Prisonniers
La libération des
4660 prisonniers palestiniens :
priorité de la résistance
Rim
al-Khatib

Mercredi 22 août
2012 Le dernier rapport
du ministère chargé des prisonniers
palestiniens détenus dans 17 prisons
et centres de détention, dévoile que
4660 résistants attendent leur
libération. Parmi ceux-ci, 3822
prisonniers de Cisjordanie, 449 de
la bande de Gaa, 152 de la ville
occupée d’al-Quds et 206 des
territoires occupés en 1948, et 31
prisonniers portent une des
nationalités arabes. Pami les
prisonniers, 528 prisonniers sont
condamnés à la perpétuité par les
tribunaux de la colonie sioniste
occupante, 449 prisonniers sont
détenus depuis plus de 20 ans, le
plus ancien étant le résistant Karim
Younes, de ‘Ara, en territoires
occupés en 48 ; 466 prisonniers sont
détenus depuis plus de 15 ans et
moins de 20 ans, et 678 prisonniers
sont détenus depuis plus de 10 ans
et moins de 15 ans. Parmi les
prisonniers, 250 sont des détenus
administratifs, dont 17 députés du
conseil législatif, et 211 sont des
enfants de moins de 18 ans. 9
prisonnières sont toujours détenues,
la plus ancienne étant la résistante
Lina Jarbouni, des territoires
occupés en 48. En Cisjordanie, la
province de Nablus occupe la
première place quant au nombre des
prisonniers, avec 770 prisonniers,
puis la province d’al-Khalil, avec
753 prisonniers, puis celle de
Jénine, avec 569 prisonniers puis de
Bethléhem, avec 345 prisonniers. 2189 prisonniers
font partie du mouvement Fateh, et
1107 prisonniers du mouvement Hamas.
434 prisonniers sont membres du
mouvement du Jihad islamique, 249 du
Front Populaire de Libération de la
Palestine, et 47 du Front
Démocratique, et 146 prisonniers
s’affichent indépendants. 113 prisonniers sont
détenus avant les accords d’Oslo en
1994, 60 d’entre eux sont de
Cisjordanie et 28 de la bande de
Gaza, 10 de la ville d’al-Quds et 14
des territoires occupés en 48. 203 prisonniers sont
tombés martyrs pendant leur
détention ou juste après leur
libération, à cause de la torture,
de la négligence médicale, ou bien
leur assassinat après leur
arrestation. Le martyr Zuhayr Labada
de la ville de Nablus est le dernier
prisonnier décédé à cause de la
négligence médicale. 1200 prisonniers
sont gravement malades et ne
reçoivent aucun traitement
approprié, et les conditions de
détention restent inhumaines, malgré
les rapports d dénonciation de
divers organismes internationaux.
Parmi les prisonniers malades, 20
sont détenus en permanence dans la
prison de Ramlé, où se trouve ce qui
fait office d’hôpital. La détention
administrative, sans cesse
renouvelée, reste une des formes de
détention dont souffrent le plus les
Palestiniens, parce qu’elle est
arbitraire et son renouvellement ne
dépend que des services de
renseignements sionistes. Plusieurs
prisonniers, suite au sheikh Khodr
Adnan, ont mené une grève de la faim
pour mettre fin à leur détention
arbitraire, et ont remporté une
victoire sur l’occupant qui fut
obligé de les libérer. Khodr Adnan,
Bilal Diab, Thaer Halahla, Jaafar
Izzidine, Umar Abou Shalal, Hassan
Safadi et Hana’ Shalabi ont dû
menacer une grève de la faim de plus
de deux mois, pour exiger leur
libération ou le non renouvellement
de leur détention. L’accord du 14
mai 2012 entre les autorités
sionistes et la direction des
prisonniers a été maintes fois violé
par les sionistes, et Hassan Safadi,
qui devait être libéré, est toujours
en détention. Il mène à nouveau une
grève de la faim, depuis le 21 juin
2012, ainsi que le prisonnier Samer
Barq, qui a commencé la bataille le
22 mai 2012. Leur état de santé est
très critique, d’autant plus qu’ils
sont fréquemment battus et mis sous
pression pour qu’ils cessent leur
mouvement de grève. Les autorités de
l’occupation ont également violé
l’accord qui a permis la libération
de 1022 prisonniers et prisonnières
au mois d’octobre dernier (2011), en
arrêtant plusieurs des prisonniers
libérés qui vivent en Cisjordanie et
al-Quds. Ayman Sharawna, Iyad Abou
Fonoun, Ibrahim Abou Hajle, Samer
Issawi, Moawiya Amer, Yousseef
Ishtiwi, Ayman Abou Daoud, Mohamad
Masalha sont des prisonniers libérés
récemment arrêtés et détenus par
l’occupation. La répression dans
les prisons est de plus en plus
fréquente, puisque 103 incursions
des forces spéciales dans diverses
prisons ont été enregistrées depuis
la libération des 1022 prisonniers
et prisonnières. La brutalité et la
sauvagerie des forces spéciales
s’est exercée contre les prisonniers
en grève ou contre les résistants
dirigeants, et les pratiques
humiliantes se poursuivent (les
fouilles à nu) malgré les
protestations des centres de défense
des prisonniers. Deux prisonniers
sont toujours en isolement, Awad
Sa’idi et Darar Sissi, alors que le
mouvement de grève de la faim des
prisonniers a réussi à mettre fin à
l’isolement de plusieurs dirigeants,
au mois de mai dernier. La mobilisation pour faire libérer
les prisonniers palestiniens doit
reprendre. Parce qu'ils sont
résistants ou juste accusés de
refuser l'occupation, ils méritent
notre soutien et nos efforts.
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