Opinion
La fin sans gloire
du
«Deus ex machina» de la révolution arabe
René
Naba
Les adieux
de Fontainebleau de Napoléon à sa
vieille Garde 20 avril 1814.
Lundi 24 juin 2013
Paris- Sauf
retournement de dernière minute, le
dégagement politique de l’Emir du Qatar,
par voie de l’évacuation sanitaire, a
été programmé, contraignant le souverain
à céder son trône, en pleine gloire, en
pleine force de l’âge, à son fils cadet,
le prince Tamim, une transmission de
pouvoir inédite dans les annales des
pétromonarchies gérontocratiques du
Golfe.
L’Emir, né en 1952,
a réuni lundi 24 juin 2013 la famille
régnante au lendemain de la «conférence
des amis de la Syrie», en compagnie des
«sages» de la principauté, pour une mise
au point final du dispositif
d’abdication.
Présentée par ses nombreux communicants
comme répondant au souci du souverain de
procéder à un rajeunissement du pouvoir
dans les gérontocraties du Golfe, cette
transition inhabituelle du pouvoir au
Qatar, dans un pays théâtre de deux
coups d’états dynastiques au cours de
ses 40 ans d’indépendance, devrait, dans
la foulée du «printemps arabe», servir
d’exemple pour les générations futures
en matière de transfert de pouvoir dans
les monarchies arabes.
Une destitution
comparable à celle décrétée par les
Anglais dans la décennie 1950 à
l’encontre du Roi Talal de Jordanie, en
faveur de son fils Hussein, plus
sensible aux intérêts de la couronne
britannique; comparable à celle décrétée
par les Anglais en 1970 à l’encontre du
Sultan Saïd d’Oman oncle du Sultan
Qabous.
Une opération
d’exfiltration perçue dans de larges
couches de l’opinion internationale,
quoiqu’on en dise, comme un dommage
collatéral majeur du conflit de Syrie.
Plus précisément, la sanction de l’échec
d’un trublion qui aura plus que
quiconque assuré la promotion du
djihadisme erratique, exacerbé
l’antagonisme religieux inter musulman
(sunnite-chiite), accentué la
défragmentation du Monde arabe et sa
soumission à l’impérium atlantiste, tout
en plaçant le monde au bord d‘une
conflagration régionale.
Au même titre que l’Arabie saoudite,
sauf que la dynastie wahhabite dispose
d’un coupe-feu absolu, La Mecque et
Médine, à valeur dissuasive absolue qui
explique le fait que l’Irak, -et non le
royaume saoudien-, a payé le prix de la
participation de quinze saoudiens au
raid contre l’hyperpuissance américaine,
le 11 septembre 2011.
Selon les
indiscrétions de la presse arabe,
l’éviction de l’Emir constituerait la
sanction de ses trop graves dérives tant
en ce qui concerne son ferme soutien au
djihadisme que sa boulimie affairiste
dans ses investissements occidentaux. Le
souverain se serait en effet vu notifier
son ordre d’évacuation du pouvoir par un
haut responsable de la CIA, dépêché
spécialement par Barack Obama pour lui
signifier l’ordre présidentiel américain
après la découverte dans la cache
d’Oussama Ben Laden de documents
attestant que le financier du chef d’Al
Qaida serait un citoyen du Qatar, cousin
du ministre de la culture, Hamad Al
Kawari (1).
Sous la plume de son directeur Oussama
Fawzi, ancien haut fonctionnaire du
ministère de l’information du Qatar,
Arab Times en date du 24 juin, précise
que «la cellule qataritote proche de Ben
Laden était composée de Salim Hassan
Khalifa Rached al Kawari, qui a déjà été
livré aux Américains, ainsi que du
koweitien Hasan Ali Ajami, un djihadiste
combattant en Syrie, du syrien Ezzdine
Abdel Aziz Khalil ainsi que d’Omid
Mohamad Abdallah. Les transferts
d’argent se faisaient via des
institutions financières qatariotes. Les
soupçons sur le Qatar pesaient depuis
l’invasion de l’Irak au point que le
président Georges Bush jr n’a pas hésité
à bombarder le siège d’Al Jazira à
Bagdad et s’apprêtait à en faire de même
sur le siège central de la chaine
transfrontière arabe à Doha».
