Pour le droit
d'examen de la « judéité »
Rich Siegel
L’écrivain
et musicien Gilad Atzmon
Mercredi 4 avril 2012
Suivant les traces
d’Israel Shahak et de la Ligue
Israélienne pour les Droits de l’Homme
et du Citoyen, de nombreux humanistes
ont remis en question l’idéologie
politique issue de la religion et de la
culture juive. C’est un débat délicat
car il peut être exploité à des fins
antisémites, d’où l’importance de
l’approcher de façon rationnelle. La
controverse qui a entouré Shahak éclate
aujourd’hui de nouveau autour de Gilad
Atzmon, dont le dernier livre est diffusé par le Réseau Voltaire.
Sans prendre position à l’égard de ses
arguments, qui tous méritent d’être
présentés et discutés, nous réaffirmons
la légitimité de ce débat. Donnant son
point de vue, le musicien et essayiste
étasunien Rich Siegel déplore la chasse
aux sorcières déclenchée contre Atzmon.
Il appelle à une réflexion plus
approfondie et au respect mutuel.
Note :
dans cet article, les termes droite
et gauche renvoient à la scène
politique états-unienne.
Le débat interne est une
caractéristique propre à chaque
mouvement se voulant progressiste. À
droite, c’est beaucoup plus simple. Ils
sont tous d’accord pour une société de
type « survie du plus apte », avec peu
d’État, peu d’impôts, pas de filets de
sécurité, sans individus à la peau
foncée qui traverseraient les
frontières, avec le droit à des profits
illimités sans entrave d’aucune sorte ni
de réglementation, le droit de
revendiquer des ressources naturelles à
l’étranger tout en bénéficiant d’une
main d’œuvre étrangère bon marché, et,
lorsque les dirigeants étrangers ne sont
pas dociles, le droit de lancer une
guerre au nom de la « liberté » et de la
« démocratie ». Le programme est plutôt
simple et il est relativement aisé de se
mettre d’accord.
Les problèmes n’arrivent en fait que
lorsque quelqu’un comme Sarah Palin se
retrouve sur le devant de la scène
médiatique, et doit être coachée sur des
sujets qu’elle est sensée avoir appris
au lycée, ou lorsqu’il s’agit de définir
si oui ou non le candidat mormon Mitt
Romney peut être considéré comme
chrétien. Mais de de tels problèmes sont
faciles à résoudre, et en général tout
ce dont ils ont besoin, c’est d’un
ennemi commun pour surmonter leurs
petites différences. Par exemple, pour
eux, c’est très facile de se mettre
d’accord pour accuser Obama d’être
socialiste, alors même qu’il ressemble
beaucoup plus à un républicain tel que
Reagan, tout ça parce qu’il appartient
au parti Démocrate et pour la bonne
raison qu’ils veulent tout simplement le
battre.
À gauche par contre, où les militants
agissent parce qu’ils se soucient
réellement de l’humanité et de la
planète, se préoccupent des valeurs
universelles de Paix, de Justice, de
Droits de l’Homme, de développement
durable, entre autres, et bien le
moindre désaccord déchaine les passions.
Cela est dû au fait qu’il y a de
nombreux points de vue différents sur
les moyens considérés comme justes,
équitables et équilibrés pour parvenir à
réaliser ces objectifs. Il semble que
les moindres nuances de sens aient des
ramifications monumentales, et que pour
la gauche, des différences de degré se
traduisent généralement en désaccords
irréconciliables.
J’ai eu l’occasion de donner un
concert avec le saxophoniste et
compositeur Gilad Atzmon au Geneva,
New York, la nuit dernière, au bénéfice
du Deir Yassin Remembered Scolarchip
Fund (autrement dit, deux types
juifs, donnant un concert, bénévolement,
pour réunir des fonds envoyé à des
Palestiniens pour financer leur études).
