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Opinion
Sarkozy
attaquera-t-il seul la Libye sans l'aide de l'OTAN ???
Robert Bibeau
Montréal, le samedi 12 mars 2011
Tout se met en
place en Libye, comme nous l'indiquions il y a une semaine déjà,
(http://www.robertbibeau.ca/palestine/edito3032011.html)
les comparses au sein de l'OTAN ne s'entendent pas sur le
partage de la dépouille libyenne. Les USA voudraient avaler tout
le morceau libyen après avoir été mis à l'écart trop
longtemps par leurs alliés et concurrents européens.
La France joue
les gros bras et le tonitruant petit Sarkosy laisse
entendre qu'il est le plus fort. Le porte-siège BHL
introduit les troufions des tribus monarchistes de l'Est
auprès du Saint-Siège élyséen (voir le texte ci-dessous) et
arrange le mariage contre nature entre le garant de la
République laïque française et les monarchistes islamistes
libyens.
Les
pseudo- révolutionnaires monarchistes- islamistes
quémandent des frappes, des attaques, des destructions, des
bombardements, une invasion coloniale contre leur propre pays,
des meurtres contre leur propre peuple. Qu'à cela ne tienne,
leur pouvoir est au bout des fusils français.
Leur soif de pouvoir et de capital est plus grande que
leur honneur et leur dignité. Quant à leur patriotisme, ce
ne fut jamais qu'un leurre. La bourgeoisie n'a pas de patrie,
elle n'a que du crédit et des profits (qui s'envolent ces
temps-ci).
La paix
coloniale doit être imposée et le tyran remplacé par une autre
mascotte; les flots de pétrole à destination de l'Europe doivent
être rétablis, gémissent les plénipotentiaires des clans
de l'Est à Paris. L'Allemagne bien arrimée aux États-Unis,
n'ayant pas de compagnie pétrolière en Libye, regimbe dans son
coin et refuse de donner l'aval à des massacres
strictement européens. Leurs amis américains doivent être
associés à la curée, pense la chancelière Merkel.
Le petit homme
monte le ton et menace de porter seul le destin colonial de la
France et de l'Europe toute entière et de mener seul les frappes
contre Tripoli et le morceau de la Libye resté dans le camp
ennemi de l'autre côté du pays néo-colonisé.
Mais les
brigands ont forniqué si longtemps et chacun des comparses
(Sarkozy et Kadhafi) connaît quelques secrets malodorants
à propos de son complice d’hier. Le tyran libyen sait des
choses compromettantes à propos du nabot parisien qu’il voudrait
dévoiler. Sans la
couverture militaire- satellitaire américaine, je ne crois
pas que Paris attaquera seul le peuple libyen, et le porte-siège
en sera quitte pour s'en retourner s'exciter sur un
blindé dans les rues de Benghazi, à moins que les tribus de
l'Ouest l'aient déjà investi. BHL devra alors se contenter
de parader à Paris avec ses nouveaux amis, ridicule et
impuissant, le pauvre Dandy.
Soufflons
un peu. Pendant que les hyènes s'entredéchirent, le peuple
libyen bénéficie de quelques moments de répit.
Selon une source bien informée, voici
le contenu de l’échange entre Nicolas Sarkozy et les
deux représentants de l’opposition libyenne qu’il
recevait ce matin à l’Elysée.
Les Libyens ont demandé au président français :
- de brouiller les transmissions militaires de l’armée
de Kadhafi.
- de détruire le bunker du colonel.
- de neutraliser les trois aéroports qui lui servent à
mener ses opérations (notamment la base de Syrte d’où
partent l’essentiel des avions qui bombardent les villes
à l’Ouest de Benghazi, et l’aéroport proche du Tchad où
arrivent les mercenaires.)
- de reconnaître officiellement l’opposition,
représentée par le Conseil exécutif, comme la seule
autorité légitime.
- d’imposer une no fly zone.
Nicolas Sarkozy a tout accepté. Il a
seulement expliqué que la zone d’exclusion aérienne sera
probablement impossible à obtenir au Conseil de
Sécurité.
Sur les frappes ciblées, il a dit
qu’il allait, demain, demander aux Européens de mener
une opération commune. Il a précisé que l’Allemagne
était réticente. Il a dit qu’il était tout à fait
hostile à une intervention sous pavillon de l’Otan
(qu'autrement dit, il ne souhaite pas une participation
des Etats-Unis).
Il a affirmé qu’en tout état de cause
et si nécessaire la France effectuerait ces frappes
elle-même. C’est Bernard-Henry Lévy qui a facilité la
rencontre. Il a téléphoné de Benghazi à Nicolas Sarkozy
jeudi soir, alors qu’il se trouvait avec le patron du
Conseil National de Transition et son porte-parole. Il a
proposé au chef de l’Etat de rencontrer des
représentants de cette opposition cette semaine, ce que
Nicolas Sarkozy a accepté tout de suite.
Bernard-Henry
Lévy était présent lors de la rencontre de ce matin. Sur
son rôle, il dit : « Je suis peu suspect de complaisance
avec Nicolas Sarkozy. Je suis en désaccord à peu près
total avec tout ce qu’il fait ces temps-ci, souvent même
choqué. Mais ce matin j’étais heureux et fier de la
position prise par mon pays. ». Interrogé sur les
risques d’une nouvelle intervention militaire
occidentale dans un pays arabe, BHL a répondu : « Rien
ne dit que cette neutralisation des bases de la mort
sera l’œuvre d’une aviation européenne.