L’Oukaze américain,
«non négociable», aurait prescrit un
dégagement simultané de l’Emir et de son
premier ministre, Hamad Ben Jassem. Le
processus de transition devrait
commencer l’été 2013 de manière à
coïncider avec le début de la période du
jeûne du mois de Ramadan et s’achever
fin Août, date de la reprise des
activités du calendrier diplomatique
international. Selon la version de la
presse arabe, le délégué de la CIA
aurait offert le choix suivant à l‘Emir,
soit le gel des avoirs financiers de
l’Emirat dans le monde, soit sa
destitution. Autrement dit, la mort
financière de l’Emirat ou la mort
politique de l’Emir, motivant cette
sanction par le fait que le tandem avait
«outrepassé son rôle en Syrie et dans
son soutien au djihadisme», de même que
son soutien tonitruant aux néo
islamistes au pouvoir en Tunisie et en
Egypte.
Sans surprise, la
manœuvre d’étranglement de l’Emir avait
été engagée, dès l’été 2012, avec les
indiscrétions fuitées dans la presse
française sur le rôle déstabilisateur du
Qatar dans le pré carré africain de la
France, particulièrement le Mali, via la
filière caritative du djihadisme
qatariote «Ansar Eddine», contraignant
Paris, en pleine tourmente financière, à
engager une couteuse opération de
reconquête du septentrion malien en
janvier 2013. Qui explique l’absence de
visite officielle de François Hollande
au Qatar, pendant la première année de
sa mandature, en dépit du volumineux
portefeuille financier qatariote en
France.
Le président
français a programmé sa visite pour
coïncider avec la conférence des «amis
de la Syrie», en un pâle remake de la
cérémonie d’adieu de Fontainebleau, sauf
que le «Field and Air Marshall» du Qatar
ne dispose pas, loin s’en faut, du génie
militaire du vainqueur d’Austerlitz et
de son prestige. Un enterrement en
grande pompe, un égard que l’Otan
réserve généralement à ses plus fidèles
serviteurs (2).
Groupant onze membres, dont les trois
membres permanents occidentaux du
conseil de sécurité (Etats-Unis, Royaume
Uni, France) et l’Allemagne, les six
pétromonarchies du golfe (Arabie
saoudite, Bahreïn, Emirats Arabes Unis,
Koweït, Qatar et Oman) ainsi que les
puissances régionales sunnites, la
conférence a annoncé avoir décidé « une
aide urgente en matériel et en
équipements » à la rébellion afin de lui
permettre de faire face aux « attaques
brutales du régime, indiquant que
« toute aide militaire sera canalisée »
par le Haut Conseil militaire syrien
relevant de l’Armée syrienne libre
(ASL), principale faction de
l’opposition armée. Selon l’AFP, le chef
de la diplomatie du Qatar, Cheikh Hamad
Ben Jassem Al-Thani, soutenant
activement l’opposition, a en outre
affirmé que les participants avaient
pris « des décisions secrètes » pour
renverser l’équilibre sur le terrain.
En d’autres termes,
remettre en selle l’opposition syrienne
après ses revers militaires et la
propulser à une posture crédible en
prévision d’éventuelles négociations de
paix. Quoi qu’il en soit, selon toute
vraisemblance, le chef de la diplomatie
qatariote ne serait plus en poste «le
jour de gloire arrivé».
Par sa présence au Qatar, le 22 juin
2013, François Hollande aura ainsi
scellé, dans l’ordre symbolique, un
discret passage de témoin entre l’Emir
et son fils, au cours d’un diner privé
dont il espère, à terme, des retombées
en matière commerciale à l’effet de
compenser les coûts de l’opération
Serval au Mali.
Le coup de semonce contre le duo du
Qatar avait précédé ces péripéties
protocolaires destinées à sauver la
face. Intervenu très exactement, en
avril 2013, en plein débat de
l’opposition syrienne atlantiste en
Turquie, visant à la constitution d’une
délégation commune de l’opposition à la
conférence de Genève II. Ulcérée par la
cacophonie qui régnait au sein des
diverses factions de l’opposition,
l’Arabie Saoudite, chef de file de la
confédération des pétromonarchies
arabes, se serait livrée à une action
d’éclat contre les opposants islamistes
émargeant sur le budget du Qatar, en les
plaçant sous la coupe du grand
wahhabite.
Un acte d’autorité qui est apparu comme
un geste d’exaspération à l’égard des
turbulences qatariotes et de
l’impuissance de l’opposition pro
atlantiste. Il s’est accompagné d’une
surprenante déclaration du prédicateur
de l’Otan, le milliardaire égypto-qatariote,
Youssef al Qaradawi, sur la chaîne
saoudienne «Al Arabyia» reconnaissant la
prééminence de la hiérarchie cléricale
saoudienne, dans une démarche qui a
retenti comme une forme d’allégeance
déguisée.