Ce matin nous nous sommes croisés avant
le petit-déjeuner dans une allée de
notre hôtel. Il me dit qu’il a quelque
chose à me montrer et que je ne vais pas
le croire. Nous entrons dans sa chambre,
il ouvre son ordinateur portable, et se
rend sur la page d’une sorte de traité,
une déclaration préparée par Ali
Abunimah et signée par différents
activistes intitulée « Les militants
et les écrivains palestiniens condamnent
le racisme et l’antisémitisme de Gilad
Atzmon ». [1]
[2]
Ali
Abunimah, journaliste
palestino-étasunien, fondateur du site
Electronic Intifada.
Qu’a donc bien pu faire Gilad Atzmon
pour inspirer une réaction si extrême ?
Et bien il a étudié et écrit au sujet de
la « judéité », de SA judéité, ainsi que
de la mienne.
En quoi cela serait-il répréhensible
? Quelques explications sont ici
nécessaires. Les sionistes ont longtemps
cherché à assimiler le sionisme au
judaïsme. Comme d’habitude, l’aile
droite a une idéologie simpliste : en
assimilant ces deux « ismes », les
sionistes sont en mesure de justifier la
position selon laquelle l’opposition au
sionisme serait de « l’antisémitisme ».
Les partisans de la libération de la
Palestine s’opposent vigoureusement à
cela, avec raison. Mais il semble que
certains aient fait le choix de s’y
opposer d’une manière tout aussi
simpliste : puisque sionisme et judaïsme
ne sont pas la même chose, et puisque le
sionisme est la cause directe du
problème, alors on considère que le
judaïsme et la culture juive ne sont pas
concernés, tabous, et qu’il ne faut pas
y toucher. Nous ne voulons pas être
qualifiés d’« antisémites », et nous
avons besoin de nos alliés juifs dans ce
mouvement.
Le problème avec ce point de vue
simpliste, c’est qu’il n’est pas
pertinent. Le judaïsme et le sionisme
sont en effet deux choses différentes,
mais paradoxalement, alors que le
judaïsme interdit spécifiquement le
sionisme (selon l’interprétation
personnelle que j’en ai), le sionisme
est ancré dans le judaïsme et dans
certains aspects de la culture juive,
eux-mêmes clairement enracinés dans le
judaïsme.
C’est important de faire la
distinction entre le judaïsme et la
culture juive, car de nombreux juifs, et
parmi eux de nombreux sionistes, sont
laïques et même anti-religieux, et
pourtant considèrent leur identité juive
comme un élément central de leur
personne. Il est également important
d’observer que la religion juive
influence la culture juive laïque, même
si c’est de manière inconsciente. Jusque
1780 environ, il y avait pas de juifs
laïques. Il y avait seulement le
judaïsme orthodoxe, et cette influence
persiste, y compris parmi l’importante
population des athées qui s’identifient
comme juifs et qui adhèrent au sionisme.
Moi-même, je suis un produit de cette
culture. Puisque le sionisme et
l’identité juive sont adoptés à la fois
par un grand nombre de juifs religieux
et un grand nombre de juifs
anti-religieux, on se retrouve avec le
problème de ce qu’est leur identité
juive commune. Et donc de la « judéité
».
À l’extrémité religieuse du spectre,
nous avons les rabbins juifs orthodoxes
sionistes et les rabbins juifs
orthodoxes antisionistes, chaque groupe
consacrant la plupart de son temps à
l’étude des livres saints juifs, et
lorsqu’ils n’étudient pas, à se montrer
les uns les autres du doigt en criant :
« ignorants de la Torah ! ». C’est un
débat dans lequel les non-initiés ne
sont pas autorisés à rentrer,
l’initiation consistant à consacrer sa
vie entière à l’étude des textes saints
juifs. Il n’y a pas d’autre choix que de
leur permettre ce combat permanent.
À l’extrémité laïque du spectre, on
trouve les juifs les moins religieux,
membres des synagogues Réformistes et
Reconstructionnistes, qui peuvent être
athées ou pas, les membres des
synagogues athées - oui vous avez bien
lu - il y a les synagogues « humanistes
» qui exercent leur office au service de
leur judéité plutôt qu’à Dieu, et enfin,
beaucoup de juifs qui ne sont pas
membres de synagogues du tout. Beaucoup
de juifs laïques sont fortement
sionistes et accordent une très grande
importance à leur identité juive. Il y a
donc une grande diversité de pratiques
et de croyances religieuses parmi les
juifs, et malgré tout, ce qu’ils ont en
commun c’est la valorisation de leur
identité juive, leur « judéité ». La
différence entre les religieux et les
laïques, c’est que les religieux
perçoivent l’origine des constituants de
la judéité culturelle, alors que le plus
souvent les laïques n’en ont pas
conscience.