Il y a au moins une aviation dans
la région, celle de l’Égypte, qui a les moyens
logistiques et la base pour le faire.
»
_____________________
Kadhafi menace de révéler un 'grave secret' sur Sarkozy.
Le régime libyen a affirmé jeudi 10 mars, via son agence
officielle, que la révélation d'un 'grave secret' allait
entraîner la chute du président français Nicolas
Sarkozy, peu après la reconnaissance par Paris du
Conseil national de transition comme représentant du
peuple libyen. L'agence officielle libyenne Jana a
annoncé avoir 'appris qu'un grave secret va entraîner la
chute de Sarkozy, voire son jugement en lien avec le
financement de sa campagne électorale'.
Cette annonce, reprise par la
télévision officielle, est survenue peu après la
reconnaissance par Paris du Conseil national de
transition (CNT) libyen, qui réunit l'opposition au
régime du colonel Mouammar Kadhafi, comme le seul
'représentant légitime du peuple libyen' et sa décision
d'envoyer prochainement un ambassadeur à Benghazi.
En outre, un responsable du ministère
des affaires étrangères libyen a menacé de rompre tout
lien diplomatique avec la France en raison de la
reconnaissance par Paris du CNT. 'La Libye va réfléchir
à rompre ses relations avec la France en raison
d'informations circulant sur l'intervention dommageable
de la France dans les affaires intérieures libyennes', a
dit ce diplomate à l'agence Jana.
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Notes
LA FOLIE DE SARKOZY PLONGE L'EUROPE BRUXELLOISE DANS LA
STUPEUR....
La reconnaissance par Paris du Conseil national de transition
(CNT), qui rassemble l'opposition au colonel Kadhafi, comme
étant le "représentant légitime" du peuple libyen a provoqué la
stupeur de ses partenaires européens, dont les ministres des
Affaires étrangères se sont réunis jeudi à Bruxelles pour
discuter de la Libye.
La décision française a suscité des réactions "réservées voire
négatives" de la part de nombreux ministres des Affaires
étrangères, a indiqué le ministre belge Steven Vanackere à
l'issue de la réunion.
A Paris, une source proche du dossier a en outre déclaré,
un peu plus tard, que le président Nicolas Sarkozy allait
proposer à ses partenaires de l'UE des "frappes aériennes
ciblées" en Libye, ainsi que le brouillage des systèmes de
transmission du commandement de Mouammar Kadhafi.
"L'Italie ne participera pas à des frappes ciblées en terre
libyenne", a aussitôt prévenu le ministre italien des Affaires
étrangères Franco Frattini. "Nous ne voulons pas être aspirés
dans une guerre en Afrique du Nord", avait dit auparavant son
homologue allemand Guido Westerwelle.
"La France a reconnu le Conseil national de transition comme
étant le représentant légitime du peuple libyen", a annoncé à la
presse un émissaire du CNT, Ali Essaoui, à l'issue d'un
entretien avec M. Sarkozy à l'Elysée.
Cette information a été immédiatement confirmée par la
présidence de la République, faisant de la France le premier
pays à reconnaître le CNT en tant que seul représentant
"légitime" du peuple libyen.
Paris a reçu le soutien du Parlement européen à Strasbourg qui a
voté à une écrasante majorité une résolution demandant au chef
de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, d'"établir des
relations avec le CNT" et d'"entamer le processus" menant à une
reconnaissance officielle de cette instance.
Mme Ashton avait refusé la veille de soutenir la demande du CNT
d'être reconnu comme étant la seule autorité légitime en Libye.
Les gouvernements européens sont en effet très divisés sur la
conduite à tenir. Berlin juge la situation "encore trop confuse
pour décider comment on doit procéder", a expliqué le secrétaire
d'État allemand aux Affaires étrangères, Werner Hoyer.
Même si le gouvernement actuel est "discrédité", les structures
d'un gouvernement de transition "ne sont pas encore claires",
a-t-il souligné. Le chef du gouvernement italien, Silvio
Berlusconi, a jugé quant à lui "préférable d'attendre la
position de l'ensemble de l'Union européenne".
M. Berlusconi a souligné que la démarche française représentait
"la position d'un seul gouvernement". "Le fait de reconnaître
doit être une décision européenne, pas nationale", a renchéri
Franco Frattini. "Nous reconnaissons les Etats, pas les
groupes", a-t-il averti.
Une porte-parole du ministère britannique des Affaires
étrangères a convenu que le CNT était "un interlocuteur
valable", mais n'a pas parlé de "représentant légitime". Nous
reconnaissons le CNT "de facto", a pour sa part déclaré le chef
de la diplomatie hongroise Janos Martonyi, en ajoutant que cette
reconnaissance "n'avait pas de base juridique". "Nous devons
être prudents", a dit M. Martonyi dont le pays assure
actuellement la présidence de l'UE.
L'opposition libyenne poursuit néanmoins sa campagne de demande
de reconnaissance. Le Premier ministre belge, Yves Leterme
devait recevoir en fin d'après-midi deux de ses représentants et
décider de l'attitude à observer. La secrétaire d'Etat
américaine Hillary Clinton a pour sa part annoncé son intention
de rencontrer l'opposition libyenne lors de son déplacement au
Caire la semaine prochaine.
Robert Bibeau gère le site
Samidoun
à Montréal.
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