Une reprise en main accompagnée de
l’annonce de la fourniture par l’Arabie
saoudite de missiles anti aériens à
l’opposition islamiste syrienne; une
annonce faite le 18 juin en plein sommet
des G8 en Irlande consacré à la
possibilité d’instaurer une zone
d’exclusion aérienne à la Syrie.
Le coup de grâce a
été porté en juin avec la succession des
fuites dans la presse occidentale et
arabe. Arab Times, le plus important
site arabophone d’Amérique du Nord, de
même que le journal libanais As Safir,
le 11 juin 2013, révélaient dans les
détails la démarche américaine.
Son successeur,
Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, né en
1980, prince héritier depuis 2003, soit
depuis dix ans, est diplômé de Sandhurst
(1997-1998), la célèbre académie
militaire britannique qui compte parmi
ses prestigieux pensionnaires le Roi
Abdallah II de Jordanie, le prince
William, 2me dans l’ordre de succession
au trône britannique, et son frère le
prince Harry ou encore le chanteur James
Blunt. Le prince de 33 ans est crédité
d’une maitrise parfaite de l’anglais, de
l’allemand et du français. Tennisman à
ses heures perdues, commandant en chef
des forces armées du Qatar, Président du
Fonds d’investissement du Qatar et
président du Comité Olympique, Tamim
passe pour être proche des Frères
Musulmans.
Son frère puiné, Jouhane, qui signifie
l’affamé en arabe, est, quant à lui,
diplômé de l’Ecole militaire française
de Saint Cyr, avec comme interface
l’islamologue Mathieu Guidère. Jouhane
s’est signalé à l’attention de l’opinion
mondiale dans la rubrique des gazettes
mondaines en s’offrant une luxueuse
voiture d’une valeur de 3,4 millions de
dollars avec des diamants sertis sur les
phares et de l’or dans l’habitacle,
Pour la voiture du prince Jouhane
(l’affamé) de Qatar, cliquez sur ce lien
: http://oumma.com/15996/fils-de-lemir-qatar-soffre-voiture-plus-chere-monde
Evacuation sanitaire
ou purge politique?
Certes, une lourde
pathologie peut entraver le libre
exercice du pouvoir. Diabétique, l’Emir
l’est depuis longtemps qui explique
partiellement son embonpoint. Son désir
de départ pourrait se justifier dans ce
contexte. Mais pourquoi alors avoir
demandé le dégagement du tandem
responsable des campagnes atlantistes de
Libye et de Syrie? Pourquoi ne pas avoir
maintenu en poste le premier ministre
durant une période intermédiaire,
permettant la transition en douceur du
pouvoir? L’évacuation sanitaire
masque-t-elle une purge politique?
Le premier ministre
HBJ qui siège au sein de la Brookings
Institution, aux côtés de Tzipi Livni,
ancien agent du Mossad et ministre des
Affaires étrangères au moment de
l’offensive israélienne contre Gaza
(décembre 2008), a tenté de faire de la
résistance arguant de ses sympathies pro
israéliennes.
Mais l’homme le plus riche du Qatar, le
célèbre HBJ de sinistre mémoire, qui en
pleine crise de mégalocéphalite aigue,
avait menacé l’Algérie de connaitre le
même sort que la Syrie pour son
opposition à l’exclusion de la Ligue
arabe de cet ultime pays du champ de la
bataille face à Israël, ne parait pas
avoir trouvé grâce auprès de son Maître
américain. Sa destination finale devrait
être Londres, l’ancien tuteur de son
pays du temps où le Qatar relevait de la
côté des pirates.
Ce dégagement sans ménagement constitue
une claire démonstration du statut
mineur des souverains du Golfe par
rapport à leur tuteur américain. Par
ricochet, il parait devoir constituer un
signal adressé à la dynastie wahhabite
lui enjoignant implicitement d’emprunter
le chemin de son cadet du Qatar et
d’opter pour un saut générationnel dans
la transition du pouvoir aux petits fils
du fondateur du Royaume.