Quand j’avais sept ans, une petite
fille dans ma classe m’a dit, « mon papa
a dit que vous avez tué Jésus ». Je lui
ai répondu que je n’avais jamais tué
personne. J’avais été tellement
bouleversé par cette accusation que j’en
ai parlé à mes parents, qui furent
horrifiés. Pendant de nombreuses années,
j’ai attribué ce phénomène à l’«
antisémitisme ». J’avais connu le
malheur, à un très jeune age, d’avoir
été victime de cette horrible
accusation, portée contre les juifs
depuis l’aube du christianisme.
Alors imaginez mon étonnement quand,
bien des années plus tard, en 2006, je
pris connaissance de l’expérience de la
militante pacifiste suédoise Tove
Johansson. Elle était en train
d’escorter des écoliers palestiniens à
travers les foules hostiles des colons
juifs de Hébron, quand ceux-ci
commencèrent à scander « Nous avons tué
Jésus, nous allons vous tuer, vous aussi
». Ils ont même brisé une bouteille sur
son visage, lui causant de graves
blessures. Il existe également de
nombreux rapports sur des colons juifs
assumant fièrement la responsabilité
d’avoir assassiné Jésus, chose que
j’avais toujours pris pour une fausse
accusation, ce qui me conduisit à faire
ma propre enquête. J’ai découvert dans
les écrits du chercheur juif-israélien
Israel Shahak qu’il y avait en effet une
base talmudique à cette affirmation.
J’ai aussi découvert que bien qu’il
semble que peu de juifs connaissent les
écrits de Shahak, la plupart de ceux qui
en ont connaissance le déteste, bien
qu’aucun ne soit encore parvenu à me
présenter le moindre argument face à ses
affirmations.
Rich
Siegel
J’en suis venu à la défense de la
cause palestinienne après avoir d’abord
pris conscience de certains problèmes
dramatiques dans la culture juive au
sein de laquelle j’avais été élevé. J’ai
grandi dans une synagogue Réformée où
beaucoup de juifs athées, ainsi que
quelques uns qui avaient des croyances
religieuses, s’étaient réunis pour
élever leur enfants dans l’identité
juive et pour soutenir Israël. J’étais
familier avec l’idée que c’était un
privilège d’être un des membres de ce
peuple universellement méprisé, détesté
sans la moindre raison, et qui était
plus intelligent et plus moral que les
autres. On me disait qu’Israël n’avait
jamais nuis à personne, et que les
arabes détestaient les juifs sans aucune
raison, de la même façon que les autres
avaient toujours haïs les juifs, sans
aucune raison.
En étant arrivé à croire en Dieu
alors que j’étais jeune adulte, j’ai
réexaminé le judaïsme, ou plus
exactement la « judéité » dans laquelle
j’avais grandi, et en suis venu à une
identification nette d’une double
idolâtrie : le culte jumeau de
l’identité juive et d’Israël. Et j’ai
commencé à m’éloigner de ce que
j’identifiais comme le culte de
l’identité juive. Même avec cette prise
de conscience, j’étais si complètement
endoctrinée par la propagande sioniste
que je ne remettais pas en question ce
que l’on m’avait appris. Par exemple, je
ne remettais pas en cause l’histoire des
juifs qui voulaient être de bons voisins
des arabes, et des leaders arabes qui en
1948 avaient diffusés des appels
radiophoniques pour que les leurs se
retirent temporairement, alors qu’ils
avaient l’intention de rejeter les juifs
à la mer. Pourquoi devrions-nous les
laisser revenir alors qu’ils voulaient
nous anéantir tout comme Hitler ?
