais n'ont pas la mémoire courte et ils l'ont prouvé en faisant preuve d'hospitalité et de générosité avec les réfugiés syriens et palestiniens (ces derniers sont au nombre de 30000 à avoir fuit les camps autour de Damas, occupés et dévastés par les groupes armés).

Cependant, la tragédie des réfugiés est exploitée par ceux-là même qui prétendent défendre la cause du peuple syrien. Les pressions politiques, médiatiques et psychologiques qu'ils exercent sur les réfugiés les dissuadent de rentrer chez eux dans les régions où les combats ont cessé et, souvent, des familles qui souhaitent rentrer en sont empêchées. Bien au contraire, d'autres sont encouragées à tout abandonner pour venir grossir les rangs des sans abris.

Cette stratégie est classique, elle a déjà été mise en œuvre en Afghanistan, dans les années 80 du siècle dernier et au Kosovo, à la fin de la décennie 90. C'est en effet parmi les réfugiés que sont recrutés les miliciens pour servir de chair à canon aux projets américains et occidentaux. N'oublions pas que c'est du Liban, de Turquie et de Jordanie que les rebelles syriens entrent en Syrie après avoir été entrainés et équipés. A la différence que ces deux derniers pays contrôlent les flux de réfugiés et n'hésitent pas à expulser ceux qui sont en surnombre, ou ceux qui ne servent pas les desseins qui leurs sont assignés. La Turquie a ainsi renvoyé chez eux, fin mars, plusieurs centaines de Syriens sous prétexte qu'ils avaient participé à des émeutes, pour protester contre la mort d'une petite fille tuées lors d'affrontements avec la Police militaire turque.

Surenchères politiques

La politique d'encouragement de l'exode, couplée à la négligence de l'Etat libanais, à cause de surenchères politiques, a transformé la question des réfugiés en véritable casse-tête pour le Liban. Il faut souligner, à cet égard, que le malheur des réfugiés est une source d'enrichissement pour les "marchands de misère" et autres ONG, qui collectent des fonds aux quatre coins du monde "pour venir en aide aux pauvres réfugiés", et n'en distribuent que les miettes. Le gros du pactole ira grossir leurs comptes en banques.

A cause de toutes ces raisons, le drame des réfugiés commence à avoir de graves répercussions sur les aspects social, économique et sécuritaire. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a estimé à plus de 400000 le nombre des réfugiés syriens au Liban. Quelque 12000 réfugiés syriens se sont enregistrés la semaine dernière, alors que 262000 l’ont déjà fait et que 140000 attendent toujours leur tour. Quelque 113000 réfugiés syriens se trouvent actuellement au Liban-Nord, 99000 dans la Békaa, 28000 à Beyrouth et 20000 au Liban-Sud.

Toutefois, le nombre réel de syrien au Liban serait d'un million, comme l'a dit le président de la République Michel Sleiman, qui a affirmé que le point de saturation a été atteint. Ce poids démographique commence à se faire sentir dans les différents aspects de la vie. Beaucoup de jeunes syriens ont sombré dans la délinquance et le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Marwan Charbel, parle d'une explosion de la criminalité, qui aurait augmenté, selon lui, de 50%.

Sur le plan économique, les Libanais commencent à se plaindre du fait que la main d'œuvre syrienne, moins coûteuse, prend la place des Libanais dans les petites et moyennes entreprises (PME): salons de coiffure ou d’esthétique, restaurants, voire usines. Depuis un certains temps, ce sont des emplois plus qualifiés qui sont confiés à des Syriens, comme chefs de chantiers ou ingénieurs. La Sûreté générale libanaise a indiqué qu'au cours des derniers mois, 30% des permis de travail ont été octroyés à des ressortissants syriens.

La présence de ce grand nombre de syrien a entrainé une hausse des prix des petits appartement dans les quartiers populaires de Beyrouth, où les propriétaires préfèrent louer aux Syriens, qui sont prêts à payer plus cher, parce qu'ils partagent à plusieurs familles le même local.

Le Front Al-Nosra s'infiltre

Cependant, le véritable danger réside dans l'infiltration au Liban de centaines de combattants du Front qaïdiste al-Nosra ou d'autres milices extrémistes, qui se faufilent dans le flot de réfugiés pour s'installer au pays du cèdre. Des sources de sécurité libanaise évoquent, à ce sujet, deux types de rebelles syriens: ceux qui fuient devant la progression des troupes syriennes dans la campagne de Damas et dans la province de Homs et se fondent dans les rangs des réfugiés. Dès leur arrivée au Liban, ils sont pris en charge par des représentants de la milice de "l'Armée syrienne libre", qui les encadrent et les répartissent dans des endroits bien déterminées; et ceux qui s'infiltrent dans le but de monter des réseaux de soutien, voire des cellules actives. Ces derniers appartiennent généralement au Front al-Nosra et entrent en contact avec des groupes extrémistes libanais et palestiniens dans les différentes régions.

Ces mêmes sources de sécurité affirment que des agents d'al-Nosra se trouvent au Nord, dans la Békaa du Nord et centrale, dans la région de Chebaa et Kfarchouba, au Liban-Sud et, enfin, dans le camp d'Aïn el-Héloué, à l'est de Saïda. Ils ont déjà établi des liens solides avec des groupes extrémistes libanais, qui leur apportent toutes les facilités nécessaires pour fonder des réseaux au Liban. Leur but est d'unifier les différentes sensibilités extrémistes au sein d'une seule entité, en prévision d'un jumelage des "champs de bataille" libanais et syrien.

Le quotidien Al Akhbar a rapporté dans son édition de lundi qu'une délégation d'Al-Qaïda est venue au Liban, dans la première moitié de mars, pour rencontrer des extrémistes libanais. Ils auraient convenu d'assassiner des cheikhs sunnites proches de la Résistance et hostiles à leur vision extrémiste. En tête de liste figue l'imam de la mosquée al-Qods à Saïda, cheikh Maher Hammoud, écrit le journal.

Source: moqawama.org

 

 

   

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Source : La Résistance islamique au Liban
http://www.french.moqawama.org/...

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