L’élection d’un
modéré à la tête de l’Iran, Hassan
Rohani, le 15 juin, tranchant avec
l’hermétisme des pétro monarchies, a
constitué un camouflet majeur au camp
atlantiste en ce que la désignation d’un
dirigeant par voie électorale dans un
pays théocratique, a frappé
d’obsolescence le discours occidental
sur son combat pour l’avènement de la
démocratie dans le Monde arabe, le
contraignant à reconsidérer ses
positions. Une modulation sur fond de
contestation populaire Place Taqsim du
premier ministre turc Reccep Tayyeb
Erdogan, des dérives mortifères du
djihadisme en Syrie à coups de
cannibalisme et de prédation sexuelle
des pubères syriennes, enfin des
incertitudes politiques au Maghreb avec
la convalescence prolongée de l’algérien
Abdel Aziz Bouteflika et du Roi de
Maroc.
Bête noire d’une
bonne fraction de la communauté
diplomatique internationale pour sa
morgue et sa suffisance, le leadership
du Qatar a pu servir de fusible en guise
de solde de tout compte pour un épisode
peu glorieux de la diplomatie
occidentale en ce que son alliance avec
la frange la plus obscurantiste de
l’Islam contre des républiques à régime
séculier a révélé au grand jour, aux
yeux de l’opinion internationale, sa
duplicité en même temps que son
opportunisme.
Le fusible Qatar pourrait ainsi
apparaitre rétrospectivement comme un
geste de bonne volonté à l’égard des
autres protagonistes du conflit syrien,
particulièrement le groupe BRICS, avec
lequel le camp atlantiste se doit
impérativement de procéder à une
redistribution des cartes sur la scène
internationale en vue de sa
stabilisation, alors que les Etats-Unis
opèrent un redéploiement vers le
Pacifique, leur terrain de compétition
majeur du XXI me siècle, avec leur grand
rival chinois. Avec l’espoir de demander
à la Russie un geste équivalent
concernant le président syrien. Un
renvoi dos à dos Khalifa-Bachar, un jeu
à somme nulle… en somme, sauf pour ses
victimes de ce jeu de massacre
transrégional.
Quoiqu’il en soit,
force est de constater qu’un claquement
de doigt américain a mis un terme à la
lévitation du «Air and Field Marshall du
Monde arabe», l’incubateur des
prédicateurs islamistes, l’égyptien
Youssef Al Qaradawi et le tunisien
Rached Ghanouchi, le prescripteur d’Al
Jazira.
Renvoyé dans ses pénates, le «Deus ex
Machina» de la révolution arabe est
désormais réduit au rôle de Pater
familias d’une Smalla de trois épouses
et de vingt-quatre enfants, dont 11
garçons et 13 filles (4), premier Haroun
Poussah du Monde arabe à bénéficier des
joies de la RTT (réduction du temps de
travail) et de la civilisation des
loisirs, subissant à son tour les effets
corrosifs du mot d’ordre du soulèvement
populaire arabe «Erhal, dégage», qu’il a
détourné des rives inflammables du Golfe
(Bahreïn, Yémen) vers le versant
républicain et séculier de la
Méditerranée (Libye, Syrie).
So long Hamad et ses qatarologues de
circonstance, ses intellectuels
médiatiques et ses universitaires
cathodiques, toute cette cohorte
d’orientalistes de pacotille et de ses
arabes de service, orphelins d’une
courte euphorie, orphelins de sa manne
financière, en ce que la destitution de
l’Emir du Qatar devrait sonner le glas
des expéditions post coloniales
occidentales en terre arabe, dont la
bataille de Syrie aura marqué la fin de
l’unilatéralisme atlantiste dans la
détermination de la politique
internationale.
Particulièrement la France, dont les
contreperformances en Libye avec la
talibanisation du Nord Mali et en Syrie,
avec sa mise sur pied d‘un attelage
claudicant de bi nationaux franco
syriens à la tête d’une opposition
off-shore, auront marqué le début du
compte à rebours de son déclassement
dans l’ordre des puissances planétaires.
Sur l’échec de la
diplomatie française en Syrie, Cf.
notamment
http://www.liberation.fr/monde/2013/05/29/syrie-donner-une-chance-a-geneve-ii-ou-se-taire_906682
http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2013/05/le-spectaculaire-revirement-fr.html
La Syrie a été la
première révolution au Monde déclenchée
en talon aiguille et costumes cravates à
coups de cartes de crédits, depuis les
salons feutrés des cénacles
diplomatiques occidentaux sans le
moindre coût pour Israël, l’ennemi
officiel du Monde arabe, ou pour les
Etats unis, son protecteur. Et le
printemps arabe, amorcé en 2011 avec la
chute du tunisien Ben Ali et de
l’égyptien Moubarak, figurera dans les
annales de l’histoire, comme la première
révolution arabe à jouir du plein appui
des pétromonarchies du Golfe, parmi les
plus répressives et les plus régressives
au Monde. Une impulsion à relent post
colonial qui a considérablement
contrarié le déclenchement d’un
véritable soulèvement populaire
matérialisé par un mouvement généralisé
de désobéissance civile jusqu’à la chute
du régime syrien.