Je comprends que les militants juifs
pour la Palestine proviennent de milieux
et d’expériences différentes, et qu’il y
en a qui n’ont pas les mêmes besoins que
moi. Je sais qu’il y a ceux qui
voudraient soutenir la Palestine tout en
embrassant leur identité juive, et
certains veulent en plus embrasser la
religion juive, à différents niveaux.
Mais pas moi, et je ne laisserai pas Ali
Abunimah ou d’autres brutes me dire que
je n’ai pas le droit à l’examen de ma
propre culture et de ma propre religion.
Alors bien sûr, leurs objections sont
destinées à Gilad Atzmon, pas à moi.
Mais quand ils s’en prennent à lui, par
extension, ils me le disent à moi, et
aux autres comme moi, ceux qui ont du se
battre pour en finir avec les mensonges
qu’on leur a répété toute leur vie.
Quand, ayant atteint l’âge mur, j’ai
fini par comprendre l’ampleur de la
nature criminelle du sionisme, je ne me
suis pas dit « Oh mon Dieu, nous allons
résoudre ce problème tout en protégeant
le judaïsme et l’identité juive de ceux
qui voudraient faire un lien ». Pas du
tout. Ma réponse a été plus simple et
plus spontanée : « Oh mon Dieu ! De
quelle maladie suis-je issu ? ». J’ai le
droit de poser cette question et de
chercher des réponses. J’ai le droit de
parler à ce petit garçon de 7 ans
victime de l’antisémitisme qui vit
toujours en moi, et tâcher de l’aider à
comprendre cette expérience.
Dans les années 80 dans une entrevue
lors du programme télévisé étasunien
60 minutes, Mike Wallace était
confronté à Meir Kahane, le tristement
célèbre rabbin de Brooklyn, aujourd’hui
disparu, et qui était devenu à l’époque
membre de la Knesset et partisan de
l’expulsion de tous les arabes de
l’ensemble de la Palestine historique (à
la fois les arabes israéliens et ceux
qui vivaient dans les territoires
occupés).
Wallace : « Vous avez proposé à la
Knesset une loi contre les arabes qui
est incroyablement proche des lois
nazies de Nuremberg sous Adolf Hitler
».
Kahane : « M. Wallace, l’un des
problème des juifs, c’est qu’il ne
reconnaitraient pas un concept juif,
même s’ils venaient à se cogner dedans.
Je me suis contenté de suivre le Talmud.
La plupart des juifs pensent que le
judaïsme c’est Thomas Jefferson. Et bien
ce n’est pas le cas ».
J’ai été élevé dans une « judéité »
qui était bien différente de ce qu’elle
prétendait être. Et à cause de cela j’ai
fait des dons pour planter des arbres en
Israël, et j’ai reçu des bons
d’obligations israéliennes comme cadeaux
de Bar Mitzvah. À cause de cela j’ai
rejoint des groupes de la jeunesse
sioniste et je suis devenu président de
l’un d’entre eux, j’ai vécu et travaillé
en Israël lorsque j’avais une vingtaine
d’années, croyant tout ce temps à un
système mensonger. J’ai le droit de
faire l’examen de ce culte qui m’a
menti, ce culte auquel j’ai survécu et
que j’ai abandonné.
Je pense parler au nom de tous ceux
qui supportent la cause palestinienne, y
compris Atzmon et ses détracteurs, quand
je dis que je crois que la première
priorité pour nous tous est d’empêcher
les sionistes de tuer un enfant
palestinien de plus. Mais comment faire
? Je pense que si nous le savions, nous
serions prêts à mentir, voler, tricher,
faire tout ce qui serait nécessaire.
Mais nous ne savons pas. Est-ce que
mettre des limites au politiquement
correct, à ce qui est acceptable
idéologiquement ou non aide à atteindre
notre but ? Est-ce que la censure,
l’exclusion, l’excommunication, est-ce
que toutes ces choses qu’on édicte
contre ce qu’Atzmon essaie de faire,
est-ce que cela sert à quelque chose ou
est-ce que c’est seulement l’instrument
de la discorde ? Est-ce que les
sionistes s’amusent en voyant ainsi le
camp pro-palestinien se diviser ?