Initiatrice du feu
initial, la France atlantiste dans ses
deux versions sarkozyste et hollandiste,
dans ses deux variantes les plus capées,
Alain Jupé et Laurent Fabius, de même
que le Qatar et la Turquie auront sans
doute à répondre de ce gâchis devant
l’histoire. Pour qu’une stabilisation
intervienne au Moyen orient, il importe
de bannir le double standard: Armer les
rebelles syriens, soit, mais
symétriquement à l’armement des
Palestiniens en vue d’améliorer leurs
conditions de négociations face à
Israël. Exiger le retour des émigrés
syriens dans leurs foyers, soit, mais
symétriquement au retour des réfugiés
palestiniens expulsés, eux, de leur
patrie depuis un demi-siècle.
Depuis le début du
conflit de Syrie, le 16 mars 2011, une
trentaine de personnalités de premier
plan sont passés à la trappe de
l’Histoire, l’Emir du Qatar et son
premier ministre, pour leur piteuse
prestation politique, de même que le
noyau originel français, Nicolas
Sarkozy, Alain Juppé ainsi que leur faux
nez au sein de l’opposition off-shore,
les franco syriens Bourhane Ghalioune et
Basma Kodmani, enfin le clan Tlass,
particulièrement Manaf, l’héritier, pour
la pitoyable prestation de la Brigade Al
Farouk dans la bataille de Bab Amro,
février 2012 et de ses dérives
successives jusqu’au cannibalisme.
L’officier libanais Wissam Al Hassan, la
dague sécuritaire absolue du clan islamo
atlantiste au Moyen orient, a, quant
lui, été expédié ad patres, en
représailles à la décapitation de la
hiérarchie militaire syrienne, notamment
Assef Chawkat, le beau-frère du
président syrien Bachar Al-Assad.
Un chiffre auquel
il convient d’ajouter une vingtaine de
journalistes, témoins de ce jeu de
massacre qui aura généré 93.000 morts en
trente mois de conflit, un million de
réfugiés, autant de déplacés ainsi que
des destructions de l’ordre de cent
milliards de dollars, sur fond d’un
double veto russo-chinois au Conseil de
sécurité, signant par là même, un
nouveau rapport de forces régional.
Dix ans après
l’installation de la base du Centcom à
Doha, deux ans après le début du
printemps arabe, auquel il aura
grandement contribué en le détournant de
son cours initial, le Bibendum du Qatar
emprunte le chemin de la sortie à lui
indiqué par son cerbère américain.
En signe de remerciements pour services
rendus. Fin de clap.
Sic Transit Gloria Mundi. Ainsi passe la
gloire de ce monde.
Référence:
1-Le journal
libanais As-Safir en date du 11 juin
2013 et du site en ligne Arab Times en
date du 15 et du 24 Juin 2013
http://www.arabtimes.com, le plus
important site arabophone d’Amérique du
Nord. Le directeur du site Arab times,
Oussama Fawzi, ancien haut fonctionnaire
du ministère de l’Information du Qatar,
est de nationalité syrienne. Réfugié aux
Etats Unis, il plaide pour l’Union entre
la Syrie et l’Irak afin de muscler le
ventre mou du Monde arabe face à Israël,
la Turquie et les pétromonarchies
atlantistes.
2-Tamim, l’héritier. Né le 3 juin 1980,
il a été marié à deux reprises, dont une
avec un de ses cousines. Il est père de
trois filles et d’un garçon: Nayla,
Aisha et Almayasa. Son fils, Hamad Bin
Tamim Al Thani est appelé à lui succéder
en tant que futur émir du Qatar
3-Les Adieux de Fontainebleau: Le texte
de la proclamation, le 20 avril 1814
«Soldats de ma vieille garde, dit
Napoléon, dont les paroles retentissent
dans un silence religieux, je vous fais
mes adieux !
«Depuis vingt ans je vous ai trouvés
constamment sur le chemin de l’honneur
et de la gloire.