Bien-sûr on est en droit d’exiger
certaines limites. Par exemple, ceux qui
soutiennent à la fois la cause de la
suprématie blanche et celle de la
Palestine feraient mieux de rester aussi
éloigné de la celle-ci que possible, et
ils devraient être évités. Mas ce n’est
pas le cas d’Atzmon, ni le mien. Le
racisme n’a rien à voir la dedans. Il
s’agit simplement de l’examen de la
religion et de la culture qui a engendré
le sionisme.
Abunimah prête à Atzmon les propos
suivants :
« Quelqu’un ne peut pas à la fois
se définir comme juif et travailler à la
solidarité avec la Palestine, car se
définir comme juif c’est être sioniste
»
Je ne vois pas comment on peut faire
dire ceci à Atzmon alors qu’il parle
ouvertement des juifs orthodoxes
antisionistes de Neturei Karta. Mais là
encore, une interprétation simpliste
serait incomplète. Ce n’est pas parce
qu’il existe des juifs antisionistes que
le sionisme n’aurait rien à voir avec le
judaïsme, la culture juive ou la «
judéité ». Neturei Karta aussi croit en
l’exil et au retour vers cette terre,
mais simplement pas aujourd’hui ni dans
ces conditions.
Rich
Siegel et Gilad Atzmon
Je comprends que du point de vue
palestinien, beaucoup considèrent toute
enquête sur la judéité superflue. Ils
veulent juste la fin du sionisme, et
c’est compréhensible. Mais pourquoi ne
disparaît-il pas ? Les Nations Unies ont
adopté la
résolution 194 il y a 64 ans, et
l’ont ratifiée de nouveau à de
nombreuses reprises. Pourquoi les
réfugiés non-ils pas pu revenir ? Il y a
eu plusieurs « processus de paix ».
Pourquoi la Paix n’est-elle pas là ?
Plusieurs administrations étasuniennes
successives ont fait pression pour
mettre fin à l’expansion des colonies
depuis des décennies. Pourquoi les
colonies sont-elles toujours en
expansion ? Que-ce qui se cache derrière
cette propension au belliciste quasi
surhumaine du sionisme ? Ou pour la
mauvaise foi ? Pourquoi les
gouvernements du monde entier regardent
ailleurs et prétendent qu’il ne se passe
rien ? Et comment est-il possible que
les États-Unis se battent pour les
guerres d’Israël ? Comment est-il
possible que pendant toute ma vie, j’ai
entendu mon peuple se lamenter sur
l’Holocauste tout en refusant de
reconnaître les crimes commis en
Palestine ? Quelle est l’ampleur d’un
culte qui a réussi à me cacher, à moi
l’un de ses enfants, le nettoyage
ethnique de la Palestine durant la
majeur partie de ma vie ?
Si certains veulent prétendre que le
sionisme est juste une aberration un peu
bizarre qui s’est développée à partir
d’une culture et d’une religion par
ailleurs saine, grand bien leur fasse.
En tant que personne à qui on a menti
toute sa vie, je voulais savoir ce que
Kahane entendait quand il se moquait de
moi en prétendant que je ne serais pas
capable de reconnaitre une idée juive
même si je me cognais dedans. Et bien
maintenant je sais. Et assurément j’ai
le droit au libre examen, et à
l’expression d’idées, et Gilad Atzmon
aussi.
Quant à ceux qui n’aiment pas les
idées de Atzmon, ils sont libres
d’exprimer leur désaccord. Ils sont
libres de dire que Atzmon ne les
représente pas. Mais organiser une liste
de ceux qui se mettent d’accord pour le
désavouer est une honte, et à mon avis,
dessert la cause. Cela mériterait une
rétractation et des excuses.
[1]
US
Palestinian
Community
Network
: «
Granting No Quarter : A Call for the
Disavowal
of the
Racism and
Antisemitism of Gilad Atzmon », signé
par Ali
Abumanih et une liste de personnalités
palestiniennes, 13 mars 2012.
[2]
« A Response to Ali Abunimah & Co. »,
par Gilad Atzmon, 14 mars 2012,
http://www.gilad.co.uk
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