«Dans ces derniers temps, comme dans
ceux de ma prospérité, vous n’avez cessé
d’être des modèles de bravoure et de
fidélité.
«Toutes les puissances de l’Europe se
sont armées contre moi, quelques-uns de
mes généraux ont trahi leur devoir, et
la France elle-même a voulu d’autres
destinées.
«Avec des hommes tels que vous, notre
cause n’était pas perdue; mais la guerre
eût été interminable.
«C’eût été la guerre civile, et la
France eût été malheureuse; j’ai donc
sacrifié tous nos intérêts à ceux de
notre chère patrie: je pars.
«Vous, mes amis, continuez de servir la
France. Son bonheur était mon unique
pensée, il sera toujours l’objet de mes
vœux! Ne plaignez pas mon sort. Si j’ai
consenti à me survivre, c’est pour
servir encore à votre gloire; je veux
écrire les grandes choses que nous avons
faites ensemble. Adieu, mes enfants; je
voudrais vous presser tous sur mon cœur,
que j’embrasse au moins votre drapeau! »
Le général Petit s’approche alors,
Napoléon le serre dans ses bras; puis,
saisissant l’immortel étendard de la
garde, il baise avec émotion le drapeau
tricolore, déjà proscrit en France.
Enfin Napoléon surmonte son émotion:
« Ha, chère aigle! Puisse le baiser que
je te donne retentir dans la postérité!
Adieu encore une fois, mes vieux
compagnons! Que ce dernier baiser passe
dans vos cœurs.
De ses trois épouses,
Cheikh Hamad a vingt-quatre enfants,
dont 11 garçons et 13 filles.
C’est la princesse
Moza qui l’accompagne le plus souvent
dans les actes officiels, faisant ainsi
figure de princesse consort. Moza qui
signifie en arabe banane est désignée
par dérision de «Banana Princess ».
Avec sa première
épouse Mariam Bint Mohammed Al Thani, il
a 2 fils et 6 filles :
-
Mishaal Ben Hamad Al Thani
-
Fahd Ben Hamad Al Thani
-
Hussah Bint Hamad Al Thani
-
Sara Bint Hamad Al Thani
-
Rawdah Bint Hamad Al Thani
-
Fatima Bint Hamad Al Thani
-
Mashael Bint Hamad Al Thani
Avec sa deuxième
épouse Mozah bint Nasser al-Missned, il
a 5 fils et 2 filles :
-
Jassim Ben Hamad Al Thani (prince
héritier de 1996 à 2003)
-
Tamim Ben Hamad Al Thani (prince
héritier depuis 2003)
-
Joaan Ben Hamad Al Thani
-
Khalifa Ben Hamad Al Thani
-
Mohammed Ben Hamad Al Thani
-
Al-Mayassa Bint Hamad Al Thani
-
Hind Bint Hamad Al Thani
Avec sa troisième
épouse Noora ben Khalid Al Thani, il a 4
fils et 5 filles :
-
Khalid ben Hamad Al Thani
-
Abdullah Ben Hamad Al Thani
-
Thani Ben Hamad Al Thani
-
Al-Qaqa Ben Hamad Al Thani
-
Lulwaa Bint Hamad Al Thani
-
Maha Bint Hamad Al Thani
-
Dana Bint Hamad Al Thani
-
Al-Anood bint Hamad Al Thani
-
Mariam Bint Hamad Al Thani
Pour aller plus loin
1-Syrie-Controverse: A propos de
François Burgat, son dépit amoureux de
Oumma.com et de René Naba, ses vapeurs
et ses humeurs.
http://www.renenaba.com/syrie-controverse/
2-Portrait de
l’Emir du Qatar, Khalifa Ben Hamad, «Air
and Field Marshall du Monde arabe»
http://www.renenaba.com/lhomme-de-lannee-2011/
3-Portrait du premier ministre des
affaires étrangères Jassem Ben Hamad
http://www.renenaba.com/hbj-le-symptome-de-la-megalocephalite/
4-Le rôle d’Al Jazira
http://www.renenaba.com/al-jazeera-la-fin-dune-legende/
5- Les connexions entre la France et le
Qatar
http://www.renenaba.com/qatar-un-rebut-de-luxe-pour-recyclage-haut-de-gamme/
http://www.renenaba.com/le-qatar-une-metaphore-de-la-france-en-phase-de-collapsus/
6-Les dégâts du
Qatar en terre arabe et en Afrique
http://www.renenaba.com/lettre-ouverte-aux-djihadistes-de-tous-les-pays
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